Fondation IPT - Schweizerischer Gewerbeverband

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Organisation faîtière des petites et moyennes entreprises PME
Dachorganisation der kleinen und mittleren Unternehmen KMU
Organizzazione mantello delle piccole e medie imprese PMI
Umbrella organization of small and medium-sized enterprises SME
Service de presse
07-08 / 2008
Berne, le 29 août 2008
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USAM
 Débats en altitude
PME et responsabilité sociale
 Evelyne Widmer-Schlumpf et ses collègues à Champéry
Visite du Conseil fédéral!
 Congrès suisse des arts et métiers 2008 à Fribourg
Edi Engelberger confirmé dans son mandat
 Révision du droit du bail
La quadrature du cercle
 Le conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz propose des allègements en
matière de RPLP
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L'ASTAG accepte le compromis
 Tous unis pour les bilatérales
Confirmer les accords bilatéraux
 Programmes nationaux de prévention
Le Conseil fédéral fait marche arrière
 Travail nocturne et dominical des jeunes
Questions dérangeantes pour le SECO
 Réforme des sociétés anonymes
L'USAM renvoie sa copie à l'expéditeur!
 Projet de nouvelle Ordonnance sur la Maturité professionnelle
L'USAM demande des améliorations
 Synergy2008: Collaborateurs – clé de réussite
Comment atteindre l'excellence?
 Une "villa en bord de mer" pour la jeunesse helvétique
Ne manquez pas cette opportunité!
Reproduction gratuite - Justificatif désiré par la rédaction
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USAM
Débats en altitude
PME et responsabilité sociale
Affluence record pour les 41es Journées romandes des arts et métiers les 23 et
24 juin 2008 à Champéry, qui ont permis une réflexion sur la responsabilité
sociale des entreprises (RSE).
C’est sous un soleil radieux que les traditionnelles rencontres romandes des arts et
métiers ont eu lieu, réunissant un nouveau record de participants venus s’informer et
débattre de différents sujets ayant pour fil rouge la notion de responsabilité sociale.
Qu’est-ce?
Ouvrant les débats, Paul H. Dembinski, Directeur de l’Observatoire de la Finance, a
tout d’abord posé les bases de la discussion. Le sujet – l’entreprise – qu’est-ce?
M. Dembinski a rappelé la difficulté de fournir une définition de but en blanc, il peut
s’agir d’une personne morale, d’une communauté de personnes, d’une réalité
technique, d’un lieu. «L’entreprise, c’est tout cela, avec en plus une contrainte:
produire dans la durée de la Valeur Ajoutée». Mais alors, l’entreprise peut-elle avoir
une conscience? Elle a certes des obligations légales, elle peut avoir une culture,
une éthique également, mais qui est difficilement indépendante de celle de son
patron, surtout pour une PME. Trois questions fondamentales se posent: de quoi estelle responsable, en vertu de quoi et envers qui? Les réponses peuvent être très
variées. Responsable de l’équilibre social, économique et environnemental. En vertu
d’une norme légale (obligation), culturelle (PME citoyenne), d’un rapport de force
entre parties prenantes ou du sens de la justice ou moral. Et responsable envers la
société, les générations futures ou les parties prenantes.
Pressions sur les PME
Les clients, fournisseurs, médias exercent des pressions sur les entreprises, ce dont
elles doivent tenir compte. «Les PME sont aujourd’hui confrontées à la question: que
faites-vous en matière de responsabilité sociale?». «Au-delà des contraintes, la
sensibilité au non-économique d’une PME est celle du patron», constate
M. Dembinski. Mais alors, sera-ce le retour du paternalisme? Vu jusqu’ici comme
quelque chose de plutôt négatif, le nouveau paternalisme, éclairé et digne, doit
développer et transmettre au sein de l’entreprise une culture englobant les quatre
dimensions que sont: le souci de la performance économique, de la procédure et des
réglementations, de l’impact social et environnemental, de l’éthique et de la
responsabilité. «Il a été si longtemps prôné de ne viser que les gains à court terme,
la maximisation de la valeur d’une entreprise, que l’on est tombé dans le barbarisme.
Il ne faut désormais pas tomber dans son contraire l’angélisme, mais viser le juste
milieu. Une réflexion que se sont déjà faites de nombreuses hautes écoles».
Une attitude globale
«Le respect de l’individu n’est pas incompatible avec la réussite économique», a
rappelé Christopher Wasserman, président de la Fondation Ecophilos en introduction
au débat réunissant Mme Bettina Ferdman Guerrier, fondatrice et directrice générale
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USAM
de la Fondation Philias et MM. Marc Bloch, directeur général des Cafés La Semeuse
et Claudio Rollini, directeur des affaires institutionnelles et juridiques de British
American Tobacco Switzerland. Comme beaucoup d’entrepreneurs, Marc Bloch fait
preuve de responsabilité sociale dans la conduite de ses affaires, mais discrètement,
sans en faire un argument publicitaire, car pour lui, c’est tout naturel: «on ne peut
pas créer des richesses sans qu’elles soient équitablement réparties et dans le
respect de chacun, que ce soient les clients, les collaborateurs ou les fournisseurs».
Claudio Rollini, rappelle pour sa part «qu’engager un apprenti est déjà un acte de
RSE». Pour lui, c’est surtout lorsque la situation va mal que l’on voit quelles sont les
entreprises qui veulent vraiment faire preuve de RSE. «C’est une façon d’agir
globale», conclut Mme Ferdman Guerrier, relevant que même si l’on doit licencier du
personnel, c’est la manière dont sera géré cette crise, la façon d’accompagner ses
collaborateurs, qui compte.
Sarah Steinweg Clark
Rédactrice
USAM
29.08.2008
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USAM
Evelyne Widmer-Schlumpf et ses collègues à Champéry
Visite du Conseil fédéral!
Ils étaient tous présents sous les traits de l’imitateur Yann Lambiel, afin de
souhaiter un bon départ à la retraite à M. Pierre Triponez.
Après avoir passé en revue les principaux changements relatifs à la stratégie de
l’USAM, adoptés lors du dernier Congrès, le président de l’organisation faîtière des
PME, Edi Engelberger, a également adressé de chaleureux remerciements à Pierre
Triponez pour ses 19 ans passés à défendre les intérêts des organisations membres
de l’USAM, «Entré en fonction début 1990, alors que notre Union connaissait
quelques difficultés, il a très vite réussi à remettre le navire d’aplomb, puis à
maintenir le cap», a rappelé le président, mentionnant également «l’engagement
sans faille démontré tout au long de ces années».
Bilatérales
Invitée à présenter les efforts du Département fédéral de justice et police (DFJP)
effectués en faveur des PME, la Conseillère fédérale Evelyne Widmer-Schlumpf est
revenue notamment sur les bilatérales et la Lex Koller. Cette dernière, «nécessaire
lors de son introduction il y a 45 ans, a connu plusieurs assouplissements et a vu son
champ d’application extrêmement réduit», a relevé Mme Widmer-Schlumpf. Le
Conseil fédéral souhaite désormais abroger cette loi, qui n’a plus lieu d’être.
