— 3.1-2 — celle-ci cl qui sont mutuelleinent les causes et les eflets Ics unes des autres. La derniere de ces Intelligences stpartes, qui preside aux mouvements de la sphere la plus rapprochee de nous (celle dc la lune), c'est [ intellect actif, par l'influence duquel ['intellect passif ou hylique, qui est cn nous, se ddveloppe et devient intellect en acte. Lorsque cc dernier est arrive a etre toujours en acte et a s'identifier entierement avec les formes intelligibles, on l'appelle ['intellect acquis ou imani(*). Les Ischr&kiyyln pdndtrerent sans doutc plus avant dans le neoplatonisme, et, penchant vers le mysticisme, ils s'occuperent surtout de l'union de l'homme avec la premiere Intelligence ou avec Dieu. Parmi les philosophes cdlebres des Arabes, Ibn-Mdja (Avcmpace) et Ibn-Tofail paraissent avoir professd la philosophie dite ischrdk. Cette philosophie contemplative, selon Ibn-Sind, citd par Ibn-Tofail < , forme le sens occulte des paroles d'Aristote. Nous retrouvons ainsi chez les Arabes cette distinction entre l'Aristote exotcrique ct dsoterique, dtablie plus tard dans l'dcole platonique d'ltalie, qui adopta les doctrines mystiques de la kabbale, de meme que les Ischr&kyytn des Arabes tombercnt dans lc mysticisme des Qoufis, qui est probablemenl puise en partie dans la philosophie des Indous P . En general, on peut dire que la philosophie chez les , 2) e (1) Voy. Maimonide, Guide des Egarts, l l partie, chap, i v ; saint Thomas d'Aquin, De Subslantiis separalis, ch. 11 (opp. omn., ddit. dc Rome, t. XVII, fol. 86 verso cl suiv.); cf. !'analyse de la philosophie d'lbn-Stni dans Schahrestani, pag. 381 ctsuiv. (trad. al!.־, l . I I , pag. 263 et suiv.). Sur Ics diffdrents intellects, voy. mes notes au Guide des tgaris, t. 1, pag. 306 et suiv., el cf. ci-dessus, pag. 127, note 2. (2) Voy. Philosophus autodidactus, sive Epis tola de Hal ibnYokdhan, pag. 19. (3) Sur la secte mystique ct panthdisle des Qoufis, qui appartient surtout a la Perse, on peut consuller Tholuck, Sufismus, sive Theosophia Persarum panlheislica (Berlin, 1821, in-8°), et le comple rendu de cet ouvrage par Silv. de Sacy, dans le Journal des savants, anndes 1821 cl 1822.