toujours d’actualité en France. Il existe deux grands types de politique économique visant à réduire le taux de chômage. Les politiques passives !" Les politiques passives traitent uniquement les conséquences du chômage. Cela passe essentiellement par l’indemnisation des chômeurs. Depuis 1958, il existe en France le régime de l’assurance chômage. A sa création, il avait pour objectif le traitement social du chômage en permettant à une personne privée d’emploi de continuer à être un acteur économique de la société. Mais l’entrée dans la crise économique et l’augmentation du nombre de chômeurs a mis en lumière deux limites de ce système : • le coût du système a augmenté avec l’augmentation du nombre de chômeurs et de la durée moyenne du chômage. D’autre part, le financement du système étant assuré essentiellement par des cotisations sur le travail, cela peut pénaliser l’emploi. • l’inefficacité du système : une des critiques souvent formulée, est que le haut niveau d’indemnisation du chômage en France désincite les chômeurs à retrouver du travail et débouche donc sur le problème du chômage volontaire. Les politiques actives !" Les politiques actives cherchent à créer des emplois, afin de permettre un retour des chômeurs dans le monde du travail. Il existe plusieurs politiques actives du chômage : • la formation des actifs : dans les pays industrialisés, les emplois non qualifiés sont les premiers touchés par le chômage car ils sont en concurrence directe avec les PED. En augmentant le degré de formation des populations, cela permet de mieux répondre à la demande d’emploi ; • les subventions à l’embauche : l’Etat a mis au point un certain nombre de subventions à l’embauche qui permettent surtout la réinsertion des chômeurs en grande difficultés : chômeurs de longue durée, chômeurs âgés, sous qualifiés, etc. Cela passe essentiellement par des primes, exonérations fiscales et réductions des cotisations sociales ; • la réglementation du travail : l’Etat cherche à rendre le travail plus flexible en modifiant la législation : − les différentes formes de contrat de travail : l’augmentation du nombre de contrats de travail à durée limitée dans le temps (CDD, CTT) avait principalement pour but de réinsérer les chômeurs en leur permettant d’acquérir une expérience professionnelle ; − la flexibilité du temps de travail : l’Etat cherche à rendre le travail mieux adapté aux besoins de l’entreprise en modifiant les lois. Cela donne lieu à la législation sur l’annualisation du temps de travail, par exemple ; • la réduction du temps de travail : le passage aux 35 heures avait essentiellement pour objectif le partage du travail et donc la création d’emploi. C’est pourquoi les aides versées aux entreprises qui passent aux 35 heures sont subordonnées à des embauches. III. Les politiques de lutte contre l’inflation Une maîtrise de l’augmentation des prix !" L’inflation étant due de manière directe à une augmentation des prix, une politique de maîtrise de la hausse des prix va limiter le taux d’inflation. Cette maîtrise de la hausse des prix va porter sur : • les prix des biens et services : l’Etat va restreindre l’inflation en contrôlant la hausse des prix : soit en bloquant délibérément les prix, soit en incitant les entreprises à modérer leur hausse (allongement de la période de soldes, par exemple) ; • les salaires : par une politique de modération salariale, l’Etat bloque l’augmentation du prix sur le marché du travail. Une maîtrise des dépenses publiques !" Une contraction des dépenses publiques va avoir un effet de maîtrise de l’inflation, plus particulièrement dans le cas d’une inflation par la demande. En réduisant les dépenses publiques, l’Etat va diminuer le revenu disponible et donc baisser la demande. Une contraction de la masse monétaire !" Pour le courant monétariste, l’inflation est essentiellement due à un excès de monnaie dans l’économie. Des actions de politique monétaire vont donc chercher à réduire le volume de monnaie mis en circulation dans l’économie, soit au moyen d’un contrôle direct (encadrement du crédit, etc.) soit au moyen d’un contrôle indirect (refinancement des banques, politique du taux d’intérêt, etc.). Une action sur le taux de change de la monnaie nationale !" Une politique de Franc fort permet à la France de maintenir son taux de change à un niveau élevé. Cela va donc baisser le prix des biens importés et réduire la valeur interne de la monnaie. Editeur : MemoPage.com SA © / 2006 / Auteur : Sarah Magadoux Bien que le chômage tende à diminuer (le taux de chômage en février 2001 est de 8,8 %), les politiques de lutte contre ce phénomène sont II. Les politiques de lutte contre le chômage Les instruments de la politique économique !" Pour mener à bien leur politique économique générale, les pouvoirs publics disposent de nombreux instruments. En règle générale, on distingue : • les politiques structurelles qui visent à réformer la structure même de l’économie. Elles se placent dans le long terme et sont difficilement réversibles (ex. politique industrielle). • les politiques conjoncturelles, de court terme, qui répondent à une variation de l’environnement et visent à rétablir les grands équilibres économiques (ex. politique budgétaire, monétaire). Inflation maîtrisée Equilibre de la balance des paiements Plein emploi La politique économique est le terme générique qui désigne l’ensemble des décisions prises par les pouvoirs publics visant à atteindre des objectifs et utilisant pour cela un certain nombre d’instruments. Les objectifs des politiques économiques !" Les objectifs des politiques économiques sont nombreux et visent pour l’essentiel à assurer la croissance de l’économie et la stabilité des grands agrégats économiques. Ces objectifs ont été étudiés par l’économiste britannique Kaldor, qui les a représentés dans le « carré magique » : Croissance économique I. Les politiques économiques Les politiques de lutte contre le chômage et l’inflation