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Le système histaminergique
I L’histamine :
L’histamine est une di amine (et non une mono amine).
Donc il n’y a pas d’utilisation de la mono amine oxydase.
Elle est située aux niveaux central et périphérique.
II Localisation:
1. Périphérique (très cellulaire) :
- Mastocytes tissulaires +++ (réserve importante dans les bronches, la peau, l’intestin, les
tumeurs).
- Basophiles circulants
- Plaquettes (plus stockée que synthétisée).
2. Centrale :
- Les Neurones histaminergiques (moins clairement localisés).
Cette histamine a des rôles physiologiques :
- dans les cellules immunocompétentes,
- sur la musculature lisse,
- dans les cellules endothéliales et épithéliales
- dans les neurones.
- Elle agit sur des récepteurs H1 à H4. Les deux premiers (H1 et H2) donnent lieu à la pharmacologie, H3 à
la recherche.
III Physiologie :
Au niveau des vaisseaux : important :
- Si H1 et H2 sont stimulés, elle provoque une VASODILATATION qui peut être importante si une grande
quantité d’histamine est libérée au niveau des artérioles et capillaires artériolaires.
- Au niveau des cellules endothéliales, elle augmente de la perméabilité capillaire (H1), libère des
facteurs chimiotactiques (pour attirer les PNN) via H2, et recrute des molécules d’adhésion (H1).
- Au niveau des artères et des veinules post capillaires, elle provoque une constriction via H2, elle est donc
veinoconstrictrice, le sang stagne donc dans le système capacitif avec la possibilité d’une saignée interne.
Les conséquences sont une diminution du débit cardiaque suivie d’un état de choc.
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- L’histamine joue un rôle très important dans les réactions anaphylactiques : c’est une réaction sévère
avec une libération intense d’histamine par les polynucléaires basophiles. S’en suit une vasodilatation
massive avec une baisse des résistances périphériques et enfin un choc anaphylactique avec inondation
d’histamine.
Au niveau des terminaisons nerveuses :
- H1 et H2 ont un comportement similaire à la sérotonine.
- L’histamine induit une activation des nocicepteurs et participe à la douleur inflammatoire. - Elle
participe aussi lors des réactions de prurit (pas seul facteur) dont certains peuvent être très sévères
(contextes paranéoplasique ou iatrogènes).
Au niveau des muscles lisses (bronchiques mais aussi intestinaux) :
- On a une bronchoconstriction (H1) entrainant l’apparition du choc anaphylactique car la
bronchoconstriction augmente la perméabilité capillaire et favorise la formation de l’œdème.
- On a une stimulation de la motricité intestinale.
Au niveau des sécrétions :
- Pour la salive (H1), le mucus nasal(H1), le mucus gastrique (H2) et le mucus bronchique (H2) on observe
une hypersécrétion.
Physiopathologie :
- nasale : phénomène de rhinite allergique liée la vasodilatation locale des vaisseaux et
l’hypersécrétion des glandes (H1) provoquant une rhinorrhée.
- gastrique : physiopathologie d’ulcère gastrique liée à l’hypersécrétion d’acide à laquelle peut
participer l’histamine via les R H2.
- Bronchique difficultés expiratoires en particulier = asthme
Au niveau des leucocytes :
Cellules
Action
Récepteur
Mastocytes, PNB
Chimiotactisme (C5a),
activation
H1
PNN, PNE
Chimiotactisme, activation
H1
Macrophages
Phagocytose, cytotoxicité
H1
Cellules NK
activation
H1
Au niveau du complément :
- Production de C2, C3b, C4 via H1
- Pour les lymphocytes T :
- production de MIF via H1
- production de HSF via H2
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Au niveau du cœur :
- ralentissement de la conduction auriculo ventriculaire via H1
- augmentation du rythme et de l’éjection via H2 entraînant des troubles du rythme.
Au niveau du SNC :
Au niveau de l’hypothalamus, via H1, l’histamine joue :
- sur la vigilance et la stimule
- sur l’alternance veille / sommeil
- sur la modulation de la prise alimentaire
- sur la modulation de la température.
- elle inhibe la neurotransmission
L’impact essentiel est celui sur la vigilance.