Concernant la reconduction des accords de libre circulation et leur élargissement à la
Roumanie et à la Bulgarie, la Cheffe du DFJP s’est félicitée de l’appui de l’USAM et
de ses organisations membres en faveur des accords. «Ils sont nécessaires à notre
pérennité économique puisqu’un franc sur trois gagné en Suisse l’est grâce à nos
relations avec l’UE» a martelé Mme Widmer-Schlumpf. De nombreux avantages ont
également été mis en avant dans le débat qui a suivi mené par M. Romain Clivaz,
correspondant parlementaire pour le journal 24 Heures et la Tribune de Genève,
avec MM. Jean-Claude Baudoin, président de l’UNAM, Aldo Ferrari, secrétaire
régional d’UNIA Vaud et Roger Piccand, chef du service de l’emploi du canton de
Vaud. Alors que pour les milieux économiques les accords bilatéraux ont fait leur
preuve et témoignent d’une relation pragmatique avec l’UE, relation qui a contribué à
la croissance et à la prospérité actuelle, les syndicats craignent pour leur part pour
les salariés lorsque la conjoncture ralentira et demandent pour cette raison un
renforcement des mesures d’accompagnement. Une rigidité qui ne plaît pas à
M. Baudoin qui voit les relations avec l’UE comme un partenariat dont il faut
consolider les acquis et non entraver par une nouvelle «couche de réglementations».
La campagne est lancée.
Cautionnement
Christian Wenger, directeur de la Coopérative romande de cautionnement – PME, a
rappelé l’importance du cautionnement pour permettre aux PME rentables et
susceptibles de se développer d’accéder plus facilement à des emprunts bancaires
et d’encourager la création de PME. Grâce à ce soutien, 4'000 emplois sont
maintenus dans 725 entreprises, soit des engagements pour une valeur de
45 millions de francs. La nouvelle structure comprend trois organisations, une
couverture des pertes à 65%, une limite d’intervention à 500'000.- francs, une
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USAM
participation aux frais de 3 millions. Les antennes régionales (FR, VD, VS, NE, GE)
permettent une plus grande proximité des entreprises et des organismes de crédit
locaux.
Formation professionnelle
Serge Imboden, vice-directeur de l’Office fédéral de la formation professionnelle et
de la technologie, chef de la formation professionnelle, a pour sa part évoqué les
défis qui attendent notre système dual de formation. «Notre force est notre grande
capacité à intégrer rapidement les jeunes dans le monde du travail grâce à la
formation professionnelle», a souligné M. Imboden, rappelant que deux tiers des
jeunes effectuent une formation professionnelle. Selon les prévisions des spécialistes, le nombre de jeunes terminant l’école devrait avoir atteint son maximum et
devrait diminuer. «Si certains y voient un point positif, relâchant la pression sur le
marché des places d’apprentissage, il faut également savoir qu’il y aura peut-être
une pénurie d’apprentis dans certains domaines», un problème qui pourrait être en
partie résolu par les migrations. Pour M. Imboden, l’un des grands défis en matière
de formation est, et sera encore à l’avenir, la prise en charge des quelque 2'500
jeunes ne trouvant pas de places de formation chaque année, sur les 80'000
terminant l’école. En effet, plus le temps s’écoule, plus il est difficile pour ceux-ci de
trouver une place. La priorité est donnée ici aux mesures en faveur de la formation
professionnelle par rapport aux mesures d’assistance et celles relatives au monde du
travail. M. Imboden a également tenu a rappeler que former un apprenti est rentable
dans notre pays. Il a d’ailleurs été démontré que plus les entreprises savent qu’un
jeune sera productif, plus elles acceptent également d’encourager des apprentis
dotés d’un «faible» niveau scolaire. A contrario, si former un jeune revient trop cher,
les entreprises ne prennent alors que les meilleurs. Il est donc nécessaire de garder
un système attrayant tant pour les jeunes à former que pour les entreprises
formatrices.
Fondation IPT
Madame Christine Théodoloz-Walker, directrice générale de la Fondation intégration
pour tous (IPT) a profité de la magnifique plate-forme offerte par les Journées
romandes de Champéry pour rappeler aux participants l’importance du travail
effectué par la Fondation en réinsérant sur le marché du travail des personnes
atteintes dans leur santé. Crée par les milieux patronaux et présidée par Pierre
Triponez, elle est aujourd’hui la plus grande et la plus performante dans son domaine
d’activité. Bénéficiant d’un réseau de 8'000 entreprises partenaires, dont 95% sont
des PME/PMI, la Fondation a cependant toujours besoin de nouveaux soutiens. La
possibilité d’agir concrètement. Informations: www.fondation-ipt.ch.
Une belle surprise
Présidée pour la dernière fois par M. Bernard Repond, cette 41e édition des Journées
romandes des arts et métiers a été en outre l’occasion de célébrer le centenaire de
l’UVAM. Philippe Bender-Courthion, historien, en a rappelé les principaux faits, sa
naissance laborieuse, sa croissance difficile, et s’est ensuite interrogé sur son avenir
«cette institution joue un rôle éminent, mais ne s’est pour l’instant pas dotée des
moyens nécessaires à son ambition. Le paysage patronal valaisan doit être
redessiné, il faut diffuser davantage les idées industrielles», a-t-il conclut.
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USAM
Finalement, afin de souhaiter une belle retraite au Directeur de l’USAM, Pierre
Triponez, le Conseil fédéral au complet a fait son apparition sur la scène du
Palladium de Champéry sous les traits de l’humoriste bien connu Yann Lambiel.
Imitant tour à tour chacun des sept sages, il a mis à rude épreuve les zygomatiques
de l’Assemblée et a offert un moment de détente mémorable aux participants ainsi
qu’au principal intéressé.
Sarah Steinweg Clark
Rédactrice
USAM
29.08.2008
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USAM
Congrès suisse des arts et métiers 2008 à Fribourg
Edi Engelberger confirmé dans son mandat
Fierté et confiance en l’avenir, ainsi peut se résumer le Congrès suisse des
arts et métiers 2008, tenu vendredi 30 mai à Fribourg, où le conseiller national
Edi Engelberger a été réélu à l’unanimité à la présidence de l’USAM pour deux
ans.
Dans son allocution d’ouverture, prononcée devant plus de cinq cents délégués et
cent invités réunis à Forum Fribourg, Edi Engelberger a tenu à rappeler l’importance
de l’Union suisse des arts et métier : «Nous sommes la première organisation
économique du pays et représentons quelque 300'000 PME; nous défendons les
patrons des petites et moyennes entreprises, qui travaillent durement, ne touchent
pas de salaires exorbitants et contribuent largement au bien-être de la Suisse».
