Spé Tle Année scolaire 2009-2010 A LA DECOUVERTE DE L'ENSEIGNEMENT DE SPECIALITE... L'enseignement de spécialité : quel objectif ? L’enseignement de spécialité vise à approfondir l’étude de certains des thèmes du programme obligatoire à partir de la découverte de textes de quelques-uns des auteurs qui ont joué un rôle essentiel dans le développement des sciences sociales. En aucun cas il ne s’agit de mener une étude exhaustive des travaux des auteurs retenus. Seule une problématique caractéristique de la pensée de chacun d’entre eux et en rapport avec le programme du tronc commun est retenue. Les contenus de cet enseignement ne sauraient donc être confondus avec un enseignement du type “histoire de la pensée”. L'enseignement de spécialité est donc articulé autour de l'étude d'extraits de textes d'auteurs (économistes et sociologues) qui ont contribué, par leurs idées, à apporter des réponses à des débats économiques et sociaux. En voici des exemples : L'Etat doit-il intervenir dans la vie économique et sociale ou au contraire, doit-il limiter son intervention à certains domaines ? L'insertion dans les échanges internationaux est-elle favorable au développement ? La montée de l'individualisme constitue-t-elle une menace pour le lien social ? Comment expliquer la montée de l'abstentionnisme ? L'enseignement de spécialité : quelle démarche ? (cf programme ci-joint) : Pour chaque thème abordé, il s'agira de : - présenter l'auteur se rapportant au thème - présenter et étudier sa problématique ainsi que le contexte dans lequel elle a été élaborée - s'interroger sur l'actualité de la pensée de l'auteur ainsi que sur ses prolongements contemporains L'enseignement de spécialité : quelle évaluation au bac ? Pour toi public élève qui a choisi la spécialité SES au bac, l'épreuve de SES dure 5h (coef 9) durant lesquelles vous devez traiter : - un sujet obligatoire : choix entre une dissertation et une question de synthèse - un sujet de spécialité : choix entre deux sujets (cf exemples de sujets ci-joints) A LA DECOUVERTE DE L'ENSEIGNEMENT DE SPECIALITE... L'enseignement de spécialité : quel objectif ? L’enseignement de spécialité vise à approfondir l’étude de certains des thèmes du programme obligatoire à partir de la découverte de textes de quelques-uns des auteurs qui ont joué un rôle essentiel dans le développement des sciences sociales. En aucun cas il ne s’agit de mener une étude exhaustive des travaux des auteurs retenus. Seule une problématique caractéristique de la pensée de chacun d’entre eux et en rapport avec le programme du tronc commun est retenue. Les contenus de cet enseignement ne sauraient donc être confondus avec un enseignement du type “histoire de la pensée”. L'enseignement de spécialité est donc articulé autour de l'étude d'extraits de textes d'auteurs (économistes et sociologues) qui ont contribué, par leurs idées, à apporter des réponses à des débats économiques et sociaux. En voici des exemples : L'Etat doit-il intervenir dans la vie économique et sociale ou au contraire, doit-il limiter son intervention à certains domaines ? L'insertion dans les échanges internationaux est-elle favorable au développement ? La montée de l'individualisme constitue-t-elle une menace pour le lien social ? Comment expliquer la montée de l'abstentionnisme ? L'enseignement de spécialité : quelle démarche ? (cf programme ci-joint) : Pour chaque thème abordé, il s'agira de : - présenter l'auteur se raportant au thème - présenter et étudier sa problématique ainsi que le contexte dans lequel elle a été élaborée - s'interroger sur l'actualité de la pensée de l'auteur ainsi que sur ses prolongements contemporains L'enseignement de spécialité : quelle évaluation au bac ? Pour toi public élève qui a choisi la spécialité SES au bac, l'épreuve de SES dure 5h (coef 9) durant lesquelles vous devez traiter : - un sujet obligatoire : choix entre une dissertation et une question de synthèse - un sujet de spécialité : choix entre deux sujets (cf exemples de sujets ci-joints) Spé Tle Année scolaire 2009-2010 INTRODUCTION Indications du programme L’introduction n’est centrée sur aucun auteur. Elle