Mémorisation attention concentration Mémorisation A) Les fonctions de la mémoire Votre mémoire est le premier et le principal outil utilisé tout au long de vos études et dans toutes les situations de votre vie. Son efficacité dépend de la façon dont vous l’usez. Le mécanisme de la mémoire se résume en quatre fonctions principales : > 1. Les cinq sens pour capter et sélectionner l’information qui est traitée par le cerveau (registre des informations sensorielles). > 2. La mémoire à court terme (mémoire de travail) pour trier l’information et la conserver. > 3. La mémoire à long terme (mémoire entrepôt) pour « stocker » l’information. > 4. Le rappel de l’information. B) La mémoire à court terme (la mémoire de travail) La mémoire de travail (MTC) est un espace qui permet l’analyse et le traitement de toute stimulation venant de l’environnement ou de vos pensées. Il s’agit d’un espace de mémoire où vous prenez conscience des choses. Elle possède certaines limites, car elle ne peut contenir qu’une quantité restreinte d’information, et ce, pendant une durée de temps limitée (de quelques secondes à quelques minutes). La MCT peut contenir environ sept éléments à la fois (entre cinq et neuf en moyenne). Si aucun effort n’est fait pour conserver l’information, elle disparaîtra rapidement de l’espace mémoire et vous l’oublierez. Il est donc important de répéter l’information à retenir. L’utilisation de la MCT dans les tâches scolaires La lecture Pour éviter de surcharger votre mémoire, lisez sans essayer de retenir à tout prix l’ensemble de l’information, comme lorsque vous lisez un article qui vous passionne. La prise de notes Pendant un cours, inscrivez rapidement l’information que vous captez pour éviter qu’elle soit remplacée par une autre information, dû à l’espace restreint de la mémoire à court terme. L’étude Après quelques heures d’étude, l’information qui n’a pas été transférée dans la mémoire à long terme est automatiquement oubliée pour laisser la place à de nouvelles informations. Il est donc essentiel de vous assurer régulièrement que la matière étudiée est bien enregistrée dans votre mémoire à long terme. Le passation des examens Lorsque plusieurs éléments de réponse vous viennent en tête, notez-les immédiatement sur une feuille. Ces éléments ont été transférés provisoirement dans la mémoire à court terme et risquent d’être supprimés rapidement étant donné les limites de cette mémoire. En les transcrivant à mesure qu’ils vous viennent à l’esprit, vous pourrez éviter de les perdre. C) La mémoire à long terme (la mémoire d’entrepôt) Le rôle de la mémoire à long terme est d’entreposer pour une longue période les connaissances dont vous pourriez éventuellement avoir besoin. Cette mémoire retient surtout l’information dont elle perçoit une certaine utilité. Elle considère comme importante l’information qui a un rôle pratique et à laquelle elle peut rattacher un certain sens concret ou un usage potentiel. Voici trois façons de donner un sens à l’information : > se poser des questions; > situer l'information dans un contexte afin de lui redonner un sens; > trouver des exemples concrets et pratiques ou des applications concrètes à l’information. Le transfert à la mémoire à long terme La fréquence Une exposition répétitive à une information peut être un indice de son utilité. Plus le cerveau recevra l’information fréquemment, plus il décodera son importance et la retiendra. Les apprentissages antérieurs Si les premières connaissances sont bien apprises et intégrées, il sera beaucoup plus facile de retenir les apprentissages suivants. De plus, vous pourrez assimiler une plus grande quantité d’informations supplémentaires. Soyez donc vigilant et évitez d’étudier à la dernière minute ! La division de la matière Il est plus facile d’enregistrer l’information dans votre mémoire à long terme en divisant la matière à étudier. L’établissement de relations avec ce qui est connu L’efficacité à mémoriser est proportionnelle aux liens que vous pouvez établir entre les anciennes et les nouvelles connaissances. Plus vous établissez de bons lien sentre ces connaissances, plus solides seront vos apprentissages. Le classement de l’information Le classement de l’information peut se faire dans le même ordre que vous l’avez enregistré (organisation linéaire) ou en fonction des relations que vous avez établies avec vos anciennes connaissances (organisation structurée). Organisation linéaire Cette façon de mémoriser consiste à recevoir l’information l’une à la suite de l’autre, dans l’ordre où elle apparaît. Le rappel d’une information se fait alors en suivant l'ordre dans lequel elle a été enregistrée. Cette technique comporte certains inconvénients. Entre autres, si les éléments du milieu de la séquence sont oubliés, il devient impossible de reconstituer cette chaîne mnémonique. De plus, les possibilités de faire des liens entre les différents éléments seront réduites. Organisation structurée Lorsque vous maîtrisez certaines connaissances, celles-ci s’organisent peu à peu dans votre mémoire à long terme en fonction des relations qui s’établissent progressivement entre elles à mesure que vous les utilisez. Cependant, l’information que vous accumulez dans vos cours prend beaucoup de