Organisation faîtière des petites et moyennes entreprises PME Dachorganisation der kleinen und mittleren Unternehmen KMU Organizzazione mantello delle piccole e medie imprese PMI Umbrella organization of small and medium-sized enterprises SME Service de presse 07-08 / 2008 Berne, le 29 août 2008 PAGE USAM Débats en altitude PME et responsabilité sociale Evelyne Widmer-Schlumpf et ses collègues à Champéry Visite du Conseil fédéral! Congrès suisse des arts et métiers 2008 à Fribourg Edi Engelberger confirmé dans son mandat Révision du droit du bail La quadrature du cercle Le conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz propose des allègements en matière de RPLP 93 95 98 101 103 L'ASTAG accepte le compromis Tous unis pour les bilatérales Confirmer les accords bilatéraux Programmes nationaux de prévention Le Conseil fédéral fait marche arrière Travail nocturne et dominical des jeunes Questions dérangeantes pour le SECO Réforme des sociétés anonymes L'USAM renvoie sa copie à l'expéditeur! Projet de nouvelle Ordonnance sur la Maturité professionnelle L'USAM demande des améliorations Synergy2008: Collaborateurs – clé de réussite Comment atteindre l'excellence? Une "villa en bord de mer" pour la jeunesse helvétique Ne manquez pas cette opportunité! Reproduction gratuite - Justificatif désiré par la rédaction 105 106 107 108 109 110 111 USAM Débats en altitude PME et responsabilité sociale Affluence record pour les 41es Journées romandes des arts et métiers les 23 et 24 juin 2008 à Champéry, qui ont permis une réflexion sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE). C’est sous un soleil radieux que les traditionnelles rencontres romandes des arts et métiers ont eu lieu, réunissant un nouveau record de participants venus s’informer et débattre de différents sujets ayant pour fil rouge la notion de responsabilité sociale. Qu’est-ce? Ouvrant les débats, Paul H. Dembinski, Directeur de l’Observatoire de la Finance, a tout d’abord posé les bases de la discussion. Le sujet – l’entreprise – qu’est-ce? M. Dembinski a rappelé la difficulté de fournir une définition de but en blanc, il peut s’agir d’une personne morale, d’une communauté de personnes, d’une réalité technique, d’un lieu. «L’entreprise, c’est tout cela, avec en plus une contrainte: produire dans la durée de la Valeur Ajoutée». Mais alors, l’entreprise peut-elle avoir une conscience? Elle a certes des obligations légales, elle peut avoir une culture, une éthique également, mais qui est difficilement indépendante de celle de son patron, surtout pour une PME. Trois questions fondamentales se posent: de quoi estelle responsable, en vertu de quoi et envers qui? Les réponses peuvent être très variées. Responsable de l’équilibre social, économique et environnemental. En vertu d’une norme légale (obligation), culturelle (PME citoyenne), d’un rapport de force entre parties prenantes ou du sens de la justice ou moral. Et responsable envers la société, les générations futures ou les parties prenantes. Pressions sur les PME Les clients, fournisseurs, médias exercent des pressions sur les entreprises, ce dont elles doivent tenir compte. «Les PME sont aujourd’hui confrontées à la question: que faites-vous en matière de responsabilité sociale?». «Au-delà des contraintes, la sensibilité au non-économique d’une PME est celle du patron», constate M. Dembinski. Mais alors, sera-ce le retour du paternalisme? Vu jusqu’ici comme quelque chose de plutôt négatif, le nouveau paternalisme, éclairé et digne, doit développer et transmettre au sein de l’entreprise une culture englobant les quatre dimensions que sont: le souci de la performance économique, de la procédure et des réglementations, de l’impact social et environnemental, de l’éthique et de la responsabilité. «Il a été si longtemps prôné de ne viser que les gains à court terme, la maximisation de la valeur d’une entreprise, que l’on est tombé dans le barbarisme. Il ne faut désormais pas tomber dans son contraire l’angélisme, mais viser le juste milieu. Une réflexion que se sont déjà faites de nombreuses hautes écoles». Une attitude globale «Le respect de l’individu n’est pas incompatible avec la réussite économique», a rappelé Christopher Wasserman, président de la Fondation Ecophilos en introduction au débat réunissant Mme Bettina Ferdman Guerrier, fondatrice et directrice générale 93 USAM de la Fondation Philias et MM. Marc Bloch, directeur général des Cafés La Semeuse et Claudio Rollini, directeur des affaires institutionnelles et juridiques de British American Tobacco Switzerland. Comme beaucoup d’entrepreneurs, Marc Bloch fait preuve de responsabilité sociale dans la conduite de ses affaires, mais discrètement, sans en faire un argument publicitaire, car pour lui, c’est tout naturel: «on ne peut pas créer des richesses sans qu’elles soient équitablement réparties et dans le respect de chacun, que ce soient les clients, les collaborateurs ou les fournisseurs». Claudio Rollini, rappelle pour sa part «qu’engager un apprenti est déjà un acte de RSE». Pour lui, c’est surtout lorsque la situation va mal que l’on voit quelles sont les entreprises qui veulent vraiment faire preuve de RSE. «C’est une façon d’agir globale», conclut Mme Ferdman Guerrier, relevant que même si l’on doit licencier du personnel, c’est la manière dont sera géré cette crise, la façon d’accompagner ses collaborateurs, qui compte. Sarah Steinweg Clark Rédactrice USAM 29.08.2008 94 USAM Evelyne Widmer-Schlumpf et ses collègues à Champéry Visite du Conseil fédéral! Ils étaient tous présents sous les traits de l’imitateur Yann Lambiel, afin de souhaiter un bon départ à la retraite à M. Pierre Triponez. Après avoir passé en revue les principaux changements relatifs à la stratégie de l’USAM, adoptés lors du dernier Congrès, le président de l’organisation faîtière des PME, Edi Engelberger, a également adressé de chaleureux remerciements à Pierre Triponez pour ses 19 ans passés à défendre les intérêts des organisations membres de l’USAM, «Entré en fonction début 1990, alors que notre Union connaissait quelques difficultés, il a très vite réussi à remettre le navire d’aplomb, puis à maintenir le cap», a rappelé le président, mentionnant également «l’engagement sans faille démontré tout au long de ces années». Bilatérales Invitée à présenter les efforts du Département fédéral de justice et police (DFJP) effectués en faveur des PME, la Conseillère fédérale Evelyne Widmer-Schlumpf est revenue notamment sur les bilatérales et la Lex Koller. Cette dernière, «nécessaire lors de son introduction il y a 45 ans, a connu plusieurs assouplissements et a vu son champ d’application extrêmement réduit», a relevé Mme Widmer-Schlumpf. Le Conseil fédéral souhaite désormais abroger cette loi, qui n’a plus lieu