Valeur d’usage : l’utilité pour satisfaire l’acheteur de ce bien.
« Le prix est une indication de l’utilité que les hommes reconnaissent dans une chose ».
La seule limite min au prix c’est le coût de production.
Say a une conception large de la richesse, la production étant une création d’utilité.
Produits matériels et immatériels
Produits matériels : susceptibles d’être conservés
Produits immatériels : services qui ont pour caractéristique d’être consommés en me^me temps que produits.
Say rejette la distinction de Smith entre activité productive et improductive.
Une remise en cause de l’analyse de la répartition de Ricardo
Say va proposer une étude différente de la répartition où toute perception de revenu est une juste contrepartie de la
participation de chacun à l’activité productive.
Le propriétaire foncier perçoit le « prot du fonds de terre »
Les apporteurs de capitaux le « prot de capital »
Et les salariés « le prot de l’industrie ».
Toutes les catégories sont de même nature et toutes ont pour contrepartie une valeur produite. « Personne ne récolte là
où il n’a pas semé ».
La loi des débouchés
C’est la production qui ouvre des débouchés aux produits. L’acte productif créé des richesses distribuées sous forme de
salaires, rentes et prots, qui servent par la suite à acheter les produits sur le marché. Ainsi, les sommes distribuées lors
de la production sont égales aux sommes demandées pour consommer. Comme la demande tend toujours à correspondre
à l’offre, alors seules les crises sectorielles sont possibles et se résorbent par le libre jeu du marché.
Cette thèse sera reprise par les neo-class qui tentent de montrer qu’il existe un équilibre général sur tous les marchés.
Critiques formulées par Malthus et Sismondi à la même époque puis par Keynes qui montre que l’hypothèse sous-
jacente est celle de la monnaie voile et qu’elle n’est pas forcément avérée.
D. Thomas-Robert Malthus (1766-1834) :
Il publie en 1798 Essai sur le principe de population et en 1820 Principes d’éco pol.
La loi de la population
La pauvreté procède du décalage existant entre le taux de croissance des biens de subsistance et celui, sans entrave, de la
population. Les biens alimentaires croissent en progression arithmétique : 1, 2, 3, 4, 5, … et la population en progression
géométrique : 1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, … Ainsi, la population croit plus vite que la production de biens alimentaires donc
création de pauvreté.
L’expansion de la population peut être freinée par :
La misère, le vice et l’attitude des individus qui les conduit à ne pas se marier avant de pouvoir subvenir aux besoins de
leurs enfants. Malthus hostile au développement du vice est partisan du mariage tardif pour éviter hausse trop importante
de la population.
La pauvreté n’est pas le résultat des mécanismes de marché mais la conséquence naturelle d’une loi qui s’impose à tout
système.
Malthus est partisan de la suppression de « la loi sur les pauvres », l’assistance aux plus démunis permet aux pauvres
d’assurer la subsistance d’un plus grand nombre d’enfants et donc la croissance démo s’accélère. De plus, si la masse de
biens disponibles reste constante, la poussée démo et l’augmentation de la demande engendrent une hausse des prix des
biens alimentaires et une baisse des salaires réels. Donc « les lois sur les pauvres tendent à aggraver la situation courante
des pauvres ».
Malthus est également contre les politiques de réduction des inégalités car si il n’y a plus de pauvreté il n’y a plus de
frein à l’expansion démo et à terme la pénurie s’installe. Il défend par contre l’aide aux agriculteurs pour développer
production de biens alimentaires.
La loi de Malthus a été contredite par les faits. Elle reposait implicitement sur l’absence de gains de productivité et sur
la progression géométrique de la population. Or, ces deux hypothèses ne sont pas vériées. La validité de cette loi reste
posée pour les PVD.
La question du rôle de la demande effective
Malthus s’interroge sur les causes de la croissance. Il va centrer son argumentation sur les motivations qui poussent
les entreprises à accumuler. Malthus s’accorde avec Say sur le fait que ce qui pousse les entrepreneurs à produire c’est
l’existence de débouchés. Là où sa pensée diffère c’est lorsque Say afrme qu’il ne peut y avoir d’insufsance générale
de la demande. Pour Malthus, la demande peut s’établir à un niveau trop faible pour assurer l’écoulement sur le marché