IMPORTANCE ET ENJEUX DE L’AGRICULTURE Marcel Groleau Président de l’Union des producteurs agricoles Le 15 avril 2016 Journée d’échanges sur le développement de l’agriculture au Bas-Saint-Laurent NOURRIR LE MONDE EN 2050… … va nécessiter une augmentation de 70 % de la production planétaire d’aliments Augmenter de 50 % de la production de céréales (3G de tonnes) Doubler la production annuelle de viande (470 M de tonnes) UNE CARTE GAGNANTE POUR LE QUÉBEC Entre 2007 et 2013, l’industrie agroalimentaire s’est avérée être un moteur de l’économie du Québec – La création de richesses par emploi a dépassé la moyenne québécoise – La croissance des emplois, du PIB et des exportations de l’industrie a surpassé celle de l’ensemble de l’économie – Près de 70 % de la production agricole a été transformée par des entreprises d’ici (27 % dans les autres provinces) UNE CARTE GAGNANTE POUR LE QUÉBEC En 2014, l’agriculture et la transformation alimentaire : ont maintenu plus de 117 000 emplois directs partout au Québec • 55 400 emplois en agriculture – premier employeur du secteur primaire • 62 000 emplois en transformation – premier employeur manufacturier ont généré 11 G$ de PIB (direct, indirect et induit) soit 5,9 % du PIB Québécois, et plus de 4,5 G$ de revenus pour les divers paliers du gouvernement sont à la source de plus de 200 000 emplois directs, indirects et induits, soit 5,1 % des emplois du Québec L’industrie agroalimentaire génère des retombées significatives pour le Québec UNE CARTE GAGNANTE POUR LE QUÉBEC L’agriculture est un joueur majeur du développement durable des régions – Un modèle d’agriculture encore très familial basé sur des petites entreprises • Occupation dynamique du territoire • Économie locale : 1 agriculteur fait travailler en moyenne 20 personnes en amont et en aval de son entreprise • Maintien des paysages et du patrimoine rural • Accès à des produits locaux, de qualité et sains – Des opportunités de marché encore sous-exploitées : fourrage, productions bovine, ovine et porcine, forêt privée… LES DÉFIS DE L’AGRICULTURE • Des spécificités propres à ce secteur économique « The farm problem » – – – – Le travail avec le « vivant » La faible rentabilité des actifs Une demande inélastique L’atomicité des producteurs • De nouveaux risques liés à la mondialisation (volatilité des prix ; mobilité des grandes entreprises agroalimentaires), au changement climatique, aux crises de salubrité des aliments et de santé animale • Au Québec : agriculture de type nordique LES DÉFIS DE L’AGRICULTURE • Des évolutions sociales et économiques qui impactent aussi notre modèle d’agriculture : – Accaparement et financiarisation des terres – Demandes contradictoires du consommateur : produits locaux de qualité à moindre coût – Relève agricole et transférabilité des fermes Les entreprises agricoles produisent plus et génèrent des retombées économiques croissantes avec un soutien qui diminue malgré ces défis majeurs LES DÉFIS DE L’AGRICULTURE Millions de dolars Évolution des paiements de transfert aux agriculteurs québécois (M$) 1 134 1200 1000 800 1 092 1 060 858 769 749 617 656 600 506 321 400 200 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Source : Statistique Canada. Tableau CANSIM 002-0001. Compilation DREPA-UPA 2016. 2012 2013 2014 LES DÉFIS DE L’AGRICULTURE Importance des transferts gouvernementaux (subventions) par rapport à la valeur de la production, 2013 40% 30% 20% 10% 0% Source : EcoRessources LES DÉFIS DE L’AGRICULTURE • Le désengagement de l’État : − MAPAQ : Ministère le plus coupé par le resserrement budgétaire − Volonté d’affaiblir la mise en marché collective et les outils de sécurité du revenu et de gestion des risques (socle de la viabilité des fermes et de leur pérennité) − FADQ : vu comme un centre de coûts plutôt qu’un levier de développement de l’agriculture Le gouvernement devrait plutôt miser sur le développement de son agriculture, sa qualité, sa traçabilité, son potentiel gastronomique et investir dans ce secteur gagnant et garant de sa sécurité alimentaire. Le MAPAQ et la FADQ doivent être de réels outils de ce développement. LA PLACE DE L’AGRICULTURE Le Québec manque-t-il d’ambition pour son secteur agricole? • L’UPA et le CTAQ ont signé ensemble un manifeste pour une stratégie québécoise de l’agroalimentaire, en 3 axes d’intervention : – Stimuler l’investissement privé – Investir en recherche et développement – Favoriser le développement de la main-d'œuvre • Ministre Paradis : Sommet sur l’alimentation • Budget provincial : L’agroalimentaire est identifié comme un secteur clé de l’économie par le gouvernement – quelles actions? LA PLACE DE L’AGRICULTURE La collaboration avec le monde municipal est essentielle • Reconnaissance du poids économique et social de l’agriculture • Support et valorisation de ce secteur stratégique pour le développement des régions • Protection des activités agricoles de leur territoire • Place importante des PDZA et de leur mise en application Avoir une vision commune et y travailler ensemble