28/09/2009

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28/09/2009
INFORMATION, COMMUNICATION ET REPRESENTETIONS SOCIALES
(YVES COUTANT)
Définitions et liens:
La communication contient de l'information.
Information: du latin informaré + suffixe « tion » (processus dynamique).
Il y a une idée de nouveauté dans l'information (« news » en anglais).
L'information est une mise en forme de perceptions (si elle n'est pas mise en forme, ce n'est que du
bruit).
L'information c'est donc du « bruit » structuré à l'aide d'un code.
On décode ce à quoi on a été socialisé: l'information est une forme de socialisation qui vient
perturber un équilibre.
La communication:
La communication peut aller contre l'information lorsqu'elle résulte de phénomènes groupaux
(= pression à la conformité).
C'est une relation qui ne passe pas que par la raison (à la différence de l'information).
Il y a une pulsion primaire toujours présente dans la communication.
Elle implique les notions de partage, de sensations, d'émotions et de connaissance.
La communication est une mise en relation dont l'information est en partie le contenu.
A contrario, toute forme de communication ne se préoccupe pas nécessairement d'apporter de
l'information.
La représentation sociale:
Processus par lequel on reconstruit la perception que l'on a de quelque chose.
Idée du miroir: on ne perçoit le monde qu'à travers le prisme des représentations.
Ce prisme est intégré avant même d'être compris.
Cette intégration passe par un processus de simplification du monde:
 exemple de simplification à l'extrême: le stéréotype
 exemple de représentation négative à des fins de simplification : la stigmatisation
La représentation au niveau cognitif concerne la connaissance.
La représentation au niveau groupal est ce qu'on appelle la représentation sociale. C'est un système
d'images partagé par un même groupe.
Il existe plusieurs formes de représentation du monde. La représentation dite scientifique
déconstruit souvent certaines représentations sociales.
Les représentations mentales:
Processus d'imitation et d'utilisation d'images mentales. C'est un système de règles au moyen duquel
un organisme conserve les caractéristiques de son environnement.
Les représentations sociales:
C'est une forme de connaissance sociale élaborée et partagée, ayant une visée pratique, concourant à
la construction d'une réalité commune à un ensemble social.
C'est à dire que pour vivre ensemble, il faut que la représentation du monde qui nous entoure soit un
minimum partagée.
Les systèmes de représentations sociales les plus élaborés sont: les religions, les lois, les idéologies.
Les représentations sociales sont en perpétuelle construction et dé-construction.
Composition d'un système de communication:
Le paradigme de LAZARFELD:
Il existe 3 modèles d'audience:
 le modèle de la piqûre hypodermique: influence directe = le message transmis touche
directement l'auditeur et l'influence (modèle qui fonctionne partiellement, sauf sur les
enfants).
 Le modèle des étapes de la communication: Médias – Relations sociales – Effets indirects
sur l'opinion (modèle indirect, modèle des étapes de l'information par les médias).
 Le paradigme de LAZARFELD: Média – filtre culturel – spectateurs (le message
médiatique est filtré par des discussions entre plusieurs personnes, les médias n'exercent
qu'une influence indirecte sur l'opinion)
Dans le paradigme de LAZARFELD, il y a un filtre culturel entre le spectateur et le message
médiatique.
C'est ce que BOURDIEU a appelé l'habitus social: système de perception du monde dont on hérite
en fonction du groupe social duquel on vient.
Un individu ou sujet n'est qu'une succession de couches d'influences sociales et culturelles
(ensemble des héritages).
Le processus de communication:
Qui? = l'émetteur
Dit quoi? = le message
Pour qui? = le destinataire ou récepteur
Comment? = le code
Par quel moyen? = le canal
Avec quel effet? = le retour ou feed-back
A propos de quoi? = le référent (le message se réfère à autre chose qu'à lui-même).
Le langage est ce qui permet d'évoquer ce qui manque (expression du désir).
L'accès au langage c'est l'accès à une forme de représentation de ce qui est absent.
Le code: c'est un système de règles qui organise la cohabitation entre des éléments. C'est ce qui
donne le sens au message pour tout ceux qui ont le même code:
 langage
 gestuelle
 expressions du visage
 vêtements
 codes culturels
 code musical
 code mathématique
 codes sociaux
 codes religieux
La communication verbale est représentée par la langue.
La communication non verbale est représentée par le langage.
Les codes peuvent être visuels, auditifs, tactiles, olfactifs, gustatifs ou kinésthétiques (= mélange
entre le tactile et le mouvement).
Les codes chromatiques (couleurs) sont aussi des codes sociaux, des valeurs.
Ces codes sociaux représentent des normes, des systèmes de pression. Ils régulent la vie en société
(permis/interdit).
Les codes culturels concernent plutôt l’apparence (vêtements, couleurs…).
Les codes linguistiques sont traités par la linguistique.
Les codes culturels sont traités par la sémiologie (langue + système de signes).
Un indice : signe auquel on ne sait pas encore donner de sens (il lui manque un morceau) = c’est un
signifiant en recherche de signifié.
Un signe : il est toujours composé d’un signifiant (le support) et d’un signifié (le sens). C’est un
élément isolable qui renvoie à autre chose qu’à lui-même.
Exemple : donner le sens de « la paix »
= on peut soit écrire le mot ou dessiner une colombe.
Un signifié peut donc avoir plusieurs formes de signifiants = polysémique (qui peut avoir plusieurs
sens).
Un symbole : forme qui renvoie par convention à autre chose, mais on doit connaître cette
convention pour comprendre le signe. Un symbole renvoie toujours à une culture.
Un signal : c’est un signe communiqué avec l’intention de transmettre un contenu, il est peu
complexe (ex : le code de la route) et est souvent limité à un seul sens (monosémique).
Un signe devient un signal lorsqu’il est dans un système qui restreint son sens.
La langue est une institution qui est régie par des règles précises.
On a toujours au moins 2 niveaux de langage :
-
un niveau dénotatif qui renvoie à la description : c’est le niveau du signe
-
un niveau connotatif qui renvoie au niveau des valeurs et des codes culturels : c’est le niveau
du symbole
Conseils méthodologiques sur l’analyse de contenu documentaire
I-
Repérer les infos périphériques
a) La source : d’où provient l’info, qui est l’émetteur, quel est le statut de l’auteur
b) De quand date l’info
c) Quelle place occupe l’info dans l’ensemble du document
II-
Les infos sur le texte lui-même
a)
b)
c)
d)
e)
La longueur (nombre de parties)
Image ou non et rapport image / texte
Le(s) thème(s) abordés
Le style (descriptif, imagé, humoristique, critique, virulent…)
Les idées développées dont l’idée générale (souvent le titre)
Faire une 1ère lecture « flottante », puis aller à la recherche des informations en faisant une lecture
analytique.
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