Organisation faîtière des petites et moyennes entreprises PME
Dachorganisation der kleinen und mittleren Unternehmen KMU
Organizzazione mantello delle piccole e medie imprese PMI
Umbrella organization of small and medium-sized enterprises SME
Service de presse
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USAM
Débats en altitude
PME et responsabilité sociale
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Evelyne Widmer-Schlumpf et ses collègues à Champéry
Visite du Conseil fédéral!
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Congrès suisse des arts et métiers 2008 à Fribourg
Edi Engelberger confirmé dans son mandat
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Révision du droit du bail
La quadrature du cercle
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Le conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz propose des allègements en
matière de RPLP
L'ASTAG accepte le compromis
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Tous unis pour les bilatérales
Confirmer les accords bilatéraux
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Programmes nationaux de prévention
Le Conseil fédéral fait marche arrière
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Travail nocturne et dominical des jeunes
Questions dérangeantes pour le SECO
107
Réforme des sociétés anonymes
L'USAM renvoie sa copie à l'expéditeur!
108
Projet de nouvelle Ordonnance sur la Maturité professionnelle
L'USAM demande des améliorations
109
Synergy2008: Collaborateurs clé de réussite
Comment atteindre l'excellence?
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Une "villa en bord de mer" pour la jeunesse helvétique
Ne manquez pas cette opportunité!
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Reproduction gratuite - Justificatif désiré par la rédaction
USAM
Débats en altitude
PME et responsabilité sociale
Affluence record pour les 41es Journées romandes des arts et métiers les 23 et
24 juin 2008 à Champéry, qui ont permis une réflexion sur la responsabilité
sociale des entreprises (RSE).
C’est sous un soleil radieux que les traditionnelles rencontres romandes des arts et
métiers ont eu lieu, réunissant un nouveau record de participants venus s’informer et
débattre de différents sujets ayant pour fil rouge la notion de responsabilité sociale.
Qu’est-ce?
Ouvrant les débats, Paul H. Dembinski, Directeur de l’Observatoire de la Finance, a
tout d’abord posé les bases de la discussion. Le sujet l’entreprise qu’est-ce?
M. Dembinski a rappelé la difficulté de fournir une définition de but en blanc, il peut
s’agir d’une personne morale, d’une communauté de personnes, d’une réalité
technique, d’un lieu. «L’entreprise, c’est tout cela, avec en plus une contrainte:
produire dans la durée de la Valeur Ajoutée». Mais alors, l’entreprise peut-elle avoir
une conscience? Elle a certes des obligations légales, elle peut avoir une culture,
une éthique également, mais qui est difficilement indépendante de celle de son
patron, surtout pour une PME. Trois questions fondamentales se posent: de quoi est-
elle responsable, en vertu de quoi et envers qui? Les réponses peuvent être très
variées. Responsable de l’équilibre social, économique et environnemental. En vertu
d’une norme légale (obligation), culturelle (PME citoyenne), d’un rapport de force
entre parties prenantes ou du sens de la justice ou moral. Et responsable envers la
société, les générations futures ou les parties prenantes.
Pressions sur les PME
Les clients, fournisseurs, médias exercent des pressions sur les entreprises, ce dont
elles doivent tenir compte. «Les PME sont aujourd’hui confrontées à la question: que
faites-vous en matière de responsabilité sociale?». «Au-delà des contraintes, la
sensibilité au non-économique d’une PME est celle du patron», constate
M. Dembinski. Mais alors, sera-ce le retour du paternalisme? Vu jusqu’ici comme
quelque chose de plutôt négatif, le nouveau paternalisme, éclairé et digne, doit
développer et transmettre au sein de l’entreprise une culture englobant les quatre
dimensions que sont: le souci de la performance économique, de la procédure et des
réglementations, de l’impact social et environnemental, de l’éthique et de la
responsabilité. «Il a été si longtemps prôné de ne viser que les gains à court terme,
la maximisation de la valeur d’une entreprise, que l’on est tombé dans le barbarisme.
Il ne faut désormais pas tomber dans son contraire langélisme, mais viser le juste
milieu. Une réflexion que se sont déjà faites de nombreuses hautes écoles».
