2/ La qualité est aussi importante que le prix ; un prix juste est celui qui reflète un bon rapport
qualité/prix.
C’est une évidence, à condition bien sûr de prendre en compte la rémunération du
travail tout au long de la chaîne.
3/ Le juste prix d’un produit alimentaire est celui qui évolue en fonction du cours des
matières premières (agricoles et énergétiques notamment).
Le marché des matières premières agricoles est un marché d’excédent qui ne doit en
aucun cas servir de base à la fixation des prix entre producteurs et transformateurs.
Quant au prix de l’énergie, commençons par nous attaquer aux marges des pétroliers
pour privilégier l’emploi et l’investissement et non la spéculation.
4/ Le juste prix d’un produit alimentaire est celui qui est librement et équitablement négocié
entre le producteur et le distributeur.
Le maillon essentiel est une négociation équitable entre producteurs agricoles et
transformateurs. Il faut tout faire pour enrayer la captation de la valeur ajoutée par les
distributeurs.
5/ Les produits alimentaires sont considérés comme des produits de première nécessité qui
bénéficient d’un taux réduit à 5,5. Cette situation doit-elle être préservée ?
Oui, et en privilégiant les produits fabriqués en France.
6/ Envisagez-vous des mesures particulières ou nouvelles de fiscalité pour les produits
alimentaires ?
D’abord, faire respecter la loi, en particulier en matière de traçabilité. Concernant la
fiscalité, toutes les pistes doivent être envisagées pour défendre la production
française de la concurrence déloyale de certains de nos concurrents qui profitent de
coûts salariaux ridicules pour casser les prix.
III. SUR LA COMPETITIVITE DU SECTEUR AGROALIMENTAIRE :
En explicitant vos réponses, pouvez-vous indiquer si vous pensez, oui ou non, que :
1/ Le fait que le secteur agroalimentaire français soit constitué à 97% de PME est un atout
pour la France ? Si non pourquoi ?
C’est un formidable atout qui doit être pérennisé en protégeant ces PME des
pressions déloyales de la grande distribution et de la concurrence des multinationales
de l’agroalimentaire.
2/ Les entreprises alimentaires françaises doivent être soutenues pour conquérir ou
conserver (quand c’est le cas) un leadership mondial ? Si oui, comment ?
Tant que ces entreprises continueront à faire des produits de qualité, elles
exporteront ! Il faut bien sûr s’impliquer pour négocier des accords équilibrés avec les
pays partenaires concernant ces exportations.