Service de presse
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USAM
Message relatif à la révision de la loi sur l'assurance-chômage
L'usam s'oppose à l'augmentation du taux de cotisation à l'assurance-chômage
113
Conférence de presse du 9 septembre 2008
L'économie contre les conséquences ruineuses d'une retraite à 62 ans
114
"Comité de l'économie contre une retraite faussement flexible"
Texte de M. Edi Engelberger, conseiller national, président de l'usam
L'abaissement de l'âge de la retraite prive l'économie de 150'000 actifs, favorise
les abus et le travail au noir
115
"Comité de l'économie contre une retraite faussement flexible"
Texte de M. Dino Venezia, Président du Centre patronal
Interactions avec le deuxième pilier et comparaisons internationales
116
Votation populaire du 30 novembre 2008
Abaisser l'âge de la retraite n'est pas judicieux
117
Initiative pour des impôts justes et équitables
Dangereux populisme de gauche
119
Face à l'activisme étatique, il existe de vraies alternatives
Promouvoir la santé vaut la peine
121
L'usam rejette les revendications exagérées des syndicats
Exigences salariales dangereuses
124
Communiqué de presse du 18 septembre 2008
L'union suisse des arts et métiers demande l'abandon des discussions sur les prix
du courant
125
Reproduction gratuite - Justificatif désiré par la rédaction
Dachorganisation der Schweizer KMU
Organisation faîtière des PME suisses
Organizzazione mantello delle PMI svizzere
Umbrella organization of Swiss SME
usam
Message relatif à la révision de la loi sur l’assurance-chômage
L’usam s’oppose à l’augmentation du taux de cotisation à
l’assurance-chômage
L’Union suisse des arts et métiers usam s’oppose catégoriquement à l’augmentation
des cotisations salariales proposées par le Conseil fédéral en faveur de l’assurance-
chômage de même qu’à la réintroduction d’une contribution de solidarité. Une
nouvelle hausse des prélèvements sur les salaires est un poison pour notre
économie: elle affaiblit le pouvoir d’achat des consommateurs, réduit la compétitivité
de nos entreprises et crée de mauvaises incitations. Alors que l’assainissement de
l’assurance-invalidité devrait passer quasi exclusivement par l’apport de recettes
supplémentaires, l’usam est résolument d’avis que le rééquilibrage des finances de
l’assurance-chômage doit se faire exclusivement par le biais de corrections en
matière de prestations.
L’usam approuve les économies proposées par le Conseil fédéral, mais les juge
insuffisantes. Un taux d’indemnisation unique de 70% permettrait simultanément de
simplifier l’exécution de la loi et de réaliser des économies de quelque 350 millions
de francs. L’usam demande en outre que les indemnités journalières soient
échelonnées de façon gressive dans le temps; concrètement, qu’elles soient
réduites au minimum de 5% après respectivement 260 et 330 jours.
Communiqué du 03.09.2008
Kurt Gfeller, Vice-directeur
30.09.2008 113
usam
Conférence de presse du 9 septembre 2008
L’économie contre les conséquences ruineuses d’une retraite à
62 ans
Un abaissement généralisé de l’âge de la retraite à 62 ans serait désastreux
pour l’AVS et nuirait à la place économique suisse. L’économie rejette donc
catégoriquement l’initiative populaire «Pour un âge de l’AVS flexible».
Lors d’une conférence de presse tenue le 9 septembre 2008 à Berne, le Comité de
l’économie «contre une retraite faussement flexible», constitué par les organisations
faîtières de l’économie, a exposé les raisons de son rejet de l’initiative syndicale sur
laquelle peuple et cantons seront appelés à s’exprimer le 30 novembre prochain.
«Un abaissement de l’âge de la retraite à 62 ans aurait de lourdes conséquences sur
l’économie suisse», a déclaré le conseiller national et président de l’Union suisse des
arts et métiers (usam), Edi Engelberger. «Il priverait l’économie de 150'000 actifs,
favoriserait les abus et le travail au noir». De plus, «l’initiative de l’USS pose
également problème au niveau de l’exécution – en particulier à l’étranger».