d’être. Concernant la reconduction des accords de libre circulation et leur élargissement à la Roumanie et à la Bulgarie, la Cheffe du DFJP s’est félicitée de l’appui de l’USAM et de ses organisations membres en faveur des accords. «Ils sont nécessaires à notre pérennité économique puisqu’un franc sur trois gagné en Suisse l’est grâce à nos relations avec l’UE» a martelé Mme Widmer-Schlumpf. De nombreux avantages ont également été mis en avant dans le débat qui a suivi mené par M. Romain Clivaz, correspondant parlementaire pour le journal 24 Heures et la Tribune de Genève, avec MM. Jean-Claude Baudoin, président de l’UNAM, Aldo Ferrari, secrétaire régional d’UNIA Vaud et Roger Piccand, chef du service de l’emploi du canton de Vaud. Alors que pour les milieux économiques les accords bilatéraux ont fait leur preuve et témoignent d’une relation pragmatique avec l’UE, relation qui a contribué à la croissance et à la prospérité actuelle, les syndicats craignent pour leur part pour les salariés lorsque la conjoncture ralentira et demandent pour cette raison un renforcement des mesures d’accompagnement. Une rigidité qui ne plaît pas à M. Baudoin qui voit les relations avec l’UE comme un partenariat dont il faut consolider les acquis et non entraver par une nouvelle «couche de réglementations». La campagne est lancée. Cautionnement Christian Wenger, directeur de la Coopérative romande de cautionnement – PME, a rappelé l’importance du cautionnement pour permettre aux PME rentables et susceptibles de se développer d’accéder plus facilement à des emprunts bancaires et d’encourager la création de PME. Grâce à ce soutien, 4'000 emplois sont maintenus dans 725 entreprises, soit des engagements pour une valeur de 45 millions de francs. La nouvelle structure comprend trois organisations, une couverture des pertes à 65%, une limite d’intervention à 500'000.- francs, une 95 USAM participation aux frais de 3 millions. Les antennes régionales (FR, VD, VS, NE, GE) permettent une plus grande proximité des entreprises et des organismes de crédit locaux. Formation professionnelle Serge Imboden, vice-directeur de l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie, chef de la formation professionnelle, a pour sa part évoqué les défis qui attendent notre système dual de formation. «Notre force est notre grande capacité à intégrer rapidement les jeunes dans le monde du travail grâce à la formation professionnelle», a souligné M. Imboden, rappelant que deux tiers des jeunes effectuent une formation professionnelle. Selon les prévisions des spécialistes, le nombre de jeunes terminant l’école devrait avoir atteint son maximum et devrait diminuer. «Si certains y voient un point positif, relâchant la pression sur le marché des places d’apprentissage, il faut également savoir qu’il y aura peut-être une pénurie d’apprentis dans certains domaines», un problème qui pourrait être en partie résolu par les migrations. Pour M. Imboden, l’un des grands défis en matière de formation est, et sera encore à l’avenir, la prise en charge des quelque 2'500 jeunes ne trouvant pas de places de formation chaque année, sur les 80'000 terminant l’école. En effet, plus le temps s’écoule, plus il est difficile pour ceux-ci de trouver une place. La priorité est donnée ici aux mesures en faveur de la formation professionnelle par rapport aux mesures d’assistance et celles relatives au monde du travail. M. Imboden a également tenu a rappeler que former un apprenti est rentable dans notre pays. Il a d’ailleurs été démontré que plus les entreprises savent qu’un jeune sera productif, plus elles acceptent également d’encourager des apprentis dotés d’un «faible» niveau scolaire. A contrario, si former un jeune revient trop cher, les entreprises ne prennent alors que les meilleurs. Il est donc nécessaire de garder un système attrayant tant pour les jeunes à former que pour les entreprises formatrices. Fondation IPT Madame Christine Théodoloz-Walker, directrice générale de la Fondation intégration pour tous (IPT) a profité de la magnifique plate-forme offerte par les Journées romandes de Champéry pour rappeler aux participants l’importance du travail effectué par la Fondation en réinsérant sur le marché du travail des personnes atteintes dans leur santé. Crée par les milieux patronaux et présidée par Pierre Triponez, elle est aujourd’hui la plus grande et la plus performante dans son domaine d’activité. Bénéficiant d’un réseau de 8'000 entreprises partenaires, dont 95% sont des PME/PMI, la Fondation a cependant toujours besoin de nouveaux soutiens. La possibilité d’agir concrètement. Informations: www.fondation-ipt.ch. Une belle surprise Présidée pour la dernière fois par M. Bernard Repond, cette 41e édition des Journées romandes des arts et métiers a été en outre l’occasion de célébrer le centenaire de l’UVAM. Philippe Bender-Courthion, historien, en a rappelé les principaux faits, sa naissance laborieuse, sa croissance difficile, et s’est ensuite interrogé sur son avenir «cette institution joue un rôle éminent, mais ne s’est pour l’instant pas dotée des moyens nécessaires à son ambition. Le paysage patronal valaisan doit être redessiné, il faut diffuser davantage les idées industrielles», a-t-il conclut. 96 USAM Finalement, afin de souhaiter une belle retraite au Directeur de l’USAM, Pierre Triponez, le Conseil fédéral au complet a fait son apparition sur la scène du Palladium de Champéry sous les traits de l’humoriste bien connu Yann Lambiel. Imitant tour à tour chacun des sept sages, il a mis à rude épreuve les zygomatiques de l’Assemblée et a offert un moment de détente mémorable aux participants ainsi qu’au principal intéressé. Sarah Steinweg Clark Rédactrice USAM 29.08.2008 97 USAM Congrès suisse des arts et métiers 2008 à Fribourg Edi Engelberger confirmé dans son mandat Fierté et confiance en l’avenir, ainsi peut se résumer le Congrès suisse des arts et métiers 2008, tenu vendredi 30 mai à Fribourg, où le conseiller national Edi Engelberger a été réélu à l’unanimité à la présidence de l’USAM pour deux ans. Dans son allocution d’ouverture, prononcée devant plus de cinq cents délégués et cent invités réunis à Forum Fribourg, Edi Engelberger a tenu à rappeler l’importance de l’Union suisse des arts et métier : «Nous sommes la première organisation économique du pays et représentons quelque 300'000 PME; nous défendons les patrons des petites et moyennes entreprises, qui travaillent durement, ne touchent pas de salaires exorbitants et contribuent largement au bien-être de la Suisse». Une législature réussie Tirant le bilan de la législature 2004-2007, Edi Engelberger a constaté avec plaisir que l’USAM avait atteint la majorité des quarante-deux objectifs qu’elle s’était fixés lors du dernier Congrès. La révision du