Une législature réussie
Tirant le bilan de la législature 2004-2007, Edi Engelberger a constaté avec plaisir
que l’USAM avait atteint la majorité des quarante-deux objectifs qu’elle s’était fixés
lors du dernier Congrès. La révision du cautionnement des arts et métiers et la
deuxième réforme de l’imposition des entreprises en sont deux exemples notables.
Le président de l’USAM s’est en outre réjoui que le nouvel article constitutionnel sur
la formation vise à concrétiser l’équivalence des filières de formation générale et des
voies de formation professionnelle, ce grâce notamment à ses représentants au
Parlement.
Succès également pour l’USAM dans sa lutte permanente pour l’allègement
administratif des PME: la forte pression de l’organisation faîtière a en effet permis de
réaliser des progrès essentiels en matière de culture fiscale, à savoir au niveau des
relations entre autorités et PME. La Division principale de la TVA de l’Administration
fédérale des contributions a ainsi sensiblement adouci sa pratique de contrôle,
redoutée par les entreprises. L’opposition vigoureuse de l’USAM a également permis
d’obtenir un assouplissement décisif de la directive relative à l’appel à des médecins
du travail et autres spécialistes de la sécurité au travail (directive MSST) – donnant
un vrai bol d’air à de nombreuses PME. Malheureusement, l’USAM a aussi essuyé
quelques revers, perdant notamment la votation populaire concernant la loi fédérale
sur les allocations familiales ; à mentionner également la nouvelle loi sur l’électricité,
qui pénalise les petites et moyennes entreprises.
Nouvelle stratégie, nouveaux objectifs
L’avenir de l’USAM sera marqué par la nouvelle stratégie et les objectifs 2008-2010
qui en découlent, adoptés par les délégués à l’unanimité. En l’occurrence, «il ne
s’agit pas d’amorcer une révolution, mais d’apporter un certain nombre d’adaptations
et d’innovations, qui au fil des ans se sont révélées nécessaires». La nouvelle
stratégie «vise en particulier à introduire une gestion optimale des ressources
humaines et financières disponibles, à nous concentrer davantage encore sur les
thèmes essentiels, à augmenter le profit que peuvent retirer nos membres de leur
appartenance à l’Union, à améliorer la communication ainsi qu’à aménager une plus
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USAM
grande marge de manœuvre pour le traitement des questions stratégiques. La mise
en œuvre opérationnelle s’effectuera dans une deuxième phase et débutera dès l’été
2008 avec le nouveau directeur, Hans-Ulrich Bigler, pour se terminer au plus tard
dans deux ans.
Départ de Pierre Triponez
Pour Edi Engelberger, ce Congrès 2008 a également été l’occasion de rendre
hommage au directeur et conseiller national Pierre Triponez, qui a pris sa retraite fin
juin. «A la tête de l’USAM durant près de dix-neuf ans, Pierre Triponez s’est acquis
de grands mérites dans la défense de notre organisation faîtière. Entré en fonction
début 1990, alors que notre Union affrontait de gros roulis, il a très vite réussi à
remettre le navire d’aplomb, puis à maintenir le cap. Ce qui n’a certainement pas été
facile, sachant qu’à cette époque l’économie suisse entamait une longue période de
récession», a relevé Edi Engelberger. Pierre Triponez peut être fier également de
son parcours politique: «Ses interventions pèsent au Parlement, ses adversaires
politiques le respectent», a encore ajouté le président de l’USAM.
Election sans surprise
Candidat à sa propre succession, Edi Engelberger a été réélu à une large majorité à
la présidence de l’USAM, mais pour un mandat de deux ans seulement; en 2010, un
Congrès extraordinaire sera donc appelé à élire son successeur.
L’élection des membres de la Chambre suisse des arts et métiers (dont un
cinquième sont nouveaux) s’est également parfaitement déroulée, tout comme
l’élection du nouveau président du Fonds de protection des arts et métiers suisses,
où l’ancien vice-président de l’USAM Bernard Repond succède à Alfred Schlosser.
M. Repond a en outre été nommé membre d’honneur de l’USAM.
Comité directeur renouvelé
A la suite du Congrès, la Chambre suisse des arts et métiers nouvellement
constituée a nommé un nouveau Comité directeur de l’USAM.
Selon les statuts, le Comité directeur de l’USAM peut compter au maximum 14
membres. Durant les dernières décennies, ce chiffre a oscillé entre 9 et 11. Il est
passé maintenant à 13, six nouveaux membres inclus. Parmi eux, quatre
parlementaires fédéraux. Il s’agit du conseiller aux Etats Rolf Büttiker (PRD,
Président de l’Union Professionnelle Suisse de la Viande), de la conseillère nationale
Sylvia Flückiger-Bäni (UDC, vice-présidente de l’Aargauischen Gewerbeverbandes),
tout comme du conseiller national Ruedi Lustenberger (PDC, président de la
Verband schweizerischer Schreinermeister und Möbelfabrikanten) et de JeanFrançois Rime (UDC, président de l’Industrie du bois Suisse). Les deux derniers
nouveaux membres du Comité directeur sont à la fois chefs d’entreprise et
présidents d’organisations professionnelles. Felix Stutz est à la tête de
Swissmechanic, alors qu’Emil Weiss dirige l’Union Suisse du Métal (USM). Aux côtés
du président Edi Engelberger, le nouveau Comité directeur de l’USAM comporte
également Kathrin Anderegg (présidente des PME Bernoises), Robert E. Gubler
(président de la Kantonaler Gewerbeverband Zürich), Klaus Künzli (président central
de GastroSuisse), le conseiller national Werner Messmer (président central de la
Société suisse des entrepreneurs), Dino Venezia (président de la Chambre vaudoise
des arts et métiers) ainsi que Jean Wenger (commerce de détail).
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USAM
La Chambre suisse des arts et métiers à décidé ces nominations au Comité directeur
à l’unanimité. La vice-présidence a quant à elle été aussi décidée à l’unanimité:
Comme attendu, se sont Kathrin Anderegg (réélue) et Dino Venezia (nouveau) qui
ont été nommé.
Le Parlement des arts et métiers a également défini ses mots d’ordres concernant
deux objets soumis aux votations fédérales. Il a clairement dit Oui à l’initiative
populaire «Droit de recours des organisations: Assez d'obstructionnisme - Plus de
croissance pour la Suisse!». La Chambre suisse des arts et métiers a également
clairement recommandé le refus de l’initiative populaire «Pour une politique
raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse».
Délégués et invités au Congrès 2008 ont en outre eu le plaisir et l’honneur
d’accueillir et d’entendre M. Pascal Couchepin, président de la Confédération, chef
du Département fédéral de l’intérieur (dont l’allocution peut être téléchargée sur le
site www.edi.admin.ch/Actualité).
