des soins englobe toute la responsabilité de la prise en charge incombant au médecin psychiatre référent. La liste
des tâches qui leur incombent s’est particulièrement enrichie ces dernières années.
Le Languedoc Roussillon insiste sur la notion d’équipe qui correspond à la pratique d’aujourd’hui. Il convient de
ne pas tomber dans le piège d’une application strictement formaliste de la NGAP qui n’est plus adaptée parce que
centrée sur une activité à l’acte.
L’Auvergne s’interroge sur l’utilité de la permanence sur place. La moyenne des interventions est de l’ordre de 3
à 6 par mois et manifestement dans une perspective de démographie médicale dégradée, on peut parler de gâchis
en temps médical utile.
Après ces interventions jugées par l’assemblée comme extrêmement riches, un débat s’engage. Nous reproduisons
ci-après les éléments les plus marquants.
La première idée qui est évoquée est celle de redéfinir les fondamentaux de la pratique psychiatrique et de
repréciser les bases juridiques. En tout état de cause, les médecins doivent rester des libéraux indépendants, c’est
la collectivité médicale qui contracte avec les cliniques pour l’organisation de la permanence. Le psychiatre
référent est responsable de son patient, il assure et garantit la continuité des soins en utilisant toutes les ressources
mises à la disposition par l’établissement et il bénéficie du fait de ne pas être seul. De fait, faut-il distinguer la
permanence médicale de la continuité ?
Pour le moment, il faut quand même s’en tenir aux textes (normes de 56 & NGAP), il faut aussi tenir compte du
fait que beaucoup d’obligations incombant au médecin sont d’abord imposées à l’établissement (le CLIN, le
CLUD, etc…).
A propos du domaine juridique, Olivier Drevon et Jean-Philippe Badin soulignent l’opportunité de suivre ce qui
se trame à la CNAM concernant la révision des gardes et les aménagements de la permanence médicale. On
pourrait essayer de voir comment faire référence aux solutions RTT dans les hôpitaux qui, actuellement,
recherchent l’aide des généralistes. Les difficultés vont être de plus en plus grandes, elles le sont déjà pour trouver
des remplaçants pendant les vacances.
Et si Gildas Le Clec’h rappelle que toutes les évolutions dans le fonctionnement des médecins ont finalement un
coût et qu’on se pose la question de savoir qui va payer, Charles MENARD ajoute que les médecins sont de plus
en plus rares et qu’il est bien inutile de les monopoliser pour dormir.
Lorsque Roger CIAIS montre que la permanence médicale coûte actuellement 600 000 francs et qu’elle est
doublée par l’application de la CCU, Thierry DUBOIS renchérit en expliquant que cette permanence représente
5 % du CA pour une clinique de 50 lits et 2,5 pour 100 lits. Il insiste également sur le fait que les solutions à
trouver doivent être différentes selon s’il s’agit d’une petite ou grande agglomération. Denis Reynaud souligne
que la qualité au sens de l’accréditation n’est pas accomplie lorsque la nuit est couverte par un médecin qui dort.
Il s’accorde avec Philippe Cléry-Melin pour définir la permanence des soins comme étant la conduite des soins
dans un environnement de qualité. Cette conduite des soins est assurée par le psychiatre ou quelqu’un (de
l’équipe médicale…) qui le remplace, c’est ce temps médical global qui fonde la qualité.
Deux points émergent encore de la discussion. Les interventions des médecins de nuit sont uniquement
somatiques lorsque les patients ont été suivis dans de bonnes conditions sur la journée et le cas est soulevé de
quelques cliniques ayant obtenu l’organisation d’une astreinte à domicile.
Jacques Gayral demande à Alain Nicolet de faire une synthèse de la discussion. Celui-ci en retire que l’essentiel
de la réflexion doit porter sur la réunion des deux termes continuité des soins et permanence médicale qui se
traduiraient désormais par une seule expression « la permanence des soins », c’est à dire la capacité pour les
psychiatres libéraux travaillant dans nos établissements à s’assurer par eux-mêmes et par les équipes qui les
entourent de la qualité et de la continuité des soins. Ce concept éviterait probablement les problèmes
d’assujettissement à l’URSSAF, il propose que l’UNCPSY prenne contact avec le SPF et le SNPP pour le
développer. Dans la foulée, il faut travailler à la réforme subtile de l’annexe XXIII et exprimer syndicalement
notre désaccord sur la remise en cause du C pendant toute la durée du séjour. Une note sera rédigée avec le
concours de Philippe Cléry-Melin, Jean-Philippe BADIN, Henri et Louis MASQUIN, Gildas Le Clec’h et Elodie
Reber. Elle sera portée par Jacques GAYRAL et Philippe Cléry-Melin vers les instances concernées.
De même, un projet de texte sera présenté concernant l’externalisation de la garde et la modification de l’annexe
XXIII. Il a été demandé par le Président de la FHP.
Cette première partie de la commission consacrée aux médecins se termine par une discussion entre Thierry
Dubois et Gilles Ricome sur l’évolution de la CCU. Gilles Ricome, membre de la commission mixte paritaire,