Management
Des
Organisations
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I – Généralités
I-1 Définition du management
A partir d’une connaissance rigoureuse des faits économiques, sociaux et humains, des
opportunités offertes par l’environnement (marché, politique, économique, état), le
management est une façon de diriger, et de gérer rationnellement une organisation
(entreprise, organisme public, association), d’organiser les activités, de fixer les buts et les
objectifs, de bâtir des stratégies.
Il y parviendra en utilisant au mieux les hommes, les ressources matérielles, les machines, la
technologie, dans le but d’accroître la rentabilité et l’efficacité de l’entreprise.
Mais le management n’est pas seulement cela, il se fonde aussi sur l’innovation, la créativité,
la responsabilité. Il conçoit l’entreprise comme un pôle culturel de la société, ayant sa
professionnalité, et devant assumer une responsabilité sociale. Il s’efforce de faire converger
les intérêts professionnels et l’intérêt néral. Sa poursuite de l’efficacité doit aller de paire
avec l’épanouissement de l’homme.
Le management représente l’ensemble « DIRECTION GENERALE ». La direction serait
d’ordre plutôt qualitatif, s’appuyant sur les qualités de leadership, faisant appel à des aspects
innés, intuitifs, et à des aspects plus précisément théoriques. On pourrait dire qu’elle est un
art. Quant à la gestion, elle a pour fondements des principes scientifiques et techniques. On
pourrait dire qu’elle st une science.
Le management n’est pas seulement une science et un art, il est beaucoup plus que l’un et
l’autre. Il englobe une certaine idée de l’homme, à la limite on pourrait dire qu’il est une sorte
de « WELLANSCHAUG » qui veut dire une vision du monde.
Le manager serait aujourd’hui le type pour la civilisation du management, du développement
des organisations.
En effet, chaque civilisation a été marquée par un type d’homme qui en est le fer de lance. Le
manager doit avoir certaines qualités :
- reçoit il une formation particulière ?
- est il plutôt un spécialiste ou un généraliste ?
Notons que le spécialiste ne peut atteindre un niveau élevé dans le domaine du management,
car ce dernier exige une culture générale plus étendue, une ouverture d’esprit qui ne se limite
pas à un champ de connaissance particulière, honnêteté intellectuelle, et des qualités humaines
et morales qui vont bien au-delà de l’approche aussi complète soit il d’un problème
particulier.
Ces qualités sont celles d’un généraliste.
I-2 Définition du manager
Le manager peut être défini comme un « coordonnateur intégrateur ». IL est également un
« directeur – gestionnaire ». Il a à son profil le goût et le caractère à savoir le goût de l’être et
le caractère pour l’être. Ainsi, on lui reconnaîtra des qualités d’ensemble et des
caractéristiques spécifiques.
Les qualités d’ensemble : Les qualités de pensée : le dirigeant idéal doit aborder des
situations particulières de façon analytique, apercevoir le caractère d’unicité des
situations réelles, se limiter aux faits pertinents et décisifs, penser de manière
constructive.
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Les qualités d’actions : le manager idéal doit être compétent dans plusieurs secteurs
de la gestion, et suffisamment expert dans chacun d’eux pour pouvoir apprécier
n’importe quelle situation dans un secteur déterminé, être disposé à faire face à
l’incertitude inhérente au milieu de l’entreprise, et à prendre des risques sûrement
posés, accepter des responsabilités, être prêt à prendre des décisions tant sur les
objectifs que les moyens d’action, produire des résultats tangibles à partir de
l’imagination créatrice et de la pensée constructive.
Les qualités de commandement : le manager idéal doit travailler en collaboration
avec d’autres, c'est-à-dire faire équipe, réaliser ses objectifs et exécuter ses décisions
par l’intermédiaire de ses collaborateurs réellement associés à l’entreprise commune,
être souvent à l’environnement social, conscient des relations humaines, juger et
apprécier les collaborateurs immédiats, leur faire confiance, et leur déléguer l’autorité
en conséquence.
Quant aux qualités spécifiques, le premier et le plus important est le courage, le goût
de lutter qui sont essentiels au manager. Le deuxième champ spécifique du manager
est une perspective aigue des faits : aptitude à cerner les faits, et surtout la capacité de
discerner les faits utiles.
Le dernier ensemble spécifique de l’administration sera l’habilité à analyser d’une
part, et à synthétiser d’autre part. Pour assurer une grande vitalité de ses qualités et de
ces ensembles spécifiques, le dirigeant devra assurer également des qualités de
relation humaine et de chaleur humaine développée.
I-3 Les écoles du management
Après la première guerre mondiale, on a assisté à une éclosion des différentes écoles de
management.
1) L’école du management traditionnel
2) L’école des scientifiques
3) L’école des behavioristes avec HAWTHORNE qui favorise l’épanouissement humain
4) L’école du système social avec MARCH et SINSON qui tiennent compte des inters
relations du système social
5) L’école des systèmes
6) L’école décisionnelle qui tient compte de l’approche relationnelle et de la décision
7) L’école quantitative
8) L’école du processus avec ERNEST DALE
Harold KOOTZ dans the management theory jungle en 1961 présente un modèle explicatif
des écoles de management, qui nous semble être le meilleur et le plus complet. Il souligne
d’ailleurs qu’une des six écoles formatrices de la théorie en management réunit en fait toutes
les autres approches.