Les délégués au Congrès ont également élu à Fribourg 17 nouveaux membres
de la Chambre suisse des arts et métiers. Quatre membres supplémentaires
ont été désignés par le Comité directeur de l’USAM. Voici la liste des Romands
et Tessinois élus à cette occasion au «Parlement des arts et métiers», qui
compte désormais 98 membres.
Unions cantonales des arts et métiers
Fribourg: Claudia Cotting, cheffe d’entreprise, présidente de l’ASTAG-section
Fribourg, présidente de la Chambre Patronale fribourgeoise, Sénèdes.
Jura: Patrick Riat: chef d’entreprise, président de la FER-Arcju, Fédération des
Entreprises Romandes de l’Arc jurassien, Porrentruy.
Neuchâtel: Jean-Claude Baudoin: Directeur BNMB, président de l’Union cantonale
neuchâteloise des arts et métiers, Colombier.
Tessin: Claudio Camponovo, lic.sc.pol., délégué de la Chambre de commerce de
l’industrie et de l’artisanat du canton du Tessin, Chiasso.
Groupe production
Julien Morand: liquoriste, entrepreneur, distillerie Louis Morand SA, vice-président de
la Fédération suisse des spiritueux, Martigny.
Désigné par le Comité directeur
Filippo Lombardi, Conseiller aux Etats, éditeur, Melide.
29.08.2008
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USAM
Révision du droit du bail
La quadrature du cercle
Le Conseil national, en suspendant sa décision au sujet de la motion Frick
«pour des loyers plus bas» a-t-il compromis le consensus en matière
d’indexation des loyers et par là même les chances d’aboutir de la révision du
droit du bail en cours?
Dissocier l'adaptation des loyers de l'évolution des taux hypothécaires et remplacer
ce système par une indexation des loyers sur l’inflation (calculée p. ex. sur la base
de l'indice suisse des prix à la consommation) devrait permettre selon l’auteur de la
motion de briser un cercle vicieux de cherté croissante, les propriétaires réagissant
davantage à une hausse qu’à une baisse des taux pour adapter les loyers.
20 ans de révision
Depuis son entrée en vigueur le 1er juillet 1990, le Code des obligations suscite de
nombreuses critiques sous l'angle du droit des loyers, provenant aussi bien du milieu
des locataires que des bailleurs. Le couplage des loyers aux taux hypothécaires est
en particulier vivement contesté. En effet, alors même que l'indice suisse des prix à
la consommation a augmenté de 80% entre 1990 et 2007, l'indice des loyers a
augmenté de plus de 130%. Dans cette optique, le droit du bail a fait l'objet de
plusieurs tentatives infructueuses de révision: initiative populaire "pour des loyers
loyaux" en 2003, contre-projet indirect du Conseil fédéral en 2004, nouveau projet de
révision mis en consultation en 2005.
A ce jour, seule une révision de l’ordonnance sur le bail à loyer et le bail à ferme
d'habitations et de locaux commerciaux (OBLF) a été approuvée par le Conseil
fédéral fin 2008; elle est entrée en vigueur au 1er janvier 2008. L’OBLF prévoit une
substitution des taux hypothécaires variables des banques cantonales par un taux
d'intérêt hypothécaire de référence établi à partir d'un taux d'intérêt moyen des
créances hypothécaires de l'ensemble de la Suisse comme base de calcul des
adaptations de loyers.
Parallèlement, les propositions d’un groupe de travail constitué des associations
intéressées et de l’Office fédéral du logement ont permis en novembre dernier aux
organisations de locataires et bailleurs de s’accorder notamment sur le principe du
découplage des loyers des taux hypothécaires pour leur couplage à l'évolution de
l'indice suisse des prix à la consommation.
Ce système a été repris dans un nouveau projet de modification du droit du bail mis
en consultation ce printemps. Selon les premiers sondages, une majorité écrasante
des prises de position est pour un changement de système, sans que le rapport
accompagnant le projet n’ait pu, chiffres à l’appui, prouver une véritable plus-value,
ce qui fait dire à certaines associations de propriétaires qu’un statu quo en matière
d’indexation serait tout à fait acceptable.
Visions d’avenir?
Le 7 décembre 2007, le CF adoptait la motion Frick. Lors des travaux, la commission
pour les affaires juridiques a suivi l’avis du Conseil fédéral, soulignant que «la mise
en relation de l'évolution des taux hypothécaires et celle des loyers représentent l'un
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USAM
des aspects les plus contestés du droit du bail actuel, que ce soit par les
associations de locataires et de propriétaires que par les banques et les milieux
scientifiques».
Une 1ère minorité en proposait toutefois le rejet, considérant la motion satisfaite par le
nouveau projet de révision et doutant de l’aptitude du découplage loyers-taux
hypothécaires à entraîner une diminution de loyer. Une 2 e minorité en proposait la
suspension, souhaitant d’une part clarifier des dissensions apparues suite à l’accord
signé en 2007 et estimant d’autre part que seuls les résultats définitifs de la
consultation permettraient de déterminer l’étendue du consensus quant au
découplage en question.
Finalement, le CN a décidé la suspension de sa décision dans l’attente de la
publication des résultats de la consultation, estimant que la motion sera soit devenue
sans objet dans la mesure où ce qu’elle prévoyait aura été réalisé par le Conseil
fédéral dans son projet de modification et accepté, soit contraire à la volonté des
cantons et de l’ensemble des partenaires concernés.
Il faut avouer que l’objet de la motion, à savoir de se baser sur l’évolution de l’indice
suisse des prix à la consommation pour calculer l’indexation des loyers en lieu et
place des taux hypothécaires, est considéré comme le noyau dur de la révision. Il
faut admettre aujourd’hui, et c’est tout le bien-fondé de cette décision de suspension,
que des acteurs importants du marché remettent en question la capacité de ce
nouveau mode d’indexation à entraîner une baisse des loyers. D’autre part, bien que
les milieux scientifiques s’accordent à le prétendre, l’Office fédéral du logement n’a
pu apporter une preuve modélisée de cette potentielle baisse lors de la mise en
consultation. Espérons que le message du Conseil fédéral sera plus éloquent, sans
quoi la révision du droit du bail risque de ne jamais aboutir.
David Th. A. Sansonnens
secrétaire patronal
USAM
29.08.2008
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USAM
Le conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz propose des allègements en matière de
RPLP
L’ASTAG accepte le compromis
Le conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz a cédé: les transporteurs écrasés par
les prix élevés du diesel n’auront finalement pas à souffrir d’une nouvelle
augmentation de la RPLP en 2009. L’ASTAG salue cette décision.
Après d’intenses discussions avec le président de l’Association suisse des transports
routiers (ASTAG), Adrian Amstutz, le conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz a cédé: le
20 août, il demandera au Conseil fédéral de repousser la hausse de la redevance sur
le trafic des poids lourds liée aux prestations (RPLP) pour les camions de classe
EURO 3 prévue initialement pour 2009 à 2011.
Proposition saluée
Fin juillet, lors d'une séance extraordinaire, le Comité central de l’ASTAG a discuté
de la proposition de compromis du conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz dans le cadre
de la lutte contre la charge fiscale massive frappant le transport routier.
Fondamentalement, l'ouverture à la discussion démontrée par le ministre des
finances est saluée et louée. «Il est en effet inacceptable que des entreprises qui ont
acquis en toute bonne foi les véhicules les plus propres existant sur le marché au
moment de leur acquisition en soient punis après un laps de temps très court. Une
période d'amortissement acceptable du point de vue économique est indispensable
dans le cadre du renouvellement constant de la flotte de véhicules. Et en cas de
déclassement précoce, une dépréciation draconienne frapperait au moins 50% du
parc suisse des véhicules!», souligne le Directeur de l’ASTAG, Michael Gehrken.
Conditions pour un compromis
Pour l’ASTAG, il est indispensable pour l'avenir que le Conseil fédéral fixe dans la
foulée des règles claires sur le processus futur des déclassements. L'ASTAG
demande qu'une norme euro reste dans la meilleure catégorie de redevance durant
un délai acceptable au niveau économique, à savoir au minimum 10 ans. En
contrepartie, l'association serait même prête à retirer son recours contre la hausse
2008 de la RPLP actuellement en suspens auprès du Tribunal administratif fédéral.
«Nous tenons ainsi à signaler que nous n’agissons pas dans un esprit d'opposition
de principe contre la RPLP, mais que nous désirons bénéficier de règles correctes
en termes économiques pour la branche des transports routiers», constate M.
Gehrken. Tout le Conseil fédéral est donc appelé à prendre une décision rapide.
Pertes de recettes
Les véhicules de classe EURO 3, plus polluants que les nouvelles générations,
auraient dû passer en 2008 déjà dans une catégorie de redevance RPLP supérieure.
A l’époque, la Confédération avait déjà entendu les transporteurs et repoussé cette
hausse de redevances en 2009. M. Merz renonçait alors à des revenus d’au moins
100 millions de francs pour 2008. Un nouvel ajournement de ce déclassement prive
cette fois la Confédération de quelque 75 millions de francs.
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USAM
Très petites entreprises concernées
Les réactions vis-à-vis de la complaisance de M. Merz sont diverses. Les
associations environnementales parlent d’un «exercice urgent à court terme, qui ne
fait que repousser les problèmes sans les résoudre». Quant aux sociauxdémocrates, ils souhaitent que le Ministre de l’environnement, Moritz Leuenberger,
s’y oppose. De l’autre côté de l’échiquier, des voix s’élèvent contre des barrières
empêchant des adaptations structurelles indispensables dans la branche. Des
arguments que le directeur de l’ASTAG ne peut comprendre: «Ces personnes
oublient que la branche suisse des transports est composée à 80% de très petites et
petites entreprises, dont 65% ne disposent que de un à cinq véhicules». Ces
attaques portent atteinte directement aux fondements du transport de marchandises
en Suisse et donc à l’économie suisse dans son ensemble, puisque plus de 80% de
nos biens sont acheminés par des transporteurs routiers suisses.
L’USAM soutient totalement l’ASTAG dans ce conflit autour de la RPLP, saluant
dans cette optique la proposition de M. Merz comme une «contribution précieuse»
dans ce dossier.
Parick Lucca, Rédacteur
Sarah Steinweg Clark, Rédactrice
USAM
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USAM
Tous unis pour les bilatérales
Confirmer les accords bilatéraux
Les organisations faîtières de l’économie ont donné le 16 juin 2008, le coup
d’envoi de la campagne en faveur de la reconduction et de l’extension de
l’accord sur la libre circulation des personnes.
La libre circulation des personnes est la clef de voûte des accords bilatéraux conclus entre la
Suisse et l’UE. Elle est essentielle pour notre économie. L’expérience démontre que la libre
circulation des personnes et les six accords bilatéraux I qui lui sont rattachés ont dynamisé la
croissance, l’emploi et la prospérité dans notre pays. Les organisations économiques
s’engagent donc avec force pour les accords bilatéraux. En démarrant la campagne dès à
présent, elles soulignent l’importance, pour notre pays, de la reconduction de la libre
circulation des personnes et de son extension aux nouveaux Etats membres de l’UE que
sont la Roumanie et la Bulgarie.
Essentiel pour l’économie
La Suisse gagne un franc sur trois grâce aux échanges avec l’UE. Partant, un emploi sur
trois dépend directement ou indirectement des relations de la Suisse avec l’UE. Des
conditions-cadre favorables et stables sont donc essentielles pour l’économie.
D’après Gerold Bührer, président d’economiesuisse, la situation est claire: «Les effets
positifs d’un marché du travail élargi et d’un accès largement non discriminatoire au marché
communautaire, et à ses 490 millions de consommateurs, ont contribué de manière
substantielle à la création de 190’000 emplois ces trois dernières années». Il précise encore
que la sécurité est garantie grâce au renforcement des accords de réadmission :
«L’économie est naturellement aussi favorable à une lutte anticriminalité rigoureuse et au
renvoi des délinquants».
Rudolf Stämpfli, président de l’Union patronale suisse, rappelle que la Suisse a besoin des
travailleurs qualifiés de l’UE. C’est grâce à l’ouverture du marché du travail vis-à-vis de
l’Europe que nos entreprises ont pu autant saisir les opportunités de croissance inhérentes à
la bonne conjoncture mondiale. Les craintes des opposants étaient infondées:
«L’immigration est contrôlée; elle est régulée en fonction des besoins de l’économie. On ne
constate aucun effet d’éviction».
M. Stämpfli réfute énergiquement l’idée selon
laquelle la libre circulation engendre du "tourisme social": «Au contraire, nos assurances
sociales – l’AVS principalement – bénéficient des cotisations versées par les immigrés».
Attention à la clause guillotine
L’USAM considère l’accord sur la libre circulation des personnes (ALCP) comme un élément
clé de la voie bilatérale empruntée par la Suisse et l’UE. Edi Engelberger, président de
l’Union suisse des arts et métiers, évoque plus particulièrement la clause guillotine: un refus
de la libre circulation mettrait en péril les six autres accords bilatéraux I. Il souligne en outre
que «l’éventualité d’une dénonciation de l’ALCP représente un scénario catastrophe pour les
PME. L’Union suisse des arts et métiers soutient donc l’extension de l’ALCP à la Roumanie
et à la Bulgarie».
Bernard Rüeger, président de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie et
entrepreneur, met en avant le fait que la Suisse romande bénéficie pleinement des accords
bilatéraux: tous les cantons romands ont connu une décrue du chômage. Les accords
bilatéraux y ont sensiblement contribué. De plus, il souligne que les nouveaux Etats
membres de l’UE sont en plein essor, avec des taux de croissance de 5-6 pour cent, et qu’ils
renferment donc un potentiel particulièrement prometteur, également pour les entreprises
romandes. Considérant que «la voie bilatérale est une réussite sur toute la ligne», il souhaite
continuer de récolter les fruits des accords bilatéraux.
