On va s’arranger, les châtelains et les ecclésiastiques, pour que les paysans votent bien, on a un
argument de poids ; la Paix ! : « Si vous votez pour nous, les candidats de la Paix, vous ne verrez pas les
prussiens et les « partageux » de Paris ne vous menaceront pas ! »
Résultats incroyables !!!
(Sur les 768 sièges à pourvoir, seuls 675 furent pourvus, en raison d'élections dans plusieurs départements du même candidat (principe des
candidatures multiples). C'est une très nette victoire pour les royalistes, qui emportent une large majorité de sièges. Cent quatre-vingt
légitimistes, très souvent des nobles de province auxquels il faut adjoindre plusieurs bourgeois, sont élus (dont une cinquantaine de
« chevau-légers », héritiers des ultra-royalistes de la Seconde Restauration)[3], en même temps que 214 orléanistes.
Côté républicain, c'est une défaite, en particulier pour le camp radical : l'Union républicaine (radicaux) de Gambetta, élu dans 8
départements, n'emporte qu'une petite quarantaine de sièges (Victor Hugo, Louis Blanc, Edgar Quinet, Garibaldi, Clemenceau, etc.), tandis
que la Gauche républicaine (modérés) (menés par Jules Favre, Jules Ferry, Jules Grévy et Jules Simon) dépassent largement le cap des 100
élus. Restent enfin entre 70 et 80 « Libéraux », formant un centre-gauche qui se convertira progressivement aux idéaux républicains, parmi
lesquels on retrouve Adolphe Thiers, élu dans pas moins de 26 départements. Les bonapartistes sauvent une vingtaine de sièges dans leurs
fiefs des Charentes et de la Corse, mais quatre candidats seulement s'étaient présentés sous cette étiquette [4].
Les campagnes, abritant encore une large majorité de la population, ont massivement voté monarchiste, tandis que les villes étaient plus
favorables au camp républicain. L'âge moyen est de 53 ans et la plupart des élus sont de nouveaux venus en politique (175 seulement ont
déjà été élus dans des assemblées), principalement des notables ruraux. Un tiers des nouveaux parlementaires sont des nobles : cette
assemblée est la plus aristocratique que la France n'ait jamais élue. On dénombre aussi 250 gros propriétaires fonciers, méfiants à l'égard de
l'autorité parisienne
L'assemblée se réunit le 13 février à Bordeaux. Jules Grévy, républicain modéré est élu président de l'Assemblée. Le 16 Thiers est nommé
chef du pouvoir exécutif de la République française et le 21, Thiers et Favre entament les négociations de paix avec Bismarck.) source
wikipedia
Mr le Vicomte de Falloux, dans ses « mémoires d’un royaliste « : La question de la Paix vient de nous
donner la chambre introuvable ! » (Allusion à la chambre de 1815 Les élections législatives ont eu lieu les 14 et 28 août 1815
en France. Elles ont élu les députés de la première législature de la Seconde Restauration. Le mode de scrutin employé était le suffrage
censitaire. Les 3/5e des députés ont été élus le 14 août 1815, mais seuls les plus riches ont élu les 2/5e des députés restants lors du second
tour le 28 août.
La chambre élue fut surnommée la "Chambre introuvable". Ultra-royalistes 350 Républicains 50) source wikipédia
Victor Hugo répliquera : « la chambre introuvable est retrouvée ! »
« C’est un scrutin de miséricorde ! » : dixit la Revue des deux mondes.
Mémoires du Vicomte de Meaux, gendre de Montalembert : « Jamais depuis le chute de la royauté, la
vieille noblesse n’avait compté autant de représentants dans une assemblée politique, les plus grands
noms reparaissaient. »
Duc de Castres, Duc de Broglie, Marquis de Voguë, de Breteuil, Comte de Tocqueville, etc…. nous
sommes entre gens de bonne compagnie !!!
Après s’être entredéchirés au début du siècle, la grande réconciliation entre aristocrates et grande
bourgeoisie enrichie est faite de manière absolue. Les mariages entre les enfants du grand capital et les
particules y a beaucoup contribué.
Le marquis de Breteuil c’est la banque Fould (futur Crédit Mobilier),
Le duc d’Audiffret Pasquier c’est la banque Casimir-Périer,
Mr de Dampierre c’est la banque Barthelémy futur Crédit lyonnais, etc….
Tout ceci donne une stabilité économique certaine.
Les gens trop compromis sous le second Empire s’effacent mais se font représenter par leurs gendres !!
L’armée pourtant vaincue, la flotte qui n’a rien fait, sont très à l’honneur ; des quantités de généraux et
d’amiraux sont élus !
Monsieur de Broglie dans ses mémoires : « C’est la grande Union des gens de biens ! »
Monsieur de Meaux : « la composition de l’Assemblée dépasse l’attente des meilleurs amis de la
France ! »
Sur 650 députés, il y a 500 royalistes !!