LA COGNITION SOCIALE
J.P.Leyens et J.L.Beauvoir (1997) L’ère de la cognition. Grenoble. PUG.
Yaerbit et Schardon (1996) Connaître et juger autrui
J.P.Leyens, Yaerbit et G.Schardon (1996) Stéréotypes et cognition sociale.
Liége. Mardaga
J.C.Deschamps et A.Clemence (2000) L’explication quotidienne Perspective
psychologique. Rennes.PUR.
Introduction générale :
1°) introduction :
On attribue le terme de cognition sociale à Brunner et Taguiri alors
qu’il avait été employé avant par Heider (1944). Ce thème n’a pas
suscité la passion des chercheurs car c’est un thème floue, vague, qui
évoquait aussi bien la connaissance des personnes que les rôles des
facteurs sociaux et leurs effets sur la perception en général. Avant
de définir le terme, il convient de s’interroger sur l’avènement de
cette nouvelle orientation en psychologie sociale, orientation
qualifiée de « cognitive ». C’est tout un courant en psychologie qui
dépasse les sous disciplines. La psychologie sociale a toujours
intégrée une dose de cognitivisme. (Un courant).
2°) De la psychologie du développement (le
behaviorisme) à la psychologie cognitive
Le développement de la psychologie scientifique doit beaucoup à
l’élaboration du paradigme Behavioriste :
Le behaviorisme défendait l’idéal d’objectivité de la méthode
expérimentale contre les aléas de la méthode introspective.
Il a suggéré que l’objet de la psychologie est constitué
uniquement de choses observables : stimulus et comportement (S-R),
dont il convient de préciser les relations fonctionnelles sans se
laisser égarer par des phénomènes inobservables comme la
conscience. Il a d’une certaine façon permis la naissance de la
psycho-sociale en débordant l’étude du stricte organisme pour
considérer aussi le milieu dans lequel vit cet organisme.
Il n’accordait au sujet qu’une place très restreinte qui faisait
de l’homme une « machine à répondre » (Moscovici) S’interdisant
d’analyser ce qui pouvait s’intercaler entre le sujet et les réponses.
Le Behaviorisme se fermait toute voie d’analyse des activités
humaines les plus complexes.
La psychologie cognitive née de cette impossibilité d’étendre
l’analyse comportementale au-delà de certaines limites de complexité
des conduites. Elle a choisit de prendre au sérieux les phénomènes
qui se développaient entre les stimuli et les réponses.
- La psycho-cognitive confère une priorité aux phénomènes
psychiques internes.
- Elle place l’accent sur les mécanismes d’élaboration (ce qui se
fabrique à l’intérieur du sujet).
- Elle centre l’attention sur le sujet, système organisé, initiateur
de ses conduites.
- La psycho-cognitive va substituer au sujet de l’action, le sujet
de la connaissance (c’est devenu le « comment il élabore sa
réalité sociale »)
Au début, on a assisté à un effort acharné pour mettre la
signification au centre de la psychologie. Il s’agissait d’étudier les
activités mentales que l’homme utilise pour construire et donner un
sens au monde qui l’entoure et à sa propre existence. Petit à petit,
l’accent c’est déplacé sur la signification à l’information et de la
construction de la signification au traitement de l’information. (La
signification qu’on donne à l’environnement fait notre comportement
et ce n’est pas la réponse). Notre environnement a déjà des
informations. Le cognitivisme s’intéresse de plus en plus au
traitement de l’information, comment on les transforme en quelque
chose de mental.
3°) Sources majeurs du paradigme cognitiviste.
A) La psychologie de la forme (c’est la gestalt théorie) affirme
que :
- L’individu ne réagit pas à des stimuli isolés mais a des
configurations, à des formes (plusieurs points ensembles
représentent quelque chose, une configuration, un ensemble qui
a des formes).
- Le traitement des parties procède du traitement de l’ensemble,
on traite l’ensemble et ensuite on traite chaque information.
