Processus de base de la cognition L1_S1 PROCESSUS DE BASE DE LA COGNITION L1_S1 I. Introduction 1) Objectifs du cours et définitions Cognition : Vient de connaissance, tout ce qui permet à un individu d’acquérir, de stocker et de récupérer de la connaissance. Regroupe les fonctions suivantes : langage, raisonnement, mémoire, attention, perception, action, catégorisation, résolution, etc. Mécanisme : Ensemble des règles de fonctionnement d’un système. Processus : Suite des événements et des états engendrés par un mécanisme pour un type d’entrée donné. Processus cognitif : Succession d’états, d’actions et d’opérations qui s’opèrent entre la stimulation d’un organisme et la réponse qu’engendre cette stimulation. En psychologie cognitive, il y a deux instruments qui permettent de comprendre le processus qui s’opère entre stimulation et réponse. Il y a la réponse elle-même et le temps de réponse. Pour mieux comprendre comment le cognitiviste opère, nous allons illustrer ce fait. Nous utilisons pour sujet une calculette et plus particulièrement sa fonction factorielle (n !). Nous allons tâcher de comprendre comment fonctionne n ! , pour ce faire nous allons étudier la réponse de la calculette mais aussi et surtout le temps de réponse de celle-ci. Nous tapons donc des chiffres de plus en plus grands et regardons le temps de réponse que la calculette, en plus de la réponse de celle-ci. Nous constatons que de 0 à 69, la calculette donne à chaque fois une réponse, avec un temps de latence de plus en plus grand. Ensuite, à partir de 70 et jusqu'à 99, nous constatons que la calculette donne ERROR comme réponse mais prend encore du temps à l’afficher. Enfin, à partir de 100, la calculette donne toujours ERROR mais son temps de réponse est immédiat. De même, si nous utilisons un nombre décimal, la calculette donne immédiatement ERROR. Si nous admettons que le temps de réponse correspond au fait que la machine « calcule », nous pouvons bâtir un ordinogramme correspondant grossièrement à la logique de la calculette concernant le calcul de la fonction n !, en ayant seulement étudié la réponse et le temps de réponse de la chose. -1- Processus de base de la cognition L1_S1 2) Historique de l’étude de la cognition La Psychologie cognitive a été crée au milieu du 20e siècle Helmholtz Physiologiste du 19e Helmholtz a réussi à mesurer la vitesse de l’influx nerveux à 133 m/s, soit environ 200 Km/h, ce qui est relativement faible, en stimulant des grenouilles, en 1850. Donders Physiologiste Néerlandais du 19e Donders a élaboré la méthode soustractive, méthode qui permettait de déterminer la durée des réactions et des opérations mentales. Il a estimé qu’une décision simple (ici répondre ou ne pas répondre à un stimulus) prenait environ 50 ms à être prise. Fechner 1860 : Publication de « Psychophysik », ouvrage fondateur de la psychologie expérimentale et de la psychophysique. Il a également formulé une loi psychophysique : La sensation (S) croit comme le logarithme de l’excitation. Wundt 1879 : Création du premier laboratoire de psychologie expérimentale à Leipzig. Il a également critiqué la méthode d’introspection. Williams James Psychologue du 19e -2- Processus de base de la cognition L1_S1 Auteur de « The Principles of Psychology » _ Ouvrage important car il propose une ébauche de la distinction entre mémoire à court terme et mémoire à long terme. James est donc le premier psychologue à distinguer plusieurs mémoires. Aujourd’hui on sait qu’il existe plusieurs types de mémoires _ Par exemple lorsque quelqu’un devient amnésique il a beau ne plus savoir qui il est, il sait toujours parler. La mémoire ne peut donc pas être considérée comme unique, car il est clair que, dans ce cas, si on la perdait, on perdrait tout. Pavlov Behavioriste du 20e Pavlov a travaillé sur le thème de l’apprentissage et a découvert les réflexes conditionnés. Tout le monde dispose à la naissance d’un équipement réflexe (succion, respiration, etc.) (Réflexes innés) _ Pavlov a découvert que l’on acquiert par la suite des réflexes conditionnés (Réflexes acquis). Il fonde ainsi la théorie du conditionnement dit classique ou Pavlovien. Le conditionnement est avant tout un mécanisme d’apprentissage. Il peut également être un moyen de contrôle du comportement assez fort mais c’est avant tout un mécanisme d’apprentissage. Par exemple à la fac nous sommes en proie à ce mécanisme d’apprentissage qui est très bénéfique car il nous permet de changer notre manière de travailler et d’acquérir une méthode de travail. _Expérience de base de Pavlov Cette expérience s’est faite à la base sur des chiens. Il faut tout d’abord distinguer un stimulus neutre. Pour cette expérience un son est utilisé. Le chien, inconsciemment, tourne les oreilles vers la source sonore. On remarque que le son n’a aucune incidence sur la salivation. Ce son va donc être qualifié de neutre pour la salivation car il ne la provoque pas. Ensuite, on remarque qu’un morceau de viande