USAM
participation aux frais de 3 millions. Les antennes régionales (FR, VD, VS, NE, GE)
permettent une plus grande proximité des entreprises et des organismes de crédit
locaux.
Formation professionnelle
Serge Imboden, vice-directeur de l’Office fédéral de la formation professionnelle et
de la technologie, chef de la formation professionnelle, a pour sa part évoqué les
défis qui attendent notre système dual de formation. «Notre force est notre grande
capacité à intégrer rapidement les jeunes dans le monde du travail grâce à la
formation professionnelle», a souligné M. Imboden, rappelant que deux tiers des
jeunes effectuent une formation professionnelle. Selon les prévisions des spécia-
listes, le nombre de jeunes terminant l’école devrait avoir atteint son maximum et
devrait diminuer. «Si certains y voient un point positif, relâchant la pression sur le
marché des places d’apprentissage, il faut également savoir qu’il y aura peut-être
une pénurie d’apprentis dans certains domaines», un problème qui pourrait être en
partie résolu par les migrations. Pour M. Imboden, l’un des grands défis en matière
de formation est, et sera encore à l’avenir, la prise en charge des quelque 2'500
jeunes ne trouvant pas de places de formation chaque année, sur les 80'000
terminant l’école. En effet, plus le temps s’écoule, plus il est difficile pour ceux-ci de
trouver une place. La priorité est donnée ici aux mesures en faveur de la formation
professionnelle par rapport aux mesures d’assistance et celles relatives au monde du
travail. M. Imboden a également tenu a rappeler que former un apprenti est rentable
dans notre pays. Il a d’ailleurs été démontré que plus les entreprises savent qu’un
jeune sera productif, plus elles acceptent également d’encourager des apprentis
dotés d’un «faible» niveau scolaire. A contrario, si former un jeune revient trop cher,
les entreprises ne prennent alors que les meilleurs. Il est donc nécessaire de garder
un système attrayant tant pour les jeunes à former que pour les entreprises
formatrices.
Fondation IPT
Madame Christine Théodoloz-Walker, directrice générale de la Fondation intégration
pour tous (IPT) a profité de la magnifique plate-forme offerte par les Journées
romandes de Champéry pour rappeler aux participants l’importance du travail
effectué par la Fondation en réinsérant sur le marché du travail des personnes
atteintes dans leur santé. Crée par les milieux patronaux et présidée par Pierre
Triponez, elle est aujourd’hui la plus grande et la plus performante dans son domaine
d’activité. Bénéficiant d’un réseau de 8'000 entreprises partenaires, dont 95% sont
des PME/PMI, la Fondation a cependant toujours besoin de nouveaux soutiens. La
possibilité d’agir concrètement. Informations: www.fondation-ipt.ch.
Une belle surprise
Présidée pour la dernière fois par M. Bernard Repond, cette 41e édition des Journées
romandes des arts et métiers a été en outre l’occasion de célébrer le centenaire de
l’UVAM. Philippe Bender-Courthion, historien, en a rappelé les principaux faits, sa
naissance laborieuse, sa croissance difficile, et s’est ensuite interrogé sur son avenir
«cette institution joue un rôle éminent, mais ne s’est pour l’instant pas dotée des
moyens nécessaires à son ambition. Le paysage patronal valaisan doit être
redessiné, il faut diffuser davantage les idées industrielles», a-t-il conclut.
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