Groupes Alg. – Version du March 30, 2007 3
les propri´et´e alg´ebriques s’interp´en`etrent. Nous verrons par exemple qu’un groupe
affine connexe est r´esoluble (propri´et´e alg´ebrique) s’il n’a pas de sous-groupe ferm´e
parabolique (propri´et´e g´eom´etrique). Mais les notions de groupes r´eductif ou semi-
simple ne seront pas ´etudi´ees, pas plus que celle de syst`emes de racines. Ce ne serait
pas raisonnable dans un cours sans pr´erequis.
On introduira le vocabulaire de la g´eom´etrie alg´ebrique au fur et `a mesure qu’il ap-
paraˆıtra. L’´etudiant pourra en parall`ele lire la premi`ere partie du livre de Hartshorne
([2]). Nous utiliserons le vocabulaire des cat´egories qui sera introduit progressive-
ment dans le premier chapitre du cours. L’´etudiant pourra en parall`ele lire le d´ebut
du livre de Strooker ([6]) par exemple. En fait, on pourrait se limiter aux groupes
affines et `a leur action sur des vari´et´es quasi-projectives, mais ce cours est aussi aussi
un tremplin vers la g´eom´etrie alg´ebrique, voire mˆeme arithm´etique.
L’ouvrage de r´ef´erence pour ce cours est le livre de Springer ([5]) qui lui mˆeme
s’inspire de celui de Humphreys ([3]). Il y a aussi le livre de Borel ([1]) et celui de
Waterhouse ([7]).
Nous illustrerons nos r´esultats `a l’aide des groupes classiques (sp´ecial, orthogonal,
symplectique, etc.). Ceux-ci sont ´etudi´es en d´etail dans le cours de Jacobson ([4])
par exemple.
1 D´efinitions
1.1 Le groupe lin´eaire
Si kest un corps et n∈N, on note GLn(k) le groupe des matrices carr´ees inver-
sibles d’ordre n. Si Eest un espace vectoriel de dimension finie sur un corps k, on
note GL(E) le groupes des applications lin´eaires bijectives de Edans E(automor-
phismes). Si dimkE=n, on a un isomorphismes de groupes GL(E)'GLn(k)
qui correspond au choix d’une base de E. Plus g´en´eralement, si Aest un anneau
commutatif et Mun A-module libre de rang n, on d´efinit GLn(A) et GL(M) de la
mˆeme mani`ere et on a encore GL(M)'GLn(A).
On peut consid´erer des sous groupes remarquables du groupe lin´eaire GLn:
– Le groupe sp´ecial lin´eaire SLndes matrices `a d´eterminant 1.
– Le groupe Dndes matrices diagonales inversibles.
– Le groupe Tndes matrices triangulaires sup´erieures inversibles.
– Le groupe Undes matrices triangulaires sup´erieures avec des 1 sur la diagonale.
Remarquons d`es maintenant que la m´ethode du pivot de Gauss permet de montrer
que SLn(k) est engendr´e par les matrices I+λ1ij avec λ∈kavec (1ij) d´esignant
la base canonique de Mn(k) (exercice).
On note Gmle groupe multiplicatif d´efini par Gm(A) := A∗. Bien sˆur, on a tout
simplement Gm=GL1et on voit que, plus g´en´eralement, Gn
m'Dn.
On note de mˆeme Gale groupe additif o`u Ga(A) n’est autre que le groupe additif