29.08.2008
105
USAM
Programmes nationaux de prévention
Le Conseil fédéral fait marche arrière
Juste avant de prendre sa pause estivale, le Conseil fédéral a adopté les trois
programmes nationaux controversés sur l’alcool, l’alimentation et l’activité
physique, ainsi que sur le tabac. Il a cependant fait un pas en arrière.
«Pour une fois, le Conseil fédéral est allé trop vite en besogne», constate Rudolf
Horber, membre de la direction de l’Union suisse des arts et métiers et secrétaire de
"l’Alliance des milieux économiques pour une politique de prévention adéquate"
(AWMP en allemand). Le Gouvernement a voulu créer un fait accompli, avant que
cela soit discuté au Parlement. Pourtant, l’AWMP est actuellement à l’origine de trois
interpellations qui remettent en question la politique de prévention de l’Office fédéral
de la santé publique (OFSP). «Cette démarche est surprenante», poursuit M. Horber,
«le Conseil fédéral s’est montré inutilement pressé et a créé de dangereux
préjudices».
Renonce à l’interdiction
L’Alliance a au contraire pris connaissance avec satisfaction de l’abandon par le
Conseil fédéral de nouvelles mesures nationales de réglementation du marché dans
le cadre du Programme national Alcool. «Grâce à la pression dont nous avons fait
preuve, les limitations de vente proposées ont été biffées», se réjouit le secrétaire de
l’AWMP. Concrètement, le Gouvernement a renoncé à restreindre la vente d’alcool
dès 21h. Sont aussi éliminées, les propositions visant une hausse des impôts sur
l’alcool et un relèvement de l’âge minimal pour l’achat de boissons alcoolisées. «Sur
ces points, le Conseil fédéral va dans la bonne direction, puisqu’il s’appuie sur la
législation actuellement en vigueur, tout à fait suffisante, en matière de protection de
la jeunesse qu’il s’agit d’appliquer de manière conséquente, précise M. Horber.
Pression ou philosophie?
L’Alliance n’a cependant pas été très heureuse en entendant les arguments du
Président de la Confédération, pour justifier ce retour en arrière. Le Ministre de
l’Intérieur a en effet nié avec véhémence avoir fait marche arrière et cédé à la
pression. Il a au contraire mis en avant sa propre philosophie, selon laquelle «il ne
faut pas limiter les libertés, mais agir de manière ciblée contre les dépendances».
M. Couchepin est même allé plus loin en qualifiant les activités de l’Alliance de
"risibles". «De tels propos ne sont pas dignes d’un Président de la Confédération»,
souligne M. Horber, «ils sont également blessant pour les Parlementaires membres
de l’Alliance». Des groupements de renoms sont en effet membres de l’AWMP.
Outre l’Union suisse des arts et métiers, qui en a pris la direction, se trouve
également l’Union patronale suisse, economiesuisse, l’Union suisse des paysans
ainsi que nombre d’autres organisations des milieux du commerce, du tabac et de
l’alcool.
Pour sa part, M. Horber est totalement convaincu de l’efficacité de l’AWMP et promet
qu’elle restera attentive à tout développement ultérieur dans ce dossier. Elle va par
exemple examiner avec soin si lors du débat sur le budget au Parlement, des
économies ciblées sont possibles. La Confédération entend débourser pour ses
programmes de prévention près de 20,5 millions de francs jusqu’en 2012.
29.08.2008
106
USAM
Travail nocturne et dominical des jeunes
Questions dérangeantes pour le SECO
Fraîchement élue au Comité directeur de l’USAM, la conseillère nationale
argovienne Sylvia Flückiger-Bäni tient ses promesses et s’engage énergiquement pour défendre les intérêts des arts et métiers. Première action: elle a
déposé en juin une interpellation sur le problème du travail nocturne et
dominical pour les apprentis.
La nouvelle ordonnance sur la protection des jeunes travailleurs (OLT 5) est entrée
en vigueur le 1er janvier 2008. Cette ordonnance fixe notamment les nouvelles
règles en matière d'octroi des autorisations de travail nocturne et dominical pour les
jeunes. Le travail dominical régulier ou périodique est depuis lors soumis à
l'autorisation du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), le travail dominical
temporaire ne dépassant pas six dimanches par année civile à celle de l'autorité
cantonale.
Ces derniers temps, le SECO a rejeté plusieurs demandes d'autorisation de travail
dominical, comme de travail nocturne d'ailleurs. «Pour certains métiers, la formation
pratique, qui est au coeur de notre système de formation professionnelle en
alternance, devient dès lors difficile, voire impossible. Conséquence: dans plusieurs
secteurs, comme l'alimentation, le commerce de détail ou l'informatique, les entreprises sont de moins en moins disposées à proposer des places d'apprentissage»,
constate Mme Flückiger-Bäni.
La représentante UDC exige donc du Gouvernement qu’il réponde aux questions
suivantes:
1. Le Conseil fédéral partage-t-il l'avis de l'auteure de la présente interpellation, à
savoir que les modalités d'autorisation restrictives du SECO concernant le
travail dominical portent préjudice à une formation axée sur la pratique?
2. Que pense le Conseil fédéral du fait qu'une protection des jeunes travailleurs
poussée à l'extrême réduit considérablement l'offre de places d'apprentissage
et, donc, rend plus difficile l'entrée des jeunes dans la vie active?
3. Est-il disposé à intervenir auprès du SECO afin que les modalités d'autorisation trop restrictives concernant le travail dominical soient assouplies, et
donc que les jeunes puissent suivre une formation convenable?
4. Le Conseil fédéral envisage-t-il d'assouplir certaines prescriptions relatives au
travail dominical afin d'inciter les entreprises, notamment les PME, à proposer
un nombre suffisant de places d'apprentissage?
29.08.2008
107
USAM
Réforme du droit des sociétés anonymes
L’USAM renvoie sa copie à l’expéditeur!
L’Union suisse des arts et métiers (USAM) exige du Parlement des modifications
radicales de la proposition de réforme du droit des sociétés anonymes. Pour les PME,
de nombreuses dispositions vont en particulier trop loin et conduisent une fois de
plus à des charges administratives et financières supplémentaires massives.
La proposition, qui a été traitée fin août par la Commission de l’économie et des redevances
(CER) du Conseil des Etats, a été certes revue par rapport au projet qui avait été mis en
consultation. L’USAM estime pourtant que la nouvelle réglementation pour les entreprises
non cotées en bourse est toujours insuffisante; «Dans le domaine de la comptabilité surtout,
les règles légales impératives proposées ne sont pas supportables pour les PME et
demandent d’être urgemment rationalisées et simplifiées», constate notamment son
Directeur, Hans-Ulrich Bigler. L’USAM exige en particulier que les dispositions relatives à la
tenue et à la conservation des livres pour les PME soient dissociées de cette proposition et
entièrement retravaillées en tenant compte de l’économie.