mis au contact de la langue du chien provoque la salivation (réaction chimique). La viande est donc qualifiée de stimulus inconditionnel car elle provoque la salivation du chien de manière réflexe, et ne peut donc pas être empêchée. La salivation va être ici qualifiée de réaction inconditionnelle (on n’a pas besoin de la conditionner car elle existe déjà) Nous avons donc les trois éléments nécessaires à l’expérience : le SN, et le SI qui va provoquer une RI. Le but de l’expérience est de faire en sorte que le SN provoque la RI (que le son provoque à son tour la salivation, ici). Pendant la phase de conditionnement on reproduit la séquence suivante : Présentation du SN (son) Présentation du SI ¾ de seconde après (viande) La conséquence est donc logiquement la RI (salivation). Tout dépend du sujet et des conditions mais Pavlov a constaté, pour la plus grande part, que le SN provoquait la RI, en d’autres termes que le son provoquait la salivation du chien. -3- Processus de base de la cognition L1_S1 Pavlov a donc démontré que l’on créait des réflexes conditionnés tout au long de notre vie, inconsciemment. Par exemple l’angoisse que l’on a avant d’engager quelque chose d’important est un réflexe conditionné, acquis par l’association d’un certain nombre d’événements. Un réflexe conditionné est donc le fait d’avoir acquis une liaison entre deux choses qui au départ n’étaient pas liées, et à un moment donné l’une des deux choses (qui précède toujours la suivante) va devenir le déclencheur de la suivante. Le conditionnement est un mécanisme d’apprentissage extrêmement fort et bien connu aujourd’hui mais il a été totalement desservi par tout un tas de films qui le présentaient comme étant un moyen de contrôle du comportement. Il a donc souvent été diabolisé mais il faut surtout le voir comme un moyen d’apprentissage somme toute important et utile. Watson Behavioriste du 20e 1913 : Publication du « Manifeste Behavioriste » Behavioriste radical il sera l’un des plus virulents opposant de la psychologie cognitive à venir (vers les années 50). Selon lui le psychologue ne doit étudier que les aspects objectifs du comportement humain, alors que les cognitivistes considèrent que l’on doit travailler sur les processus mentaux qui eux ne sont pas directement observables. Il va tout de même favoriser l’émergence du cognitivisme en militant pour la psychologie expérimentale. Selon lui, pour faire de la psychologie il faut utiliser des méthodes expérimentales et faire porter l’étude sur le comportement. Skinner Behavioriste Behavioriste radical, qui a surtout travaillé sur l’animal et n’en a étudié que le comportement, Skinner a découvert et théorisé un type de conditionnement particulier, le conditionnement dit opérant. Il a également crée les boîtes de Skinner, dispositifs automatisés chargé d’étudier le comportement d’un animal pendant la phase de conditionnement. L’animal va interagir avec le dispositif et tout va donc se faire de manière automatique. C’est surtout pour cette création que Skinner a été médiatisé. A l’instar de Watson, il a milité en faveur des méthodes expérimentales pour la psychologie, et a donc favorisé l’essor du cognitivisme. Turing & Von Neumann Ancêtres de l’informatique moderne Ce sont ces deux personnes qui, dans les années 40, ont imaginé le concept d’ordinateur. En psychologie cognitive on utilise souvent l‘ordinateur pour en faire un parallèle avec le système cognitif humain. Pour l’anecdote, Neumann a avoué par la suite qu’il avait eu l’idée de l’ordinateur en observant le fonctionnement du cerveau humain. -4- Processus de base de la cognition L1_S1 Il a constaté que le cerveau humain contenait des milliards de neurones, sorte de microprocesseurs élémentaires. Ces neurones donc, ne savent faire que deux choses, recevoir une information, et décider de la transmettre ou non à l’aide d’un influx nerveux. Le langage d’un neurone peut donc se traduire par 0 ou 1, selon que le neurone envoie un influx nerveux ou pas. Neumann constate que le cerveau fonctionne comme un système digital, et est capable de tout encoder avec seulement deux symboles. Son langage serait donc extrêmement puissant puisqu’il n’utilise que 1 (influx nerveux) et 0 (absence d’influx nerveux) pour calculer, évoquer des souvenirs, etc., contrairement à notre langage qui en utilise 26, lui… C’est en partant de cette constatation qu’il créera le premier ordinateur. Shannon Mathématicien du 20e Publie en 1949 la théorie mathématique de la communication, plus connue sous le nom de théorie de l’information. Shannon a modélisé le processus de communication et la notion d’information. Il a cherché à quantifier l’information qui passe dans un message, et a créé le bit d’information dans ce but. C’est ainsi que, maintenant nous pouvons estimer la capacité de nos ordinateurs Pour information, un octet vaut huit bits, et un bit est, par définition, ce qui permet de lever l’incertitude de moitié. Pour être plus