Economie descriptive, Séance introductive (06/10/08) 1

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Economie descriptive, Séance introductive (06/10/08)
1 - L’objectif du cours
L’économie d’descriptive c’est l’étude de la comptabilité nationale.

Comprendre quels sont les outils de représentation de l’activité économique

Comprendre que cette représentation repose sur des conventions et évolue dans le temps

Comprendre que cette représentation est à la base de l’information économique.

Savoir utiliser l’information économique.
2 - Introduction.
B - Qu'est ce que la comptabilité nationale ?
 Une représentation particulière.

La CN (comptabilité nationale) retrace dans un cadre comptable (très formaté) toutes les opérations
économiques / l’activité économique réalisées chaque année dans une nation.
La CN n’est pas figé, c’est une construction de la réalité éco sur la base de conventions.
La CN évolue dans le temps : les changements de convention au cours du temps modifient cette
construction et les chiffre.

… sous la forme d’un circuit
Point de départ du circuit : la production
La production est à la fois à l’origine des produits qui satisfont les besoins économiques
(consommation, investissement, …) et à l’origine des revenus qui vont être dépensés
D’où 2 approches possibles :
 Économie vue en tant que processus de production (approche par les produits)
 Économie vue à travers la circulation des flux de revenus – formation, distribution, utilisation des
revenus – (approche par les revenus)
Production
Echanges extérieurs
Biens & services
Consommation
Investissement
Distribution des revenus
Dépense
Revenu

Financement
Redistribution

…simplifiée
 regroupements des acteurs et des opérations économiques en grandes catégories Û
nomenclatures.
 Acteur économique = centre de décision autonome.
L’acteur économique est à l’ origine de la décision de dépense.
 Dans l’approche par les produits, les acteurs sont les unités de production homogènes (UPH)
regroupées en branches d’activité selon la nomenclature des produits.
 Dans l’approche par les revenus, les acteurs sont les unités institutionnels (UI) résidentes
regroupées en secteurs institutionnels résidents : les ménages, les entreprises a activité non
financière: sociétés non financières (SNF), les sociétés financières : banques, courtier… (SF), le
secteur des administrations publiques (APU), et les institutions sans but lucratif au service des
ménages (ISBLSM) ; les UI non résidentes regroupées dans le secteur du reste du monde
(RDM), qui regroupe toutes les UI qui font des activités avec les UI résidente. L’économie
nationale définie à partir du critère de résidence.
Une filiale Française d’une entreprise étrangère est considérée comme une UI résidente puisqu’elle crée
de l’activité et des richesses sur le territoire français.
Une filiale étrangère d’une entreprise française est considéré comme une UI non résidente, elle ne produit
ni activité ni richesse sur le territoire français.
Il existe 4 grandes catégories d’opération:




Opérations sur produits (consommation, investissement, importations,
exportations, …).
Opérations de répartition (transferts sociaux, impôts …).
Opérations financière (titres, crédits, …).
Opérations autres.
Elles sont quantifiées dans un système de comptes articulés.

… chiffrée.
On chiffre des flux et des stocks (distinction fondamentale).
- Flux = grandeur qui se réalise au cours d’une période de temps (année, trimestre).
- Stock = grandeur à un point donné du temps (fin d’année).
- La CN est en grande partie une comptabilité de flux. Les comptes de patrimoine (stocks) sont plus
récents.
En valeur monétaire, à prix courants ou à prix constants  partage valeur / volume.
C – A quoi sert-elle ?

a) Instrument de synthèse
 données statistiques homogènes

b) Instrument d’information
 information globale et harmonisée
 comparaisons dans l’espace et dans le temps


c) Instrument de prévision
tableau de bord de la politique économique
D – Comment a-t-elle évolué ?
 Filiation partielle avec :
Arithmétique politique anglaise de la fin du XVIIème : William Petty et Gregory King sont les premiers à
tenter d’évaluer différentes grandeurs nationales (revenu, dépense)
Tableau économique des physiocrates (1758), première représentation de l’économie sous la forme
d’un circuit
 Mais véritable naissance liée à la crise de 1929, à la macroéconomie keynésienne et à l’extension
du rôle de l’Etat (crise + guerre + reconstruction).
 Quelques « noms » du XXème :
Colin Clark (UK)
Corrado Gini (Italie) ; Ragnar Frish (Norvège)
Simon Kuznets (USA)
Richard Stone (UK), récompensé par le prix Nobel d’économie en 1984 pour « ses contributions [auteur
des premiers comptes de revenus parus en 1941 au RU] au développement des systèmes de comptes
nationaux »
 Grand rôle des organisations internationales : l’ONU diffuse en 1953 son premier système de CN
 La France développe son propre système dans les années 1950
 En 1970, nouveau système de l’ONU (SCN 70) et première version du système européen de
comptes économiques intégrés (SEC 70) révisé en 1979 (SEC 79)
 Système alternatif de CPM (comptabilité du produit matériel) en URSS qui disparaîtra avec la
dissolution du bloc soviétique fin des années 1980
 Grande révision du système onusien en 1993 : le SCN 93 devient le modèle international de
référence
 Elaboration en 1995 du système européen SEC95 cohérent avec le SCN 93 (fin de l’originalité
française !)
 Pour comprendre dans le détail cette évolution, voir Une histoire de la CN, André Vanoli, Ed. La
Découverte.
Donc, dans les années 30 L’état prend conscience du rôle qu’il doit jouer. Le marcher ne peut
s’autorégulé. L’état doit jouer un rôle de régulation de la macroéconomie :
 Mise en place d’une politique monétaire.
 Mise en place d’une politique budgétaire.
Pour pouvoir mener a bien ces politique, il fallait une représentation globale des comptes de la nation : La
C.N est née.
C – Le système actuel (SEC 95, base 2000)
C’est en 1999 que le SEC (système européen de compte) 95 entre en vigueur dans les pays européen, ce
nouveau model apporte des modifications :
• modifications conceptuelles (ex: extension de l’investissement aux logiciels, nouveaux agrégats de
consommation principalement la conso final effective et la dépense de conso final, élargissement du
concept d’investissement)
• nouvelles méthodes d’enregistrement de certaines opérations
• nouvelles sources statistiques
• intégration des DOM dans le territoire économique
Toutes ces évolutions on eu des conséquences sur le niveau des principaux agrégats : PIB,
consommation, investissement, etc.
Si on compare une même année selon deux system différents, on n’obtiendra pas les mêmes chiffres car
les conventions ne sont pas les mêmes.
Passage a la base 2000 en 2005.
Changement de base = opération lourde (évolution des conventions…) mais nécessaire périodiquement
(environ tous les 5 ans)
L’année de base est l’année pour laquelle, en mobilisant toutes les sources statistiques possibles, en
effectuant un très gros travail méthodologique (nomenclature, définition, délimitation des notions), on
établit l’ensemble des comptes en niveau pour chacune des opérations de chaque branche et de chaque
Secteur institutionnel (SI). Pour établir les comptes des années suivantes, on se contente d’évaluer les
évolutions annuelles.
Pour les années précédent le changement de base, elle doive être recalculé/ réévalués avec les nouvelle
conventions, c’est la « rétropolation des comptes »
Plus on s’éloigne de l’année de base, plus les comptes perdent en précision d’où l’importance de changer
régulièrement (tous les 5 ans dans l’idéal) l’année de base.
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