se donne pour objectif de préciser quelques concepts que les élèves auront à manier durant l’année d’enseignement de spécialité (sciences, sciences sociales, théorie, concept, paradigme). Elle n’a pas vocation à constituer, en tant que telle, le support d’une évaluation au baccalauréat. En se référant à quelques-unes des questions abordées en classe de première, on montrera que l’activité scientifique se caractérise par la formulation d’hypothèses et par une double préoccupation de cohérence interne et de corroboration par confrontation au réel. On insistera sur le fait qu’une théorie n’est pas un ensemble de certitudes, mais une série cohérente de propositions et de résultats provisoires résultant d’investigations analytiques et empiriques, susceptibles d’éclairer les décisions des acteurs publics et privés. On soulignera que la diversité des approches théoriques répond à la diversité des questionnements et constitue la source des débats propres à accroître la compréhension des phénomènes économiques et sociaux. Si le professeur l’estime utile, il pourra présenter, à partir de quelques extraits de textes d’auteurs de référence, quelques-uns des clivages qui permettent de distinguer ces approches, qu’il s’agisse, par exemple, de la place accordée à l’individu (individualisme/holisme, notions étudiées en classe de première) et/ou de celle accordée à l’histoire (naturalisme/historicisme). Durée : 2 séances de 2 heures Objectif de l'introduction : préciser des concepts que vous devez connaître et maîtriser avant d'aborder l'étude des auteurs de spécialité. Il convient en effet de comprendre que les sciences économiques et sociales ont pour vocation de fournir une explication scientifique des phénomènes économiques, sociaux et politiques. Cependant, divers courants coexistent en leur sein, apportant des explications différentes à ces phénomènes. Il est donc impératif de comprendre : - ce qu'est une science - la spécificité des sciences économiques et sociales - qu'il existe différents courants et méthodes d'analyse en économie et en sociologie Introduction L'économie et la sociologie sont des sciences dites « sociales », dont l'étude est relativement récente. Elles ont pour objet d'étude les hommes vivant en société. Le mot « économie» apparaît pourtant dès les VIIe-VIIIème siècles avant J.-C. chez le poète grec Hésiode, associant les termes oikos désignant la maison et nomos signifiant la loi ou la règle. Ce sens originel de « bonne gestion de la maison » évoluera progressivement vers le sens actuel d'étude de la production, de la répartition et de la consommation des richesses afin, principalement, de conseiller les gouvernements. Cependant, ce n'est qu'à partir de la fin du XVIIIe siècle avec Adam Smith et les économistes « classiques» que cette étude s'affranchit de la tutelle politique ou religieuse pour se définir comme scientifique, à l'image de la physique moderne qui se construisait depuis Newton (1642-1727). De son côté, le terme « sociologie» a été formé de toutes pièces en 1836 par le philosophe français Auguste Comte pour désigner l'étude (logos en grec) de la vie des hommes en société ou en groupe (societas, en latin) d'où l'importance du contexte social. Ce terme sera repris par Emile Durkheim à la fin du XIXe siècle pour une discipline qui cherche une légitimité en se voulant scientifique, à l'image notamment de la biologie moderne qui se développe au XIXe siècle (la société est décrite comme ,un corps composé d'organes chez Durkheim). Les deux disciplines ont donc en commun cette ambition de scientificité, mais également la coexistence de grands courants de pensée qui s'influencent mutuellement ou suivent parfois une évolution parallèle, sans que jamais un courant ne l'emporte définitivement sur les autres. Problématique : Qu'est-ce qui fonde le caractère scientifique des sciences économiques et sociales ? Pourquoi existe-t-il plusieurs courants en leur sein ? Quels sont ces différents courants ? Spé Tle Année scolaire 2009-2010 PLAN DE L'INTRODUCTION DOCUMENTS Théorie Concept Paradigme Microéconomie/macroéconomie Individualisme méthodologique/holisme