Surcoûts énormes
Des calculs concrets effectués par l’USAM montrent que la réalisation du projet de loi
proposé serait liée pour l’économie des arts et métiers à d’énormes charges financières. La
mise en place de la proposition concernant la nouvelle réglementation de la tenue des livres
entraînerait à elle seule pour une entreprise non cotée en bourse, entreprise familiale de 30
collaborateurs dans le domaine des services, un surcoût unique de 400'000 à 450'000
francs. Les coûts supplémentaires annuels s’élèveraient quant à eux entre 130'000 et
190'000 francs; à cela s’ajouteraient les surcoûts annuels découlant des nouvelles directives
concernant le conseil d’administration et l’annexe aux comptes annuels de 50'000 à 70'000
francs. Une entreprise comptant 250 à 300 collaborateurs devrait encore supporter des
charges abyssales supplémentaires. Les coûts de mise en œuvre s’élèveraient à 3,1 millions
de francs; auxquels s’ajouteraient chaque année des surcoûts d’au moins 520'000 francs.
Non à trop de régulation
Concernant le gouvernement d’entreprise (Corporate Governance) l’USAM est d’avis que les
dispositions d’autorégulation sont aujourd’hui déjà suffisantes. «De nouvelles dispositions
sont dans tous les cas à limiter aux grandes sociétés anonymes ou au moins aux grandes
entreprises», exige Peter Neuhaus, membre de la direction et responsable du dossier. «La
Suisse devrait en principe prendre garde à ne pas se surcharger de règlements et créer ainsi
d’importants désavantages concurrentiels par rapport aux places financières et de travail
étrangères». Le droit d’être renseigné et de pouvoir consulter certains documents ne doit
être élargi qu’aux sociétés anonymes cotées en bourse et refusé sous la forme proposée
pour les PME. Il faut également rejeter le projet d’imposer une élection annuelle du Conseil
d’administration. «Notre système économique est basé sur un ordre fondamental libéral et
non sur une économie de contrôles, telle que celle vers laquelle on tendrait avec de telles
dispositions insidieuses», souligne M. Neuhaus. Les questions relatives aux actions dispo et
au système de contrôle interne ne sont cependant pas résolues.
Hans-Ulrich Bigler, directeur de l’USAM, espère que les fortes préoccupations de l’USAM
seront sérieusement prises en compte. «L’actuelle version de la réforme du droit des
sociétés anonymes contredit clairement les voeux répétés durant des années par le Conseil
fédéral et le Parlement, de vouloir améliorer les conditions-cadre des PME et de les libérer
de charges et directives inutiles. Nous ne pouvons accepter que nos PME paient à nouveau
un si lourd tribu et mettrons tout en oeuvre pour que malgré cette malheureuse révision, de
meilleures conditions-cadre soient offertes à nos PME».
Patrick M. Lucca/St
29.08.2008
108
USAM
Projet de nouvelle Ordonnance sur la Maturité professionnelle
L’USAM demande des améliorations
Dans sa réponse à consultation, l’Union suisse des arts et métiers (USAM)
demande des modifications du projet de nouvelle ordonnance sur la maturité
professionnelle (OMP) et propose son aide.
En effet, bien que dans l’ensemble les buts poursuivis par le projet soient acceptés,
l’USAM estime toutefois que certains points sont trop restrictifs et pas assez
conséquents. L’USAM recommande donc à l’Office fédéral de la formation
professionnelle et de la technologie (OFFT) de retravailler urgemment ce projet, et
propose d’y collaborer.
Voici les quatre principales critiques:

Lien manquant
Il y a aujourd’hui un lien très clair entre les priorités de la maturité professionnelle, les
HES et la profession choisie par les apprenants, qui permet une formation générale
plus large et conduit en même temps à une compréhension plus poussée des
relations professionnelles. Cette cohérence manque au projet proposé mais doit
absolument être prise en compte dans la nouvelle OMP.

Suppression des trois modèles
Les trois modèles de maturité professionnelle (MP) ont fait leur preuve, raison pour
laquelle ils doivent être ancrés rapidement dans la nouvelle OMP.

Fausse liberté
Dans la loi actuelle sur les HES, les disciplines et conditions d’admission sont
définies. Même s’il est prévu que les premiers examens finaux de MP n’aient lieu
qu’en 2012, l’USAM estime que les priorités proposées sont trop restrictives et ne
correspondent pas aux besoins des HES. Le manque de ressources temporelles
disponibles pour la MP nécessite une concentration des priorités de formation. Le
choix proposé donne plutôt une illusion de liberté, ce qui pourrait avoir pour
conséquence que les HES mettent en place des examens d’entrée ou dispensent
des cours de soutien. Situation que l’USAM rejette catégoriquement.

Mépris de l’équivalence
La reconnaissance de l’équivalence entre la formation professionnelle et académique
étant enfin ancrée dans la Constitution, il s’agit maintenant d’en tenir compte, ce qui
n’est pas le cas dans le projet de nouvelle OMP. En effet, dans l’actuelle OMP, la
possibilité d’un examen de maturité professionnel fédéral est prévue, ce qui n’est
plus mentionné dans le projet. Cela n’est pas judicieux et aucune raison n’est
invoquée dans le rapport explicatif, justifiant une telle inégalité avec la maturité
gymnasiale.
29.08.2008
109
USAM
synergy2008: Collaborateurs – clé de réussite
Comment atteindre l’excellence?
En prenant pour thème les défis rencontrés par les entreprises en matière de
recrutement, l’édition synergy2008 qui aura lieu le 5 novembre prochain,
devrait à nouveau intéresser un très large public.
«Les compétences professionnelles des collaborateurs sont un facteur clé de réussite pour
les entreprises, qui – dans l’environnement mondialisé que nous connaissons aujourd’hui –
se doivent d’optimiser l’utilisation de leurs ressources humaines», souligne Pierre Triponez,
conseiller national et président de la Fondation PME Suisse, organisatrice depuis dix ans de
cette manifestation.
Un programme riche
Comment les entreprises recrutent-elles du personnel qualifié dans le contexte démographique actuel? Le marché du travail continuera-t-il de leur offrir la main-d’œuvre dont elles
ont absolument besoin? Les conditions d’engagement restent-elle compétitives dans notre
pays? Quelles voient pouvons-nous emprunter et quelles solutions existe-t-il?
Pour répondre à ces questions de première importance pour les entreprises, synergy2008
réunira des entrepreneurs confirmés et d’éminentes personnalités du monde politique et
scientifique, qui exposeront les stratégies gagnantes et la large palette de possibilités à
disposition des entreprises au cours d’une soirée captivante, informative et chaleureuse.