cautionnement des arts et métiers et la deuxième réforme de l’imposition des entreprises en sont deux exemples notables. Le président de l’USAM s’est en outre réjoui que le nouvel article constitutionnel sur la formation vise à concrétiser l’équivalence des filières de formation générale et des voies de formation professionnelle, ce grâce notamment à ses représentants au Parlement. Succès également pour l’USAM dans sa lutte permanente pour l’allègement administratif des PME: la forte pression de l’organisation faîtière a en effet permis de réaliser des progrès essentiels en matière de culture fiscale, à savoir au niveau des relations entre autorités et PME. La Division principale de la TVA de l’Administration fédérale des contributions a ainsi sensiblement adouci sa pratique de contrôle, redoutée par les entreprises. L’opposition vigoureuse de l’USAM a également permis d’obtenir un assouplissement décisif de la directive relative à l’appel à des médecins du travail et autres spécialistes de la sécurité au travail (directive MSST) – donnant un vrai bol d’air à de nombreuses PME. Malheureusement, l’USAM a aussi essuyé quelques revers, perdant notamment la votation populaire concernant la loi fédérale sur les allocations familiales ; à mentionner également la nouvelle loi sur l’électricité, qui pénalise les petites et moyennes entreprises. Nouvelle stratégie, nouveaux objectifs L’avenir de l’USAM sera marqué par la nouvelle stratégie et les objectifs 2008-2010 qui en découlent, adoptés par les délégués à l’unanimité. En l’occurrence, «il ne s’agit pas d’amorcer une révolution, mais d’apporter un certain nombre d’adaptations et d’innovations, qui au fil des ans se sont révélées nécessaires». La nouvelle stratégie «vise en particulier à introduire une gestion optimale des ressources humaines et financières disponibles, à nous concentrer davantage encore sur les thèmes essentiels, à augmenter le profit que peuvent retirer nos membres de leur appartenance à l’Union, à améliorer la communication ainsi qu’à aménager une plus 98 USAM grande marge de manœuvre pour le traitement des questions stratégiques. La mise en œuvre opérationnelle s’effectuera dans une deuxième phase et débutera dès l’été 2008 avec le nouveau directeur, Hans-Ulrich Bigler, pour se terminer au plus tard dans deux ans. Départ de Pierre Triponez Pour Edi Engelberger, ce Congrès 2008 a également été l’occasion de rendre hommage au directeur et conseiller national Pierre Triponez, qui a pris sa retraite fin juin. «A la tête de l’USAM durant près de dix-neuf ans, Pierre Triponez s’est acquis de grands mérites dans la défense de notre organisation faîtière. Entré en fonction début 1990, alors que notre Union affrontait de gros roulis, il a très vite réussi à remettre le navire d’aplomb, puis à maintenir le cap. Ce qui n’a certainement pas été facile, sachant qu’à cette époque l’économie suisse entamait une longue période de récession», a relevé Edi Engelberger. Pierre Triponez peut être fier également de son parcours politique: «Ses interventions pèsent au Parlement, ses adversaires politiques le respectent», a encore ajouté le président de l’USAM. Election sans surprise Candidat à sa propre succession, Edi Engelberger a été réélu à une large majorité à la présidence de l’USAM, mais pour un mandat de deux ans seulement; en 2010, un Congrès extraordinaire sera donc appelé à élire son successeur. L’élection des membres de la Chambre suisse des arts et métiers (dont un cinquième sont nouveaux) s’est également parfaitement déroulée, tout comme l’élection du nouveau président du Fonds de protection des arts et métiers suisses, où l’ancien vice-président de l’USAM Bernard Repond succède à Alfred Schlosser. M. Repond a en outre été nommé membre d’honneur de l’USAM. Comité directeur renouvelé A la suite du Congrès, la Chambre suisse des arts et métiers nouvellement constituée a nommé un nouveau Comité directeur de l’USAM. Selon les statuts, le Comité directeur de l’USAM peut compter au maximum 14 membres. Durant les dernières décennies, ce chiffre a oscillé entre 9 et 11. Il est passé maintenant à 13, six nouveaux membres inclus. Parmi eux, quatre parlementaires fédéraux. Il s’agit du conseiller aux Etats Rolf Büttiker (PRD, Président de l’Union Professionnelle Suisse de la Viande), de la conseillère nationale Sylvia Flückiger-Bäni (UDC, vice-présidente de l’Aargauischen Gewerbeverbandes), tout comme du conseiller national Ruedi Lustenberger (PDC, président de la Verband schweizerischer Schreinermeister und Möbelfabrikanten) et de JeanFrançois Rime (UDC, président de l’Industrie du bois Suisse). Les deux derniers nouveaux membres du Comité directeur sont à la fois chefs d’entreprise et présidents d’organisations professionnelles. Felix Stutz est à la tête de Swissmechanic, alors qu’Emil Weiss dirige l’Union Suisse du Métal (USM). Aux côtés du président Edi Engelberger, le nouveau Comité directeur de l’USAM comporte également Kathrin Anderegg (présidente des PME Bernoises), Robert E. Gubler (président de la Kantonaler Gewerbeverband Zürich), Klaus Künzli (président central de GastroSuisse), le conseiller national Werner Messmer (président central de la Société suisse des entrepreneurs), Dino Venezia (président de la Chambre vaudoise des arts et métiers) ainsi que Jean Wenger (commerce de détail). 99 USAM La Chambre suisse des arts et métiers à décidé ces nominations au Comité directeur à l’unanimité. La vice-présidence a quant à elle été aussi décidée à l’unanimité: Comme attendu, se sont Kathrin Anderegg (réélue) et Dino Venezia (nouveau) qui ont été nommé. Le Parlement des arts et métiers a également défini ses mots d’ordres concernant deux objets soumis aux votations fédérales. Il a clairement dit Oui à l’initiative populaire «Droit de recours des organisations: Assez d'obstructionnisme - Plus de croissance pour la Suisse!». La Chambre suisse des arts et métiers a également clairement recommandé le refus de l’initiative populaire «Pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse». Délégués et invités au Congrès 2008 ont en outre eu le plaisir et l’honneur d’accueillir et d’entendre M. Pascal Couchepin, président de la Confédération, chef du Département fédéral de l’intérieur (dont l’allocution peut être téléchargée sur le site www.edi.admin.ch/Actualité). Les délégués au Congrès ont également élu à Fribourg 17 nouveaux membres de la Chambre suisse des arts et métiers. Quatre membres supplémentaires ont été désignés par le Comité directeur de l’USAM. Voici la liste des Romands et Tessinois élus à cette occasion au «Parlement des arts et métiers», qui compte désormais 98 membres. Unions cantonales des arts et métiers Fribourg: Claudia Cotting, cheffe d’entreprise, présidente de l’ASTAG-section Fribourg, présidente de la Chambre Patronale fribourgeoise, Sénèdes. Jura: Patrick Riat: chef d’entreprise, président de la FER-Arcju, Fédération des Entreprises Romandes de l’Arc jurassien, Porrentruy. Neuchâtel: Jean-Claude Baudoin: Directeur BNMB, président de l’Union cantonale neuchâteloise des arts et métiers, Colombier. Tessin: Claudio Camponovo, lic.sc.pol., délégué de la Chambre de commerce de l’industrie et de l’artisanat du canton du Tessin, Chiasso. Groupe production Julien Morand: liquoriste, entrepreneur, distillerie Louis Morand SA, vice-président de la Fédération suisse des spiritueux, Martigny. Désigné par le Comité directeur Filippo Lombardi, Conseiller aux Etats, éditeur, Melide. 