Notion de différenciation cellulaire Toutes les cellules sont égales génétiquement, mais non dans leur phénotype. La différenciation consiste en une perte d'expression des gènes. Ainsi, le génome humain comprend environ 100 000 gènes, mais une cellule n'en exprime le plus souvent que 10 000. Les gènes exprimés par une cellule dépendent de son origine embryonnaire, du stade de développement de l'organisme, de l'environnement du tissu ou de la cellule et des fonctions à remplir. La différenciation est en rapport avec des gènes qui répriment ou expriment d'autres gènes. Elle débute très tôt dans la vie embryonnaire : au début, les cellules se multiplient beaucoup, puis elles commencent à se différencier et à migrer. Cette différenciation est parfois contrôlée par des protéines particulières (onco-protéines plasmatiques) qui ne seront plus exprimées après la naissance ou à l'âge adulte, mais pourront s'exprimer de nouveau en cas de cancer. La différenciation terminale survient chez l'être développé et correspond à des fonctions très spécialisées. Certaines cellules, muscle, nerf persistent pendant toute la vie de l'individu. D'autres, cellules épidermiques, de l'intestin, etc., meurent très rapidement après la différenciation et doivent être renouvelées en permanence. Quand on force une cellule différentiée à se multiplier (transfert d'un oncogène), les cellules ne se différentient plus mais se multiplient. A l'inverse, certains agents permettent une différenciation des cellules cancéreuses qui arrêtent de se multiplier. Il existe un certain antagonisme entre différenciation et multiplication cellulaire.