- La première et la plus ancienne, c’est la rationalisation du travail (ADAM SMITH et
CHARLES BABBAGE autour des années 1800), approche qui est devenue
l’organisation scientifique du travail (OST) avec les travaux de FREDERICK
TAYLOR et F. GILBETYH. Cette approche, quelques années plus tard devenait la
simplification du travail (amélioration du travail), qui procure des avantages
économiques notoires, mais un coût humain élevé (parcellisation des tâches,
dépendance de l’homme par rapport à la machine, manque d’initiative).
- La deuxième approche provient à la fois de la psychologie expérimentale et de la
sociologie des organisations, véritable réaction de fonds à l’OST parce qu’elle est
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devenue l’école des relations humaines. Dans les années 30, sous l’intuition en
particulier de ELTON MAYO et de F.ROETHLISBERGER, le thème central de cette
école est la recherche de la satisfaction du travailleur.
- La troisième approche est la plus récente, et elle prend ses racines dans la sociologie
des organisations, la théorie des groupes avec K. LEWIN, et la théorie des systèmes,
donc autour du concept de système socio technique, c'est-à-dire tenir compte des
relations mutuelles entre la technologie, l’environnement, les sentiments des
participants, les structures organisationnelles.
I-4 Les écoles scientifiques
Elles sont spécialement représentées par TAYLOR et FAYOL
III- 1 Le Taylorisme
en 1856, F. TAYLOR, un américain de Philadelphie apportera la marque indélébile à la
pensée managériale. Nommé ingénieur en chef aux aciéries de MIDVALE, il remet en cause
les façons traditionnelles de travailler qui font perdre de l’argent à l’entreprise. Il est animé
par une démarche double de psychologue et d’industriel.
a) Scientifiquement, il est pour la rationalisation des moyens de travail
(rentabilité économique des gestes et efficacité accrue)
b) Humainement, il est pour la motivation du bon ouvrier par un meilleur salaire
La réflexion de TAYLOR, portant plus sur la cellule administrative (bureau, atelier) et son
management scientifique, avait pour objectif de maximiser l’organisme humain dans le
processus d’exploitation. Le flux de la pratique commerciale de TAYLOR fut consigné dans
deux (02) livres shop management en 1906, et le principe of scientific management en 1911.
Sa pensée peut se résumer par les trois (03) préceptes suivants :
Utiliser l’étude des temps et des méthodes pour découvrir la seule meilleure
manière d’accomplir un ouvrage, c'est-à-dire qui permet d’avoir le niveau moyen
d’exploitation quotidienne le plus élevé.
Stimuler le travailleur pour qu’il travaille selon la meilleure manière, et à une
cadence par le système de prime de rendement.
Utiliser des contremaîtres spéciaux ou experts spécialisés pour assurer les
conditions les meilleures (au point de vue technique et humain) qui entourent le
travail de l’ouvrier.
La gestion scientifique de TAYLOR fut une innovation mais l’esprit trop mécanique de
rendement humain fut décrié par les ouvriers qui dénoncent l’obtention d’un plus grand
extrant à meilleur compte.
L’homme au travail reste et demeurera pour TAYLOR un HOMO ECONOMICUS.
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II- 2 Le Fayolisme
Véritable père de la théorie du management, HENRY FAYOL (1841-1925), industriel
français, va au delà des travaux de TAYLOR dont l’aspect des techniques et des procédés font
de ses hypothèses un management partiel. FAYOL intègre les responsabilités du
commandement ou de la direction, les taches différenciées et non standardisées que suppose
la prise de décision. Il va donner naissance à l’homme administratif global tel que décrit dans
son livre administration industrielle et générale, Paris 1966.
Homme d’affaire, mais aussi businessman qui a également réfléchi sur les problèmes qu’il a
vécus et observés, FAYOL, animé d’une démarche pragmatique a établi une véritable
doctrine d’administration qui est un ensemble d’opération qui existe dans toutes les
entreprises :
Opérations techniques (transport, exploitation, fabrication etc.)
Opérations Commerciales (achat, ventes, échanges)
Opérations financières (recherche et gérance des capitaux)
Opérations de sécurité (protection des biens et des personnes)
Opérations de comptabilité (bilan, inventaire, prix de revient)
Opérations administratives (prévoyance, organisation, commandement,
coordination et contrôle).
Les cinq (05) premières opérations sont des fonctions de moyens et la sixième la fonction
managériale.
Ainsi FAYOL opte finalement pour la définition suivante :
Administrer, c’est prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler.
Prévoir : c'est-à-dire scruter l’avenir et dresser le programme d’actions.
Organiser : c'est-à-dire continuer le double organisme matériel et social de
l’entreprise
Commander : c'est-à-dire relier, unir, harmoniser tous les actes et tous les efforts
Coordonner : c'est-à-dire rapprocher les centres de cision et leur lieu
d’application
Contrôler : c'est-à-dire veiller à ce que tout se passe conformément aux règles
établies et aux ordres donnés.
Pour FAYOL, chacune de ces fonctions correspond à diverses capacités. Elles reposent
chacune sur un ensemble de qualités et de connaissances que l’on peut résumer ainsi :
1) Qualités physiques : santé, vigueur, adresse
2) Qualités intellectuelles : comprendre et retenir, apprendre, jugement, vigueur,
souplesse
3) Qualités morales : fermeté, énergie, courage devant des responsabilités, initiative, tact,
dévouement, dignité ;
4) Culture générale : notions diverses qui ne sont pas exclusivement du domaine de la
fonction exercée
5) Connaissances spéciales : elles concernent exclusivement la fonction, soit technique,
soit commerciale, soit financière, etc.)
6) Expérience : connaissance résultant de la pratique des affaires.
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