29.08.2008 100 USAM Révision du droit du bail La quadrature du cercle Le Conseil national, en suspendant sa décision au sujet de la motion Frick «pour des loyers plus bas» a-t-il compromis le consensus en matière d’indexation des loyers et par là même les chances d’aboutir de la révision du droit du bail en cours? Dissocier l'adaptation des loyers de l'évolution des taux hypothécaires et remplacer ce système par une indexation des loyers sur l’inflation (calculée p. ex. sur la base de l'indice suisse des prix à la consommation) devrait permettre selon l’auteur de la motion de briser un cercle vicieux de cherté croissante, les propriétaires réagissant davantage à une hausse qu’à une baisse des taux pour adapter les loyers. 20 ans de révision Depuis son entrée en vigueur le 1er juillet 1990, le Code des obligations suscite de nombreuses critiques sous l'angle du droit des loyers, provenant aussi bien du milieu des locataires que des bailleurs. Le couplage des loyers aux taux hypothécaires est en particulier vivement contesté. En effet, alors même que l'indice suisse des prix à la consommation a augmenté de 80% entre 1990 et 2007, l'indice des loyers a augmenté de plus de 130%. Dans cette optique, le droit du bail a fait l'objet de plusieurs tentatives infructueuses de révision: initiative populaire "pour des loyers loyaux" en 2003, contre-projet indirect du Conseil fédéral en 2004, nouveau projet de révision mis en consultation en 2005. A ce jour, seule une révision de l’ordonnance sur le bail à loyer et le bail à ferme d'habitations et de locaux commerciaux (OBLF) a été approuvée par le Conseil fédéral fin 2008; elle est entrée en vigueur au 1er janvier 2008. L’OBLF prévoit une substitution des taux hypothécaires variables des banques cantonales par un taux d'intérêt hypothécaire de référence établi à partir d'un taux d'intérêt moyen des créances hypothécaires de l'ensemble de la Suisse comme base de calcul des adaptations de loyers. Parallèlement, les propositions d’un groupe de travail constitué des associations intéressées et de l’Office fédéral du logement ont permis en novembre dernier aux organisations de locataires et bailleurs de s’accorder notamment sur le principe du découplage des loyers des taux hypothécaires pour leur couplage à l'évolution de l'indice suisse des prix à la consommation. Ce système a été repris dans un nouveau projet de modification du droit du bail mis en consultation ce printemps. Selon les premiers sondages, une majorité écrasante des prises de position est pour un changement de système, sans que le rapport accompagnant le projet n’ait pu, chiffres à l’appui, prouver une véritable plus-value, ce qui fait dire à certaines associations de propriétaires qu’un statu quo en matière d’indexation serait tout à fait acceptable. Visions d’avenir? Le 7 décembre 2007, le CF adoptait la motion Frick. Lors des travaux, la commission pour les affaires juridiques a suivi l’avis du Conseil fédéral, soulignant que «la mise en relation de l'évolution des taux hypothécaires et celle des loyers représentent l'un 101 USAM des aspects les plus contestés du droit du bail actuel, que ce soit par les associations de locataires et de propriétaires que par les banques et les milieux scientifiques». Une 1ère minorité en proposait toutefois le rejet, considérant la motion satisfaite par le nouveau projet de révision et doutant de l’aptitude du découplage loyers-taux hypothécaires à entraîner une diminution de loyer. Une 2 e minorité en proposait la suspension, souhaitant d’une part clarifier des dissensions apparues suite à l’accord signé en 2007 et estimant d’autre part que seuls les résultats définitifs de la consultation permettraient de déterminer l’étendue du consensus quant au découplage en question. Finalement, le CN a décidé la suspension de sa décision dans l’attente de la publication des résultats de la consultation, estimant que la motion sera soit devenue sans objet dans la mesure où ce qu’elle prévoyait aura été réalisé par le Conseil fédéral dans son projet de modification et accepté, soit contraire à la volonté des cantons et de l’ensemble des partenaires concernés. Il faut avouer que l’objet de la motion, à savoir de se baser sur l’évolution de l’indice suisse des prix à la consommation pour calculer l’indexation des loyers en lieu et place des taux hypothécaires, est considéré comme le noyau dur de la révision. Il faut admettre aujourd’hui, et c’est tout le bien-fondé de cette décision de suspension, que des acteurs importants du marché remettent en question la capacité de ce nouveau mode d’indexation à entraîner une baisse des loyers. D’autre part, bien que les milieux scientifiques s’accordent à le prétendre, l’Office fédéral du logement n’a pu apporter une preuve modélisée de cette potentielle baisse lors de la mise en consultation. Espérons que le message du Conseil fédéral sera plus éloquent, sans quoi la révision du droit du bail risque de ne jamais aboutir. David Th. A. Sansonnens secrétaire patronal USAM 29.08.2008 102 USAM Le conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz propose des allègements en matière de RPLP L’ASTAG accepte le compromis Le conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz a cédé: les transporteurs écrasés par les prix élevés du diesel n’auront finalement pas à souffrir d’une nouvelle augmentation de la RPLP en 2009. L’ASTAG salue cette décision. Après d’intenses discussions avec le président de l’Association suisse des transports routiers (ASTAG), Adrian Amstutz, le conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz a cédé: le 20 août, il demandera au Conseil fédéral de repousser la hausse de la redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestations (RPLP) pour les camions de classe EURO 3 prévue initialement pour 2009 à 2011. Proposition saluée Fin juillet, lors d'une séance extraordinaire, le Comité central de l’ASTAG a discuté de la proposition de compromis du conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz dans le cadre de la lutte contre la charge fiscale massive frappant le transport