explicite, un exemple : je prends un nombre entre 0 et 100 et je vous demande de le trouver. Je n’ai que le droit de répondre deux réponses : oui ou non. Une bonne manière de trouver ce nombre c’est de lever l’incertitude de moitié à chaque fois, ici on demande si le nombre est supérieur à 50 ou non. En levant cette incertitude de moitié vous communiquez 1 bit d’information. Le schéma de Shannon sur la théorie mathématique de la communication a servi à la première génération de psychologie cognitive. Neisser -5- Processus de base de la cognition L1_S1 1968: Publication de « Cognitive Psychology », considéré comme l’ouvrage fondateur de la psycho cognitive. Anderson 1983: Publication de « The architecture of cognition » Anderson tente dans cet ouvrage de décrire le système cognitif dans sa totalité. La modélisation qu’il en tire porte le nom de ACT (Adaptive Character of Tought). Ses études se sont portées sur l’acquisition de connaissances procédurales (savoir faire) et complexes (géométrie, etc.) II. Les processus langagiers Psycholinguistique : désigne une sous discipline de la psychologie qui étudie le fonctionnement de l’acquisition du langage chez l’être humain normal 1) Le lapsus révélateur de l’organisation et du fonctionnement des processus langagiers chez le sujet normal Le lapsus est une erreur de production langagière qui donne lieu soit à un mot, soit à une unité linguistique qui n’est pas forcément un mot. Télescopage : amalgame entre deux mots La psycholinguistique est la sous discipline de la psychologie et plus précisément de la psychologie cognitive qui, depuis 50 ans, étudie les processus psychologiques intervenant dans la production et la compréhension du langage chez le sujet normal. Dans le cadre de cette approche les lapsus sont considérés comme des erreurs de production langagière parmi d’autres, c'est-à-dire comme des outils, susceptibles de fournir des informations pour les études expérimentales. 2) L’induction artificielle de lapsus en laboratoire Ces techniques permettent de contrôler les paramètres d’occurrence de la production de lapsus, c'est-à-dire la situation dans laquelle le lapsus se produit ; de produire un grand nombre de lapsus en peu de temps ; et de faire produire des lapsus qui sont involontaires du point de vue du locuteur. Il existe quatre grandes techniques expérimentales : _la déformation phonologique (contre pétries) _l’opposition séquencée (compétition entre des ordres de mots différents) _le choix syntaxique (compétition entre syntagmes) _l’amorçage sémantique (dénomination de mots) _L’effet stroop : BLEU ROUGE JAUNE VERT ROUGE JAUNE VERT ROUGE VERT BLEU ROUGE BLEU VERT JAUNE VERT -6- Processus de base de la cognition L1_S1 Déformation Phonologique L’objectif est de faire provoquer au sujet des contre pétries (inversions de phonèmes). Le principe est de provoquer ce phénomène en présentant un contexte inducteur. C’est une méthode fiable qui permet d’obtenir en moyenne 1 lapsus tous les 3 essais et il se révèle que ces lapsus sont identiques à ceux de la vie quotidienne. Pour plus de clarté nous allons représenter une expérience sous forme d’un tableau. STIMULUS TYPE TACHE Lapsus attendu : Rare Gouttière Les paires contexte visent à Rouge Gorge Paire contexte 1 Lecture silencieuse favoriser l’échange entre le R et le Rio Grande Paire contexte 2 Lecture silencieuse G au moment de la lecture de la Gare Routière Paire cible Lecture à voix haute paire cible. Expérience de Motley Motley, « les lapsus » (1985) Motley et ses collaborateurs ont élaborés plusieurs expériences afin de tester la théorie freudienne selon laquelle « les lapsus trahissent des mécanismes inconscients tel que l’anxiété ». Ils ont utilisé à cette fin la déformation phonologique. Le principe était d’induire un état d’anxiété spécifique chez des sujets et montrer que celui-ci provoquait l’émission de lapsus. Les sujets étaient des étudiants volontaires répartis aléatoirement dans 3 groupes différents, représentant trois conditions différentes : la condition « décharge électrique », la condition « femme très attirante », et la condition « témoin ». Dans la première condition, les sujets étaient équipés d’électrodes (fausses) et étaient prévenus qu’ils allaient avoir un choc électrique douloureux, contexte mis en place en vue de provoquer une anxiété en rapport avec la menace d’un choc électrique. La deuxième condition a été mise en place pour provoquer une anxiété sexuelle, et la troisième peut être considérée comme neutre, car aucun contexte n’est mis en place. Une expérience basée sur le principe de la déformation phonologique débute alors. Plusieurs lapsus sont attendus : la moitié de ces lapsus sont en rapport avec l’électricité et l’autre moitié sont à connotation sexuelle. Les résultats montreront clairement que des facteurs non linguistiques peuvent provoquer des lapsus. Lapsus en rapport avec l’électricité : sham dock > damn shock -7- Processus de base de la cognition L1_S1 varied colts > carried volts worst cottage > cursed wattage Lapsus à connotation sexuelle : past fashion > fast passion share boulders > bare shoulders sappy hex > happy sex 35 30 25 20 15 Lapsus liés à l'électricité 10 Lapsus à connotation sexuelle 5 0 Témoin Décharge électrique Femme attirante Motley conclut en disant que cette expérience permet d’une part d’obtenir des lapsus artificiellement, et d’autre part de montrer que des facteurs non linguistiques peuvent influer sur la production de lapsus (ici l’anxiété). L’amorçage sémantique (Semantic priming) Ce principe a été crée par Meyer et Schwaneveldt dans les années 70 et a été utilisé également pour étudier la mémoire humaine Principe : Le sujet est face à un ordinateur. Un mot apparaît à l’écran (amorce), un écran noir plus ou moins long apparaît, puis un autre mot apparaît (mot cible). Le sujet doit répondre par oui ou par non si le mot cible est un mot ou un non mot. On mesure le temps de réaction. AMORCE (PRIME) CIBLE (TARGET) TACHE REPONSE On a Xxxxx constaté Infirmière Cible = mot ? Oui que si il existait Moteur Firinmière Cible = mot ? Non une relation Docteur Infirmière Cible = mot ? Oui sémantique entre l’amorce et la cible, le temps de réaction était plus court que si il n’y en avait pas. L’amorce peut être aussi un non mot, auquel cas le temps de réaction est considéré comme neutre. -8- Processus de base de la cognition L1_S1 Meyer et Schwaneveldt ont baptisé cet effet l’effet d’amorçage sémantique : l’amorce qui est sémantiquement reliée constitue un contexte facilitateur pour la prise de décision que le sujet doit effectuer sur la cible. Aujourd’hui ce phénomène est expliqué d’une part par le fait que la mémoire est organisée en réseau (des concepts sont reliés en mémoire) et d’autre part par le fait que qu’il existe un mécanisme d’activation diffusante (Présentation d’un mot > activation du concept du mot > le mot devient conscient > les mots liés sont en phase de pré activation = concept d’activation diffusante) Illustration du concept d’activation diffusante Principe : répondre le plus rapidement aux questions qui suivent . De quelle couleur est la neige ? . De quelle couleur est cette feuille ? . De quelle couleur est ce stylo ? . Que boit la vache ? Réponse attendue : du lait Explication : le concept de neige active celui de blanc. Ce concept de blanc va activer lui-même des concepts voisins (dont celui du lait : le niveau d’activation de celui-ci augmente mais ne se retrouve pas assez stimulé pour pouvoir être manifesté). Ensuite le concept de feuille et de stylo blanc renforce quelque peu le fait évoqué avant. Le concept de boisson augmente encore d’un niveau l’activation du concept de lait et celui de la vache (associée au lait) fini de l’activer. Cela montre qu’il y a des processus automatiques qui interviennent du fait du fonctionnement de la mémoire humaine. (n !) chronologie des evenements SOA : Stimuli Onset Asynchrony (apparition asynchrone des stimuli) – se définit comme étant l’intervalle allant du début de l’apparition de l’amorce au début de l’apparition de la cible. On fait varier cette mesure pour voir jusque quand l’amorce fait effet. ISI : Inter Stimuli Interval (délai inter stimuli) – délai qui sépare la fin de la présentation de l’amorce du début de la présentation de la cible. Temps de réaction : Délai qui sépare le début de la vision de la cible du début de la formulation de la réponse. Les psycholinguistes utilisent souvent le subliminal lors de cette expérience. Ils ont montré que même si l’amorce n’est pas perçue consciemment elle influe sur le temps de réaction du personnage lors de sa prise de décision. Comment utilise t’on les lapsus avec le semantic priming ? On fait précéder les mots cibles par des mots sémantiquement proches du lapsus recherché. -9- Processus de base de la cognition L1_S1 AMORCE IRATE WASP CIBLE BAD MUG LAPSUS MAD BUG On remarque que contrairement à la déformation phonologique qui utilise des relations phonologiques pour induire le lapsus l’amorce sémantique utilise des mots sémantiquement proches. Les données ainsi recueillies ont permis d’établir un certain nombre de constats et de construire un certain nombre de modèle. Modèle de Levelt (1989) Ce modèle élaboré en partie grâce à l’étude des lapsus présente la manière dont fonctionne la parole. Les boites représentent des processus et des sous processus, c'est-à-dire des systèmes spécialisés dans le traitement d’un certain type d’information. Les flèches représentent le sens de circulation de l’information. Les cercles représentent les systèmes de mémoire à long terme Explication : lorsque l’on veut fabriquer le message on conceptualise l’information (il faut concevoir ce que l’on va dire). La première étape est gérée par le - 10 - Processus de base de la cognition L1_S1 conceptualisateur, qui va au cours de deux processus (génération du message et contrôle de celui-ci (si il est correct ou non) générer le message qui est à cette étape de nature conceptuelle (il n’est pas encore verbal, ce sont des concepts (représentations abstraites) qui le constituent). Pour construire un message on utilise des infos stockées en mémoire à long terme (MLT) : le message peut prendre plusieurs formes (pictogramme / texte / pictogramme et texte / mimique) Ce qui sort de cette première phase (conceptualisateur) est un message préverbal (non verbal encore) qui se rapproche de la pensée. Il est important de souligner que la pensée est différente du langage. Le langage permet d’encoder plus de chose mais on peut très bien penser sans pouvoir parler. Ce message préverbal va passer dans le formulateur, processus qui va le transformer en message verbal. Ce système fait un choix pour certains types de phrases (mode impératif, etc.) et encode grammaticalement et phonologiquement le message pour le produire oralement. On remarque que le formulateur est relié à une partie de la mémoire : le lexique. Ce lexique mental correspond à la partie de la mémoire dans laquelle sont stockées toutes les informations relatives aux mots de la langue. Exemple : quand un enfant apprend la langue, il apprend des mots dont la forme diffère selon le contexte (un (n) an, deux (z) ans, quatre (tr) ans, etc. On sait que pour chaque mot de la langue il y a une structure abstraite qui est stockée en MLT et que selon le contexte une certaine forme va être activée. Par exemple si c’est « je » c’est « suis » qui est activé (la forme est actualisée selon le contexte – « suis » est une forme du lemmas être). Le système produit ensuite la parole interne, qui pourrait s’apparenter à la pensée, phase intermédiaire avant l’articulation de la parole, selon que l’on a choisi de parler ou non. Cette parole interne est très utile pour coder la pensée. Les lapsus se produisent entre l’encodage phonologique et l’articulation du mot (le fait de dire le mot pour qu’il soit audible, on parle alors de parole externe). C’est pour cela que l’on peut quelquefois les inhiber lorsqu’ils passent par le plan phonétique. III. Les processus mémoriels et les processus d’apprentissage La mémoire et l’apprentissage n’ont pas toujours été représentés dans les mêmes ouvrages, fait assez paradoxal car l’un ne va pas sans l’autre. L’explication est que l’apprentissage a été le thème réservé des behavioristes tandis que la mémoire constituait le thème central des cognitivistes. De 12 000 à 15 000 ouvrages sur ce thème paraissent chaque année. Mémoire : pour certains chercheurs la mémoire est la forme même de la cognition car il n’y aurait pas cognition sans mémoire. Aujourd’hui on considère que la mémoire se défini comme la capacité à acquérir, à conserver, et à restituer des informations La mémoire a trois fonctions : . réactiver le passé . traiter le présent - 11 - Processus de base de la cognition L1_S1 . planifier le futur Elle traite le présent car c’est ce qui fait que l’on sait ce qu’est telle ou telle chose (par exemple un chien, etc.). Pour illustrer ce fait nous pouvons dire qu’un amnésique, donc une personne qui a perdu la mémoire, est incapable de traiter le présent car il ne sait pas utiliser telle ou telle chose. Autre exemple lorsque l’on montre une photo blanche avec des taches noires et qu’on l’interprète comme étant quelque chose, c’est que l’on a le concept de cette chose en mémoire. Elle planifie le futur car c’est ce qui fait que l’on se souvient d’avoir par exemple un rendez vous, etc. Par exemple a la question pourquoi sommes nous a ce cours nous nous rappelons qu’a court terme, c’est pour avoir l’examen, qu’a moyen terme, c’est pour avoir sa licence 1, et qu’a plus long terme, c’est pour avoir la licence. Si nous n’avions pas de vision prospective nous n’aurions plus la possibilité d’anticiper et ce que l’on ferait a ce moment n’aurait pas de sens. La mémoire peut cependant jouer des tours. Ici nous présentons 12 mots a mesure d’un mot par seconde, la tâche est de mémoriser ces 12 mots puis, au top signal, de les noter en indiquant le degré de certitude pour chacun d’entre eux (de 1 à 6). LIT – REPOS – EVEIL – FATIGUE – REVE – VEILLE – NUIT – MANGER – CONFORT – PROFOND – DORMIR – RONFLER L’expérience a montré que, premièrement, peu de personnes arrivent à rappeler les 12 mots, et que deuxièmement une part de ces personnes marquait le mot sommeil, qui n’y est pas. Un concept a donc été rappelé alors qu’il n’y était pas. Traitement dirigé par concept Expérience : l’amphi se sépare en 2 groupes G1 et G2. Le G2 se retourne et le G1 lit le stimulus (n !) à l’écran. Le G1 se retourne et le G2 lit le stimulus (n !). Ensuite à la question que représente (n !) on remarque que G1 l’interprète comme étant un t et G2 comme étant plus. Le système cognitif à interprété le stimulus en fonction du contexte, il ne se contente pas de voir la réalité mais il l’interprète aussi. Il existe deux grands groupes de méthode pour tester la mémoire. La méthode directe (explicite) qui nécessite une consigne de rappel, de reconnaissance, qui indique au sujet que l’on interroge explicitement leur mémoire (contrôle, etc.). La mémoire explicite est testée. La méthode indirecte (implicite). Par exemple lorsque l’on montre à un amnésique un guidon de vélo, etc. il ne sait pas ce que c’est mais lorsque on lui demande d’utiliser un vélo il sait. Cette méthode a surtout l’avantage de permettre de tester la mémoire chez des sujets qui échouent lorsque on utilise les méthodes directes. La mémoire implicite est testée. - 12 - Processus de base de la cognition L1_S1 Il existe plusieurs types de mémoires qui constituent un système capable d’effectuer trois types d’opération. . Encodage : opération qui transforme une information externe en représentation interne. . Stockage : opération qui consiste à mettre en mémoire l’information ainsi transformée et qui permet de l’y conserver. . Récupération / Activation : ensemble des activités mises en œuvre par les sujets pour restituer des informations de différents ordres présentées antérieurement. Combien de mémoire y a-t-il chez l’être humain ? Pour répondre à cette question on utilise des dissociations pathologiques et expérimentales. Dissociation pathologique : pour savoir si il existe 1 ou 2 système de mémoire par exemple on cherche des sujets capables d’effectuer des taches mobilisant le 1er système de mémoire mais pas le 2nd et des sujets présentant le tableau inverse. Les grands systèmes de mémoire La classification qui va suivre a été élaborée à partir de la durée de stockage et de la nature des informations stockées. Inserer organigramme (n !) Mémoire iconique (mémoire sensorielle visuelle) Cette mémoire est capable de stocker une très grande quantité d’information pendant 250 à 300 ms. Une expérience a mis en évidence ce type de mémoire. Expérience de Haber & Standing (1969) Objectif : déterminer la durée de stockage de la mémoire iconique à l’aide de la « méthode de synchronie ». Principe : consiste à présenter à des sujets sur un écran d’ordinateur 2 cercles successivement, chacun étant présentés pendant 10 ms, sur ce modèle : le premier cercle apparaît à l’écran, disparaît, et un deuxième cercle identique apparaît à l’endroit même du premier pendant le même laps de temps. On fait varier le délai entre les deux présentations et le sujet doit dire si il voit un cercle ou deux. Tant que le sujet dit ne voir qu’un cercle c’est que la trace du premier cercle est resté en mémoire sensorielle. Résultat : dans cette expérience les sujets ne disent voir qu’un seul cercle lorsque l’ISI est inférieur à 300 ms. La durée de stockage de la mémoire iconique est donc d’environ 300 ms. Au delà de cette limite la mémoire est effacé. Mémoire à court terme - 13 - Processus de base de la cognition L1_S1 Cette mémoire a été étudiée pendant une dizaine d’année et a été démontrée par le paradigme de Brown-Peterson. Paradigme de Brown-Peterson Principe : on présente un trigramme (ensemble de trois lettres) à un sujet sur un écran d’ordinateur. On lui fait ensuite effectuer une tâche interférente, ici compte à rebours à partir d’un certain nombre et de 3 en 3, dont le but est d’empêcher que le sujet ne se répète le trigramme. Après un certain temps on demande le rappel du trigramme. Résultats : au fur et à mesure que l’intervalle de rétention augmente le pourcentage de rappel correct diminue. Il se stabilise au bout de 15 secondes. Ce résultat est prévisible car une autre tache interfère et gène le rappel. Cela prouve que la durée de stockage d’une information n’est pas très longue. (n !) courbe 1 La courbe de position sérielle - Murdock (1961 – 62) On construit cette courbe à partir de ce paradigme en 3 phases. La première phase consiste à présenter à un sujet une liste de mot à un certain rythme. Par exemple, ici nous présentons une liste de 24 mots non reliés à raison d’un mot par seconde. Il faut noter que l’ISI peut varier. La deuxième phase consiste après un certain délai de demander au sujet un rappel libre du plus de mot possible. Ensuite on calcule le pourcentage de rappel en fonction de sa position sérielle (dans la liste) (n !) courbe 2 Ici le rappel est immédiat et il n’y a aucune tâche interférente. On peut localiser trois zones sur la courbe (ici séparée par un trait bleu). Zone 1 ou effet de primauté : L’effet de primauté correspond au fait que les premiers items d’une liste sont mieux rappelés que les suivants. Zone 2 ou asymptote : l’asymptote correspond aux items de milieu de liste Zone 3 ou effet de récence : l’effet de récence correspond au fait que les items de fin de liste sont mieux rappelés que les précédents. Murdock a mis en évidence une dissociation expérimentale entre mémoire à long terme et mémoire à court terme. Pour cela il a fait d’autres expériences en demandant au sujet d’effectuer une tâche interférente avant de procéder au rappel. Cette tâche fait disparaître l’effet de récence. La dernière partie de la