Dans toute la suite, on considèrera un espace vectoriel normé (E,k.k) où (E,+,.) est un K-ev et k.kune norme sur
E. On rappelle alors que E«hérite » naturellement d’une structure d’espace métrique (E,d) par d(x,y)= kxyk
Définition : Soit AEet r>0. On appelle Boule ouverte (rp. Boule fermée) de centre Aet de rayon r, et on
note B(A,r) (rp B(A,r)), l’ensemble des vecteurs xde Etq d(x,A)<r(rp. kxAk ≤ r).
Définition : Soit AEet UE. On dit Aest intérieur à U(on note A
U) ssi r>0B(A,r)U
Remarque : On notera que tout point intérieur à Uest un point de U, car AB(A,r)
UU
Définition : Soit UE. On dit que Uest un ouvert de Essi tout point de Uest intérieur à U
En bref , une partie de Equi ne contient rien de sa frontière, Tout est à l’« intérieur ». . .
UEest un ouvert de Essi MUr>0 tq B(M,r)U
;et Esont donc des ouverts de E
Les intervalles de Rsont des ouverts de Rssi ce sont des intervalles ouverts ! Ouf !
Toute Boule ouverte B(A,r) est un ouvert puisque
MB(A,r)B(M,rd(A,M)) B(A,r)
Uest ouvert ssi U
UU=
U
Définition : Soit AEet UE. On dit Aest adhérent à U(on note AU) ssi r>0B(A,r)U6= ;
Remarque : On notera que tout point de Uest adhérent à Upuisque B(A,r)U{A}UU!
Définition : Une partie Fde Eest dite fermée ssi son complémentaire (dans E) est un ouvert.
Par complémentarité, « en bref », une partie de Equi « contient » sa frontière
Par complémentarité donc, ;et Esont aussi des fermés de E
Contrairement à une « mauvaise intuition », il existe des parties de Eà la fois ouvertes et fermées (ainsi
d’ailleurs que des parties ni ouvertes ni fermées).
Les intervalles de Rqui sont des fermés sont les intervalles fermés mais aussi ceux du type [a,+∞[.
]a,+∞[ est ouvert mais ]0,1] n’est ni ouvert ni fermé dans R.
Toute Boule fermée B0=B(A,r) est une partie fermée de E, puisque son complémentaire est un ouvert : (faire
un dessin)M(EB0)B(M,d(A,M)r)(EB0)
Fest un fermé ssi tout point adhérent à Fest bien dans F(Il contient toute sa frontière)FFF=F
Définition : Soit KE.Kest appelé un compact de Essi c’est un fermé borné de E
Les intervalles compacts de Rsont exactement les segments de R(cad les [a,b]).
Toute Boule fermée B(A,r) est évidemment fermée et bornée donc une partie compacte de E.
Définition : Soient U,VE.Uest dense dans Vssi elle vérifie l’une des propriétés équivalentes suivantes
(i) MVr>0B(M,r)U6= ;
Il y a des éléments de U infiniment proches (à r près) de tous les éléments M de V
(ii) UV
Remarque :Qet R-Qsont denses dans R
GL(n) est dense dans M(n) : il suffit d’écrire A=lim A1/nI et A1/nI est inversible pour nplus grand que le
plus petit élément des inverses des valeurs propres non nulles de A.
Théorème Toute réunion d’ouverts est un ouvert. Toute intersection finie d’ouverts est un ouvert.
Remarque : Une intersection infinie d’ouverts n’est pas en général un ouvert comme le montre le contre-exemple
suivant dans R:\
nN¸1
n,1
n·=n0ofermé car son complémentaire est ouvert ] − ∞,0[ ]0,+∞[
DémoSoit (Ui)iIune famille d’ouverts de E. Posons U= ∪
iIUi. Soit MUalors il existe i0Itel que MUi0,
et donc r>0 tel que B(M,r)Ui0. Comme Ui0U, la preuve est terminée.
Soit (Ui)1inune famille finie d’ouverts de E. Posons U= ∩
1inUi. Soit MUalors pour tout 1 in, puisque
Uiest ouvert, il existe ri>0 tel que B(M,ri)Ui. En posant r=min1inri, (c’est là ou cela coince en cardinal
infini puisqu’on pourrait avoir r=0), on a B(M,r)B(M,ri)Ui, ou encore B(M,r)U
Théorème Toute réunion finie de fermés est un fermé. Toute intersection de fermés est un fermé.
Remarque : - Un contre-exemple pour une réunion infinie : [
nN·1+1
n,1 1
n¸=i1 , 1h
Démo Par complémentarité , on se ramen au théo précédent : \
iI
(EUi)=E[
iI
Ui[
iI
(EUi)=E\
iI
Ui
Théorème Caractérisation séquentielle des Fermés
Soit FE.Fest un fermé si et seulement si pour toute suite d’éléments (fn) de Fconvergente, alors elle
converge dans F, cad lim fnF
Démo =Fest fermé donc F=F. Soit une suite (fn) d’éléments de Fconvergente vers A. Par définition
d’une limite, il existe un rang N0à partir duquel fnB(A,r). En particulier B(A,r)F6= ; ou encore AF=F.
= On sait FF. Soit AFalors par définition, nNB(A,1/n)F6= ;. Notons fncet élément. Par définition
fnFet d’aautre part d(fn,A)1/nce qui amène lim fn=A. L’hypothèse permet de conclure AF, donc FF
Remarque : Caractérisation la plus utile dans la pratique pour prouver fermé
Théorème Une application f:ER(ou C) est continue ssi l’image réciproque de tout ouvert (rp. tout
fermé) de Rest un ouvert (rp. un fermé) de E
Le "si" est hors programme PSI. le "seulement si"> est très utile dans la pratique
Par exemple l’ensemble des points représentant l’ellipse (cad, dans un bon repère, les (x,y) tels que x2
a2+y2
b2=
1) est un fermé de R2, puisque c’est l’image réciproque de {1} fermé de Rpar l’application continue ϕdéfinie
de R2dans Rpar ϕ(x,y)=x2
a2+y2
b2.
Autre exemple : l’ensemble des points de R2vérifiant x2+y2<1 (cad « l’intérieur » de l’ellipse ) est un ouvert
de R2, puisque Image réciproque de louvert ] − ∞,1[, par l’application continue ψ: (x,y)x2+y21.
Théorème L’image d’un compact par une application continue est un compact
Remarque : Comme un compact est borné et fermé, ce théorème peut s’énoncer sous une forme plus édulcorée :
sur un compact, toute application continue est bornée et "atteint" ses bornes. Par exemple, pour etre encore plus
pragmatique, pour un compact KE, si fest continue, on peut écrire que sup
xK
kf(x)kest bien défini et il existe
X0Ktel que sup
xK
kf(x)k=kf(X0)k. Cette idée sert règulièrement.
1 / 2 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !