La cognition sociale

publicité
LA COGNITION SOCIALE
J.P.Leyens et J.L.Beauvoir (1997) L’ère de la cognition. Grenoble. PUG.
Yaerbit et Schardon (1996) Connaître et juger autrui
J.P.Leyens, Yaerbit et G.Schardon (1996) Stéréotypes et cognition sociale.
Liége. Mardaga
J.C.Deschamps et A.Clemence (2000) L’explication quotidienne Perspective
psychologique. Rennes.PUR.
Introduction générale :
1°) introduction :
On attribue le terme de cognition sociale à Brunner et Taguiri alors
qu’il avait été employé avant par Heider (1944). Ce thème n’a pas
suscité la passion des chercheurs car c’est un thème floue, vague, qui
évoquait aussi bien la connaissance des personnes que les rôles des
facteurs sociaux et leurs effets sur la perception en général. Avant
de définir le terme, il convient de s’interroger sur l’avènement de
cette nouvelle orientation en psychologie sociale, orientation
qualifiée de « cognitive ». C’est tout un courant en psychologie qui
dépasse les sous disciplines. La psychologie sociale a toujours
intégrée une dose de cognitivisme. (Un courant).
2°) De la psychologie du développement (le
behaviorisme) à la psychologie cognitive
Le développement de la psychologie scientifique doit beaucoup à
l’élaboration du paradigme Behavioriste :
Le behaviorisme défendait l’idéal d’objectivité de la méthode
expérimentale contre les aléas de la méthode introspective.
Il a suggéré que l’objet de la psychologie est constitué
uniquement de choses observables : stimulus et comportement (S-R),
dont il convient de préciser les relations fonctionnelles sans se
laisser égarer par des phénomènes inobservables comme la
conscience. Il a d’une certaine façon permis la naissance de la
psycho-sociale en débordant l’étude du stricte organisme pour
considérer aussi le milieu dans lequel vit cet organisme.
Il n’accordait au sujet qu’une place très restreinte qui faisait
de l’homme une « machine à répondre » (Moscovici) S’interdisant
d’analyser ce qui pouvait s’intercaler entre le sujet et les réponses.
Le Behaviorisme se fermait toute voie d’analyse des activités
humaines les plus complexes.
La psychologie cognitive née de cette impossibilité d’étendre
l’analyse comportementale au-delà de certaines limites de complexité
des conduites. Elle a choisit de prendre au sérieux les phénomènes
qui se développaient entre les stimuli et les réponses.
- La psycho-cognitive confère une priorité aux phénomènes
psychiques internes.
- Elle place l’accent sur les mécanismes d’élaboration (ce qui se
fabrique à l’intérieur du sujet).
- Elle centre l’attention sur le sujet, système organisé, initiateur
de ses conduites.
- La psycho-cognitive va substituer au sujet de l’action, le sujet
de la connaissance (c’est devenu le « comment il élabore sa
réalité sociale »)
Au début, on a assisté à un effort acharné pour mettre la
signification au centre de la psychologie. Il s’agissait d’étudier les
activités mentales que l’homme utilise pour construire et donner un
sens au monde qui l’entoure et à sa propre existence. Petit à petit,
l’accent c’est déplacé sur la signification à l’information et de la
construction de la signification au traitement de l’information. (La
signification qu’on donne à l’environnement fait notre comportement
et ce n’est pas la réponse). Notre environnement a déjà des
informations. Le cognitivisme s’intéresse de plus en plus au
traitement de l’information, comment on les transforme en quelque
chose de mental.
3°) Sources majeurs du paradigme cognitiviste.
A) La psychologie de la forme (c’est la gestalt théorie) affirme
que :
- L’individu ne réagit pas à des stimuli isolés mais a des
configurations, à des formes (plusieurs points ensembles
représentent quelque chose, une configuration, un ensemble qui
a des formes).
- Le traitement des parties procède du traitement de l’ensemble,
on traite l’ensemble et ensuite on traite chaque information.
- Dans la perception, la fonction première des composantes
élémentaires est ainsi liée à leur participation à la structure
d’ensemble.
B) Les modèles informatiques et le traitement de l’information,
ces modèles se montrent sensibles à :
- Aux transformations que subissent les informations
- Aux opérations par lesquelles une information se transforme ou
peut générer une autre.
4°) Définitions :
« La cognition sociale inclut une considération de tous les facteurs
influençant l’acquisition, la représentation, le traitement et le rappel
de l’information concernant les personnes ainsi que les relations de
ces processus avec les jugements réalisés par l’observateur ».
Hamilton.
La cognition concerne l’étude de « la façon dont le commun des
mortels pense au sujet des gens et comment il pense qu’il pense au
sujet des gens » Fiske et Taylor. C’est l’étude de la formation des
impressions que l’on a d’autrui, la perception.
Processus par lesquelles individus construisent leurs connaissances
de la réalité sociale (transformée parce qu’on l’a construite). La
cognition sociale porte sur le soi et les autres, les relations entre les
personnes, les normes et les croyances sociales. La cognition n’est
pas un processus, la cognition, c’est la connaissance ; la connaissance
d’autrui et les mécanismes qui créent la formation d’impression.
La cognition n’est pas seulement une affaire de formations
d’impressions (ref. à la 2iéme définition) et de mémoire de personnes
(ref. à la 1iére définition), mais s’applique également à la
catégorisation, à l’attribution aux relations entre les groupes et aux
attitudes. La cognition sociale ne se limite pas à la perception sociale
du début. C’est un courant dans beaucoup de sujets psycho-sociaux.
La cognition sociale équivaut à une construction ou à une mise en
ordre mental, visant à obtenir une perception stable de notre
environnement. C’est l’étude des mécanismes de la cognition sociale.
La cognition sociale est une partie formation des processus de
cognition (formation des impressions), c’est un mouvement cognitif,
une approche cognitive utilisée en psychologie sociale.
Dans l’étude de la cognition, on s’intéresse à comment l’individu
construit sa réalité sociale, l’intérêt se porte sur les mécanismes et
les processus plutôt que sur les résultats.
5°) Intérêt de la psycho-sociale pour les processus
cognitifs :
Les attitudes à la formation des impressions :
a) La première étape se structure autour du concept
d’attitude introduit par Thomas et Znanicki, deux
sociologues Américains qui appartiennent au courant de
l’interactionnisme symbolique (c’est l’interaction entre
l’individu, ses valeurs, savoirs, normes et réalité
extérieure). Le premier objet d’étude de la psychologie
sociale est le concept d’attitude, inspiré de la sociale.
L’essentiel d’une théorie interactionniste porte sur des
processus internes, inobservables, de sélection,
d’interprétation et d’attribution de significations.
Processus dont la conduite n’est supposée être qu’une
retombée (ex étude des polonais immigrants aux E.U.)
Il comporte deux principes :
-C’est dans l’interaction avec les autre que les gens adoptent les
significations qu’ils attribuent aux objets et aux situations. La réalité
qui affecte l’individu est une construction symbolique qui résulte de
l’interaction entre l’individu et les situations auxquelles il est
confronté.
Connaissant les attitudes, on peut savoir le
comportement, cela suppose un lien entre l’opinion (cognition
construite par le sujet et comportement) et réalité sociale
(interaction avec autrui).
-La réalité subjective est de toute façon psychologiquement plus
importante que la réalité objective (construction de la réalité,
traitement et inférences qui dégagent quelque chose d’autre qui nous
aide à construire la réalité).
b) La deuxième étape : La formation des impressions et le
paradigme de S. Asch
Paradigme : Asch est un psycho-sociologue d’orientation Gestaltiste
(théorie de la forme), il insiste sur la structure qui donne la
signification aux éléments (d’abord le global et ensuite le précis).
Il réalise une expérience au cours de laquelle il propose à un groupe
différents traits décrivant une personne fictive. Parmi les adjectifs,
il y a le terme « chaleureux », à un autre groupe, en répartition
aléatoire, il propose les mêmes traits mais avec une seule différence
dans un des mots, il dit « froid ». Tout les autres traits sont les
mêmes, dans le même ordre. Il demande aux sujets de donner leurs
impressions sur le personnage.
Résultats : les sujets des deux groupes n’ont pas de problèmes pour
dégager des impressions.
Les deux groupes ont une perception très différente du
personnage (perception positive ou négative en fonction des groupes.
L’interprétation de Asch : dans une configuration d’ensemble, chaque
mot est pris dans son ensemble. En changeant un mot, les autres n’ont
plus la même signification.
1 L’objet de connaissance ne porte aucun enjeu social (le
but n’est pas d’étudier le contenu de la connaissance) Il s’agit d’une
personne « inconnue » et « non-évaluée ». On appellera cette
cognition « froide ».
2 Ce qu’étudie Asch ce n’est point l’impression (ou les
connaissances) que nous avons dans notre mémoire d’untel ou untel.
Son objet d’étude est la formation, la genèse d’une impression
globale, l’activité même^de connaître.
3 Cette activité de connaissance à peu de lest social mais
beaucoup d’antécédents cognitifs. Pour se former une impression, les
sujets mobilisent des savoirs qui sont disponibles dans leur mémoire
et qui vont orienter le traitement des informations fournies. (La
signification des mots est empirique ou nous avons élaborés
l’équivalent de théories, les théories implicites. Et pas dans la réalité
elle même) C’est un ensemble organisé pour traiter les infos au
moment de l’expérimentation.
4 Le comportement à l’égard de la personne n’est plus
l’objet sur lequel s’opère les prédictions de la théorie du chercheur.
Celui-ci se donne pour but de prédire le jugement ou la connaissance
des sujets concernant la personne ciblée. Il y a un retour au
comportement, on étudie le lien entre cognition et comportement.
LA PERCEPTION SOCIALE
1°) Qu’entendons nous par l’étude des perceptions sociales ?
- Le domaine des perception des gens opposé a celui des objets
(table, mur, etc.).
