l’investissement est déterminée indépendamment du taux d’intérêt puisque quand r =
0 l’investissement est égal à
et cette part ne varie pas quand r varie, c’est ce que
l’on appelle l’investissement autonome qui est représenté graphiquement par la droite
horizontale d’équation I=
dans le repère ),( Ir (figure 3).
• Droite parallèle à l’axe des ordonnées : une droite parallèle à l'axe des ordonnées
possède une équation de la forme x = k où k est un nombre qui mesure l'écart algébrique
de la droite par rapport à l'axe des ordonnées. On dit parfois qu'une telle droite est
verticale. Tous les points d'une telle droite ont la même abscisse : c'est k. Sur le dessin, les
droites (d3) et (d4) ont pour équations respectives x = -2 et x = 3.
Une droite verticale (parallèle à l'axe des ordonnées) n'a pas de pente au sens propre. Son
équation de type x = k n'est pas de la forme baxy
: c'est un cas spécial, on peut parler
de pente infinie !
Interprétation : Quelle est la signification d’une telle relation x = k ? Elle indique qu’une
variation unitaire de x conduit à une variation infiniment grande de y. Sur la figure 4, on
voit bien que ce cas correspond au cas limite d’une droite très pentue (d5), c’est-à-dire
d’une relation où y est très sensible aux variations de x.
Exemple : Typiquement, les agents ont le choix entre conserver leur épargne sous forme
liquide (conserver de la monnaie) ou la placer sous forme de titres. Selon Keynes, cet
arbitrage, et donc la quantité de monnaie et de titres que les agents vont demander, dépend
du taux d’intérêt nominal i en ce qu’il détermine le rendement des titres (la monnaie quant
à elle a un rendement nul). Son analyse est la suivante : si le taux d’intérêt i est élevé, un
grand nombre d’agents anticipent qu’il a de grande chance de baisser demain et qu’ils ont
donc intérêt à acheter des titres aujourd’hui, puisque les titres émis demain auront un
rendement plus faible. Si au contraire, le taux d’intérêt est faible, la plupart des agents
anticipent qu’il risque d’augmenter, et donc que les titres émis demain à ce taux seront
mieux rémunérés, ils ont donc intérêt à attendre demain pour acheter des titres et
conserver leur épargne sous forme liquide, c’est-à-dire demander de la monnaie. Donc
plus le taux d’intérêt est faible, plus les agents seront nombreux à demander de la monnaie
plutôt que des titres. Au niveau agrégé, la demande de monnaie notée L est donc une
fonction décroissante du taux d’intérêt nominal i. Maintenant considérons une situation
dans laquelle le taux d’intérêt est très faible, si faible que personne n’anticipe qu’il peut
|
(d2)
IrI +
++
+=
==
=
α
αα
α
( a = α )
(d1)
1 _
y = 3
y = -2
x
y
r
I
Fig.3. Droites horizontales
Fonction d’investissement