Le test se situe à l'interface des méthodes expérimentale et clinique. Il relève de la
méthode expérimentale lors de son élaboration et de son utilisation, et de la méthode clinique
lors des étapes ultérieures, notamment interprétation, diagnostic et pronostic. Il peut être
utilisé dans les deux perspectives : le plus souvent dans la clinique, pour évaluer un individu,
mais aussi dans des études expérimentales, lorsque les résultats sont obtenus sur un ensemble,
un groupe. C'est par ex. le cas quand on veut connaître le niveau de vocabulaire des enfants de
6 ans. Par opposition, on l'utilise de façon clinique pour connaître le niveau d'un enfant donné.
Diversité des pratiques des tests :
lieux d'utilisation : hôpitaux, écoles, cabinets, armée, entreprise...
champs de la psychologie : développement, clinique, sociale...
âge : nourrissons, enfants, adolescents, vieux...
objectifs recherchés : dépister (par ex. des enfants en difficulté d'apprentissage),
sélectionner, orienter, diagnostiquer pronostiquer...
Différents types de tests. Chacun évalue un aspect particulier du psychisme, par ex.
l'intelligence, ou la personnalité. La synthèse de l'ensemble des infos fournit une image
relativement complète des compétences de l'individu. On distingue deux grandes familles de
tests :
Les tests cognitifs visent à évaluer des connaissances générales, l'intelligence, les
aptitudes d'un individu. Deux classes :
o les fonctions instrumentales : tests de vocabulaire, calcul, lgg... Ils testent une
(ou certaines) fonction(s) particulière(s).
o les fonctions cognitives générales : intelligence.. C'est ceux que traitera plus
particulièrement ce cours.
Les tests de personnalité : ils visent à objectiver l'ensemble des composantes
affectives, relationnelles ou caractérielles des individus. Tes ts de personnalité
(souvent des questionnaires) et tests projectifs (Rorschach).
1.1.2. Standardisation et étalonnage
1.1.2.1. Standardisation
L'objectif d'un tests est de comparer les comportements d'individus placés dans la même
situation . Il est donc nécessaire d'obtenir un max d'objectivité en ce qui concerne l'application
et la cotation. Celle-ci va être atteinte grâce à la standardisation du test, qui garantit l'identité
de la tâche à accomplir, du matériel (consignes...), la manière d'enregistrer les réponses, de les
noter (selon des critères de notation précis).
La standardisation concerne tout ce qui est inhérent à l'épreuve et à l'intervention de
l'examinateur afin que tous les individus soient placés dans les mêmes conditions.
1.1.2.2. Etalonnage
L'étalonnage correspond à l'application préalable d'un test à un échantillon, qui servira de
population de référence. Cet échantillon est sélectionné pour être le plus représentatif possible
de la population en général. Il est choisi en fonction de certaines caractéristiques (âge, sexe,
milieu socio-culturel...), de l'objectif du test (pour étalonner un test destiné à des enfants , il
est nécessaire que les sujets aient la même moyenne d'âge...).
Les résultats vont permettre d'établir des tables de référence qui permettront de situer les
individus testés ultérieurement. Il existe deux types d'étalonnage : Quantilage et échelle
normalisée.
Dans le domaine de la mesure, il faut veiller à distinguer les variables observables (note, qui
traduit la performance de l'individu) des variables que l'on cherche à évaluer (les
compétences). Cette note est en général une valeur numérique. Mais attention, des mêmes
différences de score ne traduisent pas nécessairement des les mêmes différences de
compétence. La différence entre 4 et 6 (sur 20) peut être par ex. moins marquée qu'entre 14 et
16 (alors que l'écart est le même) parce que la difficulté peut augmenter entre 4 et 14.