- La perception en tant qu’affectée par des variables sociales
(ex : perception d’une pièce de monnaie selon qu’on est riche ou
pauvre)
- La notion de perception à été élargie et étendue a la
représentation et au jugement incluant dans ce domaine le
processus cognitif (on a élargit la notion de perception, il y a
trois significations de la perception sociale.
Les questions soulevées par les chercheurs dans ce secteur
peuvent être regroupées en deux catégories :
1 renvoie au résultat ou à l’issue de notre démarche d’appréciation
des gens qui nous entourent
2 renvoie aux processus cognitifs par lesquels nous émettons un
jugement ou une perception (s’intéresse pas aux résultats finaux
mais aux processus cognitifs).
2°) Les perceptions des personnes et des objets différent-elles ?
L’apport principal des premiers travaux concernant les
processus de la perception des personnes et des objets n’a pas résidé
dans l’établissement de ces différences, mais dans la découverte que
celui-ci perçoit ne le fait pas d’une façon passive.
- L’une des différences qui furent établies entre les deux types
de perception était que la source d’informations provenant de la
cible était dynamique dans le cas de la perception d’une
personne et stables dans le cas d’un objet. Toute perception
comporte une part de subjectivité, le point de vue est plus
sensible pour certains.
Ex : photo de vieille femme et de jeune femme LEEPER fait une
expérience avec des participants répartis aléatoirement.
Le 1 gpe : photos de femmes belles, non-ambigües
 +photos ambiguës
Le 2 gpe : photos de femmes vieilles, non-ambigües
100% de ceux avec une photo de vieille femme ont identifié la vieille
dans la photo ambiguë.
95% de ceux avec la photo de belle femme ont identifié la jeune dans
la photo ambiguë.
Dans notre expérience, ce sont des photos de femmes. Nos premiers
savoirs, nos premières cognitions interviennent. Voir la vérité
implique la mise en jeu de ce que nous avons acquis. Nous voyons à
partir de ce que nous avons dans notre passé.
-L’action ou le comportement d’un individu s’effectue dans un
contexte qui permet de donner une signification a l’action manifestée
par la cible.
La perception d’un individu peu être influencée par le contexte,
beaucoup plus que pour les objets. En ce qui comporte un individu, la
perception n’est pas que la perception physique mais aussi ce qu’il est
en train de faire. (Cela dépend du contexte). L’influence du contexte
est plus importante, plus décisive que pour la perception des objets
(moins importants).
- Une caractéristique de notre perception, que celle-ci s’applique
aux objets ou aux personnes, réside dans sa stabilité. Quand on
perçois une personne, on se base sur des éléments plutôt
stables (ex : la couleur de la peau, forme et couleurs des
cheveux…)
- Nos perceptions des objets et des personnes relèvent des
principes similaires car ces deux types de perception impliquent
un rôle actif de notre part. En tant que percevants actifs, nous
imposons une structure, une stabilité, et aussi un sens aux
différents stimuli auxquels nous sommes exposés.
Principales différences entre la perception
des personnes et la perception des objets
A partir des résultats de différentes expériences sur la
perception, Fiske et Taylor en 1991 ont tenté de dresser une liste
des principales différences :
-Une personne est sensible à l’appréciation d’autrui, ainsi, elle
peut changer d’une situation à l’autre afin d’apparaître sous un
jour meilleur pour celui qui la perçoit… (Ex : l’image de l’enfant
pour l’institutrice).
-Une personne constitue une source dynamique d’informations.
Elle change avec le temps et les circonstances beaucoup plus que
ne changent les objets. (On a un comportement différent à la fac
en fonction de chaque statut social) La cible change, les objets
changent très peu.
-Une personne peut manipuler nos perceptions, elle peut
modifier l’environnement en fonction de ses désirs et/ou de ses
objectifs.
-Une personne est à la fois une cible de nos perceptions et un
percevant, ce qui fait que les perceptions sociales sont mutuelles.
-Une personne est beaucoup plus complexe qu’un objet ce qui
rend sa perception plus difficile, plus approximative et oblige le
percevant à inférer des caractéristiques qui ne sont pas
directement visibles. La perception d’autrui est approximative et
de fait, la personne qui perçoit fait des inférences. (C’est dégager
à partir de ce que l’on observe d’autres éléments qui ne sont pas
disponibles.) Première perception, c’est les vêtements, ce qui est
visible. Les inférences sont de dire, à partir de perceptions
visuelles uniquement : « elle est gentille »…
III) Les stratégies cognitives et Heuristiques
Nous avons recours à des stratégies qui nous aident à traiter
l’information de manière rapide et efficace (car les capacités sont
limitées). C’est une stratégie pour utiliser l’information disponible
efficacement et de porter des jugements rapidement. Ces
stratégies cognitives consistent en l’utilisation de schémas et
d’heuristiques.
a) Les schémas
C’est une des stratégies.
-Ce sont des structures de connaissances issues de notre expérience
antécédente et stockée en mémoire.
Ils sont à la fois une structure permettant d’emmagasiner
l’information nouvelle et un processus dans la mesure où ils influent
sur la façon dont nous recevons et traitons l’information nouvelle.
(c’est une image que l’on fait de soi même sur les compétences que
l’on a pour soi (intellectuel, apprentissage, salarié, travail…) c’est un
ensemble d’informations bien organisées qui permet d’emmagasiner
les informations nouvelles, influence la manière dont l’info est
sélectionnée et traitée.)
-Ils guident nos processus d’attention, de stockage et de rappel (des
informations) de façon sélective.
-Ils n’agissent pas seulement comme des filtres cognitifs, ils jouent
un rôle actif ; parfois ils changent notre perception, notre
compréhension de l’information, sélection qui agit plus ou moins sur
l’information.
-Les schémas servent aussi à déterminer ce à quoi le percevant peu
s’attendre des individus autour de lui ou des circonstances dans
lesquelles il se trouve. (Stéréotype=>préjugés ou discrimination
envers la cible).
-L’utilisation des schémas peu aussi conduire à la formation des
croyances erronées, à l’introduction de biais (distorsion, erreur) dans
l’information perçue et retenue en mémoire et à des erreurs de
perception. (Victimes de la perception erronée).
4types de schémas :
1les schémas sur le soi consistent en des représentations que nous
avons sur nous même et que nous avons organisées en mémoire.
2Les schémas sur la personne sont ceux élaborés pour représenter
des catégories d’individus générales : ex : l’avare. Ces schémas sont
appelés prototype (meilleur exemple de la catégorie) ce genre de
schémas nous aide à catégoriser les autres et à mieux retenir
l’information qui leur est pertinente.
3Les schémas sur las rôles et les groupes sociaux représentent
l’information que nous avons accueillie sur différents membres de
minorités ethniques ou des groupes raciaux, sur les personnes des
deux sexes ou encore qui occupent diverses occupations.
(Ces schémas constituent des structures cognitives importantes dans
les perceptions intergroupes et dans l’utilisation des
stéréotypes=>une forme catégorisée d’informations sur un groupe
d’individus. Ex : sur le sexisme, on mesure les stéréotypes des sexes
chez les enfants de jeune age. Jack in the box => garçon pleure :
fâché, fille pleure : peur. Ce sont des préjugés négatifs graves.
4Les schémas sur les événements. Ce type de schéma appelé
« script » renvoie à des structures cognitives nous aidant à faciliter
le stockage d’informations sur le déroulement chronologique habituel
des événements dans diverses situations qui nous sont familières.
(Ex : restaurant, rituel)-> les schémas se révèlent fort utiles, car ils
nous aident à percevoir l’environnement de façon simplifiée en nous
amenant à simplifier parfois un monde très complexe, et de façon
très rapide. Mais il ne faut pas confondre efficacité et exactitude.
b) Les Heuristiques
Les Heuristiques sont des processus cognitifs que nous mettons
en œuvre pour résoudre des problèmes spécifiques et prendre des
décisions en situation d’incertitude (ex : il y a plus d’hommes cette
année en licence de psychologie que les années passées).
Ce sont des raccourcis mentaux économiques qui nous aident à
trouver des solutions acceptables, mais pas toujours correctes.
Cette façon de procéder nous permet en outre de simplifier les
problèmes et situations auxquelles nous sommes confrontés et de
lever les incertitudes qui les caractérisent tout en conservant
intacte notre énergie mentale (l’homme est un avare cognitif, il
cherche un moyen plus rapide et efficace pour résoudre un problème.
Ex de raccourci mental économique : pour compter la proportion de
garçons en licence de psychologie, on prend des petits groupes.
Cet aspect fonctionnel des heuristiques se traduit soit :
-par la négligence d’une partie de l’information
-soit par la focalisation sur une partie de l’information.
Dans les deux cas, les efforts cognitifs s’en trouvent réduits.
1°) Heuristique de représentativité
Est une règle qui conduit à fonder l’estimation de la probabilité qu’un
objet appartienne à une catégorie en fonction de sa ressemblance
avec d’autres objets de cette catégorie.
Quand nous mettons en œuvre cette stratégie, nous cherchons
les similitudes (en négligeant les informations statistiques) pour
juger de la probabilité d’un événement. L’heuristique de
représentativité est un raccourci mental économique, qui nous
autorise à donner une estimation acceptable.
Acceptable car l’estimation proposée, même si elle est fausse,
est partagée par le plus grand nombre d’entre nous.
Mais du point de vue théorique, elle n’est pas recevable dans la
mesure ou elle ne respecte pas les données du problème auquel il faut
respecter les règles probabilistes. (Mais attention, nous avons plus
confiance en les heuristiques car appuyées par la majorité).
2°) Heuristique de disponibilité :
Consiste à estimer la probabilité d’un événement en fonction de la
facilité avec laquelle des exemples illustrant ces événements peuvent
être remémorés (on néglige l’information statistique au profit des
images disponibles dans notre mémoire et au dépend de l’information
de base), suivant leur disponibilité en mémoire.
