Chapitre 10 Chapitre X : Monnaie et financement de l`économie I. Le

Economie monétaire CM – Chapitre 10
Chapitre X : Monnaie et financement de l'économie
I. Le financement de l'économie
Financement = fait d'apporter des fonds à un individu, une entreprise, ou à soi-même.
A) Les différents types de financement
Financement interne : fait de se financer soi-même
Financement externe : fait d'avoir besoin de quelqu'un d'autre pour se financer
Financement externe intermédié : on a besoin d'un intermédiaire financier (= insitution financière = IF)
Financement externe direct : le prêteur a directement affaire à l'emprunteur = la créance émise par l'agent
qui a besoin de fonds est directement achetée (financée) par celui qui prête les capitaux en dernière instance
(pas d'intermédiaire). Ex : crédit à la consommation : les banques nous donne de l'argent et on s'engage à
rembourser. Celui qui emprunte émet une créance?
Financement intermédié monétaire = crédit bancaire
Financement intermédié non monétaire fafit appel au marché financé, tout comme le financement direct.
B) Le financement interne
On n'a pas besoin de quelqu'un d'autre pour financer ses besoins de consommation (ménages + entreprises)
= si notre propre épargne est suffisante, on peut procéder à un autre financement de l'investissement.
Taux d'autofinancement = EB / FBCF = 60% en 2008 en France (SNF)
EB = épargne brute
FBCF = formation brute de capital fixe = investissement
SNF = sociétés non financières = entreprises
= tous les projets d'investissement des entreprises sont financées par elles-mêmes à 60%. Donc 40% des
investissements des entreprises doit faire l'objet d'un financement externe.
C) Le financement intermédié monétaire
= financement par les banques (cf. chap 4) par création monétaire, pas besoin de fonds préexistants (les
banques peuvent créer leur propre ressource sans avoir besoin de créer de l'épargne au préalable). En
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Interne
DirectIntermédié
Externe
Non monétairemonétaire
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France, la richesse créée chaque année est de 150 000 milliards. Encours des crédits en 2008 = 1770
milliards => + que la richesse créée en une année en France (les banques prêtent 50% auxnages et 41%
aux SNF et 9% à l'Etat [Etat central + collectivités locales + organismes de sécurité sociale]
D) Le financement intermédié non monétaire
Caractéristique qui le différencie des banques : les prêts sont inférieurs ou égaux aux fonds collectés (≠
création monétaire). Qui peut accéder à ce type de financement ? Les banques, les sociétés financières
(compagnies d'assurance, crédit CETELEM....), OPCVM (sociétés particuliers : Sicav, FCP). Sicav : société
d'investissements en capital variable / FCP = fonds commun de placement.
=> ils collectent l'épargne des agents à capacité de financement CF = agents dont les revenus sont supérieurs
aux dépenses ou EB = FPCF + CF
(une fois qu'on a investit, il reste une CF)
=> ils prêtent aux agents ayant un besoin de refinancement BF = agents dont les revenus sont inférieurs aux
dépenses ou FBCF = EB + BF
Remarque : consommation = courte durée, investissement = longue durée (ex : voiture).
Quelle forme prend le prêt ? Le financement se fait sous forme d'achat de titres. Ex : une banque ou un
OPCVM achète des obligations émises par les SNF avec l'épargne des ménages collectés. Acheter une
obligation = prêter. Toutes les institutions financières spécialisées dans ce type de financement (collecter
des fonds et les prêter sous forme d'investissement) sont des investisseurs institutionnels.
E) Le financement direct
Les agents à capacité de financement CF prêtent directement aux agents à BF, sans passer par les
intermédiaires financiers (= agent achète action : ménages achètent des actions EDF...)
II. Le financement sur le marché des capitaux
Marché réglementé : marché sur lequel il existe une autorité publique de régulation. Rôle du marché = fixer les
règles d'accès au marché et des règles de fonctionnement du marché : les achats et les ventes se font selon des
marchés précis. Ex : en France c'est ANF, en Angleterre c'est FSA, EU = SEC.
Marchés organisés : ils ont une autorité privée de régulation, ceux qui fixent les règles sont des intervenants
du marché (SWAP, dérivé)
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CF
FBCF
EB
BF
FBCF
EB
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Marchés de gré à gré (=OTC) : marchés totalement libres, il n'y a aucune autorité de régulation : on achète et
on vend entre sociétés sans réglementation.
Marché des capitaux = marché monétaire + marché financier.
A) Le marché monétaire (court et moyen terme)
On échange des titres qui sont censés être de court et moyen terme/
3 compartiments :
marché interbancaire (chap 3)
marché des changes (chap 9)
-> ces deux-là sont réservés aux banques et aux banques centrales (interdits aux particuliers / entreprises),
on n'y a pas accès : on demande à la banque et elle effectue le change.
marché des titres de créance négociable (TCN, environ dans les années 70 aux EU et au RU et vers 1986
en France) : titre de créance = papier sur lequel il est écrit X doit tant d'euros à Y. Négociable = il est
possible de le revendre à tout moment avec un taux d'intérêt. Il coûte 150000€ => c'est un certificat de
prêt que l'on peut revendre à tout moment.
-> X emprunte à court et moyen terme mais n'a pas envie de demander à la banque : il va directement sur le
marché des créances.
B) Le marché financier (long terme)
Le marché primaire est un marché des émissions de nouvelles actions (= augmentation de capital) ou
d'obligations. Il a une fonction de financement : celui qui émet des titres reçoit des fonds de la part des
investisseurs financiers. Ex : j'ai acheté une action, je peux la revendre sur le marché secondaire à un autre
ménage, qui pourra le revendre à un autre...