I. ECONOMIE ET SOCIOLOGIE SONT-ELLES DES SCIENCES COMME LES AUTRES ? A. Pour être scientifique, une théorie doit respecter des conditions B. Les SES présentent cependant des spécificités Doc 1 II. DIVERSES APPROCHES ET COURANTS D'ANALYSE SONT Travail AU COEUR DES SES A. Des approches différentes B. Des courants d'analyse multiples I. ECONOMIE OBJECTIFS DE SAVOIRS ET SAVOIR-FAIRE de groupe (docs ET SOCIOLOGIE SONT-ELLES DES SCIENCES COMME LES AUTRES ? Les sciences sociales procèdent, comme les sciences de la nature, par la formulation d'hypothèses pour expliquer les phénomènes observés. Mais à quelles conditions les théories construites peuvent-elles être qualifiées de scientifiques ? Existe-t-il des spécificités liées à l'objet même des sciences sociales ? A. Pour être scientifique, une théorie doit respecter des conditions Document 1 : La théorie procède par abstraction et simplification Au premier contact avec l'analyse économique, on est sans cesse tenté d'objecter que, dans le monde réel, les choses ne se passent pas toujours comme dans la théorie. Mais ce reproche est souvent déplacé. En effet, par définition, aucune théorie n'est réaliste. L'analyse théorique ne cherche pas à simplement décrire la réalité : ce n'est pas un reportage ! Toute théorie procède par abstraction. Il s'agit en effet de disposer d'un modèle suffisamment simple pour être maniable. Or la simplicité n'est pas de ce monde ; la réalité est complexe, et c'est précisément cette complexité qui rend nécessaire l'abs¬traction théorique pour construire une interprétation intelligible du monde. Ceci dit, il ne suffit pas d'un raisonnement abstrait parfaitement logique pour constituer une théorie scientifique ; celui-ci doit en outre être confronté aux faits. Mais ce sont les conclusions de la théorie qui sont soumises à l'épreuve des faits et non ses hypothèses de départ. Par exemple, on construit la théorie de la production à partir d'une hypothèse très simple : les dirigeants des entreprises cherchent à maximiser leur profit. Comme nous le verrons, cette hypothèse n'est pas toujours réaliste ; il existe chez les dirigeants bien d'autres motivations que le profit. Mais le problème de l'économiste n'est pas de savoir ce qui se passe dans la tête des dirigeants; il cherche seulement à construire un modèle du comportement des entreprises qui lui permette d'expliquer correctement leurs décisions. Si ce modèle permet d'expliquer correctement la façon dont la production réagira à une modification du SMIC, de la TVA ou des taux d'intérêt, il sera retenu, quel que soit le degré de réalisme ou d'irréalisme de ces hypothèses. Jacques GÉNÉREUX, Introduction à l'économie, Éditions du Seuil, 2001. 1) Les dirigeants d'une entreprise sont-ils seulement guidés par la recherche du profit maximal ? Non. Les dirigeants salariés cherchent avant tout à augmenter leur rémunération, salaire ou stock options, parfois au détriment du profit de l’entreprise et des intérêts des actionnaires. Ils peuvent également être motivés par des considérations politiques et leurs actions peuvent être orientées par des valeurs ou des traditions. 2) Pourquoi la théorie économique pose-t-elle souvent comme hypothèse simplificatrice que les entreprises sont guidées par la recherche du profit ? Il ne s’agit pas de mimer exactement le mode de raisonnement des dirigeants, mais de construire une représentation simplifiée qui permette de raisonner logiquement et donc d’expliquer correctement leurs décisions. Le réel est complexe et il faut le simplifier pour le rendre intelligible. 