Ainsi, on dit souvent que les heuristiques sont des courts
circuits mentaux. En nous permettant de passer par une voie plus
simple et plus rapide, elle nous fait laisser de coté un itinéraire
normal.
La particularité de ces heuristiques auxquels nous nous
référons si souvent est qu’elles échappent à notre conscience. Nous
les utilisons sans forcement nous en rendre compte.
De plus, même quand nous les connaissons, nous ne cessons pas
pour autant de tomber dans leur piéges.
IV) Les perceptions sociales sans interaction
Comment nous traitons l’information ? Les processus de
perception d’autrui ? Les personnes telles qu’elles ont été utilisées en
recherche et en psychologie sociale.
Intégration des informations multiples et formation des impressions.
1°) ASCH : priorité à l’intégration globale
Asch poursuit un triple objectif :
-savoir si les gens sont capables de se forger une impression
cohérente à partir de quelques éléments disparates à propos d’une
personne fictive (orientation gestaltiste)
-montrer que certains traits sont centraux=capables de changer
l’impression (l’impression qui se dégage dépend des traits centraux
(froid ou chaud, expérience de Asch sur la formation des
impressions) ce mot n’est pas n’importe quel mot qui prend la place
centrale. Si il n’y a pas de consignes de l’expérimentateur, la
première impression est retenue. Une semaine après, on donne une
nouvelle information en disant qu’ils/elles sont homo ou hétéro. On
observe un effet de récence ou de primauté, avec un oubli entre les
deux. Pour les résultats, ils s’attendent à un tout cohérent : groupe
hétéro=>appui des traits hétéro, groupe homo=>appui des traits homo,
l’effet de récence restructure l’information pour faire la
mémorisation) d’autres sont périphériques, ont peut d’influence sur
l’impression globale.
-Montrer l’influence des premiers traits dont on prend
conscience=>l’effet de primauté, l’effet de récence.
L’expérience réalisée : la dernière information qui influe la
perception : on montre un film avec un accident de voiture. Tous les
suets regardent la même séquence. On demande à un groupe à quelle
vitesse roulaient les voitures quand elles se sont écrasées. A l’autre
groupe, on demande à quelle vitesse roulaient les voitures quand elles
se sont heurtées. Pour le premier groupe, la vitesse >> à celle donnée
par le deuxième groupe.
Dans la séquence du film, il n’y a pas de vitres brisées. Quand il
y a l’accident, quelle voiture a le plus de vitres brisées ? Le groupe 1
en dit plus quand elles sont écrasées=> montre la crédibilité donnée
aux témoignages auxquels on a recours après accident. Notre
fonctionnement est tel qu’on répond toujours à la question, réponse
influencée par la façon dont est posée la question.
Le traitement des différents traits se fait de façon globale.
Cette position est opposée à celle d’Anderson.
2°) ANDERSON : priorité à l’information individualisante
(Qui tiens compte de chaque caractéristique)
-Les gens se livrent à une algèbre cognitive et combinent des
informations a valence positives et négatives (correspond à plus et
moins quelque chose).
-Son objectif est de connaître l’algèbre mental que les gens utilisent
lorsqu’ils doivent intégrer des informations ayant des valeurs
différentes.
-Chaque trait à un score immuable de favorabilité qui lui est
spécifique, unique quelque soit le contexte (contrairement à Asch
pour qui les traits dépendent du contexte).
-L’impression dépend de chaque trait considéré individuellement et
de son poids. La présence d’autres traits ne change pas la
signification ni le poids des autres.
Anderson a donné des traits à des étudiants et leur a demandé
un score de favorabilité. Aune autre moitié, il a présenté des profils
à la Asch, et a demandé de dire le degré de sympathie qu’ils ont à
l’égard des profils. Cette impression de sympathie correspond à
l’équivalent de la somme des traits positifs.
Il a dégagé plusieurs modèles :
1 Le modèle additif, postule que l’impression que nous faisons de la
cible est une résultante de la somme des caractéristiques de cette
dernière. Donc plus une personne possède de caractéristiques
positives plus nous la percevons de façon positive. Mais certains
traits ne nous donnent pas assez d’informations donc il y a un
deuxième modèle.
2 Le modèle de la moyenne propose que notre appréciation de la cible
soit une résultante de la somme des caractéristiques de cette
dernière, divisée par le nombre d’éléments d’information que nous
avons. Mais certains éléments sont plus connotés, dépendent du
contexte, donc il y a un troisième modèle.
3 Le modèle de la moyenne pondérée est semblable à celui de la
moyenne, sauf que, avant d’établir la moyenne des diverses
caractéristiques, nous multiplions chaque caractéristique par un poids
subjectif en fonction de l’importance que nous lui accordons.
Ex : on parle dans un labo de recruter une technicienne. On a alors
deux personnes :
-une très compétente (10/10)
-une mois compétente (7/10) mais qui est belle (8/10) donc 8 et 7=15,
on divise par deux= 7.5/10
On arrive à comprendre pourquoi avec les traits on arrive à une
impression différente qui dépend du poids que chacun apporte à
chaque trait. Anderson signale que les informations qui sont données
en premier ont en général un poids plus important que les autres
(effet de primauté plus Asch). De plus les premiers mots ont un
effet sur l’attention.
3°) L’utilisation de schémas par opposition à l’intégration des
informations multiples dans la formation d’une impression.
L’impression que nous faisons des autres peut être issue de
deux types de processus :
*les schémas peuvent mener à une impression très rapide des autres
*il arrive souvent que nous jugions des différentes caractéristiques
de la cible afin d’intégrer cette information en une impression
générale de la personne.
Quel mécanisme est le plus utilisé ? Quand utilise-t-on un
mécanisme et quand utilise-t-on un autre ? Deux facteurs peuvent
modifier le mécanisme qui sera employé :
*le degré d’occupation cognitive du percevant (avec quelques traits
on fait un schéma) =>un degré d’occupation cognitive faible renvoi au
traitement individualisant des caractéristiques.
*sa motivation (but dégager une impression)
Dans les sciences humaines, les 100% de cas n’arrivent pas sans
normes, contraintes ou obligations. Plusieurs caractéristiques de la
situation peuvent augmenter le coût associé à une perception erronée
et ainsi motiver les gens à examiner plus systématiquement
l’information présentée. Les individus analysent l’information
disponible plus minutieusement lorsque :
*les conséquences pour le percevant dépendent de la cible
*les percevants doivent justifier une décision ou un jugement à une
autre personne
*les percevants sont préoccupés par la crainte d’une erreur
*les cibles invitent les percevants à faire attention à certaines
caractéristiques en désaccord avec leurs schémas.
4°) Le modèle du continuum de Fiske et Neuberg
L’individu se formerai une impression d’autrui en suivant
différents processus. Définir ces processus revient donc à se placer
le long d’un continuum rendant compte de l’utilisation et de la place
pus ou moins importante que nous accordons aux attributs
spécifiques.
Schémas globaux
Traits individualisants
Catégoriel
mixte processus
intégration de toutes les
Informations
A l’une des extrémités de ce continuum se trouverai les
processus exclusivement fondés sur des catégories.
A l’autre extrémité se trouveraient des jugements qui se
basent sur les attributs spécifiques.
Entre ces deux extrémités se placeraient des processus mixtes
fondés sur les attributs catégoriels et sur les attributs spécifiques.
Le passage d’une étape à l’autre dépend de trois facteurs :
-la motivation de celui qui perçoit
-de ses capacités d’attention
-les infos recueillies à propos de la cible
Ce modèle peut être présenté en plusieurs étapes
1la catégorisation initiale : consiste à prendre certains attributs de
la cible et à essayer de las catégoriser à l’aide des schémas (ex :
croise dans la rue une personne en blouse blanche, en fait, c’est un
chercheur)
2Une fois le schéma choisit, nous étudions des attributs additionnels
afin de vérifier l’exactitude du schéma initial.
3Si l’appréciation de l’exactitude du schéma s’avère négative, dans
une troisième étape le percevant utilisera des sous catégories qui lui
permettent de catégoriser la cible. La sous- catégorisation
représente un genre hybride entre une analyse schématique et une
analyse reposant sur les attributs. (Qui fait de la recherche ? Les
doctorants font une thèse)
4Si la sous catégorisation s’avère impossible, alors l’impression
reposera entièrement sur des attributs.
Si les gens catégorisent facilement quelqu’un susceptible de
l’être de différentes façons, qu’est-ce qui guide leurs choix ?
1
La saillance perceptive (une étudiante en chimie sur une
centaine d’hommes, catégorisation en tant que femme,
contraste entre la majorité et la perception)
2
Les buts poursuivis au moment de la catégorisation (tombe
dans la rue=>médecin, c’est un Hindou. On active la catégorie
médecin, si raciste, pas de médecin car il est hIndous.
3
L’accessibilité temporaire ou chronique du concept
4
L’heuristique de similitude ou de représentativité.
Etude en 1970 aux Etats-Unis : plusieurs psychologues se sont
présentés dans divers hospitaux psychiatriques car souffraient
d’entendre des voix. Ils ont été reçus avec un diagnostique de
schizophrénie pour 11 d’entre eux et troubles maniaco-dépressifs
pour 1. Dans l’Hospital, ils notent tout, le nombre de médicaments,
visites des médecins. Puis à un moment ils disent qu’ils ne souffrent
plus et qu’ils veulent sortir. Ils sortent en moyenne après 19 jours
avec des schizophrénies en rémission et troubles maniaco-dépressifs
en rémission.
Les attributs qu’ils avaient=> l’équipe soignante
croyait que leur attitude normale était un biais de confirmation (mais
les malades ne sont pas dupes) quand ils ont publiés les résultats, ce
fut un tonnerre. Puis les psychologues disent qu’ils vont leur envoyer
des faux patients, en fait ce n’est pas vrai et les psychiatres
tombent dans le piége.
LES PERCEPTIONS SOCIALES IMPLIQUANT DES
INTERACTIONS ENTRE LE PERCEVANT ET LA CIBLE
Introduction :
Lorsque nous avons la possibilité d’interagir avec la cible, quel est son
rôle dans la formation d’une impression ?