Exemple (schéma)
J'ai acheté une action de 10€, le capital total est de 160€, je suis possesseur de 10/160 = 6% du capital de
l'entreprise. Ex : logement procure loyer. Etre propriétaire d'une entreprise nous rapporte une part de profit
qu'on appelle les dividendes.
Marché des actions -> action = titre de propriété d'une entreprise qui peut rapporter des dividendes.
Obligation = prêt rapportant des intérêts. L'obligation est censée être à long terme (au-delà de 4/5 ans).
Pour quelques jours, quelques mois, 1 an, on utilise des TCN (pareil, seule la durée change).
Exemple : 1 obligation de 1000€ (=cours) qui rapporte 5% (= taux d'intérêt) en 10 ans (= maturité) => 50%
par an pendant 10 as et à la fin des 10 ans, on rembourse les 1000€. Les obligations sont, elles aussi,
négociables = vente possible avant échéance.
Obligation et prêt bancaire : ce n 'est pas une création monétaire, une banque ne peut pas revendre son
crédit bancaire (sauf vendre leur crédit par petites tranches)
Autres produits « tracteurs » = panier d'actions, « convertibles » (obligations convertibles en actions). On
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émet un convertible à X qui attend le remboursement ou devient propriétaire de l'entreprise ou en achète
une part.
Le marché secondaire n'a pas un rôle de financement, il a un rôle de liquidité ; il permet aux possesseurs
d'un titre de le revendre à tout moment. Il permet une certaine liquidité des placements. C'est le marché de
l'occasion sur lequel on échange des titres qui ont déjà été émis sur le marché primaire.
Exemple de marché secondaire : la Bourse, Euronext (société qui organise les échanges entre les bourses
européennes).
C) Le marché des dérivés (fonction de couverture = d'assurance)
Ex : en France, marchés à terme (1986), d'options (1987)
Principe : ces marchés reposent sur un « sous-jacent » = titre du marché monétaire ou financier (TCN,
devise, action, obligation). Ex : sous-jacent = film ; dérivés = T-Shirts...
Sur le marché financier, le déri permet de se couvrir contre le risque d'une variation imprévue du sous-
jacent. Ex : une entreprise achète dans 6 mois à des exportateurs américains. Problème : actif financier qui
peut varier = $ -> perte si le dollar augmente. Solution apportée par les marchés de dérivés = acheter un
contrat à terme (=dérivé) = 1 IF s'engage à vendre dans 6 mois le dollar à un cours prédéfini. Avantage :
Le contrat à terme est négociable, on peut le revendre (il a un prix). C'est possible parce que le vendeur de
contrat fait le pari inverse. Si on achète un contrat à terme, on pense que le dollar va augmenter. La banque
vend le dérivé parce qu'elle pense que le dollar va diminuer.
III. L'évolution du financement en France
A) Une économie d'endettement (1945 – environ 1985)
Années 50 : 40% des crédits à l'investissement sont distribués par le Trésor Public = c'est l'Etat qui les
fournit, pas les banques ni les marchés financiers. Puis augmentation du déficit public car les recettes de
l'Etat augmentent => l'Etat a moins de moyens.
30 Glorieuses => forte croissance => augmentation du PIB => les entreprises augmentent leurs
investissements => le BF des entreprises augmente => l'Etat a moins de moyens. L'Etat passe le relais aux
banques. Illustration (en milliards d'euros) :
Crédit distribué par 1962 1979
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banques 88 (49%) 1170 (63%)
Etat (Trésor Public) 46 (26%) 143 (2%)
Autres IF 44 (25%) 633 (35%)
Total 178 1846
De 1962 à 1979 : passage de relais aux banques, à la fois en pourcentage et dans le montant. Le montant est
plus grand : beaucoup + de crédit distribué et encore + par les banques.
Répartition stable depuis 1979. L'Etat prête principalement aux collectivités territoriales, communes...
=> première caractéristique = forte place des banques
2ème caractéristique : place faible des marchés de capitaux. Comment le mesure-t-on ? Grâce au taux
d'intermédiation au sens étroit = (crédit par IF) / (financement externe total). En gros, c'est la part du crédit
dans le financement. En termes de flux = 80% dans les années 70 (20 % pour les capitaux) => on est dans
une économie d'endettement caractérisée par une variation de place faible des marchés capitaux (= étroite)
+ suprématie du crédit bancaire, besoin de refinancement des banques est important.
B) La place croissance des marchés de capitaux (depusi 85)
Le financement par le marché peut être intermédiaire ou non. Taux d'intermédiation, financement au sens
étroit en flux :
1979 1987 1995 2001
79% 55% 27% 22%
1987 : création de nouveaux marchés. Les financements nouveaux de l'année 1979 sont des crédits.
1987 : seulement 55% de crédit, 45% marché de capitaux
1995 : 27% de crédit, 73% de marchés de capitaux
A peu près stable depuis 1995.
D'autre part : moindre croissance des volumes de crédits (augmentent plus faiblement qu'avant). Plusieurs
facteurs explique ce passage de A) à B) :
1) davantage d'autofinancement = au lieu d'avoir recours au crédit bancaire, on s'autofinance davantage.
2) Ralentissement de la croissance, donc des investissements, donc des BF.
3) Développement des marchés de capitaux (augmentation de gammes de titres, accès + large, épargne
placée et non thésaurisée...). Les agents à CF = ménages : ils conservent moins leur argent, le place =>
+ d'épargne s'oriente sur les marchés financiers
=> vers une économie de marché de capitaux, mais la France reste hybride (entre économie financiarisée comme
les USA et économie d'endettement comme en Allemagne ou au Japon)
Conclusion
-> concurrence entre les crédits bancaires (allocations de fonds par procédure administrative (dossier de prêt...)
ou procédure de marché)
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1 / 6 100%

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