L`idée de Dieu (Or toutes formes de croyance et de superstition)

L'idée de Dieu
(Or toutes formes de croyance et de superstition)
À l'idée de Dieu, les philosophies ont toujours tenté de juxtaposer, voire de substituer un
concept.
Est-il possible de dire que l'intellect suggère en chacun de nous l'idée de Dieu, car la pensée
du divin est tout entière dominée par la relation de l'intellect et de l'intelligible.
Quoi qu'il en soit des religions, le problème de Dieu fut et demeure le cœur de la pensée, c'est
avec lui que naquit la philosophie occidentale.
Dieu et l'intellect
L'intellect (nous en grec) est ce qu'il y a en l'homme de divin, et la pensée du divin est tout
entière dominée par la relation de l'intellect et de l'intelligible.
La quête d'intelligibilité apparaît sous un jour nouveau quand elle s'inscrit existentiellement
dans la dimension de la croyance.
L'impossibilité de ne pas penser Dieu comme existant est en nous l'idée de l'être tel que rien
de plus grand ne peut être pensé.
Plusieurs voies pourront être empruntées, mais toutes poseront une seule preuve
philosophique : celle qui aboutit, à partir du monde sensible (objet premier de l'intellect
humain) à Dieu comme cause, comme source de tout étant.
Dieu et le « cogito »
Penser Dieu, c'est aussi comprendre que les vérités d'entendement « sont quelque chose de
moindre et de subjectif », car tout cela dépend, à l'image du monde, d'un univers infini et
incompréhensible.
Ce que nous appelons absolu a la même signification que ce que nous nommons Dieu car la
plus haute définition de l'absolu est l'Esprit.
Dans la visibilité même de l'histoire, la réalisation de la moralité a valeur de révélation divine.
Le souverain bien
Que l'idée du bien régisse le domaine entier du savoir, telle est l'essence même de la notion de
progrès au sens étique du terme. Et l'idée de Dieu, être moral en est la plus haute
représentation : « Ce n'est jamais qu'au point de vue pratique qu'un tenir-pour-vrai
théoriquement insuffisant peut être appelé croyance ». (Il est possible que ne pas croire en
"Dieu" ce soit être plus près de ce qu'il représente que ceux qui ont besoin de croire en lui
pour s'en rapprocher.)
Concevoir l'idée de Dieu et croire en lui sont deux propositions identiques : Dieu n'est pas un
objet, mais une idée, et comme cette idée implique un maximum, elle est « l'idéal suprême
comme personne ». Sans elle, le bien suprême ne serait qu'une idée vide.
Avant propos :
"Dans la mesure même où le progrès de l'humanité coïncide à ses yeux avec une mise en
question radicale de l'attitude religieuse, l'homme moderne cherche passionnément à rendre
compte de l'origine de l'idée de Dieu. Mais faudrait-il admettre que l'essor du phénomène
religieux coïncide avec un âge d'enfance de l'humanité ? Les reconstructions idéologiques les
plus séduisantes sur l'origine de la religion (Feuerbach, Marx, Freud) en restent au plan de
l'interprétation d'un fait primitif irréductible. L'ethnologie, l'histoire des religions, la
psychologie fournissent des données toujours plus précises sur les causes et les conditions de
la genèse de l'idée de Dieu. Cependant, le surgissement de cette idée semble lié à l'expérience
humaine la plus originaire. Pour expliquer son origine, il ne suffit pas par exemple de
constater que l'homme primitif a divinisé le ciel lumineux ou l'orage, ou bien qu'il s'est
inventé, dans sa détresse, un Dieu tutélaire."
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