Farge 2010-2011 Damien Vendredi 2 Décembre Anglais

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Farge
Damien
2010-2011
Vendredi 2 Décembre
Anglais philosophique
Introduction donc à la métaphysique analytique.
S. Bourgeois - McTaggart : temps, éternité, immortalté - éd. Gironde
------------------------------------Rappel de la structure du cours :
I] Transiter
II] Persister
III] Coexister (on est ici)
------------------------------------Travail sur la relativité.
Est-ce que la position la plus naturelle, un peu neutraliste (la Suisse en métaphysique), est une alternance entre
des schèmes traditionnalistes et des schèmes quadridimensionnalistes (choses qui endurent et perdurent en
même temps).
Il faut donc voir ce que signifie « occuper le temps ».
L’endurantiste doit penser une coexistence ponctuelle : ce qu’il faut rendre coprésents sont des objets
tridimensionnels qui coexistent tout entiers avec d’autres.
Depuis 1905, avec l’article de la relativité restreinte (publié dans l’Amalen der Physik), est présenté le caractère
relatif de la simultanéité. Voir ensuite Hermann Minkowski (1907-1908) avec une géométrie de l’univers,
notion d’espace-temps (Raum-Zeit).
Dans la relativité restreinte, il est véritablement question des espaces parcourus dans un intervalle de temps. Ca
sert à raccommoder certains faits qui rendaient perplexes certains physiciens en électromagnétisme.
Il semblerait que la lumière, contrairement à tous les mouvements observés dans l’univers, soit par extension
toutes les ondes électromagnétiques et possède donc une vitesse invariante dans le vide. Quelque soit la vitesse
de l’observateur, par rapport à la lumière, la lumière ira toujours aussi vite. Quelle est l’opération intellectuel, le
principe rationnel qui permet de manipuler l’espace-temps ?
Film 1 :
Comment parler de cette bizarrerie ? Une certaine vitesse serait absolue, non relativisable, invariante. Une
vitesse non relativisable et absolue est aussi une vitesse que l’on ne peut pas dépasser ; et on ne peut pas
l’atteindre non plus. Il y a un raisonnement très simple pour le comprendre, qu’on verra plus tard. Le
raisonnement physique serait que plus on va vite, plus il faudra une dépense d’énergie importante : c’est une
sorte d’asymptote qui n’atteint jamais la vitesse de la lumière, c’est-à-dire e = mc².
Si l’on propage un faisceau de lumière, il ira toujours plus vite qu’une vitesse standard. Seulement, celui qui
prend de la vitesse, même la plus élevée possible, sera certes dépassé par ce faisceau de lumière, mais verra la
vitesse de la lumière le dépasser à la vitesse de la lumière, ce qui contredit notre point de vue standard.
Prenons l’exemple de quelqu’un (A) allumant un faisceau de lumière (C), et quelqu’un (B) à toute vitesse (V).
Normalement, on devrait présenter la chose de la manière suivante : VB = VA - VBA.
Or on a : CB = CA.
On voit nécessairement la lumière arriver vers nous de la même vitesse, qu’on soit à l’arrêt ou en mouvement,
ce qui apparait comme complètement contre-intuitif. En d’autres termes, si on a une vitesse égale à 99% de la
vitesse de la lumière, la vitesse de la lumière sera nécessairement un espèce d’horizon absolu qui ira à la même
vitesse. Autre exemple : j’allume un faisceau de lumière et observe le front d’onde. Si je vais à 99% de la
vitesse de la lumière, ce front d’onde sera exactement le même que lorsque j’étais immobile.
L’espace temps va donc devoir être réaménagé pour mettre en place une vitesse horizon, une vitesse que l’on
ne peut atteindre. Toute la cosmologie classique pensait la vitesse comme infinie, alors qu’ici, on aurait l’idée
d’une vitesse finie. Si la vitesse est finie et qu’on ne peut l’atteindre, la vitesse infinie en physique perd tout son
sens. Engagement à des réformes radicales. On ne peut totaliser le monde, comment penser le tout ?