- Dans la perception, la fonction première des composantes
élémentaires est ainsi liée à leur participation à la structure
d’ensemble.
B) Les modèles informatiques et le traitement de l’information,
ces modèles se montrent sensibles à :
- Aux transformations que subissent les informations
- Aux opérations par lesquelles une information se transforme ou
peut générer une autre.
4°) Définitions :
« La cognition sociale inclut une considération de tous les facteurs
influençant l’acquisition, la représentation, le traitement et le rappel
de l’information concernant les personnes ainsi que les relations de
ces processus avec les jugements réalisés par l’observateur ».
Hamilton.
La cognition concerne l’étude de « la façon dont le commun des
mortels pense au sujet des gens et comment il pense qu’il pense au
sujet des gens » Fiske et Taylor. C’est l’étude de la formation des
impressions que l’on a d’autrui, la perception.
Processus par lesquelles individus construisent leurs connaissances
de la réalité sociale (transformée parce qu’on l’a construite). La
cognition sociale porte sur le soi et les autres, les relations entre les
personnes, les normes et les croyances sociales. La cognition n’est
pas un processus, la cognition, c’est la connaissance ; la connaissance
d’autrui et les mécanismes qui créent la formation d’impression.
La cognition n’est pas seulement une affaire de formations
d’impressions (ref. à la 2iéme définition) et de mémoire de personnes
(ref. à la 1iére définition), mais s’applique également à la
catégorisation, à l’attribution aux relations entre les groupes et aux
attitudes. La cognition sociale ne se limite pas à la perception sociale
du début. C’est un courant dans beaucoup de sujets psycho-sociaux.
La cognition sociale équivaut à une construction ou à une mise en
ordre mental, visant à obtenir une perception stable de notre
environnement. C’est l’étude des mécanismes de la cognition sociale.
La cognition sociale est une partie formation des processus de
cognition (formation des impressions), c’est un mouvement cognitif,
une approche cognitive utilisée en psychologie sociale.
Dans l’étude de la cognition, on s’intéresse à comment l’individu
construit sa réalité sociale, l’intérêt se porte sur les mécanismes et
les processus plutôt que sur les résultats.
5°) Intérêt de la psycho-sociale pour les processus
cognitifs :
Les attitudes à la formation des impressions :
a) La première étape se structure autour du concept
d’attitude introduit par Thomas et Znanicki, deux
sociologues Américains qui appartiennent au courant de
l’interactionnisme symbolique (c’est l’interaction entre
l’individu, ses valeurs, savoirs, normes et réalité
extérieure). Le premier objet d’étude de la psychologie
sociale est le concept d’attitude, inspiré de la sociale.
L’essentiel d’une théorie interactionniste porte sur des
processus internes, inobservables, de sélection,
d’interprétation et d’attribution de significations.
Processus dont la conduite n’est supposée être qu’une
retombée (ex étude des polonais immigrants aux E.U.)
Il comporte deux principes :
-C’est dans l’interaction avec les autre que les gens adoptent les
significations qu’ils attribuent aux objets et aux situations. La réalité
qui affecte l’individu est une construction symbolique qui résulte de
l’interaction entre l’individu et les situations auxquelles il est
confronté. Connaissant les attitudes, on peut savoir le
comportement, cela suppose un lien entre l’opinion (cognition
construite par le sujet et comportement) et réalité sociale
(interaction avec autrui).
-La réalité subjective est de toute façon psychologiquement plus
importante que la réalité objective (construction de la réalité,
traitement et inférences qui dégagent quelque chose d’autre qui nous
aide à construire la réalité).
b) La deuxième étape : La formation des impressions et le
paradigme de S. Asch
Paradigme : Asch est un psycho-sociologue d’orientation Gestaltiste
(théorie de la forme), il insiste sur la structure qui donne la
signification aux éléments (d’abord le global et ensuite le précis).
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