S’ils sont soumis à un champ leur moment cinét ique est légèrement modifié et le mouvement
associé à cette modification produit alors un champ qui s’oppose au champ appliqué. Ainsi, le
diamagnétisme est présent dans toutes les substances et on peut l’observer s’il n’est pas
contrebalancé par un autre phénomène plus fort. Des expériences ont été réalisées et des
scientifiques ont réussi à faire léviter un organisme vivant : une grenouille, et de nombreux objets
(eau, noisette, fruits, …) dans un champ magnétique très puissant de 16 Tesla au laboratoire
Nijmengen High Field Magnet Laboratory. Cette expérience permet de montrer l’universalité du
diamagnétisme.
En résumé, un matériau diamagnétique est un matériau qui crée un champ magnétique en
opposition à un champ magnétique externe appliqué. Ce faible champ opposé produit une force de
répulsion. Les matériaux avec un diamagnétisme assez puissant sont l’or, le cuivre, les
supraconducteurs et le bismuth que nous allons étudier dans notre expérience.
Si un atome est constitué d’un nombre impair d’électrons ou caractérisé par une
configuration telle que tous les électrons ne forment pas des paires, l’atome possède un dipôle
magnétique total qui produit son propre champ magnétique.
De telles substances sont dites paramagnétiques. Si elles sont placées près d’u n aimant
puissant, les dipôles s’orientent selon la direction et le sens du champ extérieur, ainsi le corps
s’aimante et se trouve attiré par l’aimant. L’attraction est toutefois relativement faible et
l’aimantation cesse dès que le champ extérieur est supprimé.
Toutefois, dans un échantillon contenant un grand nombre d’atomes (par exemple un petit
cylindre en bismuth), ces dipôles s’orientent au hasard, le moment magnétique résultant est alors
nul. Ainsi l’échantillon de matière peut s’avérer être diamagnétique alors qu’à l’échelle de
l’atome l’élément est paramagnétique.
Le dernier des 3 types majeurs de magnétisme est le ferromagnétisme. Exemples de substances
ferromagnétiques : corps constitués de fer, de cobalt ou de nickel (atomes, composés de type
oxyde, alliages – le plus connu étant l’acier). On trouvera là aussi des configurations dans
lesquelles les électrons ne forment pas tous des paires. Mais le dipôle total d’un atome
ferromagnétique interagit fortement avec les dipôles voisins, et ils s’alignent dans une direction
commune qui persiste au cours du temps. Ces substances sont fortement attirées par les pôles d’un
aimant et s’aimantent facilement elles-mêmes. Elles deviennent alors des aimants permanents
(c’est le procédé utilisé de nos jours pour créer des aimants). Le matériau crée un champ puissant
dans la même direction que le champ externe qui s’exerce sur lui, c’est ce qui crée cette force
d’attraction importante entre le fer et un aimant par exemple.
b) Détermination du magnétisme
Un moyen assez simple de déterminer le type de magnétisme d’un matériau est d’étudier la
susceptibilité magnétique du matériau notée χm. Cette grandeur correspond à la réaction du
matériau lors de l’exposition à un champ magnétique externe. Cette interaction provoque
l’apparition d’un champ magnétique propre généré par le matériau qui, dirigé selon la direction
du champ extérieur va se trouver soit dans le même sens, soit dans le sens opposé à celui du champ
extérieur. Si le champ extérieur appliqué est fort alors, par proportionnalité, la réaction va être
grande, c’est pour cela que les scientifiques ont pu faire léviter le corps de la grenouille avec un
champ magnétique puissant (celle-ci assez légère avait besoin d’un champ puissant mais qui était
possible à générer pour que les propriétés diamagnétiques des molécules qui la composent soient
suffisamment puissantes pour faire léviter le corps). Les différents cas possibles sont présentés
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