Classiquement, jusqu’à Einstein, on pensait un ordre avec un ordonnancement universel, avec des niveaux ;
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organisation hiérarchique, pensé sous la figure d’une totalité (physique), c’est-à-dire un univers dont toutes les
parties se tiennent ensemble dans une certaine cohésion. Le concept d’action réciproque fonde en droit, sinon
en fait, parce que tout réagit sur tout (voir Leibniz, puis Kant). Il y aurait une sorte d’action instantanée.
Chez Einstein, tout ça disparait : perte du principe à distance instantané. Comment totaliser donc, les parties de
l’univers ? Le temps du système en déplacement est ralenti par rapport au système immobile.
Si on bloque C, en tant qu’il représente la vitesse invariante, la seconde t de l’horloge en mouvement d va être
plus longue que la seconde de l’horloge immobile. Mais pourquoi on généralise ce point au temps en général,
c’est-à-dire à tous les phénomènes marqueurs de temps ?
Principe de la relativité galiléenne, avec la soute du bateau et le pont (source).
« Enfermez-vous avec un ami dans la cabine principale à l’intérieur d’un grand bateau et prenez avec vous
des mouches, des papillons, et d’autres petits animaux volants. Prenez une grande cuve d’eau avec un poisson
dedans, suspendez une bouteille qui se vide goutte à goutte dans un grand récipient en dessous d’elle. Avec le
bateau à l’arrêt, observez soigneusement comment les petits animaux volent à des vitesses égales vers tous les
côtés de la cabine. Le poisson nage indifféremment dans toutes les directions, les gouttes tombent dans le
récipient en dessous, et si vous lancez quelque chose à votre ami, vous n’avez pas besoin de le lancer plus fort
dans une direction que dans une autre, les distances étant égales, et si vous sautez à pieds joints, vous
franchissez des distances égales dans toutes les directions. Lorsque vous aurez observé toutes ces choses
soigneusement (bien qu’il n’y ait aucun doute que lorsque le bateau est à l’arrêt, les choses doivent se passer
ainsi), faites avancer le bateau à l’allure qui vous plaira, pour autant que la vitesse soit uniforme [c’est-à-dire
constante] et ne fluctue pas de part et d’autre. Vous ne verrez pas le moindre changement dans aucun des effets
mentionnés et même aucun d’eux ne vous permettra de dire si le bateau est en mouvement ou à l’arrêt ... »
— Galilée, Dialogue concernant les deux plus grands systèmes du monde, 1632
Galilée observe que, dans un navire, aucune expérience de mécanique ne permet de distinguer lorsque le navire
est immobile au port de lorsque il est en mouvement uniforme : une expérience mécanique (chute d’un corps,
mouvement d’un pendule, etc.) donnera des résultats identiques dans les deux cas.
Autrement dit, et c’est la relativité galiléenne, les lois physiques de la mécanique sont identiques pour tous les
référentiels inertiels. Galilée ne démontre rien, il énonce une propriété confirmée par l’expérience. Henri
Poincaré sera le premier à dire que c’est un principe.
Dans une perspective plus contemporaine lorsque l’on est dans un avion, on est bien évidemment pas
ébouillanté par le café versé par l’hôtesse, seulement si on est pas dans un processus d’accélération. De ce fait,
quelque soit le référentiel adopté pour décrire les choses, si on est dans un référentiel galiléen avec une vitesse
rectiligne, les phénomènes eux-mêmes ne vont pas paraître différents. Tous les temps doivent, dans le même
rapport, se ralentir.
Voir expérience de Hafeale et Keating, de 1971. Ils utilisent un voyage en avion voir si la mesure du temps
diffère entre l’immobile et le mobile. Ils gagnent ainsi 40 nano secondes.
Une conception absolue du temps définit un ordre en soi, indépendant, non relatif aux phénomènes ou aux
processus qui l’occupent.
Des systèmes en mouvements relatifs développent un temps relatifs à chacun. Il n’y a ainsi plus moyens de
s’accorder sur la question du présent. La notion même de coexistence est atteinte. Le présent, et surtout le
coprésent, est ainsi remis en question.
Voir earbot.com
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