Nous passerons sur les ligaments et la capsule qui, étant par définition souples et relâchés pour permettre les
mouvements, ne peuvent en
aucune façon les empêcher, et n'ont pas de raison de provoquer de douleur. Restent donc les muscles...
Nous avons vu que, par leur contraction réflexe, les muscles protègent l'articulation en cas de choc. Cette
contraction cesse normalement aussitôt. Cependant on constate souvent, quand le choc a été important, que la
contraction réflexe ne cesse pas: c'est devenu une contraction involontaire permanente, ce qu'on appelle une
contracture. En faire le diagnostic est très simple, les critères sont précis. Or un des symptômes de la
contracture est la douleur, permanente ou intermittente, aggravée par la contraction
du muscle. Comme celui-ci, par définition, traverse l'articulation, la douleur est souvent ressentie comme
articulaire; comme elle ' augmente au mouvement, celui-ci est douloureux, limité, voire impossible, d'autant que
le muscle contracturé, raccourci, résiste à son étirement.
Ce qui importe surtout, c'est qu'un traitement s'adressant aux seules contractures, guérit les 60 à 75% des
douleurs articulaires – sans même compter les améliorations notables. C'est tout l'intérêt de la myothérapie.
Aucune autre approche ne permet, à notre connaissance, de tels résultats, qui confirment la théorie purement
musculaire.
Principes de Santé N'est-ce pas l'arthrose qui est censée être responsable des douleurs articulaires?
La notion d'arthrose en tant que cause de douleurs articulaires ou de limitation de mouvement n'a, notons-le,
jamais reçu un début de preuve scientifique, mais tout le monde, y compris le corps médical, s'en va pourtant la
répétant. Comme disait Gandhi, parfois l'erreur commune finit par tenir lieu de vérité...
Une première constatation permet de mettre sérieusement en doute cette théorie: les études sur les effets de la
myothérapie que nous venons de citer, faites par plus de 150 médecins, sur des dizaines de pathologies
articulaires différentes, avec des milliers de patients, concernent aussi bien des patients présentant des signes
radiologiques d'arthrose que ceux qui n'en ont pas. Les résultats sont les mêmes, alors que la myothérapie n'a
aucune action directe sur la destruction du cartilage et le remaniement osseux qui constituent l'arthrose. En
traitant les muscles uniquement, les douleurs disparaissent, mais l'arthrose subsiste. Celle-ci n'est donc
manifestement pas la cause des douleurs articulaires. De plus, on sait depuis longtemps que l'immobilisation
expérimentale d'une articulation chez un animal y provoque rapidement de l'arthrose (destruction du cartilage
articulaire suivi de remaniements osseux), et ce d'autant plus vite que l'articulation est fortement bloquée ou
comprimée. On peut donc penser que les contractures, qui bloquent et compriment de façon relative mais
permanente l'articulation, auront à la longue les mêmes effets.
Ce sont donc a priori les contractures musculaires qui seraient la cause aussi bien des douleurs et des
limitations de mouvement que de l'arthrose, qui, elle, n'est cause de... rien.
Principes de Santé Pouvez-vous nous expliquer la distinction que
vous faites entre les muscles toniques et dynamiques?
Dr J. P. Avec cette question nous rentrons dans des considérations plus techniques. On sait qu'il existe deux
types de fibres musculaires: celles qui se contractent vite mais pendant très peu de temps, et celles qui se
contractent moins vite mais durablement. En pratique, il semble que chaque muscle est fait essentiellement d'un
seul de ces deux types de fibres.
C'est pour cela qu'il y a à chaque articulation deux muscles qui semblent faire la même chose: en fait l'un,
composé essentiellement du premier type de fibres, et qui est dit «dynamique», crée le mouvement, alors que
l'autre, qui est fait surtout des fibres du 2e type, et est dit «tonique», maintient la position ainsi obtenue. Or on
constate que seuls les muscles toniques peuvent présenter des contractures.
Cette connaissance simplifie notablement les traitements, les rendant d'autant plus efficaces.
Principes de Santé Quelles sont les indications de la myothérapie? Combien de séances faut-il en
moyenne, et pour quels résultats?
Dr J. P. Les maladies dues à des contractures musculaires sont nombreuses, surtout articulaires, mais parfois
aussi viscérales. Contrairement à ce qui se fait habituellement, nous nous sommes d'ailleurs attachés depuis
longtemps à chiffrer les résultats de la myothérapie pour ses différentes indications, comme nous l'avons signalé.
La liste détaillée des indications, et l'évaluation de leur traitement par myothérapie, peut être consultée sur notre
site.
Le nombre de séances nécessaires est quant à lui difficile à prévoir, puisqu'il s'agit d'un traitement entièrement
personnalisé. Pour avoir juste un ordre d'idées, les statistiques montrent pour beaucoup de pathologies une
moyenne de 4 à 6 séances, ce qui n'est toutefois qu'indicatif: cela peut aller plus vite, ou moins. Les premières
indications sont bien sûr les douleurs articulaires, quelle que soit la partie du corps concernée (mal de dos,
douleurs
d'épaule, du cou, du genou, etc.), qu'elles soient isolées ou multiples, et quel que soit le nom qu'on leur a donné...
y compris TMS, fibromyalgie, rhumatisme, et bien sûr arthrose.
La myothérapie obtient également d'excellents résultats sur les scolioses. Dans la plupart des cas elles se
redressent.
Je voudrais aussi insister sur