routier. Fondamentalement, l'ouverture à la discussion démontrée par le ministre des finances est saluée et louée. «Il est en effet inacceptable que des entreprises qui ont acquis en toute bonne foi les véhicules les plus propres existant sur le marché au moment de leur acquisition en soient punis après un laps de temps très court. Une période d'amortissement acceptable du point de vue économique est indispensable dans le cadre du renouvellement constant de la flotte de véhicules. Et en cas de déclassement précoce, une dépréciation draconienne frapperait au moins 50% du parc suisse des véhicules!», souligne le Directeur de l’ASTAG, Michael Gehrken. Conditions pour un compromis Pour l’ASTAG, il est indispensable pour l'avenir que le Conseil fédéral fixe dans la foulée des règles claires sur le processus futur des déclassements. L'ASTAG demande qu'une norme euro reste dans la meilleure catégorie de redevance durant un délai acceptable au niveau économique, à savoir au minimum 10 ans. En contrepartie, l'association serait même prête à retirer son recours contre la hausse 2008 de la RPLP actuellement en suspens auprès du Tribunal administratif fédéral. «Nous tenons ainsi à signaler que nous n’agissons pas dans un esprit d'opposition de principe contre la RPLP, mais que nous désirons bénéficier de règles correctes en termes économiques pour la branche des transports routiers», constate M. Gehrken. Tout le Conseil fédéral est donc appelé à prendre une décision rapide. Pertes de recettes Les véhicules de classe EURO 3, plus polluants que les nouvelles générations, auraient dû passer en 2008 déjà dans une catégorie de redevance RPLP supérieure. A l’époque, la Confédération avait déjà entendu les transporteurs et repoussé cette hausse de redevances en 2009. M. Merz renonçait alors à des revenus d’au moins 100 millions de francs pour 2008. Un nouvel ajournement de ce déclassement prive cette fois la Confédération de quelque 75 millions de francs. 103 USAM Très petites entreprises concernées Les réactions vis-à-vis de la complaisance de M. Merz sont diverses. Les associations environnementales parlent d’un «exercice urgent à court terme, qui ne fait que repousser les problèmes sans les résoudre». Quant aux sociauxdémocrates, ils souhaitent que le Ministre de l’environnement, Moritz Leuenberger, s’y oppose. De l’autre côté de l’échiquier, des voix s’élèvent contre des barrières empêchant des adaptations structurelles indispensables dans la branche. Des arguments que le directeur de l’ASTAG ne peut comprendre: «Ces personnes oublient que la branche suisse des transports est composée à 80% de très petites et petites entreprises, dont 65% ne disposent que de un à cinq véhicules». Ces attaques portent atteinte directement aux fondements du transport de marchandises en Suisse et donc à l’économie suisse dans son ensemble, puisque plus de 80% de nos biens sont acheminés par des transporteurs routiers suisses. L’USAM soutient totalement l’ASTAG dans ce conflit autour de la RPLP, saluant dans cette optique la proposition de M. Merz comme une «contribution précieuse» dans ce dossier. Parick Lucca, Rédacteur Sarah Steinweg Clark, Rédactrice USAM 29.08.2008 104 USAM Tous unis pour les bilatérales Confirmer les accords bilatéraux Les organisations faîtières de l’économie ont donné le 16 juin 2008, le coup d’envoi de la campagne en faveur de la reconduction et de l’extension de l’accord sur la libre circulation des personnes. La libre circulation des personnes est la clef de voûte des accords bilatéraux conclus entre la Suisse et l’UE. Elle est essentielle pour notre économie. L’expérience démontre que la libre circulation des personnes et les six accords bilatéraux I qui lui sont rattachés ont dynamisé la croissance, l’emploi et la prospérité dans notre pays. Les organisations économiques s’engagent donc avec force pour les accords bilatéraux. En démarrant la campagne dès à présent, elles soulignent l’importance, pour notre pays, de la reconduction de la libre circulation des personnes et de son extension aux nouveaux Etats membres de l’UE que sont la Roumanie et la Bulgarie. Essentiel pour l’économie La Suisse gagne un franc sur trois grâce aux échanges avec l’UE. Partant, un emploi sur trois dépend directement ou indirectement des relations de la Suisse avec l’UE. Des conditions-cadre favorables et stables sont donc essentielles pour l’économie. D’après Gerold Bührer, président d’economiesuisse, la situation est claire: «Les effets positifs d’un marché du travail élargi et d’un accès largement non discriminatoire au marché communautaire, et à ses 490 millions de consommateurs, ont contribué de manière substantielle à la création de 190’000 emplois ces trois dernières années». Il précise encore que la sécurité est garantie grâce au renforcement des accords de réadmission : «L’économie est naturellement aussi favorable à une lutte anticriminalité rigoureuse et au renvoi des délinquants». Rudolf Stämpfli, président de l’Union patronale suisse, rappelle que la Suisse a besoin des travailleurs qualifiés de l’UE. C’est grâce à l’ouverture du marché du travail vis-à-vis de l’Europe que nos entreprises ont pu autant saisir les opportunités de croissance inhérentes à la bonne conjoncture mondiale. Les craintes des opposants étaient infondées: «L’immigration est contrôlée; elle est régulée en fonction des besoins de l’économie. On ne constate aucun effet d’éviction». M. Stämpfli réfute énergiquement l’idée selon laquelle la libre circulation engendre du "tourisme social": «Au contraire, nos assurances sociales – l’AVS principalement – bénéficient des cotisations versées par les immigrés». Attention à la clause guillotine L’USAM considère l’accord sur la libre circulation des personnes (ALCP) comme un élément clé de la voie bilatérale empruntée par la Suisse et l’UE. Edi Engelberger, président de l’Union suisse des arts et métiers, évoque plus particulièrement la clause guillotine: un refus de la libre circulation mettrait en péril les six autres accords bilatéraux I. Il souligne en outre que «l’éventualité d’une dénonciation de l’ALCP représente un scénario catastrophe pour les PME. L’Union suisse des arts et métiers soutient donc l’extension de l’ALCP à la Roumanie et à la Bulgarie». Bernard Rüeger, président de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie et entrepreneur, met en avant le fait que la Suisse romande bénéficie pleinement des accords bilatéraux: tous les cantons romands ont connu une décrue du chômage. Les accords bilatéraux y ont sensiblement contribué. De plus, il souligne que les nouveaux Etats membres de l’UE sont en plein essor, avec des taux de croissance de 5-6 pour cent, et qu’ils renferment donc un potentiel particulièrement prometteur, également pour les entreprises romandes. Considérant que «la voie bilatérale est une réussite sur toute la ligne», il souhaite continuer de récolter les fruits des accords bilatéraux. 