courbe qui correspondait à l’effet de récence sur la courbe précédente correspond aux mots qui sont en mémoire à court terme au moment du - 14 - Processus de base de la cognition L1_S1 rappel. La tâche interférente empêche le sujet d’auto répéter ses mots et provoque une dégradation des performances uniquement sur cette partie de la courbe. Par conséquent on en conclue que les items de début et de milieu de liste sont stockés en mémoire à long terme car leur rappel n’est pas affecté par la tâche interférente qui ne ouche donc que la mémoire à court terme. Le chunkage Le chunkage a été mis en évidence dans les années 50 par Miller. Expérience : L’amphi est coupé en deux groupes G1 et G2. On présente l’ensemble de lettre SPLOGIYHCOE au G1 pendant une demi seconde. Il doit restituer l’ensemble des lettres. Ensuite on présente le mot PSYCHOLOGIE au G2 et il doit faire la même tâche. Résultat : on remarque que le G2 arrive à restituer entièrement l’ensemble de lettres alors que le G1 non. Et cela parce que les 11 lettres du G2 étaient organisées en un mot alors que celles du G1 non. Un groupe organisé d’information se dit chunk (ensemble de mots, syllabes, ou toute autre structure organisée). Miller a constaté en 56 que la capacité de stockage de la mémoire à court terme est de 7 plus ou moins 2 chunk. Mémoire de travail Inserer schema (n !) Ceci est le modèle le plus souvent utilisé pour représenter le système de la mémoire de travail et à été proposé au début des années 1970. Il décrit la mémoire de travail comme composée de 3 processus. L’administrateur central est le processus central qui a à sa disposition 2 sous systèmes : le système de la boucle phonologique et le registre visuo - spatial. C’est donc un système à trois composants qui ont chacun une fonction précise. _ Boucle phonologique : système spécialisé dans le stockage temporaire de l’information verbale (prise de note, autorépétition d’un numéro de téléphone, etc.) _ Registre visuo – spatial : système spécialisé dans le traitement de l’information visuelle et spatiale (permet la représentation mentale d’une image) _ Système central : il a 3 fonctions : _ fonction de stockage de l’information _ fonction de traitement de l’information (ex : calcul) _ fonction d’allocation des ressources attentionnelles et cognitive et prise de décision (prêt de plus ou moins d’attention) Cette mémoire est très importante car elle intervient dans toutes les tâches complexes de la vie quotidienne. Paradigme de la double tâche - 15 - Processus de base de la cognition L1_S1 Pour étudier la mémoire de travail Kalsbeek (1975) a utilisé ce paradigme. On demande à un sujet de faire 2 tâches en même temps. La première tâche est déclarée comme principale et la deuxième comme secondaire. Ici la tâche principale est de suivre un rythme sonore en tapant du doigt (taping) et la secondaire est d’écrire un petit texte. On va progressivement augmenter ou diminuer la difficulté de la tâche principale. On remarque que plus le rythme est élevé plus la tâche secondaire est altérée (gribouillages, etc.). Nous pouvons effectuer 2 tâches en même temps avec la mémoire de travail à condition qu’elles mobilisent des sous systèmes différents (ici le taping concerne la boucle phonologique et l’écrit le registre visuo spatial.) et à condition que les 2 tâches ne dépassent pas la capacité de stockage et de traitement du système central. La prise de note mobilise la mémoire de travail, plus précisément le registre visuo spatial. Le problème est que le professeur est 5 fois plus rapide que quelqu’un qui écrit et que cette tâche (écrire) mobilise la vision. Il existe des moyens qui permettent d’éviter la surcharge de la mémoire de travail : _ Automatiser les activités à accomplir pour réaliser une tâche _ Grouper les informations de manière à limiter le nombre de chunk _ Répartir les tâches sur plusieurs personnes La mémoire de travail dans l’optique cognitiviste est un système de mémoire à part entière. L’autre conception de la mémoire de travail consiste à la concevoir non plus comme un système mais comme un état particulier de la mémoire à long terme (Anderson et Cowan). Pour ces chercheurs la mémoire de travail correspond à la partie active de la mémoire à long terme et de la mémoire sensorielle. Les mémoires permanentes Mémoire épisodique Cette mémoire est la mémoire dans laquelle sont stockées les évènements personnellement vécus par le sujet. Elle est constituée d’épisodes. Episode : représentation en mémoire qui contient des informations concernant des événements localisés dans le temps et dans l’espace. Cette mémoire présente un caractère autobiographique. Quand on sait que l’on a fait quelque chose à telle jour et à telle heure c’est cette mémoire qui intervient. En cas d’amnésie c’est la mémoire qui dysfonctionne le plus rapidement (ex : Alzheimer). C’est en quelque sorte la mémoire qui fait notre personnalité. Mémoire sémantique - 16 - Processus de base de la