Théorème Toute réunion d’ouverts est un ouvert. Toute intersection finie d’ouverts est un ouvert.
Remarque : Une intersection infinie d’ouverts n’est pas en général un ouvert comme le montre le contre-exemple
suivant dans R:\
n∈N¸−1
n,1
n·=n0ofermé car son complémentaire est ouvert ] − ∞,0[ ∪]0,+∞[
DémoSoit (Ui)i∈Iune famille d’ouverts de E. Posons U= ∪
i∈IUi. Soit M∈Ualors il existe i0∈Itel que M∈Ui0,
et donc ∃r>0 tel que B(M,r)⊂Ui0. Comme Ui0⊂U, la preuve est terminée.
Soit (Ui)1≤i≤nune famille finie d’ouverts de E. Posons U= ∩
1≤i≤nUi. Soit M∈Ualors pour tout 1 ≤i≤n, puisque
Uiest ouvert, il existe ri>0 tel que B(M,ri)⊂Ui. En posant r=min1≤i≤nri, (c’est là ou cela coince en cardinal
infini puisqu’on pourrait avoir r=0), on a B(M,r)⊂B(M,ri)⊂Ui, ou encore B(M,r)⊂U
Théorème Toute réunion finie de fermés est un fermé. Toute intersection de fermés est un fermé.
Remarque : - Un contre-exemple pour une réunion infinie : [
n∈N·−1+1
n,1 −1
n¸=i−1 , 1h
Démo Par complémentarité , on se ramen au théo précédent : \
i∈I
(E−Ui)=E−[
i∈I
Ui[
i∈I
(E−Ui)=E−\
i∈I
Ui
Théorème Caractérisation séquentielle des Fermés
Soit F⊂E.Fest un fermé si et seulement si pour toute suite d’éléments (fn) de Fconvergente, alors elle
converge dans F, cad lim fn∈F
Démo =⇒ Fest fermé donc F=F. Soit une suite (fn) d’éléments de Fconvergente vers A. Par définition
d’une limite, il existe un rang N0à partir duquel fn∈B(A,r). En particulier B(A,r)∩F6= ; ou encore A∈F=F.
⇐= On sait F⊂F. Soit A∈Falors par définition, ∀n∈NB(A,1/n)∩F6= ;. Notons fncet élément. Par définition
fn∈Fet d’aautre part d(fn,A)≤1/nce qui amène lim fn=A. L’hypothèse permet de conclure A∈F, donc F⊂F
Remarque : Caractérisation la plus utile dans la pratique pour prouver fermé
Théorème Une application f:E→R(ou C) est continue ssi l’image réciproque de tout ouvert (rp. tout
fermé) de Rest un ouvert (rp. un fermé) de E
Le "si" est hors programme PSI. le "seulement si"> est très utile dans la pratique
Par exemple l’ensemble des points représentant l’ellipse (cad, dans un bon repère, les (x,y) tels que x2
a2+y2
b2=
1) est un fermé de R2, puisque c’est l’image réciproque de {1} fermé de Rpar l’application continue ϕdéfinie
de R2dans Rpar ϕ(x,y)=x2
a2+y2
b2.
Autre exemple : l’ensemble des points de R2vérifiant x2+y2<1 (cad « l’intérieur » de l’ellipse ) est un ouvert
de R2, puisque Image réciproque de l’ouvert ] − ∞,1[, par l’application continue ψ: (x,y)→x2+y2−1.
Théorème L’image d’un compact par une application continue est un compact
Remarque : Comme un compact est borné et fermé, ce théorème peut s’énoncer sous une forme plus édulcorée :
sur un compact, toute application continue est bornée et "atteint" ses bornes. Par exemple, pour etre encore plus
pragmatique, pour un compact K⊂E, si fest continue, on peut écrire que sup
x∈K
kf(x)kest bien défini et il existe
X0∈Ktel que sup
x∈K
kf(x)k=kf(X0)k. Cette idée sert règulièrement.