142 T. Za¨ımi
Une autre caract´erisation de l’ensemble ΣQd´emontr´ee par C. Pisot et
T. Vijayaraghavan est la suivante :
Th´
eor`
eme B [5]. Soit θun nombre complexe alg´ebrique de module >1.
Alors θ∈ΣQsi et seulement si il existe un nombre complexe non nul λet
une suite (an)nd’entiers de Qtels que
lim
n(λθn−an) = 0.
Avec les notations pr´ec´edentes et si on repr´esente dans Aun ´el´ement θ
de ΣKpar la suite (θσ)σo`u θσest soit la racine de module >1 du polynˆome
σIrr(θ, K, z) lorsqu’elle existe, soit 0, on obtient alors le r´esultat suivant :
Th´
eor`
eme 1. Soit θ∈ΣK;il existe alors un nombre complexe non nul
λdans K(θ)et une suite (an)nd’entiers de Ktels que
X
σ
X
n≥0|σλθn
σ−σan|2<∞.
Ce th´eor`eme a ´et´e prouv´e pour l’ensemble SKlorsque le corps Kest to-
talement r´eel dans [3] et la preuve donn´ee allait dans le sens de l’application
de l’algorithme de Schur. On donne ici une preuve simple de ce r´esultat. De
la derni`ere in´egalit´e on d´eduit limn|σλθn
σ−σan|= 0 pour tout σet par
suite le th´eor`eme 1 montre une des implications des th´eor`emes A et B.
R´eciproquement, si dd´esigne le degr´e du corps Ksur Qon a alors :
Th´
eor`
eme 2. (i) Soient dnombres complexes (θσ)σtels que |θσ|>1ou
bien θσ= 0. On suppose l’existence d’une suite (an)nd’entiers de Ket de d
nombres complexes (λσ)σtels que Qσλσ6= 0 et Pσ∈GPn≥0|λσθn
σ−σan|2
<∞. Alors θσ∈ΣσK pour tout plongement σtel que |θσ|>1.
(ii) Soient dnombres complexes alg´ebriques (θσ)σtels que |θσ|>1ou
bien θσ= 0. On suppose l’existence d’une suite (an)nd’entiers de Ket de d
nombres complexes (λσ)σtels que Qσλσ6= 0 et limn(λσθn
σ−σan) = 0 pour
tout σ. Alors θσ∈ΣσK pour tout plongement σtel que |θσ|>1.
Le th´eor`eme 2(i) a ´et´e ´egalement prouv´e pour l’ensemble SKlorsque le
corps Kest totalement r´eel dans [3].
3. Preuve des th´eor`emes
Preuve du th´eor`eme 1. Avec les notations pr´ec´edentes, soient Irr(θ, K, z)
=zs−u1zs−1+u2zs−2+. . . + (−1)suset α1,σ , α2,σ , . . . , αs,σ les racines du
polynˆome σIrr(θ, K, z). Par induction sur les identit´es de Newton : ak,σ =
(σu1)ak−1,σ −(σu2)ak−2,σ +. . . + (−1)k+1kσuk, o`u ak,σ =αk
1,σ +αk
2,σ +
. . . +αk
s,σ et k≥1, on obtient alors ak,σ =σako`u ak=ak,I est un entier
de K,Id´esignant l’identit´e de Gal(K/Q).