29.08.2008 105 USAM Programmes nationaux de prévention Le Conseil fédéral fait marche arrière Juste avant de prendre sa pause estivale, le Conseil fédéral a adopté les trois programmes nationaux controversés sur l’alcool, l’alimentation et l’activité physique, ainsi que sur le tabac. Il a cependant fait un pas en arrière. «Pour une fois, le Conseil fédéral est allé trop vite en besogne», constate Rudolf Horber, membre de la direction de l’Union suisse des arts et métiers et secrétaire de "l’Alliance des milieux économiques pour une politique de prévention adéquate" (AWMP en allemand). Le Gouvernement a voulu créer un fait accompli, avant que cela soit discuté au Parlement. Pourtant, l’AWMP est actuellement à l’origine de trois interpellations qui remettent en question la politique de prévention de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). «Cette démarche est surprenante», poursuit M. Horber, «le Conseil fédéral s’est montré inutilement pressé et a créé de dangereux préjudices». Renonce à l’interdiction L’Alliance a au contraire pris connaissance avec satisfaction de l’abandon par le Conseil fédéral de nouvelles mesures nationales de réglementation du marché dans le cadre du Programme national Alcool. «Grâce à la pression dont nous avons fait preuve, les limitations de vente proposées ont été biffées», se réjouit le secrétaire de l’AWMP. Concrètement, le Gouvernement a renoncé à restreindre la vente d’alcool dès 21h. Sont aussi éliminées, les propositions visant une hausse des impôts sur l’alcool et un relèvement de l’âge minimal pour l’achat de boissons alcoolisées. «Sur ces points, le Conseil fédéral va dans la bonne direction, puisqu’il s’appuie sur la législation actuellement en vigueur, tout à fait suffisante, en matière de protection de la jeunesse qu’il s’agit d’appliquer de manière conséquente, précise M. Horber. Pression ou philosophie? L’Alliance n’a cependant pas été très heureuse en entendant les arguments du Président de la Confédération, pour justifier ce retour en arrière. Le Ministre de l’Intérieur a en effet nié avec véhémence avoir fait marche arrière et cédé à la pression. Il a au contraire mis en avant sa propre philosophie, selon laquelle «il ne faut pas limiter les libertés, mais agir de manière ciblée contre les dépendances». M. Couchepin est même allé plus loin en qualifiant les activités de l’Alliance de "risibles". «De tels propos ne sont pas dignes d’un Président de la Confédération», souligne M. Horber, «ils sont également blessant pour les Parlementaires membres de l’Alliance». Des groupements de renoms sont en effet membres de l’AWMP. Outre l’Union suisse des arts et métiers, qui en a pris la direction, se trouve également l’Union patronale suisse, economiesuisse, l’Union suisse des paysans ainsi que nombre d’autres organisations des milieux du commerce, du tabac et de l’alcool. Pour sa part, M. Horber est totalement convaincu de l’efficacité de l’AWMP et promet qu’elle restera attentive à tout développement ultérieur dans ce dossier. Elle va par exemple examiner avec soin si lors du débat sur le budget au Parlement, des économies ciblées sont possibles. La Confédération entend débourser pour ses programmes de prévention près de 20,5 millions de francs jusqu’en 2012. 29.08.2008 106 USAM Travail nocturne et dominical des jeunes Questions dérangeantes pour le SECO Fraîchement élue au Comité directeur de l’USAM, la conseillère nationale argovienne Sylvia Flückiger-Bäni tient ses promesses et s’engage énergiquement pour défendre les intérêts des arts et métiers. Première action: elle a déposé en juin une interpellation sur le problème du travail nocturne et dominical pour les apprentis. La nouvelle ordonnance sur la protection des jeunes travailleurs (OLT 5) est entrée en vigueur le 1er janvier 2008. Cette ordonnance fixe notamment les nouvelles règles en matière d'octroi des autorisations de travail nocturne et dominical pour les jeunes. Le travail dominical régulier ou périodique est depuis lors soumis à l'autorisation du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), le travail dominical temporaire ne dépassant pas six dimanches par année civile à celle de l'autorité cantonale. Ces derniers temps, le SECO a rejeté plusieurs demandes d'autorisation de travail dominical, comme de travail nocturne d'ailleurs. «Pour certains métiers, la formation pratique, qui est au coeur de notre système de formation professionnelle en alternance, devient dès lors difficile, voire impossible. Conséquence: dans plusieurs secteurs, comme l'alimentation, le commerce de détail ou l'informatique, les entreprises sont de moins en moins disposées à proposer des places d'apprentissage», constate Mme Flückiger-Bäni. La représentante UDC exige donc du Gouvernement qu’il réponde aux questions suivantes: 1. Le Conseil fédéral partage-t-il l'avis de l'auteure de la présente interpellation, à savoir que les modalités d'autorisation restrictives du SECO concernant le travail dominical portent préjudice à une formation axée sur la pratique? 2. Que pense le Conseil fédéral du fait qu'une protection des jeunes travailleurs poussée à l'extrême réduit considérablement l'offre de places d'apprentissage et, donc, rend plus difficile l'entrée des jeunes dans la vie active? 3. Est-il disposé à intervenir auprès du SECO afin que les modalités d'autorisation trop restrictives concernant le travail dominical soient assouplies, et donc que les jeunes puissent suivre une formation convenable? 4. Le Conseil fédéral envisage-t-il d'assouplir certaines prescriptions relatives au travail dominical afin d'inciter les entreprises, notamment les PME, à proposer un nombre suffisant de places d'apprentissage? 