3) Quelles sont les deux conditions que doit remplir une théorie pour être qualifiée de «scientifique» ? Une théorie est « scientifique » si le raisonnement qui relie ses hypothèses à ses conclusions est cohérente logiquement (pas de contradictions) et si ces conclusions sont confrontées au réel. Théorie = ensemble constitué d'hyp, de concepts, et de raisonnements logiques permettant de construire une explication d'un ensemble de phénomènes (ex : la théorie néoclassique du marché du travail qui fournit une explication du chômage). Spé Tle Année scolaire 2009-2010 Une théorie n'est donc pas un ensemble de certitudes mais une série cohérente de propositions et de résultats provisoires susceptibles d'éclairer les décisions des acteurs publics et privés. Résultats provisoires => une théorie scientifique doit être réfutable (Karl Popper) : une théorie non réfutable n'est pas scientifique. Exemples : "une intervention divine est à l'origine de la création du monde" => pas réfutable, car pas observable ; pas nécessairement faux, mais pas scientifique, du ressort des croyances. "le libre-échange profite à tous les pays sans exception" => réfutable, si un pays observé ne bénéficie pas de son insertion dans le commerce international. Remarque de vocabulaire : Concept = représentation mentale générale et abstraite d'un objet (ex le concept d'arbre sert à représenter tous les arbres quelle que soit leur essence). A retenir : Pour être considérée comme scientifique, une théorie doit vérifier plusieurs conditions : - les éléments constitutifs de la théorie doivent avoir une cohérence logique entre eux, ne pas se contredire - les conclusions de la théorie doivent être confrontées au réel lors de tests réguliers pour vérifier sa validité B. Les SES présentent cependant des spécificités * Le sociologue ou l'économiste doit faire preuve d'objectivité (ne pas avoir de préjugés ou prénotions) et "considérer les faits sociaux comme des choses" (Durkheim). * En sciences sociales, l'expérimentation est rarement possible, en raison de leur objet. Un comportement humain est inséparable de son contexte social et historique et il est donc difficile de faire des expériences en isolant les individus ou des phénomènes pour raisonner "toutes choses égales par ailleurs". Les sciences sociales s’intéressent à la vie des hommes en société. De ce fait, l’expérimentation est beaucoup plus délicate qu’en sciences de la nature, les individus ne pouvant pas être isolés de leur contexte social. Ces difficultés expliquent pourquoi il existe plusieurs paradigmes qui coexistent, sachant qun'paradigme = selon K. POPPER, est un ensemble cohérent de concepts et de méthodes, admis par l'ensemble des membres d'une communauté scientifique à un moment donné. Ce terme est un synonyme de « courant » ou d’« école de pensée ». En économie, il y aurait des paradigmes néo-classique et classique, keynésien, marxiste, et d’autres paradigmes « hétérodoxes ». En sociologie, il y aurait principalement le paradigme de l’individualisme méthodologique et celui du holisme méthodologique, mais également d’autres paradigmes cherchant à réconcilier ces deux tendances (bourdieusien par exemple). Cela correspond donc à une vision du monde. Les paradigmes peuvent se succéder ou coexister (exemple : classiques/keynésiens). Transition : Les théories des sciences sociales ne sont jamais définitivement réfutées et leur validité est toujours restreinte à un contexte historique particulier. Par conséquent, les paradigmes coexistent et s'influencent mutuellement et plusieurs découpages sont alors possibles pour identifier les grands courants. Spé Tle Année scolaire 2009-2010 II. DIVERSES APPROCHES ET COURANTS D'ANALYSE SONT AU COEUR DES SES La ligne de partage essentielle se situe en économie autour de la question de la régulation ou de l'autorégulation du marché alors qu'en sociologie, elle concerne les relations entre l'individu et la société. Problématique : La sociologie et l'économie sont traversées par de nombreux courants, souvent rivaux. Quels sont ces courants ? Quels clivages en sont à l'origine ? Consignes du travail de groupe : La moitié de la classe travaille sur la partie économie, l'autre moitié sur la partie sociologie. * Travail préalable à faire au brouillon : - répondez aux questions du dossier documentaire ci-dessous - recherchez dans un dictionnaire de SES des informations concernant les auteurs et autre * Travail à rendre par groupe : fiche de synthèse - une introduction qui présente de façon globale le sujet et la problématique. - une synthèse respectant le plan donné ci-dessus et comportant les réponses données dans le travail préalable fait au brouillon - le schéma complété * Travail à