
Soit on privilège la lutte contre l’inflation = chômage ou on privilégie le chômage = inflation plus forte.
A partir des années 70 et de la crise pétrolière on observe un dérèglement des mécanismes de lacourbe de
Philips. Face au ralentissement de la croissance et à la hausse du chômage on applique les remèdes
classiques des politiques keynésiennes mais on se retrouve avec une accélération de l’inflation et recul du
chômage qui n’est que temporaire. On désigne cela par le terme de stagflation. Elle va provoquer un
changement des politiques macroéconomiques de manière simultanée dans les pays industrialisés (fin 70-
début 80). Désormais, l’objectif ne va plus être le plein emploi mais la désinflation : lutte contre
l’augmentation des prix. Le chômage va rester un objectif plus lointain qui va être une conséquence de la
lutte contre l’inflation.
L’inflation a 2 origines :
- Monétaire : elle est due à une création excessive de monnaie. La politique monétaire de lutte contre
l’inflation est menée par la banque centrale
-> hausse du taux d’intérêt -> baisse des crédits -> baisse de la demande -> baisse de l’inflation ->
hausse du chômage.
Cette politique est dite monétariste du nom d’un courant de la pensée économique héritier des
classiques et néoclassiques du XIXème siècle et qui appartiennent aux courant des libéraux. Aujourd’hui,
si la BCE refuse de mettre de la monnaie pour soutenir l’activité économique c’est à cause de ses
principes qui ont présidé à sa création, donc elle ne veut pas acheter de la dette.
- Les salaires : inflation par les coûts. C’est la spirale inflation salaire. Les hausses de salaires sont
répercutées au niveau des prix qui provoque une revendication de hausse des salaires qui entraine une
hausse des prix. La lutte contre l’inflation passe par la limitation des hausses de salaire afin de casser ce
mécanisme prix-salaire.
Les politiques de désinflation compétitive, la lutte contre l’inflation : document 21
page 129 et 22 page 130
oLe principe et ses limites
Limitation des
augmentations
de salaire
Augmentation
des profits des
entreprises
Augmentation
des
investissements
Baisse des
couts de
production
Baisse des prix Augmentation
de la
compétitivité
Augmentation
des exportations
Baisse du
chômage
Même politique
chez les
partenaires
commerciaux
La baisse du chômage n’est que la conséquence de la désinflation et d’autre part elle présente une limite
très importante. Elle ne fonctionne qu’à condition d’être les seuls à pratiquer cette politique économique car
si les partenaires commerciaux mènent la même politique les effets sur la compétitivité s’annulent.
Contre exemple : l’Allemagne fin 90-début 2000, était en perte de compétitivité liée au choc de la
réunification : coût du travail très élevé. Elle va mener une politique très brutale pour augmenter sa
compétitivité : limitation des hausses de salaire, réduction brutale de la protection sociale. Cette politique
va mettre un certain temps à porter ses fruits, la compétitivité de l’Allemagne va augmenter et elle va
retrouver des excédents commerciaux élevés = baisse du chômage. Mais ses principaux partenaires