Une attitude globale
«Le respect de l’individu n’est pas incompatible avec la ussite économique», a
rappelé Christopher Wasserman, président de la Fondation Ecophilos en introduction
au débat réunissant Mme Bettina Ferdman Guerrier, fondatrice et directrice générale
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USAM
de la Fondation Philias et MM. Marc Bloch, directeur général des Cafés La Semeuse
et Claudio Rollini, directeur des affaires institutionnelles et juridiques de British
American Tobacco Switzerland. Comme beaucoup d’entrepreneurs, Marc Bloch fait
preuve de responsabilité sociale dans la conduite de ses affaires, mais discrètement,
sans en faire un argument publicitaire, car pour lui, c’est tout naturel: «on ne peut
pas créer des richesses sans qu’elles soient équitablement réparties et dans le
respect de chacun, que ce soient les clients, les collaborateurs ou les fournisseurs».
Claudio Rollini, rappelle pour sa part «qu’engager un apprenti est déjà un acte de
RSE». Pour lui, c’est surtout lorsque la situation va mal que l’on voit quelles sont les
entreprises qui veulent vraiment faire preuve de RSE. «C’est une façon d’agir
globale», conclut Mme Ferdman Guerrier, relevant que même si l’on doit licencier du
personnel, c’est la manière dont sera géré cette crise, la façon d’accompagner ses
collaborateurs, qui compte.
Sarah Steinweg Clark
Rédactrice
USAM
29.08.2008 94
USAM
Evelyne Widmer-Schlumpf et ses collègues à Champéry
Visite du Conseil fédéral!
Ils étaient tous présents sous les traits de l’imitateur Yann Lambiel, afin de
souhaiter un bon départ à la retraite à M. Pierre Triponez.
Après avoir passé en revue les principaux changements relatifs à la stratégie de
l’USAM, adoptés lors du dernier Congrès, le président de l’organisation faîtière des
PME, Edi Engelberger, a également adressé de chaleureux remerciements à Pierre
Triponez pour ses 19 ans passés à défendre les intérêts des organisations membres
de l’USAM, «Entré en fonction début 1990, alors que notre Union connaissait
quelques difficultés, il a très vite réussi à remettre le navire d’aplomb, puis à
maintenir le cap», a rappelé le président, mentionnant également «l’engagement
sans faille démontré tout au long de ces années».
Bilatérales
Invitée à présenter les efforts du Département fédéral de justice et police (DFJP)
effectués en faveur des PME, la Conseillère fédérale Evelyne Widmer-Schlumpf est
revenue notamment sur les bilatérales et la Lex Koller. Cette dernière, «nécessaire
lors de son introduction il y a 45 ans, a connu plusieurs assouplissements et a vu son
champ d’application extrêmement réduit», a relevé Mme Widmer-Schlumpf. Le
Conseil fédéral souhaite désormais abroger cette loi, qui n’a plus lieu d’être.
Concernant la reconduction des accords de libre circulation et leur élargissement à la
Roumanie et à la Bulgarie, la Cheffe du DFJP s’est licitée de l’appui de l’USAM et
de ses organisations membres en faveur des accords. «Ils sont nécessaires à notre
pérennité économique puisqu’un franc sur trois gagné en Suisse l’est grâce à nos
relations avec l’UE» a martelé Mme Widmer-Schlumpf. De nombreux avantages ont
également été mis en avant dans le débat qui a suivi mené par M. Romain Clivaz,
correspondant parlementaire pour le journal 24 Heures et la Tribune de Genève,
avec MM. Jean-Claude Baudoin, président de l’UNAM, Aldo Ferrari, secrétaire
régional d’UNIA Vaud et Roger Piccand, chef du service de l’emploi du canton de
Vaud. Alors que pour les milieux économiques les accords bilatéraux ont fait leur
preuve et témoignent d’une relation pragmatique avec l’UE, relation qui a contribué à
la croissance et à la prospérité actuelle, les syndicats craignent pour leur part pour
les salariés lorsque la conjoncture ralentira et demandent pour cette raison un
renforcement des mesures d’accompagnement. Une rigidité qui ne plaît pas à
M. Baudoin qui voit les relations avec l’UE comme un partenariat dont il faut
consolider les acquis et non entraver par une nouvelle «couche de réglementations».