l'oral : un groupe ayant travaillé sur l'économie et un autre ayant travaillé sur la sociologie viendront présenter leur travail A. Un clivage central en économie Document 2 : Approche macroéconomique ou microéconomique ? Lexemples d'actes et de faits sociaux [...] font apparaître l'existence de deux types de problèmes. Il y a, d'une part, des problèmes microéconomiques, c'est-à-dire ceux qui concernent le comportement des unités décisionnelles individuelles comme, par exemple, l'achat d'une voiture par un individu, la cessation de paiement d'une entreprise, et, d'autre part, des problèmes macroéconomiques, c'est-à-dire ceux qui concernent les ensembles comme la communauté nationale ou internationale. Les exemples de problèmes macroéconomiques utilisés depuis le début de cette lecture sont l'inflation, le chômage, le revenu national, la croissance économique, la crise pétrolière de 1973, la dette extérieure, le sous-développement. [...] L'approche micro économique consiste notamment à examiner comment l'agent économique fait ses choix dans le domaine de la consommation ou de la production, compte tenu de son budget ou de sa contrainte de revenu. Il s'agit donc d'un problème d'allocation de ressources susceptible de s'appliquer aux décisions privées comme aux décisions publiques. [...] L'approche macroéconomique a pour objet l'analyse des flux globaux et des grandeurs globales, sans se préoccuper des unités qui composent cette globalité. C'est l'ensemble des ménages, l'ensemble des entreprises, l'ensemble des banques qui intéressent la macroéconomie, et non pas chaque ménage, chaque entreprise et chaque banque. Chaque approche est caractérisée par une logique propre qui empêche la transférabilité des résultats de l'une vers l'autre. Ce problème de coupure ou de no bridge - appelé encore sophisme de composition - indique que cé qui est vrai en microéconomie ne l'est pas nécessairement en macroéconomie, et réciproquement. Par exemple, si un individu est rationnel lorsque, voyant un incendie à bâbord sur un bateau, il s'en écarte pour aller à tribord, en revanche, l'effet serait désastreux si ce comportement était adopté par tous les voyageurs. Ahmed SILEM, Introduction à l'analyse économique, © Armand Colin, 1989. 1) Pourquoi existe-t-il deux types d'approches différentes en économie ? Construisez un tableau afin de les comparer. Il existe deux approches, selon ce qui est étudié : le comportement d’une unité décisionnelle ou des problèmes économiques globaux. 2) À quel type d'approche les théories suivantes correspondent-elles ? a. Le chômage est lié à un refus des chômeurs d'accepter les salaires proposés sur le marché du travail (théorie néo¬classique) => micro b. Les cycles de la croissance sont liés à des vagues d'innovations (Schumpeter) => macro et micro c. Les individus ont davantage intérêt à se spécialiser dans les pays riches et ouverts sur l'extérieur, et cette division du travail permet en retour une productivité plus forte et donc une plus grande richesse (Smith) => macro d. Le chômage est lié à une demande trop faible, qui pousse les employeurs à peu embaucher (Keynes) => macro 3) L'épargne que dégage un agent économique l'aide à financer ses investissements. Montrez cependant qu'au niveau de l'ensemble de l'économie, une augmentation de l'épargne de tous peut décourager les entreprises à investir. Spé Tle Année scolaire 2009-2010 Si tous les agents se mettent à épargner davantage, la dépense baissera dans l’économie ce qui réduira les débouchés des entreprises. Elles n’auront donc plus d’incitation à investir. 