Président de l’Union patronale suisse, Rudolf Stämpfli a pour sa part mis en garde
contre les conséquences financières de l’initiative. «Selon les tout derniers calculs,
l’extension des prestations liées à l’initiative entraînerait quelque 1,5 milliard de coûts
supplémentaires par an». Un surcroît de dépenses de plus d'un milliard de francs par
année aurait forcément des effets négatifs sur la compétitivité de la Suisse et
porterait préjudice à notre place économique. Les citoyens ont déjà plusieurs fois
refusé des projets d’abaissement de l’âge de la retraite ; revenir avec le même type
de revendication, «c’est de l'acharnement politique qui fait litière de la volonté
populaire».
«L’initiative représente un véritable danger pour la consolidation et le financement de
notre système de sécurité sociale», a enfin relevé le président du Centre Patronal et
de la Chambre vaudoise des arts et méties, Dino Venezia. «Elle va à contre-courant
de ce qui se fait dans les pays occidentaux qui, compte tenu de l’évolution
démographique, ont plutôt tendance à augmenter l’âge de la retraite». À noter que
les assurés devraient en outre supporter d’importantes réductions de prestations
dans la prévoyance professionnelle.
Communiqué conjoint usam UPS Centre patronal
du 09.09.2008
30.09.2008 114
usam
Conférence de presse du 9 septembre 2008 (Seul le texte prononcé fait foi)
L’abaissement de l’âge de la retraite prive l’économie de 150'000
actifs, favorise les abus et le travail au noir
Edi Engelberger, conseiller national, président de l’Union suisse des arts et métiers
L’Union syndicale suisse (USS) prétend vouloir flexibiliser l’âge de la retraite. Si l’on ne se
contente pas de lire le titre mais que l’on examine le texte de l’initiative, on s’aperçoit
rapidement qu’elle vise en réalité un tout autre but. L’initiative ne demande rien d’autre en
effet qu’un abaissement généralisé de l’âge de la retraite à 62 ans. Toute personne
disposant d’un revenu inférieur à 120 000 francs (montant actuel exact : 119 340 francs)
aurait à partir de 62 ans et jusqu’à la fin de sa vie droit à une rente de vieillesse complète.
L’âge actuel de la retraite ne jouerait plus grand rôle puisque les personnes disposant d’un
revenu supérieur à 120 000 francs pourraient, de leur côté, bénéficier de 63 à 65 ans d’une
rente simplement réduite. En matière de flexibilisation, l’initiative syndicaliste n’apporte
absolument rien de nouveau : la possibilité d’anticiper ou d’ajourner la rente existe
aujourd’hui déjà et la perception de rentes partielles est clairement prévue dans la 11e
révision de l’AVS. Les auteurs de l’initiative trompent donc délibérément les citoyens,
sachant pertinemment que la population est beaucoup plus favorable à une flexibilisation de
l’âge de la retraite qu’à un abaissement généralisé de celui-ci. Il s’agit d’une méthode
répréhensible, que nous condamnons avec force.
L’acceptation de l’initiative aurait de lourdes conséquences sur l’économie suisse, qui se
verrait privée d’un coup de 150 000 actifs possédant pour la majorité d’entre eux une bonne
formation et une grande expérience. Il serait illusoire de croire que toutes les personnes
prenant une retraite anticipée pourraient être remplacées par des chômeurs ou des jeunes.
Le manque de main-d’œuvre qualifiée enregistré depuis de nombreuses années ne ferait
que s’aggraver de manière considérable. Par ailleurs et compte tenu du vieillissement
démographique de notre société, le jour approche où les personnes atteignant l’âge ordinaire
de la retraite seront plus nombreuses que les jeunes entrant dans la vie active. Les dernières
années ont montré que lorsque le taux de croissance du PIB s’élève à 2 ou 3% il y a déjà
pénurie de main-d’œuvre qualifiée ; seul l’apport d’un grand nombre de travailleurs étrangers
spécialisés nous a permis de maintenir la production intérieure. Dans ce contexte, il serait
donc désastreux pour l’économie de réduire la durée de la vie active de trois années
complètes.