Lorsque nous utilisons nos schémas, comment influent-ils sur notre
comportement envers la cible
Quelles sont les conséquences de nos actions sur le comportement de
la cible et, éventuellement, sur les perceptions ultérieures que nous
aurons de la cible ?
L’influence des interactions entre un percevant et une cible sur
les comportements manifestés par les deux parties et les
conséquences de ces interactions sur les perceptions qui en
résultent.
Le rôle joué par la cible dans la formation d’une perception.
I)
La vérification confirmatoire des hypothèses.
Les perceptions (croyances, hypothèses) conçues sur les autres
peuvent nous amener à chercher les informations qui confirment nos
hypothèses. Beaucoup de recherches montrent que chacun de nous
interagit avec autrui de façon à confirmer les idées qu’il a des gens
qui l’entourent.
L’expérience de Snyder et Swann : les gens sélectionnent les
questions en fonction de la tâche qui leur est assignée, c'est-à-dire
qu’ils choisissent de préférence des questions introverties pour
mesurer l’introversion et extraverties pour mesurer l’extraversion.
Il existe des situations au cours desquelles les percevants sont
moins susceptibles d’utiliser des questions menant les cibles à
confirmer leurs hypothèses. Le fait d’avoir un besoin d’informations
valides réduit chez les individus leur envie de confirmer
sélectivement leurs hypothèses.
Lorsque les individus prévoient de travailler avec la cible
ultérieurement, ils posent des questions plus précises et il devient
moins probable qu’ils vont s’engager dans des processus les amenant à
confirmer sélectivement leurs hypothèses (croyances initiales). Dans
certains cas, la confirmation des hypothèses amène une
autoréalisation de la prophétie.
II)
Les prophéties qui s’autoréalisent :
- Ce concept a été introduit par Merton (1948)
- Les prophéties s’autoréalisant ou « effets de confirmation
comportemental » consistent dans le fait qu’une personne ayant
initialement adopté des croyances erronées, a propos d’un
individu, amène cet individu à se comporter de telle sorte qu’il
confirme ces croyances.
Le paradigme expérimental de Rosenthal et Al :
*Ils ont démontré que quand les expérimentateurs travaillent avec
des rats ordinaires mais présentés comme brillants par le type de
tâche qu’ils avaient à accomplir, ils obtenaient effectivement de
meilleurs résultats que les expérimentateurs auxquels on avait
présentés les rats comme « très mauvais ».
*L’expérience de Rosenthal et Jacobson visant à vérifier l’existence
de prophéties qui s’autoréalisent dans le milieu scolaire.
Snyder et Coll. Ont étudiés les processus sous jacents à ce
phénomène. Ils ont nommé « paradigme de la confirmation
behavioriste » le phénomène des prophéties qui s’autoréalisent.
Pour faire ressortir la nature des processus comportementaux
à la base de la confirmation des attentes initiales des percevants
(l’expérience de Snyder et Al en 1977).
Pour distinguer les circonstances où il y avait interaction entre
un percevant et une cible des circonstances ou des prophéties
pouvant se réaliser sans interaction entre les deux individus.
 Les schémas constituent des structures cognitives qui
influent non seulement sur la façon dont l’information
est perçue mais aussi sur le déroulement des
interactions dans des contextes sociaux.
III) Le rôle de la cible dans les perceptions sociales.
Lorsque nos interactions avec les gens qui nous entourent sont
influencées de la sorte, notre perception initiale se trouve confirmée,
ce qui a pour effet de nous inciter à forger une croyance sur les gens
de notre entourage (les schémas).
Quelques fois, les gens qui ont des perceptions erronées des
autres rencontrent des individus qui considèrent ces perceptions
d’eux comme incorrectes.
Qu’advient-il alors des croyances du percevant ? En d’autres
termes, qui du percevant ou de la cible, va réussir à changer la
perception de l’autre ?
Selon Swann et Ely, la capacité des individus de résister aux
influences des percevants pouvait être expliqué par le degré de
certitude que les gens ont quant à leurs propres perceptions (concept
de soi).
Les autoperceptions de la cible constituent des déterminants
plus puissants que les attentes des percevants quant au
comportement de la cible.
Les confirmations behavioristes se produisent seulement que
lorsque les cibles sont incertaines et que les percevants sont certains
de leurs croyances.
Selon Swann en 1987, les individus jouent un rôle très actif
dans les contextes de perceptions sociales afin de s’assurer qu’ils
sont perçus conformément à leurs propres croyances. Pour ce faire,
ils peuvent utiliser plusieurs stratégies qui consistent à :
-choisir des partenaires avec qui ils veulent interagir de façon à
s’assurer que ceux-ci les perçoivent selon leur autoconception.
-de déployer un éventail d’indices correspondant à la façon dont nous
désirons être perçus.
-adopter des stratégies appropriées avec autrui de manière à
influencer ses perceptions.
L’ATTRIBUTION CAUSALE
Introduction :
Il nous arrive de chercher la cause de divers événements de
notre vie et de celle des autres. L’explication obtenue représente une
attribution. Dans cette perspective, il ne s’agit plus de traiter des
informations, mais il est question de la production de certaines
cognitions.
Les gens cherchent à expliquer les événements dont ils sont
acteurs ou observateurs. Les attributions émises auront un effet
déterminant sur le comportement à venir. L’identification objective
n’est pas évidente, la cause n’est pas objective, c’est une cause
perçue, et notre comportement sera déterminé par cette cause
perçue. Trois questions peuvent être posées à propos de nos
explications quotidiennes :
 Quand sommes nous portés à faire des attributions ?
Trois facteurs semblent avoir un effet sur la recherche
spontanée d’informations causales :
-l’incertitude,
- les événements inattendus
-et les échecs.
 Pourquoi explique-t-on ?
Cette question renvoi à l’analyse de la fonction individuelle et
sociale que remplissent les explications : fonction de
compréhension, de contrôle, de prédiction, de justification, ou de
rationalisation de nos comportements, d’intégration de la
nouveauté.
 Comment explique-t-on ?
Cette question a fait l’objet du plus grand nombre de travaux (les
théories de l’attitude), elle concerne l’analyse des processus et
des mécanismes, de la façon dont on explique.
II) Les théories classiques de l’attribution.
A) Le modèle théorique de Heider
Il est le fondateur des théories de l’attribution. Son modèle
théorique présente la façon dont l’individu perçoit et explique son
environnement.
Définition : Une attribution est une inférence ayant pour but
d’expliquer un événement ou un comportement. L’explication donnée
devient alors la cause perçue et correspond à une attribution.
Heider s’est intéressé au fonctionnement cognitif à partir d’un
postulat selon lequel l’homme à besoin de comprendre ce qui se passe
autour de lui afin de se donner l’impression qu’il maîtrise au moins en
partie son environnement et donc qu’il peut anticiper les événements
à venir.
« L’homme de la rue » cherche à expliquer de al façon aussi
valide que possible les comportements et les événements qu’il
observe dans son environnement social. Il se comporte comme « un
scientifique naïf » qui construit des théories explicatives de son
environnement. Une de ses activités peut être de rechercher la cause
des événements qu’il perçoit.
L’interprétation causale du monde sociale est faite selon une
sorte d’analyse factorielle implicite. Dans cette analyse statistique
spontanée, certains facteurs se rattachent aux personnes, d’autres
ont leurs sources dans leur environnement :
*les explications dispositionnelles, celles qui renvoient à l’acteur du
comportement (intentions et dispositions) ce sont les explications
internes.
*les explications situationnelles, celles qui se réfèrent à la situation,
aux circonstances, au hasard, etc… Ce sont les explications externes.
B) Le modèle des inférences de Jones et Davis
Ce modèle décrit les processus par lesquels les gens infèrent des
comportements observés, des dispositions stables des acteurs : les
traits de caractère.
Ces auteurs se sont particulièrement intéressés aux actions d’autrui
et aux conditions des attributions dispositionnelles.
Ex : agressif, il frappe con copain.
Les attributions peuvent être par rapport à nous ou à autrui. Mais
dégagée par rapport au comportement qu’on observe des attributions
dispositionnelles.
Ils ont essayé de comprendre comment, à partir d’une seule
observation, un individu s’y prend pour inférer une intention, et donc
une disposition personnelle chez l’acteur.
Ce modèle s’intéresse à ces conditions qui permettent d’élaborer ces
attributions : lien entre comportement et dispositions
Quelles sont les conditions qui permettent l’élaboration de ces
inférences correspondantes (le lien causal entre un comportement et
une disposition) ? D’après Jones et Davis, pour pouvoir accéder aux
intentions :
*l’observateur doit s’assurer que l’acteur est conscient des effets de
son action et qu’il a la capacité nécessaire de le faire.
Ex : conscience que en frappant cet enfant fort sur la tête, il va
causer un tord important.
*l’acteur doit être libre d’effectuer l’action (sous pression explicite
mais aussi implicite).
*l’action doit présenter des effets spécifiques, différents des
effets obtenus par d’autres moyens.
C) Le modèle de co-variance de Kelley :
Il se préoccupe avant tout des attributions situationnelles.
Il est plus général que le précédent : il vise aussi bien que les
attributions que l’on peut faire sur soi que sur autrui.
Il requiert plusieurs observations et son principe de fonctionnement
est celui de la covariation.
Le principe de la covariation permet d’expliquer comment les
attributions sont émises lorsque plusieurs sources d’informations se
trouvent à notre disposition.
Le principe de covariance propose qu’un effet soit attribué à une
cause lorsque l’effet et la cause apparaissent ou disparaissent
ensemble.
Ex : exam, stress =>ensemble
Enlève l’exam=>baisse du stress=>disparaissent ensemble.
La logique du processus d’attribution serait le même que celui de
l’analyse de variance.