4) En quoi le raisonnement précédent illustre-t-illa difficulté à transférer les résultats d'une théorie microéconomique au niveau macroéconomique? L’épargne, positive pour l’investissement au niveau microéconomique, ne l’est pas nécessairement au niveau macroéconomique. B. Des courants d'analyse multiples Exercice 1 : On peut classer les économistes du programme (Schumpeter, Smith, Keynes, Marx, Ricardo) en quatre grands courants de pensée économique : classique (ou néoclassique), keynésien, marxiste et "hétérodoxe" (c'est-à-dire inclassable au sein des trois autres courants). A partird'une question centrale, différentes réponses ont été placées dans l'arbre ci-dessous : attribuez-leur un auteur et un courant. OUI Question centrale : Le marché est-il un système qui assure spontanément une croissance économique optimale et régulière (autorégulée) ? La libre concurrence et les variations de prix équilibrent l'offre et la demande NON L'économie de marché et le capitalisme connaissent des crises et des déséquilibres Le capitalisme est condamné à des crises de plus en plus violentes et un chômage de masse L'Etat doit réduire son rôle au minimum : Etatgendarme, biens publics d'intérêt général L'ouverture au commerce international est favorable à la croissance de tous les pays Courant : ............. Courant : ............. Courant : ............. Courant : ............. Auteur : ............. Auteur : ............. Auteur : ............. Auteur : ............. L'Etat doit intervenir pour rétablir la croissance et le plein emploi Le capitalisme est un système dynamique mais instable : des phases longues de faible croissance alternent avec des phases d'expansion Courant : ............. Auteur : ............. Spé Tle Année scolaire 2009-2010 Exercice 2 : Voici les citations de quelques auteurs du programme. Expliquez leur signification puis rattachez-les à son auteur et à son oeuvre (avec la date de l'ouvrage). Conseil pour trouver la signification : repérez les mots-clés de la citation. "L'individu est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n'entre nullement dans ses intentions. Tout en ne recherchant que son intéret personnel, il travaille souvent d'une manière bien plus efficace pour l'intérêt de la société que s'il avait réellement pour but d'y travailler". Signification : Auteur : Oeuvre : "(Un) processus de mutation industrielle [...] qui révolutionne incessamment de l'intérieur la structure économique, en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. Ce processus de destruction créatrice constitue la donnée fondamentale du capitalisme". Signification : Auteur : Oeuvre : "A mesure que diminue le nombre des potentats du capital qui usurpent et monopolisent tous les avantages de cette période d'évolution sociale, s'accroissent la misère, l'oppression, [...] l'exploitation mais aussi la résistance de la classe ouvrière sans cesse grandissante [...]. L'heure de la propriété capitaliste a sonné." Signification : Auteur : Oeuvre : "Si (le Trésor public) était disposé à emplir de billets de banques de vieilles bouteilles, à les enfouir à des profondeurs convenables dans les mines désaffectées qui seraient ensuite recouvertes de détritus urbains, et à autoriser l'entreprise privée à extraire de nouveaux billets [...] le chômage pourrait disparaître [...]. A vrai dire, il serait plus sensé de construire des maisons ou quelque chose d'autres d'utile ; mais [...] le moyen précédent vaut encore mieux que rien". Signification : Auteur : Oeuvre Exercice 3 (schéma de synthèse) : à l'aide d'un dictionnaire de SES, répondez aux questions ci-dessous puis complétez le schéma. 1) Qui sont les économistes classiques ? Caractérisez-les. 2) Expliquez ce qu'est la théorie néo-classique. 3) Pourquoi la pensée économique développée par J.M. KEYNES constitue-t-elle une rupture par rapport aux économistes classiques ? Bilan : rédigez la fiche de synthèse Spé Tle Année scolaire 2009-2010 II. DIVERSES APPROCHES ET COURANTS D'ANALYSE SONT AU COEUR DES SES Consignes du travail de groupe : La moitié de la classe travaille sur l'économie, l'autre moitié sur la sociologie. * Travail préalable à faire au brouillon : - répondez aux questions du dossier documentaire ci-dessous - recherchez dans un dictionnaire de SES des informations concernant les auteurs et autre * Travail à rendre par groupe : fiche de synthèse - une introduction qui présente de façon globale le sujet et la problématique. - une synthèse respectant le plan donné ci-dessus et comportant les réponses données dans le travail préalable fait au brouillon - le schéma complété * Travail à l'oral : un groupe ayant travaillé sur l'économie et un autre ayant travaillé sur