L’initiative de l’USS pose aussi problème au niveau de l’exécution. Tout d’abord, elle exige
que l’assuré cesse d’exercer une activité lucrative pour percevoir une rente AVS. Qui
effectuera les contrôles nécessaires hors de notre pays ? Comment veut-on empêcher qu’un
travailleur étranger quitte à 62 ans l’emploi qu’il occupe en Suisse, rentre dans son pays et,
-bas, arrondisse sa retraite en travaillant à son propre compte ou en exerçant une activi
lucrative ? Obliger à abandonner l’activité lucrative augmenterait aussi fortement le travail au
noir dans notre pays. Les personnes désireuses de travailler au-delà de 62 ans feraient en
effet quasi cadeau de leur rente, ce que certainement aucune ne souhaite ! Il faudrait donc
s’attendre à ce que nombre d’assurés abandonnent leur activité pour exercer ensuite un
travail au noir. La valeur-limite donnant droit à une rente AVS non réduite pose également
problème, car elle peut encourager l’un ou l’autre assuré à déclarer son revenu de manière à
ne pas dépasser cette limite fatidique. En bref : l’initiative populaire « pour un âge de l’AVS
flexible » ouvre grand la porte aux abus, au travail au noir et à d’autres tricheries. C’est la
raison pour laquelle nous recommandons aux citoyens de lui opposer un refus net et
catégorique.
30.09.2008 115
usam
Conférence de presse du 9 septembre 2008 (Seul le texte prononcé fait foi)
Interactions avec le deuxième pilier et comparaisons internationales
Dino Venezia, président du Centre patronal
La prévoyance vieillesse suisse repose sur le système bien connu des trois piliers : l’AVS,
destinée à couvrir les besoins vitaux, la prévoyance professionnelle, qui doit garantir le
maintien d’un certain niveau de vie, à quoi s’ajoute, si faire se peut, l’épargne individuelle.
Toucher à l’un de ces piliers entraîne donc des conséquences pour l’ensemble de l’édifice.
Proposer, comme le fait l’initiative de l’Union syndicale suisse, un abaissement généralisé de
l’âge de la retraite AVS à 62 ans (puisque, rappelons-le, 98% des femmes et 85% des
hommes rempliraient les conditions prévues par l’initiative pour l’obtention d’une rente non
réduite dès 62 ans) signifierait bien évidemment, pour le deuxième pilier aussi, un
raccourcissement de trois ans de la période de cotisation et, corollairement, un versement
prolongé d’autant des rentes. Les caisses de pension n’auraient alors d’autre choix que
d’opérer une réduction de leurs prestations pour compenser ce double effet. Et ce bien
évidemment au détriment des assurés.
Donc, même si l’initiative, potentiellement, vise une large majorité de citoyens, en réalité
seuls les personnes particulièrement prévoyantes, qui auront pu se constituer un troisième
pilier, et les salariés au bénéfice d’un deuxième pilier généreux pourront se permettre de
cesser leur activité à 62 ans. Les autres préféreront continuer à avoir un salaire pendant
deux à trois ans supplémentaires, plutôt que de toucher une rente AVS, même non réduite.
En cela, l’initiative rate complètement sa cible et n’est qu’un miroir aux alouettes.
Malgré cela, pareille initiative serait coûteuse ; selon lOffice fédéral des assurances sociales
OFAS, les coûts supplémentaires s’élèveraient à 1,5 milliard de francs par an, ce qui ne peut
être toléré dans le contexte social actuel. Face aux difficultés de financement de la sécurité
sociale et à l’évolution démographique défavorable, l’âge de la retraite a d’ailleurs plutôt
tendance à augmenter dans les pays occidentaux. il est encore différencié entre les
hommes et les femmes, on tend à l’harmoniser avec celui des hommes (Belgique, Autriche,
Royaume-Uni). La Norvège a fixé la limite à 67 ans. Ailleurs, des réformes ont été
entreprises, comme en Allemagne ou aux Etats-Unis, prévoyant de faire passer l’âge de la
retraite, à terme, à 67 ans. Même en France, qui connaît certes un âge de la retraite parmi
les plus bas, l’on parle de durcir les exigences et d’augmenter le nombre d’années de
cotisation permettant d’obtenir une rente complète. Au regard de ce qui se fait dans ces
Etats, l’initiative de l’USS, en visant à généraliser l’âge de la retraite à 62 ans, va donc à
contre-courant et représente un véritable danger pour la consolidation et le financement de
notre système de sécurité sociale.
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