Pour faire une attribution, l’observateur évalue la covariation entre
les événements en fonction de trois critères :
*Le consensus : le sujet qui évalue les causes se demandent
dans quelle mesure d’autres personnes font-elles la même chose dans
la même situation ?
*Le caractère distinctif : le comportement observé est-il du
uniquement au stimulus lié à cette situation et peut-il apparaître avec
d’autres stimuli ? Le comportement est –il spécifique au stimulus ?
*La consistance : l’acteur a-t-il l’habitude de se comporter de la
même façon envers le stimulus, à d’autres moments, et dans d’autres
circonstances ?
Kelley dit que ce processus est vrai mais dans la réalité de façon
spontanée, nous n’accordons pas d’importance à toutes les
informations, et nous ne cherchons pas toutes les informations
Mais l’attributeur recherche t-il spontanément toutes les
informations ?
*Kelley fait remarquer que le modèle de covariance est idéal,
mais que l’individu ne l’applique pas nécessairement
*L’individu ne recherche pas toutes les informations
nécessaires à son jugement valide. L’explication se fait à partir de
schémas causaux, dans un but d’économie cognitive.
*Le schéma causal correspond à un répertoire de causes et de
leurs effets. Cette relation causale est apprise et acquise par les
individus lors d’apprentissage ou observation. Comme tous les autres
schémas, le schéma causal est bâti à partir d’expériences
personnelles directes ou non.
*L’individu fait appel à des relations causes-effets pré-établies,
ce qui évite un travail cognitif coûteux, une recherche complète des
informations sur différents critères.
III) Les biais attributifs
(Erreur que l’on établit à cause des schémas causaux)
A) L’erreur fondamentale (Ross) :
Consiste à privilégier l’attribution causale dispositionnelle plutôt que
la situationnelle.
 C’est la surestimation des facteurs dispositionnels et la sous
estimation des facteurs situationnels.
(Cf. l’expérience de Milgram)
=> Les psychologues se sont trompés car il n’avaient pas tenu
compte des effets situationnel. Nous oublions que nous sommes
influencés par l’environnement.
 L’erreur fondamentale est considérée comme un biais attributif
dans la mesure où l’explication des sujets n’est pas objective,
elle est différente de celle des scientifiques.
 Elle est interprétée à différents niveaux d’analyse, mais toutes
les explications théoriques s’organisent autour d’une idée
centrale : le besoin d’exercer une certaine maîtrise sur
l’environnement social.
-Explication motivationnelle : afin de s’assurer de cette maîtrise de
la réalité, l’individu chercherait des facteurs dont il a le contrôle à
savoir les causes internes.
-Explication d’ordre cognitif. L’observateur n’effectue pas le travail
cognitif coûteux qui consiste à rechercher tous les facteurs
susceptibles d’influencer l’action, mais opère selon un traitement
économique de l’information dont il résulte certaines erreurs.
-Explication d’ordre normatif. La tendance à l’internalité correspond
à une norme sociale « la norme d’internalité » Beauvois.
B) Le biais d’auto-complaisance
Consiste à attribuer son succès à des causes dispositionnelles et ses
échecs à des causes situationnelles.
C’est une façon peu coûteuse de préserver l’estime de soi.
Les attributions que nous faisons sont influencées par nos attentes.
Comme la majeure partie des gens s’attendent à réussir dans ce qu’ils
entreprennent, ils feraient des attributions internes face a des
événements attendus et des explications externes face à des
événements inattendus.
L’acteur est porté à faire des attributions dispositionnelles si son
comportement est en accord avec la conception qu’il a de lui-même.
C) Le biais acteur- observateur
L’auto- attribution correspond à l’inférence faite par l’acteur de ses
propres actions et comportements.
L’hétéro attribution se définit par l’explication donnée par
l’observateur des actions et comportements de l’acteur.
La théorie de l’auto perception, pas de croisement entre attribution
causale, entre ces pré- comportements et ceux des autres qu’il y ait
des différences. Or les choses ne se passent pas de la même façon,
donc observateur- acteur divergent de leurs explications.
La divergence acteur observateur : un acteur perçoit plus souvent
son propre comportement comme une réponse à la situation qu’un
observateur qui attribuera ce même comportement à des dispositions
personnelles de l’acteur.
Explications :
*l’observateur ne dispose pas de la même quantité d’informations que
l’acteur ;
*L’information n’a pas la même pertinence pour les deux ;
*Traitement différent de l’information :
-L’acteur est davantage enclin à utiliser une échelle
idiosyncrasique : il compare son action avec celles réalisées dans le
passé => attache plus d’importance à la situation, d’où l’explication
externe.
-Ne pouvant comparer l’action observée avec d’autres actes
commis par l’acteur dans des situations différentes, l’observateur
focalise son attention sur l’acteur, d’où l’explication interne.
*Acteurs et observateurs ne sont pas impliqués de la même façon :
-L’auto- attribution correspond à une justification sociale,
l’acteur explique son action en termes de raisons
-L’observateur recherche les causes de l’action (les
déterminants de l’action).
* L’empathie peut atténuer et effacer la différence entre l’auto et
l’hétéro attribution.
Quand on demande à l’observateur de se mettre dans la peau de
l’acteur, on ne trouve plus ce biais. Le biais est supprimé quand on
film l’acteur et que l’on lui demande d’observer son comportement.
Les conseillers en communication utilisent ces méthodes pour les
amener à voir les erreurs qu’ils font.
Heider cherche la cause, l’homme de la rue cherche mais comme
il veut épargner ses efforts, il fait des erreurs.
Tout ce fonctionnement est de deux types :
-interne face à l’individu
-face à la situation
Le premier volet de recherche n’a pas tenu compte des
dimensions sociales de l’attribution.
IV)
Les dimensions sociales de l’attribution :
Introduction :
Les relations avec autrui sont intégrées dans une dimension
sociale, c’est le résultat de rapports sociaux.
Concrètement la plupart des relations que nous avons
quotidiennement avec les gens sont le fait de rapports sociaux.
Définition en terme de statut, de rôle, de coopération et
d’antagonisme, avec des individus que l’on considère membre de
l’endogroupe ou membre de l’exogroupe.
Dans tous les cas de figure dans nos réactions avec les
individus, ce n’est pas être isolé, on régis.
Les individus appartiennent à différents groupes sociaux qui ont
une importance pour eux et qui définissent ce qu’ils sont amenés à
être, la façon dont ils peuvent se comporter.
Dans cette perspective, un comportement ne serai
qu’exceptionnellement attribué par une personne individuelle à une
cible individuelle, mais le serai en considération on groupe, ou la
catégorie sociale auxquels l’acteur et l’observateur appartiennent.
(L’individu est rarement observé isolé de son rapport social), on n’est
pas des individus au sens strict du terme.
C’est en fonction d’une appartenance sociale que les attributions
sont fortes.
L’attribution n’est pas indépendante des différents réseaux de
groupes et des catégories à l’intérieur desquelles les individus sont à
la fois source et cible d’attribution multiples. Car nous faisons des
attributions en fonction des catégories auxquelles nous appartenons.
2°) Etudes entreprises sur les attributions intergroupes :
A) Etude de Taylor et Jaggi (1974) en inde :
Une des «études porte sur une trentaine d’employés de 24 à 40 ans.
On leur demandait de réfléchir sur des situations
hypothétiques, dont dans ces situations étaient mis en scène soit une
personne Hindou ou Musulmane. Comme tous les sujets étaient
Hindous, c’est l’endogroupe.
Ils devaient dire si une personne avait un comportement
socialement désirable, ou socialement indésirable. Les participants
avaient pour tâche d’indiquer en choisissant parmi plusieurs
alternatives proposées les causes du comportement.
Résultats :
Les membres du groupe d’appartenance sont mieux traités que les
membres de l’exogroupe.
Les participants Hindous font plus d’attributions internes à
propos des comportements socialement désirables qu’a propos des
comportements peu désirables effectués par les acteurs Hindous.
Ils font l’inverse dans le cas d’un acteur Musulmans.
 Un comportement désirable socialement est attribué à une
causalité interne pour les personnes appartenant au même
groupe que l’attributeur et à une causalité externe pour les
individus des autres groupes.
 Dans le cas d’un comportement non- désirable, c’est l’inverse qui
à lieu : L’Erreur Ultime d’Attribution (Pettigrew 1979).
B) Une autre recherche de Duncan (1976) :
Il aborde aussi les attributions intergroupes en s’intéressant aux
attributions des membres d’un seul groupe envers l’endogroupe et
l’exogroupe :
*Des étudiants Américains blancs devaient visionner une interaction
enregistrée à la vidéo dans laquelle s’opposaient de façon
progressivement tendue deux personnages :
-un blanc
-un noir.
*L’appartenance catégorielle des deux protagonistes variait selon les
groupes expérimentaux :
-agresseur
-agressé.
*Les participants devaient décrire le comportement de ces deux
personnes.
Résultats :
Lorsque l’agressé est un blanc, le comportement du protagoniste noir
est perçu comme violent dans 75% des cas.
Lorsque l’agressé est noir, le personnage blanc n’est décrit agressif
que dans 17% des cas.
Lorsque l’agresseur est noir, les participants perçoivent son
comportement dû à une disposition personnelle.
Lorsque l’agresseur est blanc, la causalité est attribuée à la situation
tendue.
On voit comment l’appartenance sociale influence l’attribution
sur le comportement d’autrui.
C) Le phénomène d’erreur Ultime :
Il n’est pas aussi général qu’on pourrait le penser. Il se manifeste
avant tout lorsque les groupes en présence ont des positions sociales
qui sont symétriques.
Lorsque les agents sociaux occupent des positions sociales
asymétriques, les gens ne manifestent pas tous le même biais de
complaisance à l’égard de l’endogroupe.
Ex : quand une personne à une formation supérieure, souvent ils
adoptent leur comportement. Il y a donc des situations où le
phénomène peut s’inverser. Dans les sciences sociales, on ne trouve
jamais de résultat à 100%.
