III. Les politiques de l’emploi Définition : ensemble des mesures qui ont comme objectif de lutter contre le chômage. 3.1 Politiques macroéconomiques contre le chômage conjoncturel = chômage keynésien Après la 2nde guerre mondiale, pendant la période du fordisme, l’objectif des politiques économiques étaient d’atteindre le plein emploi. Il y a toujours un chômage frictionnel qui est lié au temps qui s’écoule entre deux emplois. Même si il y n’y a pas de problèmes pour retrouver d’emploi, il y a toujours un petit peu de chômage. Pour assurer le plein emploi, les états ont mené les politiques keynésiennes de soutien de la demande. Néanmoins, elles étaient peu nécessaires en période de croissance rapide. Il n’y avait que de simples ralentissements pendant lesquels les états ont voulu maintenir le plein emploi. 3 Les politiques de l’emploi 3.1 Des politiques macroéconomiques contre le chômage conjoncturel • Les politiques keynésienne de relance, l’objectif du plein emploi : document 20 page 129 Les mécanismes Politique Politique budgétaire monétaire Augmentation des dépenses publiques Baisse des taux d’intérêt Baisse du cout du crédit Effet multiplicateur Augmentation de la demande Voir pour le détail le mécanisme du chômage keynésien Baisse du chômage Grâce à ça, il y a eu des périodes de plein emploi en France jusqu’au années 70. Mais la limite réside dans l’inflation. Le « prix à payer » pour cette baisse est une accélération de l’inflation. Ce choix a été formalisé par la courbe de Phillips. Elle met en relation le chômage et l’inflation. Elle se présente sous cette forme et représente les choix que doivent opérer les politiques économiques. La courbe de PHILIPS Inflation B Courbe de PHILIPS A Chômage Soit on privilège la lutte contre l’inflation = chômage ou on privilégie le chômage = inflation plus forte. A partir des années 70 et de la crise pétrolière on observe un dérèglement des mécanismes de lacourbe de Philips. Face au ralentissement de la croissance et à la hausse du chômage on applique les remèdes classiques des politiques keynésiennes mais on se retrouve avec une accélération de l’inflation et recul du chômage qui n’est que temporaire. On désigne cela par le terme de stagflation. Elle va provoquer un changement des politiques macroéconomiques de manière simultanée dans les pays industrialisés (fin 70début 80). Désormais, l’objectif ne va plus être le plein emploi mais la désinflation : lutte contre l’augmentation des prix. Le chômage va rester un objectif plus lointain qui va être une conséquence de la lutte contre l’inflation. L’inflation a 2 origines : Monétaire : elle est due à une création excessive de monnaie. La politique monétaire de lutte contre l’inflation est menée par la banque centrale -> hausse du taux d’intérêt -> baisse des crédits -> baisse de la demande -> baisse de l’inflation -> hausse du chômage. Cette politique est dite monétariste du nom d’un courant de la pensée économique héritier des classiques et néoclassiques du XIXème siècle et qui appartiennent aux courant des libéraux. Aujourd’hui, si la BCE refuse de mettre de la monnaie pour soutenir l’activité économique c’est à cause de ses principes qui ont présidé à sa création, donc elle ne veut pas acheter de la dette. - Les salaires : inflation par les coûts. C’est la spirale inflation salaire. Les hausses de salaires sont répercutées au niveau des prix qui provoque une revendication de hausse des salaires qui entraine une hausse des prix. La lutte contre l’inflation passe par la limitation des hausses de salaire afin de casser ce mécanisme prix-salaire. Les politiques de désinflation compétitive, la lutte contre l’inflation : document 21 page 129 et 22 page 130 o Le principe et ses limites Baisse des couts de production Baisse des prix Même politique chez les partenaires commerciaux Limitation des augmentations de salaire Augmentation de la compétitivité Augmentation des profits des entreprises Augmentation des investissements Augmentation des exportations Baisse du chômage La baisse du chômage n’est que la conséquence de la désinflation et d’autre part elle présente une limite très importante. Elle ne fonctionne qu’à condition d’être les seuls à pratiquer cette politique économique car si les partenaires commerciaux mènent la même politique les effets sur la compétitivité s’annulent. Contre exemple : l’Allemagne fin 90-début 2000, était en perte de compétitivité liée au choc de la réunification : coût du travail très élevé. Elle va mener une politique très brutale pour augmenter sa compétitivité : limitation des hausses de salaire, réduction brutale de la protection sociale. Cette politique va mettre un certain temps à porter ses fruits, la compétitivité de l’Allemagne va augmenter et elle va retrouver des excédents commerciaux élevés = baisse du chômage. Mais ses principaux partenaires commerciaux sont les autres pays européens. Si l’Allemagne accumule les excédents, les autres vont connaître un déficit commercial. Cette situation de déséquilibre est une des origines des difficultés de l’Europe actuelle. Problème : perte de confiance dans la capacité de remboursements des pays débiteurs : le défaut d’un débiteur met en difficulté le créancier. Cet exemple illustre bien les limites de la désinflation compétitive. Si tout le monde pratique cette politique = récession et hausse du chômage. 3.2 Les politiques spécifiques de l’emploi Les politiques spécifiques ont pour objectif d’agir directement sur le travail (offre, demande et adaptation en cette offre et demande). On distingue deux catégories de politiques : Politique passive de l’emploi -> lutter contre le chômage en réduisant l’offre d’emploi. Chômage déséquilibre du marché du travail. Offre > demande. Les politiques passives veulent réduire l’offre de travail. Par exemple : abaisser l’âge de la retraire : permet de diminuer la population active. jouer sur le travail des femmes : inciter les femmes de se retirer du marché du travail en offrant des possibilités de prestations sociales aux femmes qui choisissent d’élever leurs enfants. indemniser les chômeurs. Ces politiques ont été remises en cause essentiellement pour des raisons financières. Tendance à évoluer vers les populations actives. - Politiques actives : agir sur la demande de travail en stimulant la création d’emploi inciter les individus à accepter les emplois qui leur sont proposé mieux adapter l’offre à la demande. Incitation et retour à l’emploi Il y a des emplois disponibles et il y a des chômeurs il faut donc inciter les chômeurs à occuper ces emplois. 2 sortes d’incitation : - menacer de réduire voir supprimer les indemnités en cas de refus des emplois proposés. récompenser le fait d’accepter un emploi : « to make work pay » (Grande Bretagne et USA). Surtout pour des emplois mal payés. Au lieu de verser une indemnité chômage, l’état va verser au chômeur qui accepte un emploi, une prime qui va venir se cumuler avec son salaire. La prime pour l’emploi : un impôt négatif. Autre forme : RSA ( qui remplace le RMI) de deux sortes : RSA classique : prestations à ceux qui ont pas de revenus et RSA de complément qui vient s’ajouter au revenu faible des individus ( très peu de gens le demande). Mieux adapter l’offre et la demande d’emploi Améliorer l’information ainsi que la recherche et services de l’emploi