29.08.2008 107 USAM Réforme du droit des sociétés anonymes L’USAM renvoie sa copie à l’expéditeur! L’Union suisse des arts et métiers (USAM) exige du Parlement des modifications radicales de la proposition de réforme du droit des sociétés anonymes. Pour les PME, de nombreuses dispositions vont en particulier trop loin et conduisent une fois de plus à des charges administratives et financières supplémentaires massives. La proposition, qui a été traitée fin août par la Commission de l’économie et des redevances (CER) du Conseil des Etats, a été certes revue par rapport au projet qui avait été mis en consultation. L’USAM estime pourtant que la nouvelle réglementation pour les entreprises non cotées en bourse est toujours insuffisante; «Dans le domaine de la comptabilité surtout, les règles légales impératives proposées ne sont pas supportables pour les PME et demandent d’être urgemment rationalisées et simplifiées», constate notamment son Directeur, Hans-Ulrich Bigler. L’USAM exige en particulier que les dispositions relatives à la tenue et à la conservation des livres pour les PME soient dissociées de cette proposition et entièrement retravaillées en tenant compte de l’économie. Surcoûts énormes Des calculs concrets effectués par l’USAM montrent que la réalisation du projet de loi proposé serait liée pour l’économie des arts et métiers à d’énormes charges financières. La mise en place de la proposition concernant la nouvelle réglementation de la tenue des livres entraînerait à elle seule pour une entreprise non cotée en bourse, entreprise familiale de 30 collaborateurs dans le domaine des services, un surcoût unique de 400'000 à 450'000 francs. Les coûts supplémentaires annuels s’élèveraient quant à eux entre 130'000 et 190'000 francs; à cela s’ajouteraient les surcoûts annuels découlant des nouvelles directives concernant le conseil d’administration et l’annexe aux comptes annuels de 50'000 à 70'000 francs. Une entreprise comptant 250 à 300 collaborateurs devrait encore supporter des charges abyssales supplémentaires. Les coûts de mise en œuvre s’élèveraient à 3,1 millions de francs; auxquels s’ajouteraient chaque année des surcoûts d’au moins 520'000 francs. Non à trop de régulation Concernant le gouvernement d’entreprise (Corporate Governance) l’USAM est d’avis que les dispositions d’autorégulation sont aujourd’hui déjà suffisantes. «De nouvelles dispositions sont dans tous les cas à limiter aux grandes sociétés anonymes ou au moins aux grandes entreprises», exige Peter Neuhaus, membre de la direction et responsable du dossier. «La Suisse devrait en principe prendre garde à ne pas se surcharger de règlements et créer ainsi d’importants désavantages concurrentiels par rapport aux places financières et de travail étrangères». Le droit d’être renseigné et de pouvoir consulter certains documents ne doit être élargi qu’aux sociétés anonymes cotées en bourse et refusé sous la forme proposée pour les PME. Il faut également rejeter le projet d’imposer une élection annuelle du Conseil d’administration. «Notre système économique est basé sur un ordre fondamental libéral et non sur une économie de contrôles, telle que celle vers laquelle on tendrait avec de telles dispositions insidieuses», souligne M. Neuhaus. Les questions relatives aux actions dispo et au système de contrôle interne ne sont cependant pas résolues. Hans-Ulrich Bigler, directeur de l’USAM, espère que les fortes préoccupations de l’USAM seront sérieusement prises en compte. «L’actuelle version de la réforme du droit des sociétés anonymes contredit clairement les voeux répétés durant des années par le Conseil fédéral et le Parlement, de vouloir améliorer les conditions-cadre des PME et de les libérer de charges et directives inutiles. Nous ne pouvons accepter que nos PME paient à nouveau un si lourd tribu et mettrons tout en oeuvre pour que malgré cette malheureuse révision, de meilleures conditions-cadre soient offertes à nos PME». Patrick M. Lucca/St 29.08.2008 108 USAM Projet de nouvelle Ordonnance sur la Maturité professionnelle L’USAM demande des améliorations Dans sa réponse à consultation, l’Union suisse des arts et métiers (USAM) demande des modifications du projet de nouvelle ordonnance sur la maturité professionnelle (OMP) et propose son aide. En effet, bien que dans l’ensemble les buts poursuivis par le projet soient acceptés, l’USAM estime toutefois que certains points sont trop restrictifs et pas assez conséquents. L’USAM recommande donc à l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT) de retravailler urgemment ce projet, et propose d’y collaborer. Voici les quatre principales critiques: Lien manquant Il y a aujourd’hui un lien très clair entre les priorités de la maturité professionnelle, les HES et la profession choisie par les apprenants, qui permet une formation générale plus large et conduit en même temps à une compréhension plus poussée des relations professionnelles. Cette cohérence manque au projet proposé mais doit absolument être prise en compte dans la nouvelle OMP. Suppression des trois modèles Les trois modèles de maturité professionnelle (MP) ont fait leur preuve, raison pour laquelle ils doivent être ancrés rapidement dans la nouvelle OMP. Fausse liberté Dans la loi actuelle sur les HES, les disciplines et conditions d’admission sont définies. Même s’il est prévu que les premiers examens finaux de MP n’aient lieu qu’en 2012, l’USAM estime que les priorités proposées sont trop restrictives et ne correspondent pas aux besoins des HES. Le manque de ressources temporelles disponibles pour la MP nécessite une concentration des priorités de formation. Le choix proposé donne plutôt une illusion de liberté, ce qui pourrait avoir pour conséquence que les HES mettent en place des examens d’entrée ou dispensent des cours de soutien. Situation que l’USAM rejette catégoriquement. Mépris de l’équivalence La reconnaissance de l’équivalence entre la formation professionnelle et académique étant enfin ancrée dans la Constitution, il s’agit maintenant d’en tenir compte, ce qui n’est pas le cas dans le projet de nouvelle OMP. En effet, dans l’actuelle OMP, la possibilité d’un examen de maturité professionnel fédéral est prévue, ce qui n’est plus mentionné dans le projet. Cela n’est pas judicieux et aucune raison n’est invoquée dans le rapport explicatif, justifiant une telle inégalité avec la maturité gymnasiale. 29.08.2008 109 USAM synergy2008: Collaborateurs – clé de réussite Comment atteindre l’excellence? En prenant pour thème les défis rencontrés par les entreprises en matière de recrutement, l’édition synergy2008 qui aura lieu le 5 novembre prochain, devrait à nouveau intéresser un très large public. «Les compétences professionnelles des collaborateurs sont un facteur clé de réussite pour les entreprises, qui – dans l’environnement mondialisé que nous connaissons aujourd’hui – se doivent d’optimiser l’utilisation de leurs ressources humaines», souligne Pierre Triponez, conseiller national et président de la Fondation PME Suisse, organisatrice depuis dix ans de cette manifestation. Un programme riche Comment les entreprises recrutent-elles du personnel qualifié dans le contexte démographique actuel? Le marché du travail continuera-t-il de leur offrir la main-d’œuvre dont elles ont absolument besoin? Les conditions d’engagement restent-elle compétitives dans notre pays? Quelles voient pouvons-nous emprunter et quelles solutions existe-t-il? Pour répondre à ces questions de première importance pour les entreprises, synergy2008 réunira des entrepreneurs confirmés et d’éminentes personnalités du monde politique et scientifique, qui exposeront les stratégies gagnantes et la large palette de possibilités à disposition des entreprises au cours d’une soirée captivante, informative et chaleureuse. Seront notamment présentes pour des exposés Mesdames Ursula Renold, directrice de l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT) et Heike Bruch, professeur et directrice de l’Institut de leadership et de gestion des ressources humaines de l’Université de Saint-Gall. Quant à Mme Jasmine Stebler de Purexa GmbH et à MM. Charles Bélaz de Manpower Suisse et Andy Tanner de Alprausch AG, ils présenteront leurs expériences. 