Dans une recherche portant sur l’explication du succès dans une
tâche, DEAUX et ENSWILLER (1974) montrent que ce qui est
attribué à la compétence pour un homme est attribué à la chance
pour une femme.
Les participations des étudiants et des étudiantes doivent
évaluer la même performance effective par une personne homme ou
femme. Les deux types de tâches étaient perçues par ces sujets des
deux sexes : l’une comme masculine et l’autre comme féminine
(repassage). La performance des hommes et des femmes était bien
remarquer la voiture. Elle est perçue comme semblable par les sujets.
On demande aux sujets d’évaluer la cause de la performance de
la personne stimulus- réponse sur une échelle allant du pôle
« chance » (externe) au pôle « capacités » (interne).
Résultats :
Quand la tâche est masculine :
*la performance de la personne stimulus homme est attribuée à la
compétence (attribution interne).
* La performance de la personne stimulus femme est attribuée à la
chance (attribution externe).
Quand la tâche est féminine :
*la performance de la personne stimulus homme est perçue comme
aussi compétent qu’une personne femme.
Acteur et observateur tous deux incérés socialement et cette
attribution se fait avec cette insertion sociale.
Tous ces facteurs sociaux qui interférent sont des résultats d’un cas
à l’autre.
Les variables sociales interviennent et font que nos perceptions
se construisent en fonction de nos buts, etc…
Donc l’homme n’est pas que le statisticien, mais est une femme
insérée culturellement.
LES THEORIES ATTRIBUTIONNELLES
I)
Les attributions et les émotions :
L’attribution causale en tant que processus cognitif est un
déterminant possible des expériences émotionnelles. Les attributions
peuvent influencer, modifier et même construire l’expérience
émotionnelle.
Possible : signifie qu’il y a différentes théories qui
reconnaissent l’influence de l’attribution causale et d’autres non.
1°) La théorie Bi-factorielle des émotions de Schachter :
Les théoriciens de l’attribution ont tentés de décrire les
processus par lesquels les individus arrivent à inférer les causes de
leur propre comportement.
L’individu qui forme des attributions causales par rapport à ses
propres comportements.
Schachter a proposé d’étendre ses processus cognitifs
d’attribution causale à l’autoperception des émotions à partir de
sensations somatiques, c'est-à-dire à la recherche de la cause ou des
faits à l’origine de telles sensations physiologique ou de tel
symptôme.
Il veut attribuer les processus cognitifs à l’étude des émotions.
Il considère à l’origine des émotions deux facteurs :
*somatique : réaction physiologique
=>il y a une cause même de cette réaction, de plus, l’interprétation de
l’action de différentes manières (augmentation des battements
cardiaques). Le fait de dire « je suis en colère » correspond aux
variations physiologiques.
*l’application des processus cognitifs, l’individu qui cherche une cause
de ce qu’il ressent, ces causes en relation avec l’action physiologique
sont les émotions.
En s’intéressant à ce volet, sa théorie est attributionelle.
(Conséquence de l’attribution que je donne à l’action physiologique).
Sa théorie de la double composante des états émotionnels a été
la première théorie attributionelle des émotions.
Selon Schachter, une émotion résulte de deux facteurs :
1Une activation physiologique :
2La cognition (attribution causale) issue de l’environnement
immédiat permet d’expliquer l’action et d’identifier la nature de
l’émotion ressentie. Elle est égale à l’attribution causale de l’action.
Regarde dans l’environnement ce qui à pu déclancher cette
action physiologique. C’est en donnant la cause que l’on déclanche
l’action physiologique.
Pour Schachter il ne peut y avoir d’émotions sans ces deux
facteurs.
Interaction : il faut que l’attribution se rapporte à cette action
physiologique, à ce que je ressens.
L’expérience de Schachter :
A été réalisée afin de confirmer expérimentalement que ces états
émotionnels sont fonction de l’interaction de facteurs cognitifs et
d’un éveil physiologique.
Les variables manipulées sont :
-l’état d’excitation physiologique
-l’information fournie aux sujets concernant cette excitation
-le contexte social dans lequel se trouvent les sujets.
Ils ont émis les hypothèses suivantes :
Les sujets étaient recrutés quelque part soi disant à l’étude sur les
effets d’une vitamine, la « suproxine » sur la vision.
Après avoir accepté l’injection de cette « vitamine », les sujets
étaient répartis en quatre groupes :
-3groupes « épinephrine »
-1groupe « placebo »
Dans la condition epinéphrine, les sujets reçoivent une injection
d’épinephrine, un stimulant nerveux.
Dans un premier groupe les participants étaient
correctement informés des effets secondaires de la soi-disant
vitamine (augmentation de rythme cardiaque et de la pression
sanguine, rougeurs, tremblement des mains.
Dans un second groupe de sujets mal informés, on leur
décrit des effets qu’ils n’auront pas. Ils vont essayer de comprendre
ce qui leur arrive.
Dans le dernier groupe, on ne leur donne pas
d’informations sur les effets.
Dans la condition placebo, les sujets reçoivent l’injection d’un
placebo, sans aucune information n’étant fournie quant aux effets de
l’injection.
Ici on manipule deux variables indépendantes :
*l’injection qui apporte une réaction physiologique,
*les informations fournies.
La troisième Variable indépendante : Immédiatement après avoir
injecté, les sujets étaient introduits dans une salle d’attente en
compagnie d’un compère de l’expérimentateur. Ce dernier était
présenté comme un autre sujet participant à l’étude. La VI consiste
en ce que le compère se comportait de 2 façons différentes :
=>dans la première condition : »euphorique », il se montrait très
joyeux, jouait au basket avec une boule de papier, faisait des avions…
=>dans la seconde condition « colère », il se montrait très irrité,
déchirait le questionnaire qu’il devait remplir et se mettait en rage.
La VD : à la fin de l’intervention, les sujets devaient
remplir des questions sur leur humeur et leur état émotionnel.
Les résultats :
Les sujets des conditions « epinéphrine » correctement informés et
contrôle placebo, ne sont pas influencés par l’humeur du compère.
En revanche, les sujets qui ont été mal informés ou non
informés des effets de la substance se déclaraient « en colère »
dans la condition « colère » et se déclaraient euphoriques dans la
condition « euphorique ».
Conclusion : ces résultats montrent que lorsque le sujet a une
réaction physiologique et qu’il n’a pas d’informations, il cherche la
cause de l’action physiologique dans l’environnement. La cause
permet au sujet d’étiqueter ce qu’il ressent comme la colère ou la
joie, c’est une attribution.
Selon les processus cognitifs immédiatement disponibles et le
niveau d’excitation physiologique, ils feront l’expérience d’émotions
plus ou moins intenses comme la joie et la colère.
2°) La théorie cognitive des émotions de Velins :
Cette théorie est dans la continuité.
Selon Velins : Une véritable action physiologique n’est pas nécessaire,
une fausse croyance (croire qu’on a une action physiologique) suffit à
générer une émotion.
Croire que l’on est réactif physiologiquement
déclancherait la recherche attributionelle de la soi-disant action
menant à l’émotion.
Quand on croit, on procède par : chercher à comprendre
pourquoi on est actif physiologiquement, et croire que cela déclanche
l’émotion.
Pour tester cette hypothèse, l’auteur a fait visionner à
des sujets (des étudiants) des diapositives exotiques, des femmes
nues issues du magazine play-boy. Pendant la projection, les sujets
étaient reliés à des appareils de mesure physiologiques et
entendaient des battements rythmés.
1dans la condition expérimentale ont leur faisait croire qu’il
s’agissait de leur rythme cardiaque, en fait il n’en était rien.
2dans la condition contrôle, les bruits rythmés entendus
n’étaient pas identifiés.
A la projection de certaines diapos, les sujets de la condition
expérimentale entendaient le rythme cardiaque s’accélérer, alors que
celui-ci baissait à la projection d’autres diapos . Par la suite, les
sujets doivent évaluer à l’aide d’un questionnaire leur attirance pour
les diapos présentées.
Résultats :
=>les sujets expérimentaux trouvent les sujets associés à une
accélération du rythme cardiaque beaucoup plus attirante que celles
associés à un battement cardiaque stable. De tels effets ne sont pas
observés dans la situation contrôle.
=>les photos des sujets provoquant une accélération du rythme
cardiaque sont en outre les plus choisies par les sujets
expérimentaux en récompense de leur participation à l’expérience.
Plusieurs semaines après, les sujets croient participer à une
autre expérience, continuent à juger plus attrayantes les photos
supposées avoir provoqué une accélération de leur rythme cardiaque.
Le fait d’apprécier relève d’une émotion.
3°) La théorie attributionelle des émotions de Weiner :
Pour Weiner, l’expérience émotionnelle ne nécessite pas
forcement un action physiologique : les cognitions seules seraient
suffisantes pour induire des émotions.
L’auteur a développé sur plusieurs années, une théorie
attributionelle des émotions et des motivations en étudiant
essentiellement les actions faites à la suite d’une réussite ou d’un
échecs dans les situations d’accomplissement de tâche.
Il a observé que la manière dont les individus expliquent la
cause de ces renforcements plus ou moins détermine leurs émotions
(mais également leurs motivations, leurs attentes et leurs
performances futures).
A l’issue de la réalisation d’une tâche, les individus recherchent
les causes de leur succès ou de leur échec.
=>Lorsque l’on échoue à l’examen, par exemple, il est important de
savoir si c’est par défaut de compétence (cause interne) ou c’est
parce que l’examen était particulièrement difficile (cause externe).
=> Il est également important de savoir si cela va se reproduire ou
non et si l’on peut ou non contrôler cette issue. Parmi les causes
internes et externes, certaines seraient fluctuantes (instables) alors
que d’autres seraient stables.
=> Parmi celles-ci certaines seraient incontrôlables alors que d’autres
seraient contrôlables.
Les trois dimensions de base :
*le locus de causalité (interne ou externe)
*la stabilité dans le temps versus l’instabilité.
