ethnique, la classe sociale et la misère semblent influer sur le type et l'intensité du travail exercé
par les enfants, ainsi que sur le fait qu'ils travaillent ou non.
Les décisions des familles concernant le travail des enfants sont également influencées par la taille
et la structure de la famille (par exemple, le nombre de personnes, le sexe, l'âge, l'espacement
entre les enfants et le rang de naissance des enfants, la présence de membres de la famille âgés
ou handicapés, le nombre d'adultes en âge de travailler). En outre, le nombre de ménages dirigés
par des enfants - ou des grands-parents - (essentiellement en raison du VIH/SIDA et des conflits
armés) est en augmentation. Les enfants subissent ainsi une pression qui les incite à travailler.
Le travail des enfants est sous-tendu par de nombreuses explications étroitement liées. Aucun
facteur isolé n'est suffisant pour expliquer pleinement sa persistance et sa croissance. Le travail
des enfants est une question de possibilité. Un enfant d'une famille pauvre peut ne pas avoir la
possibilité d'aller à l'école. Une fille peut se voir refuser cette possibilité car, dans sa culture, on
attend d'elle qu'elle travaille à la maison. C'est la façon dont les différentes causes, à différents
niveaux, s'influencent mutuellement qui détermine en définitive si un enfant va devenir ou non
un enfant astreint au travail.
L'expérience a montré que la combinaison de la croissance économique, du respect des normes
du travail, de l'éducation universelle et de la protection sociale, ainsi qu'une meilleure
compréhension des besoins et des droits des enfants, favorise le recul des différentes causes
précédemment citées.
Q: Que fait l'OIT pour lutter contre le travail des enfants?
L'action de lutte contre le travail des enfants menée par l'Organisation est fondée sur les normes
internationales du travail définies par l'OIT (principalement dans les Conventions N°138 et 182),
renforcées par le cadre fourni par la Déclaration de l'OIT relatives aux principes et droits fonda-
mentaux au travail.
Face au problème du travail des enfants, l'OIT a adopté pendant de nombreuses années une
approche consistant à promouvoir les normes relatives au travail des enfants et à veiller à leur
application dans les pays les ayant ratifiées. Reflétant ce travail, la législation de la plupart des pays
interdit maintenant aux personnes n'ayant pas atteint l'âge minimum d'exercer certains types de
travail.
Le Programme international de l'OIT pour l'abolition du travail des enfants (IPEC) a été fondé en
1992. En décembre 2001, il était mis en œuvre dans 75 pays, avait 25 donateurs et gérait un
porte-feuille de projets actifs et planifiés de plus de 200 millions de dollars. Les dépenses
annuelles liées aux projets de coopération technique ont atteint plus de 33 millions de dollars en
2001. Le nombre et la gamme des partenaires de l'IPEC ont également augmenté avec les
années. Ce sont des institutions gouvernementales, des organisations d'employeurs et de
travailleurs, des entreprises privées, des organisations communautaires, des ONG, des médias,
des parlementaires, le pouvoir judiciaire, des groupes religieux et bien sûr des enfants et leurs
familles. Près de 150 ONG dans le monde ont travaillé avec l'IPEC dans le cadre de programmes
d'action. C'est le programme opérationnel le plus important de l'OIT.