Seront notamment présentes pour des exposés Mesdames Ursula Renold, directrice de
l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT) et Heike Bruch,
professeur et directrice de l’Institut de leadership et de gestion des ressources humaines de
l’Université de Saint-Gall. Quant à Mme Jasmine Stebler de Purexa GmbH et à MM. Charles
Bélaz de Manpower Suisse et Andy Tanner de Alprausch AG, ils présenteront leurs
expériences.
10 ans déjà
Depuis l’organisation de la première manifestation en 1998, synergy est la plus importante
journée de rencontres et de débats pour les PME suisses. Elle vivra le 5 novembre prochain
au Kursaal de Berne sa 10e édition. Organisatrice de cet événement, la Fondation PME
Suisse est active à l’échelon national depuis octobre 1993; créée à l’initiative de l’Union
suisse des arts et métiers, de l’Union patronale suisse, de l’Union suisse des professions
libérales et de l’Association des grands magasins suisses (appelée aujourd’hui Swiss Retail
Federation), elle vise à promouvoir la création de petites et moyennes entreprises en
travaillant à l’amélioration des conditions-cadre ainsi qu’à la diffusion des connaissances
d’entreprise. La Fondation se tient à la disposition des nouveaux chefs d’entreprise
intéressés ainsi que des personnes, organisations, médias ou services désireux d’obtenir
des conseils et des renseignements (www.fondation-pme.ch).
Un nouveau visage
Des réflexions sont actuellement en cours afin de repenser les activités de la Fondation PME
et de redynamiser son image. Outre le projet d’un événement synergy "à la Romande", le
portail Internet devrait également être remanié. L’idée n’est pas d’offrir des services
similaires à ce qui existe déjà sur le marché, mais plutôt de développer une plate-forme utile
aux PME à chaque étape importante de leur vie, en indiquant sur le portail Internet le
maximum de liens possibles pour aider les entrepreneurs. Des sites qui vont du soutien à la
création d’entreprise jusqu’à la succession, en passant par la gestion quotidienne des
problèmes. Les personnes ayant besoin de conseils auront alors la certitude que derrière les
liens conseillés par la Fondation PME, des partenaires valables sont prêts à leurs répondre.
29.08.2008
110
USAM
Une "villa en bord de mer" pour la jeunesse helvétique
Ne manquez pas cette opportunité!
Située sur la côte ligurienne, la "Casa Henry Dunant" permet aux jeunes en
formation ainsi qu’à leurs professeurs de travailler ou de réviser dans une
atmosphère conviviale entre études, excursions et sport.
A l’occasion de son 125e anniversaire, l’Union suisse des arts et métiers a acquis la
Villa Giorgina – ainsi nommée à l’entrée de la propriété sise sur la côte ligurienne –
pour l’offrir à la jeunesse helvétique.
Un peu d’histoire
L’histoire de la Casa débute comme un roman, jugez plutôt: vers 1890, une
princesse de la Maison royale des Bourbon d’Espagne s’enfuit de chez elle et se fait
construire à Varazze la Villa del Salice ou Villa du Saule. La famille royale goûte peu
cependant l’aventure de sa rebelle, la rappelle à l’ordre et fait même croiser un
bateau de guerre le long de la côte ligurienne. Prenant la mesure de la colère
familiale, la princesse contrite préfère alors retourner vivre auprès des siens.
Désormais inhabitée, la Villa del Salice attend un acquéreur et changera par la suite
plusieurs fois de propriétaires; l’un d’entre eux la rebaptisera Villa Giorgina, du nom
de sa femme – nom que la Casa porte aujourd’hui encore.
Depuis 55 ans en main suisse
Un petit saut dans le temps et nous nous retrouvons au lendemain de la Seconde
Guerre mondiale: en 1949, la Croix-Rouge suisse acquiert la propriété. Dans la
Suisse d’alors naît la Croix-Rouge de la Jeunesse: ce mouvement, qui s’étend
aujourd’hui au monde entier, est étroitement lié au milieu scolaire et vise à y
transposer les principes de la Croix-Rouge, aider et servir.
Le 29 septembre 1961, sur l’initiative du responsable de la Croix-Rouge suisse de la
jeunesse, naît la Fondation Casa Henry Dunant. Les organes porteurs de la
Fondation sont en l’occurrence la Croix-Rouge suisse (CRS), la Conférence suisse
des directeurs d’écoles professionnelles et de métiers (CSD) et la Fédération suisse
pour l’enseignement professionnel – aujourd’hui Formation professionnelle suisse
(FPS). Placée sous la surveillance de la Confédération, la Fondation s’est donné
pour objectif de favoriser la formation, l’éducation et les activités socioculturelles de
groupes de jeunes, d’étudiants et de personnes socialement défavorisées en mettant
à leur disposition un environnement et une structure privilégiés. Depuis, 1'700 jeunes
en moyenne bénéficient chaque année de cet endroit hors du commun.
Des infrastructures idéales
La maison, qui possède des installations sanitaires modernes, dispose de plus de 77
lits répartis dans 12 chambres. Une grande salle (48 places) et deux petites
(chacune de 20 places) sont à disposition pour l’enseignement par groupe, tandis
que le magnifique hall d’entrée en marbre convient parfaitement pour les travaux
pratiques. Une ancienne serre peut également servir d’atelier de bricolage ou de
salle d’instruction.
111
USAM
Les infrastructures de "Varazze" comprennent entre autres une bibliothèque, deux
postes reliés à Internet, un rétroprojecteur ainsi qu’un beamer. Et puisque même les
élèves les plus studieux ne peuvent vivre uniquement d’études, la "Casa" offre
également des activités de détente: deux tables de ping-pong, deux baby-foot, une
place de sport privée et une plage. Sur annonce, un court de tennis peut également
être loué.
Endroit privilégié, la "Casa" se destine avant tout à la formation, à l’éducation et aux
activités socioculturelles de groupes de jeunes en cours de formation professionnelle
ou d’étudiants. L’auberge se prête tout particulièrement bien à l’organisation de
semaines de projets, d’études, de cours ou de préparation aux examens par
exemple.
Prix et infos
La Casa Henry Dunant est située à 450 km de Berne. Les prix par jour en pension
complète sont: CH 58.- pour les jeunes et les adultes et CH 35.- pour les enfants de
6 à 14 ans.
Disponibilités pour cette année
Voici les disponibilités par semaine: s33=60 places, s41=60 places, s42-46=75
places par semaine. Pour les personnes seules ou les familles, il est cependant
souvent possible de trouver une place, même pour les semaines non citées ici.
Réservations auprès de Mme Annina Ryffel & M. René Züger, [email protected],
tél. 0039 019 930877 ou Fondation Casa Henry Dunant, M. Urs Wyler, Schwarztorstrasse 26, 3001 Berne. Tél. 031 380 14 10; fax.031 380 14 15.
Informations: www.varazze.ch, e-mail: [email protected].
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