la sociologie viendront présenter leur travail A. Un clivage central en sociologie Document 3 : Un clivage central : la place de l'individu La plupart des auteurs se sont jusqu'ici, plus ou moins explicitement, rattachés théoriquement à l'un de ces deux pôle s: d'un côté le pôle déterministe, estimant que la société façonne les agents, de l'autre le pôle antidéterministe, insistant sur l'autonomie et la réflexivité des acteurs sociaux. Les uns - selon les autres -, à force de souligner le poids des contraintes sociales, réduisent le sujet à un simple « support de structures », déterminé par des forces sociales supérieures. Les autres selon les uns - n'envisagent de sujets qu'autonomes, acteurs libres et rationnels capables de choisir l'action optimale hors de toute influence ou contrainte extérieure. À ces représentations théoriques, correspondent souvent des positions méthodologiques tranchées : d'un côté le holisme estime qu'il faut partir du niveau macrosocial et du collectif; de l'autre, l'individualisme préconise une approche par le niveau microsocial et les actions individuelles. Ces positions induisent une attitude vis-à¬vis des acteurs sociaux : d'un côté, les tenants d'un objectivisme considérant qu'il faut se méfier du discours des agents, expliquer leurs pratiques de façon extérieure; de l'autre, les partisans d'un subjectivisme qui entend comprendre les actions, prendre en compte leur sens subjectif, les « bonnes raisons» que les acteurs se donnent. Elles influencent également les choix techniques d'enquête: plutôt les statistiques et les méthodes quantitatives (notamment les questionnaires) pour l'objectivisme, plutôt les techniques dites qualitatives (notamment par entretien) pour le subjectivisme. Jean-Pierre DELAS et Bruno MillY, Histoire des idées sociologiques, 2e éd., Armand Colin, 2005 1) Donnez une définition simple du holisme et de l'individualisme méthodologique. Holisme méthodologique : méthode qui consiste à expliquer les comportements individuels par l’influence du groupe ou de la société. Individualisme méthodologique : méthode qui consiste à expliquer les phénomènes sociaux par des comportements individuels. 2) Montrez que le processus de socialisation des enfants peut être décrit avec une démarche holiste mais également individualiste. La socialisation peut être décrite comme l’apprentissage des normes et valeurs de la société (holisme méthodologique), mais également comme une interaction entre enfants et adultes, où les premiers cherchent à imiter les comportements des seconds, tandis que les seconds adaptent leurs comportements (contrôle du langage, des manières de se tenir à table, de la consommation d’alcool ou de tabac, etc.). 3) Voici deux explications possibles des inégalités scolaires. Dites de quel type d'analyse chacun relève. Justifiez vos réponses. a) Les inégalités scolaires sont le résultat des rapports de domination entre classes sociales. b) Les inégalités scolaires sont le résultat des choix que les individus font en fonction de leurs contraintes spécifiques. Spé Tle Année scolaire 2009-2010 Exercice 4 : Ci-dessous, deux extraits de texte, l'un de Durkheim, l'autre de Weber. Rendez à chacun ce qui lui appartient. Justifiez. Extrait 1 : "En vertu de ce principe, la société n'est pas une simple somme d'individus, mais le système formé par leur association représente une réalité spécifique qui a ses caractéristiques propres". Auteur : Justification : Sociologue holiste ou individualiste ? Extrait 2 : "Nous appelons socialogie une science qui se propose de comprendre par interprétation l'activité sociale et par là d'expliquer causalement son déroulement et ses effets. Nous entendons par "activité" le comportement humain quand l'agent ou les agents lui communiquent un sens subjectif". Auteur : Justification : Sociologue holiste ou individualiste ? Exercice 5 : Construisez un tableau visant à comparer holisme et individualisme méthodologique selon plusieurs items : définition, sociologues qui s'y rattachent, sociologie de l'action sociale ou du fait sociale, mots-clés Bilan : Fiche de synthèse et complétez le schéma de synthèse.