Introduction
Les dystrophies musculaires des ceintures (LGMD pour Limb-girdle muscular
dystrophy en langue anglaise) constituent un groupe de maladies neuromusculaires qui affectent
essentiellement les muscles volontaires situés autour des épaules et de la région pelvienne, et
plus rarement les muscles du coeur et de l’appareil respiratoire (Richard et al., 1997). La
prévalence dans le monde serait de 1/15.000 à 1/123.000. Mais il existe de grandes variations
géographiques (van Der Koi et al., 1996).
L’âge de leur manifestation clinique, leur gravité, le rythme de progression, ainsi que leur mode
de transmission varient d’un type de maladie à l’autre dépendamment du gène impliqué. A ce
jour, 22 gènes semblent être responsable de LGMD, dont 18 sont déjà identifiés.
(http://www.musclegenetable.org/).
Il existe deux modes de transmission de la maladie : le mode autosomique dominant
(LGMD 1) avec 7 sous-types différents et le mode autosomique récessif (LGMD 2) regroupant
14 types différents. Ces dernières sont de loin les plus fréquentes. Le type 2A (OMIM 253600)
est le plus fréquent des LGMD autosomiques récessives, représentant selon les études et les
populations concernées, jusqu’à 40% de l’ensemble des LGMD. La LGMD 2A ou
calpainopathie primaire est dûe à des mutation du gène CAPN3 situé sur le chromosome 15 en
q15.1-q21.1 (OMIM 114240). Ce gène comporte 2466 paires de bases, réparties en 24 exons
codant l’enzyme protéolytique calpaïne 3 (protéine activée par le calcium de type 3)
(Baghdiguian et al., 1999 ; Richard et al., 1995). Plus de 300 mutations du gène CAPN3 ont ete
rapportées à ce jour (Blasquez et al., 2008).
Nous rapportons le premier patient syrien atteint de dystrophie de type 2A avec mutation
prouvée du gène CAPN3.