temps à s’organiser, car vous ne l’utilisez pas nécessairement tous les jours et qu’elle n’est pas intégrée aux connaissances du quotidien. Il est donc important d’organiser cette information au moment où vous l’apprenez (en établissant des liens) pour fournir à votre mémoire une structure et une organisation. TRÈS IMPORTANT POUR SE PRÉPARER À UN EXAMEN !!! D) Quelques lois du fonctionnement de la mémoire > la répétition; > la division en courtes périodes de travail (30 minutes de mémorisation et 5 minutes de pause); > l’utilisation de plusieurs canaux sensoriels; > la récitation; > les associations. E) Les aide-mémoire et leur description Voici quelques trucs qui vous permettront de maximiser votre étude et de mieux vous préparer aux examens. Type I aide-mémoire interne Type E aide-mémoire externe Type C combinaison aide-mémoire interne et externe I Recherche alphabétique : Révision de l’alphabet à la recherche de mots commençant par l’une d’elle. E Demander à quelqu’un de nous le rappeler : Demander le secours de quelqu’un pour nous aider à nous souvenir ou simplement demander la réponse. E Noter sur un calendrier : Écrire sur un calendrier, dans un agenda, etc., ce dont nous devons nous rappeler. I Association visage-nom : Associer le nom d’une personne à des caractéristiques distinctives de son visage. I Autorépétition : Se répéter à soi-même ce que l’on cherche à mémoriser. I Reconstruction mentale : Passer mentalement en revue ce qui s’est produit ou qui peut se produire dans le but de se remémorer quelque chose. I Méthode des lieux : Utiliser un arrangement ordonné de lieux connus auxquels on associe les éléments dont on veut se souvenir. Lors du rappel, il suffit de se déplacer mentalement à travers ces lieux et de récupérer à chaque endroit l’élément qui y est associé. I Mots « crochets ». Apprendre une série d’associations mot-nombre (souvent des rimes) et former une image dynamique de cette paire avec les éléments dont on veut se souvenir. Par exemple, les associations « un-pain, deux-pneu, trois-croix, quatre-patte… » permettront de retenir le mot « table », en créant une image où un pneu est sur une table. E Photographies : Utiliser des photographies pour se rappeler certains événements. E Ranger un objet dans un endroit spécial : Ranger un objet dans un endroit où l’on sera certain de le retrouver. E Notes aide-mémoire. Écrire dans un carnet que l’on peut apporter avec soi ce que l’on ne veut pas oublier. I Rimes : Mémoriser des rimes concernant l’information que l’on veut pas oublier. C Le dire à voix haute : Dire quelque chose à quelqu’un ou demander à quelqu’un de répéter ce que nous avons dit. I Conter une histoire : Lier des choses entre elles par une histoire que nous contons à leur sujet ou par des phrases que nous formulons à leur propos. I Relier des choses à d’autres événements : Utiliser l’association à des événements de la vie courante dans le but de se rappeler. Par exemple : « après dîner » ou « avant le cours d’histoire ». E Minuterie : Utiliser un chronomètre électrique ou mécanique pour se souvenir de faire quelque chose à un moment précis. C Essai et erreur : Écrire ou imaginer une partie de l’information dans l’espoir de raviver d’autres souvenirs. E Écrire sur sa main : Écrire sur sa main l’information à ne pas oublier. Tiré de : FORTIN, C. et ROUSSEAU, R. Psychologie cognitive : une approche de traitement de l’information, Presses de l’Université du Québec, 1992. Attention Qu’il s'agisse d’assister à un cours, de prendre des notes, d’étudier ou même de vous promener en vélo, votre cerveau reçoit et traite une multitude d’informations. Il doit cependant adapter son fonctionnement au type d’activité effectuée et à ce que vous voulez faire des informations que vous lui transmettez. Il possède deux mécanismes pour identifier son activité et s’adapter aux différentes situations : l’attention et la concentration. Rôle de l’attention L’attention est une mise en disponibilité de tous les canaux sensoriels orientés vers la recherche et l’enregistrement des informations susceptibles d’être utiles. L’attention favorise la perception et l’analyse rapide et automatique des informations. Le cerveau ne traitera consciemment que les informations qui en « valent la peine », c.-à-d. celles qui ont du sens pour vous. Fonctionnement de l’attention Ce mécanisme de base du cerveau sélectionne les informations selon des critères précis : > ce qui provient des émotions et des pensées est prioritaire; > les informations stimulantes sont aussi traitées en premier lieu; > les informations utiles sont également sélectionnées. Facteurs influençant l’attention > La santé physique > Le rythme de vie > La passivité mentale Trucs et exercices Quand vous avez de la difficulté à conserver votre attention dans un ou plusieurs cours, vous pouvez vous amuser à changer l’état psychologique dans lequel vous êtes quand vous recevez la matière. Par exemple, devenez un inspecteur qui doit capter des informations pour résoudre une énigme; devenez un agent secret en zone ennemie qui doit apprendre à analyser des messages codés; devenez un enfant qui découvre, pose des questions et cherche des liens avec ce qu’il connaît déjà. Exercice 1 Au réveil ou à certains moments