L`allégorie de la caverne de Platon - Entre-vues

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Cours :
Allégorie de la caverne
Pour introduire le cours, montrer l’utilité de la philosophie (lexique) dans l’éducation :
montrer la « lumière » par le chemin philosophique de réflexion.
 « A quoi sert la philosophie ? ».
Au lieu de commencer par la théorie, aller directement à la pratique : lecture de
l’allégorie (lexique) de la caverne, livre 7 de la République de Platon. Dialogue entre
Socrate et Glaucon – Lecture séparée en différentes parties. 1ère partie : de 514 à 515c – Demander aux élèves de
reformuler ce qu’ils ont compris et/ou de faire un dessin de la
caverne. (A la suite de cela, montrer un dessin par le professeur
en cachant les autres parties et discuter avec les élèves de leurs
visions de la 1ère partie de l’allégorie). – Analyse des dessins.
2ème partie : 515c/d à 515 e : même démarche, ex. : sur le
dessin lors de la montée, l’homme se cache les yeux  que cela
représente-t-il pour vous ? – Discussion avec les élèves.
3ème partie : 515 e/516 à 516 e : même démarche, s’arrêter sur
la notion de force : pourquoi la force dans l’éducation ? à
prendre dans le sens littéral ou non ?
4ème partie : 516 e/517 à 517c (la réponse de Socrate) : même
démarche et en plus reprendre l’ensemble de l’allégorie pour
montrer la construction du cheminement et ou on veut amener
les élèves.
Après avoir poser l’allégorie dans son entièreté, commencer l’analyse et la
représentation symbolique de chaque élément de l’allégorie.
 demander un élève pour eux, la caverne ça représente quoi, les ombres ça représentent
quoi, … en fonction de leurs réponses et questions construire l’analyse ensemble. –
Analyse générale - :
la caverne : le monde visible
statuettes / marionnettes : choses naturelles et fabriquées sur le
modèle des ombres dont les ombres sont les reflets.
position des prisonniers : le monde de la représentation (eikasia
– lexique) – appréhender des images mais pas seulement,
Socrate dit que la situation des prisonniers est égale à la nôtre
car nous ne sommes que dans la représentation, nous ne
sommes que dans le monde des images. On perçoit la réalité
autrement qu’elle n’est en réalité car nous sommes dans le
monde des images, le monde sensible, le monde des sens.
le feu : soleil qui règne sur le monde visible.
la force dans la caverne: si on se détache de force, on est ébloui
donc les ombres que les prisonniers voyaient sont vraies car
elles étaient nettes et si l’homme ne veut pas dans un premier
temps sortir de la caverne, c’est parce qu’il préfère retourner à
ce qu’il connaît et qui ne lui fait pas mal aux yeux.
hors de la caverne : ébloui par le soleil mais accoutumance
progressive (processus)
 la philosophie (le soleil hors de la caverne) est un
choc car elle éblouit et nous fait remettre ce qu’on
connaît en question (« On ne sait plus rien »).
 Quand on est à l’extérieur, on commence à voir et
donc on commence à voir les « Idées », ou en tout
cas, on commence à voir les premières esquisses
des Idées (les ombres des Idées). On est pas encore
au niveau de l’Intelligible (lexique) en soi. On est
au niveau de la pensée, de la réflexion (dianoia –
lexique) car on ne voit que les formes de
l’Intelligible, des Idées mais après on voit les
choses elles-mêmes par accoutumance. On voit les
Idées par l’appréhension de la dialectique
(lexique). Par la dialectique, par sa pratique, on
pourra contempler le soleil (donc les Idées).
 l’éblouissement était un manque de préparation à la
contemplation.
Conclusion : but de la philosophie dans l’éducation. (  « la philosophie à quoi ça
sert ? »).
faire accoutumer progressivement l’âme de l’élève à la lumière
des Idées (de la Vérité selon Platon), de l’Intelligible.
s’interroger sur nous-même et sur les choses qui nous entourent.
orienter l’âme pour atteindre cette connaissance que tout
homme (selon Platon) aspire à saisir l’Idée du Bien, de la
Vérité.
processus de libération car nous délivre de la soumission aux
apparences du monde sensible
-
esclaves des opinions
-
nous arracher de notre situation d’esclaves
Après l’allégorie de la caverne, donner un cours théorique sur Platon (portrait)
- 428 / - 348.
Grèce et famille noble avec influence politique dans la cité.
disciple de Socrate ( - 469/- 399) : pas considéré à proprement
parlé mais importance de sa méthode pour la philosophie : la
maïeutique (lexique).
Platon : le fondateur de la philosophie occidentale par son
questionnement : le « Qu’est-ce que ? ».
la rencontre avec Socrate : influence importante et surtout
l’événement de son procès : accusation de ne pas croire aux
dieux de la cité et de pervertir la jeunesse avec sa méthode de
réflexion car remettrait en cause les vérités établies.
à la suite de la mort de Socrate, Platon voyage et en revenant en
Grèce fonde l’Académie : étude et vocation politique (la
République).
les dialogues (venant de la méthode socratique de maïeutique) :
la dialectique. Les dialogues sont la mise en scène de la pensée
au travail dans une situation concrète sur un problème précis.
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Lexique.
-
allégorie : récit qui exprime une idée à l’aide de métaphores, d’images, récit fabuleux
ayant trait à des êtres représentant des agents naturels.
-
philosophie (pour Platon) : amour de la sagesse car sophia = sagesse et philein =
aimer.
-
eikasia : représentation.
-
intelligible : qui relève de l’esprit, qui existe au-delà du monde sensible et correspond
à l’univers des Idées >< monde sensible : qui tombe sous les sens, l’expérience, le
monde des faits matériels.
-
dianoia : pensée, réflexion.
-
maïeutique : faire accoucher. (Socrate : faire accoucher la connaissance en nous).
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