nécessite une meilleure coopération entre l’OIT et l’OMC. Dans cette crise, nous avons évité
le pire parce que la dérive protectionniste a pu être empêchée. Certes, le cycle de Doha n’est
toujours pas conclu. Il faut espérer que les négociations pourront être relancées
prochainement. Mais en même temps les questions des clauses sociales, des libertés et droits
syndicaux, de l’interdiction du travail des enfants, de la sécurité et de la santé au travail tout
comme celles relatives à une meilleure intégration des pays du sud dans l’économie mondiale
ne peuvent plus être éludées. Certes, elles ne doivent pas devenir un prétexte pour renforcer
les mesures protectionnistes. Mais des avancées dans ces domaines qui relèvent
principalement de la compétence de l’OIT devraient permettre bien au contraire de consolider
un système ouvert des échanges. C’est dans cet esprit que nous nous prononçons aussi en
faveur du statut d’observateur de l’OIT à l’OMC, afin de renforcer la coopération et l’échange
continu entre ces deux organisations.
Monsieur le Directeur Général, vous mettez l’accent sur le travail décent. Nous attachons une
importance particulière à l’amélioration des conditions de travail respectueuses de la sécurité
et de la santé des travailleurs. Toute notre sympathie va vers les travailleurs qui réclament
aujourd’hui leur dû, c'est-à-dire des salaires qui leur permettent de vivre dignement et de
bénéficier d’une protection sociale appropriée. Ils doivent disposer du droit à faire valoir leurs
droits légitimes, y compris celui d’appartenir à un syndicat de leur choix.
Je voudrais aussi relever tout particulièrement notre soutient à la lutte contre le travail des
enfants. 215 millions d’enfants exécutant souvent des travaux pénibles, sans être rémunérés
correctement, sans pourvoir accéder à l’école, à des soins. Cette situation inacceptable doit
interpeller chaque citoyen. Chacun d’entre nous peut contribuer à lutter contre ce fléau. Vous
avez raison, Monsieur le Directeur, de proposer une intensification de cette lutte, étant donné
que la crise et l’aggravation de la pauvreté risque de nous éloigner de l’objectif 2016. Nous
devons en effet renforcer nos moyens et mobiliser des ressources supplémentaires pour offrir
à ces enfants un nouvel espoir. Mon pays y est tout à fait disposé.
Monsieur le Président, pour conclure j’aimerais dire un mot sur le Rapport du Directeur
général concernant la situation des travailleurs des territoires arabes occupés. Dans le contexte
dramatique des récents événements et d’une dégradation continue des conditions de vie, cette
situation mérite un suivi particulier. Si rien ne peut jamais justifier les actes terroristes, rien ne