*la contrôlabilité versus l’incontrôlabilité.
Ces trois dimensions seraient utilisées par les individus
pour comprendre leurs succès ou leurs échecs. Weiner a constaté à la
suite d’une évolution que la séquence émotionnelle se développe de la
manière suivante :
-1ière étape : événement (échec en stats) : déclanche des émotions en
fonction du résultat et qui n’ont rien à faire avec les émotions.
Pour Weiner, la première séquence, l’émotion ressentie dépend du
résultat, cette émotion est générale : réussite=>joie et
échec=>tristesse.
-2ième étape : attribution (je ne suis pas bon) : on se pose des
questions et cherche une cause à l’échec ou à la réussite.
-3ième étape : la dimension causale : on cherche l’attribution qui peut
être interne, incontrôlable ou stable. Ces dimensions internes et
incontrôlables vont agir sur l’estime de soi.
En fonction de ces attributions on peut vivre des émotions
spéciales qui dépendent des attributions.
EX :
Attribution
émotion
Habileté=>
succès
=>confiance
Habileté=>
échec
=>incompétence
II)
Attribution et motivation :
1°) La théorie de la motivation à l’accomplissement de Weiner :
Cette théorie porte sur les comportements des gens en situation
d’accomplissement, c’est ç dire les conditions dans lesquelles les gens
essayent de faire de leur mieux afin d’éviter un échec ou d’atteindre
une réussite.
Elle s’inscrit dans une orientation théorique « attentevaleur » ou la modification de l’individu résulte des attentes (ou
probabilités) vis-à-vis de l’objectif visé mais aussi que la valeur (les
émotions) associe à l’atteinte de l’objectif en question.
La dimension causale peut aussi avoir un effet sur nos attentes
futures.
Evénement
Echec
en stats
Attribution
Je ne
suis pas
bon
(faible
habileté)
Dimension
causale
Attribution
Interne
incontrôlable
stable
Conséquence
cognitive et
affective
Baisse de
l’estime
personnelle
Motivation
résultante
Faible
motivation,
n’étudie pas
ou abandon
Faible
attente de
succès
2°) La théorie de l’évaluation cognitive de Deci et Ryan :
Il existe une foule d’activités que nous aimons réaliser pour le
plaisir que nous en tirons.
De tels comportements sont décrits comme étant issus de la
motivation intrinsèque (fort de réaliser un acte, une tâche pour le
plaisir que ça nous procure).
Cette théorie suggère que dans certaines conditions, le fait de
se faire offrir des récompenses extrinsèques pour participer à une
activité déjà plaisante, peut induire une perte de motivation
intrinsèque et d’intérêt vis à vis de l’activité en question. (Effet de
sur justification. Le contrôle de la personne pour obtenir le résultat
entraîne une perte de la motivation).
Cet effet se produit parce que l’individu attribue l’origine de
l’action (la cause, ou lieu de causalité) non pas à lui-même mais à la
récompense proposée.
Cette attribution de causalité externe introduit une perte de
sentiment d’auto détermination, ce qui engendre une diminution
d’intérêt et de motivation intrinsèque.
Les recherches ont montré que non seulement les récompenses
financières, mais également d’autres variables situationnelles (une
surveillance étroite, un changement évaluatif, l’imposition des buts, la
compétition, etc…) pouvaient diminuer la motivation intrinsèque.
Les variables situationnelles peuvent produire des hausses ou
des baisses de la motivation selon l’influence qu’elles exercent sur la
perception du lieu de causalité (interne/externe) et des effets de ce
dernier sur les effets d’autodétermination. Intériorisation des
variables situationnelles ou extériorisation. Ex : un élève travaille par
peu des sanctions des parents (causalité externe)/ à celui qui veut
faire une belle carrière (causalité interne).
La théorie propose un deuxième processus par lequel la
motivation intrinsèque peut être modifiée : les perceptions ou
sentiments de compétences.
Remarques : le sentiment de compétence n’est pas si
évident.
III) Les conséquences des attributions causales sur les états
dépressifs, la théorie de la résignation acquise (helplessness)
de Seligman et Abramson :
(Ne s’intéressent pas aux états dépressifs dans le cadre
pathologique). Un type de dépression peut être en partie produit par
les attributions que les individus font des événements négatifs de
leur vie.
Quand un individu est confronté à l’événement négatif, angoisse
qu’il ne peut, ou croit ne pas pouvoir contrôler, il se retrouve dans un
état psychologique dit de « résignation acquise ».
Cet état correspond à une dépression réactive (celle vécue à la
suit d’une expérience négative de la non maîtrise ou de
l’incontrôlabilité de la situation) et conduit à des états cognitif,
émotionnels et motivationnels et affectifs déficitaires.
Ce schème de résignation acquise à au départ été mis en
évidence expérimentalement sur les chiens.
Overwier et Seligman 1967 voulaient montrer l’importance du
contrôle perçu par les animaux (des chiens) dans l’apprentissage de
l’évitement des chocs électriques.
 Durant une première phase de l’expérience, des chiens
immobilisés, la tête maintenue par deux planchettes, reçoivent
des chocs électriques. Certains d’entre eux ne peuvent rien
faire pour les éviter, alors que d’autres avaient la possibilité d’y
mettre fin en appuyant avec leur tête sur les planchettes.
 Dans un groupe témoin, les chiens ne subissaient pas les chocs
électriques.
 Lors d’une seconde phase de l’expérience, tous les chiens
étaient transférés dans une cage composée de deux
compartiments séparés d’une barrière. Les chocs électriques
étaient transmis par le sol grillagé de l’un des deux
compartiments. Les chiens pouvaient les éviter en sautant pardessus la barrière.
Résultat : les chiens de la condition expérimentale « avec contrôle »
et ceux du groupe témoin apprennent rapidement à sauter la barrière
et éviter les chocs, contrairement aux chiens qui lors de la première
phase n’avaient aucun contrôle.
Ces derniers subissent passivement les décharges électriques,
ils ont appris la résignation.
=>Il avance l’idée que l’incontrôlabilité à un rôle important.
L’expérience d’Hiroto 1974 : des collégiens étaient soumis
à un bruit très fort et très désagréable.
*certains d’entre eux avaient la possibilité d’y mettre fin en appuyant
à la reprise sur un bouton (condition « bruit contrôlable »).
*les autres n’avaient pas cette possibilité : le bruit s’arrêtait et
reprenait indépendamment de leur comportement (condition « bruit
non contrôlable »).
*Les sujets d’un groupe témoin n’étaient quant à eux soumis à aucun
bruit.
*Lors d’une seconde phase de l’expérience, tous les sujets
étaient soumis au même bruit qui devenait contrôlable. Ils pouvaient
y mettre fin en tournant un levier.
Résultats : dans la condition « bruit contrôlable » et la
condition témoin, les sujets apprennent facilement à arrêter le bruit
contrairement aux sujets du groupe « bruit incontrôlable» qui le
subissaient sans tenter d’y mettre fin.
Ces résultats montrent que l’état de résignation acquise à des
conséquences :
-au niveau motivationnel : les sujets ne sont pas motivés et font peu
d’efforts de contrôler la situation : ils sont passifs.
-au niveau cognitif : un déficit au niveau de l’apprentissage est
observé, les sujets sont incapables d’établir un lien entre leurs
actions et les renforcements qu’ils obtiennent.
-au niveau émotionnel : les sujets se retrouvent dans un état de
dépression et de désespoir, ils sont envieux, inconscient de leur
estime de soi qui chute.
Reformulation de la théorie initiale par Abramson,
Seligman et Teasdale 1978 :
Manque poly…
La dimension globale versus spécifique : la cause de l’événement
affecte d’autres événements versus elle est limitée à l’événement
(ex : mauvaise note en stats=>soit mauvais en stats, soit mauvais en
tout) surtout dans le domaine de la santé.
Chacune de ces dimensions jouerait un rôle particulier, c'est-àdire impliquerai des conséquences spécifiques.
*La première relative au lieu de causalité (interne/externe)
affecterai la composante affective du soi. (L’estime de soi)
… situation (manque un bout).
*La dimension stabilité affecterai la chronicité des effets
caractéristiques de la résignation acquise. Si l’incontrôlabilité de
l’événement négatif est attribuée à des causes qui perdurent, les
réactions dépressives tendront à persister dans le temps.
*Quant à la dimension globale… autre situation que celle en question.
Test de la reformulation de la théorie de la résignation
Acquise :
-0.20
Style attributionnel
d’événements positifs
0.56
Lien de
causalité
0.77
Stabilité
0.53
0.46
Globalité
Optimism
e
Lieu de
causalité
Stabilité
-0.46
Dépression
pessimisme
Globalité
-0.43
0.51
0.58
0.74
0.20
Style attributionnel
d’événements négatifs
IV)
Attribution et Santé :
On trouve bizarre de supposer qu’il y a un lien entre l’attribution
et la santé (le fait de tomber malade). Effets sur le système
immunitaire.
*Plusieurs recherches (…) ce qu’il leur arrive.
Quand les gens sont malades (Ex : une femme qui a le cancer du
sein, 95% essayent de comprendre pourquoi cette maladie les
atteint et cherchent pourquoi, les causes)
*Par exemple Taylor (…) de santé.
*Nous émettons des attributions dans de telles situations afin
de comprendre la maladie qui nous a frappés et par la suite de
pouvoir mieux guérir, ou encore de pouvoir empêcher la maladie de
frapper de nouveau.
*Ces attributions ont un impact sur notre santé. (Mais les
conceptions actuelles de médecine : rôle actif dans le
développement de la maladie, mais aussi dans le processus de
guérison).
*Ainsi les personnes au style attributionnel pessimiste
(attribution internes, stables et globales pour expliquer les
événements négatifs) sont plus portées à développer certaines
maladies (à court terme et à long terme).