de la journée, prenez une minute pour vous arrêter pour prendre conscience des odeurs, des bruits, des formes, des sensations tactiles, des images, des formes ainsi que des caractéristiques propres à chaque information sensorielle. Exercice 2 Amusez-vous à nommer, à mesure que vous les percevez, les objets vus, les sons entendus, les mots lus ou toute autre stimulation dont vous pouvez prendre conscience, tout en suivant l’ordre alphabétique. Exemple: A=avion, B=bâton, C=chemisier, D=…, Z= zeste ou zoo!!! Concentration Rôle de la concentration La concentration favorise l’utilisation de la mémoire et des mécanismes de réflexion. Son rôle consiste à bloquer l’arrivée à votre conscience de toute stimulation qui pourrait nuire à l’utilisation des mécanismes mentaux ou de réflexion. L’effort de concentration variera selon la difficulté de la tâche, la réflexion qu’elle vous demande ou tout simplement la durée de la concentration exigée. L’effort de concentration produit de la fatigue après un certain moment. Votre durée de concentration dépend de la quantité d’énergie mentale sur laquelle vous pouvez compter. De façon générale, 10 minutes de pause sont nécessaires pour chaque heure de travail intellectuel. Calcul de sa durée personnelle de concentration Choisissez une activité exigeant un effort de concentration (étude, résolution de problèmes, rédaction, etc.). Quand vous êtes prêt à travailler, notez l’heure où vous commencez. Continuez votre travail même si des pensées, des distractions surgissent. Lorsque vous commencez à sentir de la fatigue, à vous sentir démotivé, à accorder de l’attention aux bruits environnants, à partir dans la lune, etc., c’est le signe que votre concentration n’est plus efficace. Arrêtez et notez l’heure. La période de temps entre le début et la fin de votre travail représente votre durée personnelle de concentration efficace. Facteurs favorables à la concentration > L’entraînement antérieur > La familiarité de la tâche > L’environnement Causes des problèmes de concentration > La fatigue > Les problèmes personnels > Le stress (l’anticipation de l’échec) > Le manque d’intérêt pour la matière Petits trucs et recommandations 1. Pour développer votre capacité de concentration, il est très important de commencer à travailler dans les 30 secondes qui suivent le moment où vous vous installez à votre bureau. 2. Sortez seulement le matériel nécessaire pour votre étude ou votre tâche. 3. Ne travaillez jamais sur votre lit. 4. Assurez-vous d’avoir un éclairage adéquat. 5. Réservez un endroit précis pour effectuer votre travail scolaire. 6. Si vous travaillez dans un endroit comme la cuisine, le salon, une chambre, installez-vous de telle façon que vous n'aurez pas de distractions visuelles. 7. La concentration peut être grandement facilitée en employant toujours la même stratégie de préparation à l’étude. Exemples > Enfilez les mêmes vêtements, étudiez sous le même type d’éclairage. > Buvez dans la même tasse ou verre (il est important de boire beaucoup d’eau lors d’un effort de concentration). 8. Si vous écoutez de la musique pour étouffer certains bruits environnants, voici certaines règles à respecter : > Évitez les chansons. > Évitez les versions instrumentales de chansons populaires. > N'utilisez jamais d’écouteurs. Ne placez pas les haut-parleurs trop près de vous. > Réglez le volume assez bas. Exercices de concentration Ces exercices visent à vous aider à développer votre niveau de concentration ou à augmenter sa durée. L’important dans ces exercices, c’est de les répéter souvent, mais pendant une courte période. Débutez par 4 ou 5 minutes de d'effort de concentration, 2 fois par jour et ensuite augmentez la durée. Exercice 1 Voici un exercice pour augmenter votre capacité de concentration lorsqu’il y a du bruit environnant : > Placez-vous dans un endroit bruyant ou mouvementé. > En commençant par le nombre 100, comptez mentalement à rebours par multiples de 3 jusqu’à zéro. > Effectuez l'exercice doit sans fermer les yeux, sans vous boucher les oreilles ni bouger les lèvres, ni exécuter des mouvements de gorge en prononçant intérieurement les chiffres. > Vous devez « voir » les nombres ou les « entendre » dans sa tête. Cet exercice se rapproche d’une tâche de résolution de problèmes ou de la recherche en mémoire. Si vous vous trompez dans le calcul, reprenez à partir du début. Quand vous maîtriserez cet exercice, trouver un endroit encore plus bruyant et stimulant visuellement. Vous avez réussi l’exercice avec succès? > Augmenter sa difficulté. > Comptez à rebours en alternant la valeur des chiffre s: « 100 (-1) ...99 (-2) ... 97 (-3) ... 94 (-1) ... 93 (-2) ... 91 (-3), etc. » Attention! Le développement de cette habilité s’acquiert par la fréquence de la pratique et non par la durée. Exercice 2 Voici un exercice pour apprendre à se concentrer rapidement et intensément et à ignorer votre environnement visuel : > Fixez un objet de taille moyenne pour que vous puissiez le voir dans sa totalité, en un seul coup d’œil. > Concentrez-vous sur l’objet pour, peu à peu, n’avoir conscience de rien d’autre. > Ignorez les pensées qui surgissent et axez votre attention sur votre concentration. > Effectuez cet exercice entre 2 et 3 minutes seulement.