Article extrait de la revue S!lence n°435 de juin 2015
Manger local,
manger bio,
pour ne pas
manger
irradié
Le transport sur de longues distances de fruits et légumes pose des problèmes
de conservation. L'ionisation des aliments (passage devant une source
radioactive le plus souvent du cobalt 60 ou du césium 137, le même qu'à
Fukushima, mais seulement en externe) permet de détruire les germes qui
provoquent la pourriture, mais détruit également bon nombre de vitamines.
La plupart des aliments traités ne sont actuellement pas signalés. Pourtant, on
peut vite se douter de ce qui est ionisé : une fraise pourrit naturellement en
moins de 24 h pour libérer les petits points qui sont en surface qui sont les
graines. Une fraise qui vient d'Espagne ou du Maroc ne peut donc pas tenir la
distance sans ionisation. Il en est de même pratiquement à coup sûr pour les
produits exotiques qui viennent d'Asie, d'Afrique ou d'Amérique centrale... sauf
s'ils sont importés par avion, mais à ce moment-là, c'est leur empreinte
écologique qui explose.
Inoffensive l'ionisation ? Au début des années 2000, l'ionisation a été rendue
obligatoire en Australie pour les aliments pour chat. Certains chats ayant
développé d'importants troubles neurologiques, l'ionisation a été suspendue en
2008.
Selon l'Afssa, Agence française de sécurité sanitaire des aliments, il y aurait en
France (en 2007 dernier chiffre connu), 30 000 tonnes d'aliments irradiés en
France commercialisés par an. Mais on ne sait pas combien sont importés.
La CRII-Rad a alerté sur la présence de jus de fruits vendus avec la mention
« pasteurisation à froid » qui masque en fait une ionisation.
Le moyen d’éviter cela ? Acheter fruits et légumes locaux, directement à des
producteurs (marchés, AMAP),pour les produits qu’on ne trouve pas localement,
manger bio.