d'abord les différentes successions d'états possibles et leurs
probabilities,
en-
suite seulement la rapidité de l'évolution, nous nous donnerons d'abord, pour
chaque
h,
la loi de probabilité deK, ensuite, en fonction de h et de la valeur
k
de K, la fonction de répartition conditionnelle
Fh
k(u)
de
Uh.
La fonction de
répartition inconditionnelle est alors
(1)
Fh{u)
=
E{FhiK(u)}.
L'idée d'introduire
Fh(u)
est due à K. L. Chung, qui a observé qu'en intro-
duisant ainsi une fonction de répartition arbitraire, on obtient des processus qui
comprennent à la fois les processus
markoviens
pour lesquels
Fh
(u)
est de la forme
1 —
e~}hu}
et les chaînes de Markoff pour lesquelles
Uh
est nécessairement
multiple d'un certain quantum de temps
6;
Fh(u)
est alors de la forme 1 —
q~n,
n étant la partie entière de
u/0.
C'est cette idée de Chung qui est l'origine du
présent travail. Du moment que le système garde le souvenir du temps écoulé
depuis le dernier chagement d'état, il nous a paru naturel d'admettre que la loi
de probabilité de K peut dépendre de ce temps. Mais au lieu d'étudier d'abord
Uh,
et ensuite K, nous avons préféré l'ordre inverse, qui est plus commode.
5.
L'étude des différentes successions d'états possibles s'effectue exacte-
ment comme dans le cas markovien. Il faut d'ailleurs remarquer que, même si
ces successions ne sont pas des suites bien ordonnées, chacune d'elles est définie
sans ambiguïté, et cela même s'il y a des états instantanés. Il y a au plus une in-
finité dénombrable d'intervalles
iv;
on peut les dénombrer, et, pour chacun
d'eux, définir ses relations d'ordre avec ceux dénombrés avant lui et l'état
Ah
qui lui correspond. L'ensemble
ê
étant discontinu, chacun de ses points cor-
respond à une coupure entre les intervalles ainsi dénombrés.
On peut, et même d'une infinité de manières, associer à chaque processus
semi-markovien un processus markovien qui corresponde à la même répartition
de la probabilité dans le même ensemble de successions d'états possibles. On est
donc sûr de pouvoir obtenir n'importe quel processus semi-markovien en for-
mant d'abord tous les processus markoviens, et en les modifiant ensuite par
l'introduction des fonctions
Fh^k(u),
substituées aux fonctions
1 —
e~x*u
pour
tous les états qui ne sont ni instantanés ni finaux.
6. En ce qui concerne le temps T que dure une succession donnée d'états,
nous allons d'abord montrer que:
Théorème. T est toujours, soit presque sûrement fini, soit presque sûrement
infini.
D'après la convention faite au n°. 2, il en est ainsi pour chacun des termes
Uv
dont T est la somme. Ces différents termes sont indépendants (puisqu'au
début de chaque intervalle
iv
tout le passé est oublié). Le théorème énoncé est
alors un corollaire du théorème connu sur les séries à termes aléatoires indé-
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