*Dans ce cadre, il semble que l’influence des attributions est
médiatisée par un processus physiologique, par une baisse
d’efficacité du système immunitaire, ce qui leur fait courir le
risque de développer certaines maladies ou le système immunitaire
sera touché.
*Les attributions semblent aussi avoir un impact sur l’issue du
processus de guérison.
« Le sens moral »=>attribution optimiste, recherche sur le
cancer du sein.
Par exemple, une recherche à démontrée que :
=>le fait de blâmer les autres pour expliquer une crise cardiaque
amène les malades à percevoir une diminution du contrôle futur
sur d’éventuelles attaques (ex : humiliation par le patron=>crise
cardiaque attribuée au patron).
=>le fait d’attribuer la crise cardiaque à leur comportement et au
stress qu’ils vivent était relié aux croyances selon lesquelles de
nouvelles attaques pouvaient être prévenues par leur propres
actions (« je » fais quelque chose donc « je » peut le changer,
processus de guérison plus rapide quand on fait des attributions
internes).
Les excuses et leurs conséquences psychologiques :
-plusieurs modèles théoriques proposent qu’un lien étroit existe
entre la santé mentale positive et la réalité. Il n’est pas nécessaire
que les attributions que nous fassions soient vraies. La réalité ce
sont les causes réelles.
-cependant plusieurs recherches en psychologie sociale ont montré
que, dans plusieurs cas, certaines illusions pouvaient favoriser
l’adaptation mentale. Des illusions, c'est-à-dire le fait d’attribuer
la cause de l’événement à une cause non réelle. (Ex : je ne suis pas
doué pour les stats => je ne suis pas doué. L’illusion n’a pas réussit
à cause d’une voisine qui posait des questions, excuses à l’échec,
mais le rôle est bénéfique pour la santé mentale).
-Les recherches de Alloy et Abramson ont prouvé que les
personnes dépressives s’approchaient beaucoup plus de la réalité
lorsqu’elles jugeaient leur perceptions de contrôle dans
différentes tâches expérimentales, que des sujets normaux
(quand événement négatif : trouver des causes externes).
-Taylor et Al présentent plusieurs évidences suivant lesquelles les
illusions que nous entretenons quant à notre contrôle sur
l’événement sont associées, dans plusieurs cas à une bonne santé
mentale (plutôt que l’inverse).
-Une des façons par lesquelles nous conservons ces illusions
positives sur nous même, réside dans l’utilisation des excuses.
-Les excuses présentent un processus motivé qui nous amène à
déplacer les attributions causales émises afin d’expliquer un
événement ou un résultat négatif.
-Une telle stratégie entraîne des bénéfices pour l’estime
personnelle, les émotions, la santé et les performances de la
personne. (Bénéfice du déplacement des attributions causales).
-Toutefois, l’existence de ce processus ne veut pas
nécessairement dire que les gens les plus adaptés sont ceux qui
utilisent constamment des excuses. En effet, selon l’avis de
plusieurs chercheurs, il existerai un niveau optimal de l’utilisation
d’excuses, sinon, on serai déconnectés de la réalité (car
préservation d’une partie de l’estime de soi). Le Pb, la personne
dépressive ne trouve jamais d’excuses. Etre tolérant face à soi
même, évolution des événements.
Le blâme personnel et l’adaptation psychologique :
Les attributions de blâmes personnels (interne) pour expliquer
des événements négatifs peuvent mener à des conséquences
néfastes pour la santé psychologique ou mentale de l’individu.
Cependant Bulman et Wortman ont montré qu’a la suit
d’accidents automobiles qui les avaient rendus paraplégiques, les
victimes qui s’adaptaient le mieux psychologiquement à leur
situation étaient celles qui se blâmaient pour l’événement qui était
arrivé. Ce résultat surprenant amène à des recherches
supplémentaires (résultat opposé et contradictoire avec tout ce
qu’on avait jusqu'à aujourd’hui).
- Dans une recherche qui a suivit, Janoff-Bulman a démontré qu’il
existait deux types de blâmes personnels, le blâme personnel n’est
pas univoque :
1le blâme personnel caractériel consiste à blâmer des aspects
stables de notre personnalité pour expliquer l’événement négatif
qui survient (ex : je suis stupide de ne pas avoir révisé les stats
(blâme négatif inutile).
2le blâme personnel comportemental consiste à blâmer le
comportement que nous avons adopté et non notre personnalité
(Ex : j’ai eu tord de faire ça aujourd’hui).
Janoff-Bulman a prouvé que :
-les personnes qui s’adaptaient le mieux à la suite d’un événement
négatif étaient celles qui effectuaient des attributions de blâme
comportemental.
-Celles qui effectuaient des attributions de blâme personnel
caractériel manifestaient une faible adaptation psychologique.
(Dans ce cas là, faible adaptation psychologique et à des effets
plus négatifs dans la santé).
Modifier les attributions :
Si les thèmes énoncés ci-dessus sont correctes, « faire les bonnes
attributions » à la suite d’événements négatifs pourraient
permettre à la personne de mieux s’adapter psychologiquement.
Deux techniques ont surtout été utilisées : la mésattribution et la
réattribution.
.
1°) La mésattribution =>fausse attribution :
Des recherches effectuées par Storms et Nisbell démontrent qu’il
est possible de réduire l’insomnie en amenant les personnes qui en
souffrent à mésattribuer la cause de l’insomnie à des somnifères
qui en fait sont des placebos. Dans cette étude les sujets
insomniaques reçurent les pilules placebo qu’ils devaient prendre
avant d’aller se coucher.
=>> Certains sujets furent informés que les pilules les
amèneraient à se détendre
=>> Alors que d’autres sujets furent informés que les pilules
produiraient une augmentation d’activation physiologique.
-toutes les pilules étaient en fait des placebos
-hypothèse : les sujets dans la condition « mésattribution », informés
de l’effet activant les pilules s’endormiraient plus facilement que les
sujets ayant reçus des pilules qui devaient en fait les aider à dormir.
-les résultats ont confirmés l’hypothèse
-bien qu’un certain nombre d’études aient soutenus les résultats
obtenus, d’autres recherches ont démontré que l’effet de la
mésattribution ne se produisait pas toujours.
Ross et Olson se sont proposés de spécifier les conditions
de fausses attributions. Selon ces auteurs, les sujets peuvent
faussement attribuer leurs symptômes émotionnels si :
*la cause réelle de l’excitation n’est pas évidente (ambiguë) (ex : dire
aux médicaments mais aussi à l’état, la fausse attribution ne peut pas
avoir lieu).
*La source de fausses attributions est saillante (ex : médicaments à
effets secondaires entraînent une augmentation de l’activation).
*Les sujets considèrent que la source de fausses attributions à plus
d’impact sur leurs symptômes que ce qu’il en est réellement. (Les
insomniaques peuvent, le soir de la prise de médicaments, imaginer
que la pilule à plus d’effets sur la personne et que ce soit là leur
activation plus importante que d’habitude).
 L’étude de l’effet placebo est par ailleurs un des domaines de
recherches qui, indirectement, à mis l’accent sur l’importance
des processus d’attribution : les patients à qui on annonce qu’un
médicament neutre (inactif) les soulagerai de leurs mots de
tête, éprouvent souvent autant de soulagement qu’un
médicament actif.
 L’effet placebo n’est peut-être pas si simple que cela.
 Une expérience de Davidson et Al portant elle aussi sur
l’insomnie remet en question aussi bien l’emploi de certains
médicaments que celui des placebos.
 Ces auteurs après avoir traité avec succès des insomniaques (en
leur prescrivant des somnifères, des techniques de relaxation,
et de respecter un certain horaire de sommeil), suspendent le
traitement médical mais demandent aux patients de continuer
les techniques de relaxation et de respecter leur horaires de
sommeil.
 Pour certains patients, on fiat croire que le médicament qui leur
à été prescrit jusqu’alors était un placebo et non un somnifère.
 L’état de ces patients qui croient avoir pris un placebo plutôt
qu’un somnifère s’améliore encore plus que celui des autres (car
finalement pensent que la guérison est due à un état interne).
On en arrive donc à élaborer des thérapies basées sur des erreurs
d’attribution, sur des Mésattributions.
2°) La « Réattribution » : faire de bonnes attributions,
des attributions réelles :
-une étude a été réalisée par Johnson et Leventhal 1974, dans un
milieu hospitalier avec des patients devant subir une endoscopie.
-Johnson et Leventhal font l’hypothèse qu’une description exacte des
différentes sensations qu’éprouveraient le patient, l’aiderai à garder
son calme et qu’une description exacte des différentes actions qu’il
aurai à effectuer, à mieux collaborer avec le médecin.
L’expérience comportait 4 conditions :
1les patients subissent l’examen comme d’habitude avec les quelques
explications sommaires du médecin (condition contrôle).
2dans les trois autres, ils avaient écoutés une bande enregistrée de 5
à 6 min, commentant, à l’aide de photos, l’examen qu’ils allaient subir.
Le commentaire portait sur :
*dans une condition sur les sensations que le patient
éprouveraient
*dans une autre condition, ils expliquent les actions à faire.
*dans une dernière condition, ils portaient en même temps sur
les sensations et les actions.
Résultats :
 L’information sur les sensations est plus efficace que celle des
actions. Dans la condition d’information sur les sensations et en
comparaison avec la situation contrôle, les patients prennent
moins de tranquillisants, ils étouffent moins souvent et leur
cœur bat moins vite 5 min après l’introduction de l’endoscope.
 Ces effets se manifestent seulement chez les moins de 50 ans,
leurs aînés semblent moins dérangés par de tels examens.
On voit à travers ces études, comment ils peuvent agir et comment
on peut appliquer des réattributions (ex : en maison de retraite, pour
la santé mentale et physique=>possibilité de choisir les heures de
repas (d’avoir des choix dans leur vie)) des actions qu’il s peuvent
faire à eux seuls. Attribution interne, action sur leur entourage :
bénéfice sur la santé, équilibre psychologique…
Téléchargement