cognition L1_S1 Mémoire dans laquelle sont stockées les concepts, le sens des mots, les idées qui ne sont pas localisables ni datables. Aujourd’hui on l’appelle la mémoire des connaissances sur le monde. C’est elle qui intervient lorsque l’on nous montre quelque chose et qu’on c’est ce que c’est, mais qu’on ne peut situer où et quand on a appris ça. Ce sont es connaissances stables (concept d’ordinateur, de liberté, etc.). On a souvent essayé de savoir comment un individu réussissait à stocker et à organiser ses connaissances sémantiques. Dans les années 70 on se représentait la mémoire sémantique comme un vaste réseau de concepts inter connectés. Certains chercheurs ont pensé que cette mémoire était hiérarchiquement organisée, comme Collins et Quillan, et donc lorsqu’on intériorise un nouveau concept il hérite de toutes les connaissances sur son thème (par exemple lorsqu’on apprend que l’anaconda est un serpent, il hérite de toutes les connaissances que l’on a sur les serpents). Amorçage et diffusion de l’activation en mémoire sémantique Meyer et Schwaneveldt – Collins et Lotus (1975) Ces représentations se révèlent fausses : on sait maintenant que des concepts sont reliés à d’autres et que la distance entre ces deux concepts évoque un lien plus ou moins fort. (n !) Inserer representation de la mémoire sémantique Dans cet exemple le concept d’ambulance s’active et diffuse son activation à ses concepts voisins. Aujourd’hui on représente la mémoire sémantique comme un réseau de concepts reliés entre eux. Lorsqu’un mot est reconnu le concept correspondant est reconnu et ce concept diffuse de manière automatique son activation aux concepts qui lui sont reliés. Ces derniers voient leur niveau d’activation augmenter mais bien sûr pas suffisamment pour être eux-mêmes activés. Mémoire procédurale C’est la mémoire des savoirs faire, des connaissances procédurales. Par exemple savoir utiliser un vélo, un ordinateur, marcher, etc. Anderson a proposé une représentation de la structure des connaissances procédurales : Si (condition) alors (action) If (-) then (-) Selon cette représentation, la mémoire fonctionne comme cela : si une condition est remplie alors une action s’exécute. - 17 - Processus de base de la cognition L1_S1 Par exemple lorsque que nous écrivons, nous percevons plusieurs mots par seconde, et nous faisons des opérations automatiques dessus (conjugaison, accord, etc.). Nous sommes en permanence en train d’activer des procédures complémentaires qui permettent une certaine logique dans nos actions de tous les jours. Il existe près d’un million de procédures complémentaires chez un individu normal. IV. Les processus d’imagerie mentale Image mentale : désigne la capacité à former des représentations mentales analogues à des objets réels. Il existe autant de type d’imagerie mentale que de sens. Ces imageries sont créées en mémoire de travail et plus particulièrement dans le registre visuo spatial. Nous ne sommes pas tous identiques dans ce processus : certaines enquêtes ont mis en évidence que 10 à 12 % de la population environ ont des difficultés voire même une impossibilité à former de telles images. La place des sens elle aussi n’est pas la même : une étude réalisée pendant les années 70 sur 500 adultes indique que : 97 % pouvaient imaginer quelque chose de visuel 93 % quelque chose d’auditif 74 % disaient pouvoir faire des images motrices (poids, etc.) 70 % quelque chose de tactile 67 % de gustatif 66 % d’olfactif Depuis 30 ans les psychologues ont étudié les caractéristiques des imageries mentales, principalement visuelles, en essayant de montrer de montrer que les opérations sur ces imageries suivent les mêmes règles que celles effectués sur l’objet physiquement correspondant. Expérience de rotation mentale – Shepard et Metzler (1971) Shepard et Metzler ont étudié la rotation d’images visuelles en utilisant des représentations bidimensionnelles de structures tridimensionnelles composées par des cubes joints par une de leurs faces. Ils présentent plusieurs lignes composées chacune d’une série d’objets sous des angles différents. La tache des sujets était de dire si la série comportait à chaque représentation des structures identiques ou non. Ils répondaient oui ou non en appuyant sur un bouton. Les boutons étaient placés de telle sorte que l’on répondait oui par sa main dominante. Dans cette expérience on fait varier l’importance de la rotation de la 2e figure par rapport à la 1 ère. On mesure le temps de réaction. On remarque que plus l’angle de rotation est élevé plus le temps de réaction est grand. - 18 - Processus de base de la cognition L1_S1 (n !) rotation – tdr En construisant la courbe des résultats, on obtient une droite presque parfaite. Le temps de réaction des sujets augmente linéairement à mesure que la disparité angulaire augmente. On remarque aussi que quelle que soit le type de rotation, en profondeur ou sur un plan, on obtient globalement les mêmes résultats. - 19 -