10 ans déjà Depuis l’organisation de la première manifestation en 1998, synergy est la plus importante journée de rencontres et de débats pour les PME suisses. Elle vivra le 5 novembre prochain au Kursaal de Berne sa 10e édition. Organisatrice de cet événement, la Fondation PME Suisse est active à l’échelon national depuis octobre 1993; créée à l’initiative de l’Union suisse des arts et métiers, de l’Union patronale suisse, de l’Union suisse des professions libérales et de l’Association des grands magasins suisses (appelée aujourd’hui Swiss Retail Federation), elle vise à promouvoir la création de petites et moyennes entreprises en travaillant à l’amélioration des conditions-cadre ainsi qu’à la diffusion des connaissances d’entreprise. La Fondation se tient à la disposition des nouveaux chefs d’entreprise intéressés ainsi que des personnes, organisations, médias ou services désireux d’obtenir des conseils et des renseignements (www.fondation-pme.ch). Un nouveau visage Des réflexions sont actuellement en cours afin de repenser les activités de la Fondation PME et de redynamiser son image. Outre le projet d’un événement synergy "à la Romande", le portail Internet devrait également être remanié. L’idée n’est pas d’offrir des services similaires à ce qui existe déjà sur le marché, mais plutôt de développer une plate-forme utile aux PME à chaque étape importante de leur vie, en indiquant sur le portail Internet le maximum de liens possibles pour aider les entrepreneurs. Des sites qui vont du soutien à la création d’entreprise jusqu’à la succession, en passant par la gestion quotidienne des problèmes. Les personnes ayant besoin de conseils auront alors la certitude que derrière les liens conseillés par la Fondation PME, des partenaires valables sont prêts à leurs répondre. 29.08.2008 110 USAM Une "villa en bord de mer" pour la jeunesse helvétique Ne manquez pas cette opportunité! Située sur la côte ligurienne, la "Casa Henry Dunant" permet aux jeunes en formation ainsi qu’à leurs professeurs de travailler ou de réviser dans une atmosphère conviviale entre études, excursions et sport. A l’occasion de son 125e anniversaire, l’Union suisse des arts et métiers a acquis la Villa Giorgina – ainsi nommée à l’entrée de la propriété sise sur la côte ligurienne – pour l’offrir à la jeunesse helvétique. Un peu d’histoire L’histoire de la Casa débute comme un roman, jugez plutôt: vers 1890, une princesse de la Maison royale des Bourbon d’Espagne s’enfuit de chez elle et se fait construire à Varazze la Villa del Salice ou Villa du Saule. La famille royale goûte peu cependant l’aventure de sa rebelle, la rappelle à l’ordre et fait même croiser un bateau de guerre le long de la côte ligurienne. Prenant la mesure de la colère familiale, la princesse contrite préfère alors retourner vivre auprès des siens. Désormais inhabitée, la Villa del Salice attend un acquéreur et changera par la suite plusieurs fois de propriétaires; l’un d’entre eux la rebaptisera Villa Giorgina, du nom de sa femme – nom que la Casa porte aujourd’hui encore. Depuis 55 ans en main suisse Un petit saut dans le temps et nous nous retrouvons au lendemain de la Seconde Guerre mondiale: en 1949, la Croix-Rouge suisse acquiert la propriété. Dans la Suisse d’alors naît la Croix-Rouge de la Jeunesse: ce mouvement, qui s’étend aujourd’hui au monde entier, est étroitement lié au milieu scolaire et vise à y transposer les principes de la Croix-Rouge, aider et servir. Le 29 septembre 1961, sur l’initiative du responsable de la Croix-Rouge suisse de la jeunesse, naît la Fondation Casa Henry Dunant. Les organes porteurs de la Fondation sont en l’occurrence la Croix-Rouge suisse (CRS), la Conférence suisse des directeurs d’écoles professionnelles et de métiers (CSD) et la Fédération suisse pour l’enseignement professionnel – aujourd’hui Formation professionnelle suisse (FPS). Placée sous la surveillance de la Confédération, la Fondation s’est donné pour objectif de favoriser la formation, l’éducation et les activités socioculturelles de groupes de jeunes, d’étudiants et de personnes socialement défavorisées en mettant à leur disposition un environnement et une structure privilégiés. Depuis, 1'700 jeunes en moyenne bénéficient chaque année de cet endroit hors du commun. Des infrastructures idéales La maison, qui possède des installations sanitaires modernes, dispose de plus de 77 lits répartis dans 12 chambres. Une grande salle (48 places) et deux petites (chacune de 20 places) sont à disposition pour l’enseignement par groupe, tandis que le magnifique hall d’entrée en marbre convient parfaitement pour les travaux pratiques. Une ancienne serre peut également servir d’atelier de bricolage ou de salle d’instruction. 111 USAM Les infrastructures de "Varazze" comprennent entre autres une bibliothèque, deux postes reliés à Internet, un rétroprojecteur ainsi qu’un beamer. Et puisque même les élèves les plus studieux ne peuvent vivre uniquement d’études, la "Casa" offre également des activités de détente: deux tables de ping-pong, deux baby-foot, une place de sport privée et une plage. Sur annonce, un court de tennis peut également être loué. Endroit privilégié, la "Casa" se destine avant tout à la formation, à l’éducation et aux activités socioculturelles de groupes de jeunes en cours de formation professionnelle ou d’étudiants. L’auberge se prête tout particulièrement bien à l’organisation de semaines de projets, d’études, de cours ou de préparation aux examens par exemple. Prix et infos La Casa Henry Dunant est située à 450 km de Berne. Les prix par jour en pension complète sont: CH 58.- pour les jeunes et les adultes et CH 35.- pour les enfants de 6 à 14 ans. Disponibilités pour cette année Voici les disponibilités par semaine: s33=60 places, s41=60 places, s42-46=75 places par semaine. Pour les personnes seules ou les familles, il est cependant souvent possible de trouver une place, même pour les semaines non citées ici. Réservations auprès de Mme Annina Ryffel & M. René Züger, [email protected], tél. 0039 019 930877 ou Fondation Casa Henry Dunant, M. Urs Wyler, Schwarztorstrasse 26, 3001 Berne. Tél. 031 380 14 10; fax.031 380 14 15. Informations: www.varazze.ch, e-mail: [email protected]. 29.08.2008 112