III Pharmacologie :
On distingue deux classes de médicaments :
- des anti histaminiques anticholinergiques (les plus vieux)
- des anti histaminiqes non anticholinergiques.
1. Anti cholinergiques (rôle assimilable à des atropiniques) :
Promphéniramine Dimepan®
Badizine Aphilan®
Dexchlorphiniramine Polaramine®
Diphenhydramine Nautamine®
Dimenhydrinate Dranamine®
Prométhozine Phénergan®
Adimenarine Théralène ® (quasi hypnotique)
TOUS CES NOMS SONT BIEN SURS HYPER IMPORTANTS A RETENIR POUR L’ECN !!
- notamment les phénotiazide ; ils sont anti histaminique, anti muscariniques et alpha 1 bloquant.
Les Alpha 1 bloquant ont des risques sédatifs et d’hypo tension orthostatique.
Le Phénergan, le théralène (quasi hypnotique) et la polaramine sont des produits anti histaminique H1 qui
passent la barrière hémato encéphalique et qui sont sédatifs.
Donc on a essayé de faire mieux : réduire la composant sédative et anti cholinergique.
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2. Non anticholinergique non alpha bloquant :
- Ils passent beaucoup moins la barrière hémato encéphalique et ont moins d’effets périphériques et sont
moins sédatifs :
- Cétirizine Virdix®, Zyrtec®
- Lévocétérizine Xyzall ®
- Loratadine Clarityne ®
- Ebastin Kestin®
- Desloratadine Aerius®
Attention, des doses excessives peut avoir des risques d’endormissement.
Effets indésirables :
- Ces antihistaminiques H1 en particulier, de première génération, sont à risques pour la conduite
automobile (pictogramme qui mettent en garde le consommateur vis à vis des risques de la conduite
automobile).
Les produits les plus sédatifs entraînent une interdiction de conduire. (au moins pas de perte de
points…pardon Sev : le 7/05/10 23ans)
- Ces anti histaminiques ont un autre inconvénients, ils allongent le segment QT et de ce fait exposent aux
torsades de pointe (on a supprimé du marché des nouveau anti histaminiques car on a eu des troubles du
rythme majeurs.)
Contre Indication : QT congénital lent
Exemple : La Clarityne est interdite chez les gens ayant un QT lent et le Zyrtec est déconseillé.
NB : On n’associe jamais des médicaments de même mode d’action SAUF si le profil pharmaco
cinétique est différent.
- L’industrie pharmaceutique : est un peu corrompue d’après Marion
Premier produit
Relation
Second produit
hydroxysine
métabolite
Cetirizine (racémique =
dextro et lévogyre)
lorabadine
métabolite
desloratadine
astimizole
métabolite
norastémizole
terfinadine
métabolite
fexofénadine
cétirizidine
isomère
Lévocétirizidine (seulement
lévogyre c’est génial)
L’atarax (hydroxyzine) : antihistaminique, anticholinergique, sédatif et anxiolytique passe la barrière
Hémato Encéphalique avec des effets sédatifs.
On voit souvent l’association atarax / cétirizine (qui est le métabolite de l’atharax).
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Pour conclure, on pourrait penser que ces antihistaminiques H1 seraient le traitement de référence des
chocs anaphylactiques.
Mais, les antihistaminiques ont une efficacité limitée dans le choc.
En effet ; lors d’une réaction allergique intense, il a déjà eu libération d’histamine massive. On aura alors du
mal à s’opposer à ces effets massifs de l’histamine avec notre petit comprimé anti histaminique.
Les effets vasodilatateurs de l’histamine impliquent les récepteurs H1 et H2 qui sont donc inefficaces
dans le choc anaphylactique.
L’industrie pharmaceutique est corrompue. Alors c’est embêtant…
Bref, lorsque le médicament est plus trop vendu au bout de 15 ans on modifie un peu la molécule donc
nouveau médicament donc nouvelle campagne de pub et tout ca.
Certaines formes de prurit nécessitent la mise en place de plusieurs …
On a un peu craqué mais ceci s’explique par la dernière heure de cours prise à une heure bien trop matinale.
Courage à tous.
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