La campagne est lancée.
Cautionnement
Christian Wenger, directeur de la Coopérative romande de cautionnement PME, a
rappelé l’importance du cautionnement pour permettre aux PME rentables et
susceptibles de se développer d’accéder plus facilement à des emprunts bancaires
et d’encourager la création de PME. Grâce à ce soutien, 4'000 emplois sont
maintenus dans 725 entreprises, soit des engagements pour une valeur de
45 millions de francs. La nouvelle structure comprend trois organisations, une
couverture des pertes à 65%, une limite d’intervention à 500'000.- francs, une
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USAM
participation aux frais de 3 millions. Les antennes régionales (FR, VD, VS, NE, GE)
permettent une plus grande proximité des entreprises et des organismes de crédit
locaux.
Formation professionnelle
Serge Imboden, vice-directeur de l’Office fédéral de la formation professionnelle et
de la technologie, chef de la formation professionnelle, a pour sa part évoqué les
défis qui attendent notre système dual de formation. «Notre force est notre grande
capacité à intégrer rapidement les jeunes dans le monde du travail grâce à la
formation professionnelle», a souligné M. Imboden, rappelant que deux tiers des
jeunes effectuent une formation professionnelle. Selon les prévisions des spécia-
listes, le nombre de jeunes terminant l’école devrait avoir atteint son maximum et
devrait diminuer. «Si certains y voient un point positif, relâchant la pression sur le
marché des places d’apprentissage, il faut également savoir qu’il y aura peut-être
une pénurie d’apprentis dans certains domaines», un problème qui pourrait être en
partie résolu par les migrations. Pour M. Imboden, l’un des grands défis en matière
de formation est, et sera encore à l’avenir, la prise en charge des quelque 2'500
jeunes ne trouvant pas de places de formation chaque année, sur les 80'000
terminant l’école. En effet, plus le temps s’écoule, plus il est difficile pour ceux-ci de
trouver une place. La priorité est donnée ici aux mesures en faveur de la formation
professionnelle par rapport aux mesures d’assistance et celles relatives au monde du
travail. M. Imboden a également tenu a rappeler que former un apprenti est rentable
dans notre pays. Il a d’ailleurs été démontré que plus les entreprises savent qu’un
jeune sera productif, plus elles acceptent également d’encourager des apprentis
dotés d’un «faible» niveau scolaire. A contrario, si former un jeune revient trop cher,
les entreprises ne prennent alors que les meilleurs. Il est donc nécessaire de garder
un système attrayant tant pour les jeunes à former que pour les entreprises
formatrices.
Fondation IPT
Madame Christine Théodoloz-Walker, directrice générale de la Fondation intégration
pour tous (IPT) a profité de la magnifique plate-forme offerte par les Journées
romandes de Champéry pour rappeler aux participants l’importance du travail
effectué par la Fondation en réinsérant sur le marché du travail des personnes
atteintes dans leur santé. Crée par les milieux patronaux et présidée par Pierre
Triponez, elle est aujourd’hui la plus grande et la plus performante dans son domaine
d’activité. Bénéficiant d’un réseau de 8'000 entreprises partenaires, dont 95% sont
des PME/PMI, la Fondation a cependant toujours besoin de nouveaux soutiens. La
possibilité d’agir concrètement. Informations: www.fondation-ipt.ch.
Une belle surprise
Présidée pour la dernière fois par M. Bernard Repond, cette 41e édition des Journées
romandes des arts et métiers a été en outre l’occasion de célébrer le centenaire de
l’UVAM. Philippe Bender-Courthion, historien, en a rappelé les principaux faits, sa
naissance laborieuse, sa croissance difficile, et s’est ensuite interrogé sur son avenir
«cette institution joue un rôle éminent, mais ne s’est pour l’instant pas dotée des
moyens nécessaires à son ambition. Le paysage patronal valaisan doit être
redessiné, il faut diffuser davantage les idées industrielles», a-t-il conclut.
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