L’âge de début est variable, souvent avant 20 ans dans les formes récessives. La
rapidité et la sévérité de l’évolution varient d’une forme à l’autre. Certaines formes
peuvent nécessiter le recours à des aides techniques (comme l’utilisation d’un
fauteuil roulant). D’autres formes de la maladie permettent une autonomie beaucoup
plus prolongée.
Comment confirme-t-on le diagnostic ?
Le diagnostic d’une myopathie des ceintures est orienté par l’histoire familiale. Il sera
complété dans un premier temps par une prise de sang (dosage des enzymes
musculaires CK souvent augmenté), un scanner ou une IRM musculaire et/ou un
électroneuromyogramme pour confirmer l’origine musculaire du déficit. La biopsie
musculaire est néanmoins le plus souvent l’élément clé pour identifier précisément la
protéine musculaire déficitaire. Dans un cas sur deux cependant, ces myopathies
demeurent encore d’origine indéterminée.
En fonction des résultats de ce bilan (notamment de la biopsie musculaire), on
réalisera dans un deuxième temps une nouvelle prise de sang, avec le
consentement écrit du patient, pour rechercher une anomalie génétique.
Quelle surveillance et quelle prise en charge thérapeutique ?
Actuellement, il n’y a pas de traitement curatif de ces maladies, c'est-à-dire de
traitement capable de stopper l’évolution.
La prise en charge consiste en une surveillance multidisciplinaire, annuelle (parfois
plus espacée dans les formes peu évolutives ou non compliquées), qui associe en
général :
• Un bilan fonctionnel (neurologue, rééducateur, kinésithérapeute,
ergothérapeute) pour évaluer le retentissement du déficit et proposer des
prises en charge spécifiques : kinésithérapie, appareillages (corset, attelles)
voire des aides techniques (fauteuil roulant), dont le but est de maintenir
l’autonomie du patient.
• Un bilan respiratoire, associant en général des épreuves fonctionnelles et un
enregistrement nocturne de la concentration en oxygène dans le sang, pour
dépister une atteinte respiratoire associée. En cas d’atteinte respiratoire, on
peut proposer une ventilation assistée nocturne.
• Un bilan cardiaque, associant életrocardiogramme, holter et échographie, pour
dépister une atteinte cardiaque. En cas d’atteinte cardiaque (trouble du
rythme), le cardiologue peut proposer un stimulateur cardiaque, voire un
défibrillateur implantable. La cardiopathie n’est toutefois pas toujours
présente.
Si l’anomalie génétique a été identifiée et en fonction du mode de transmission, il
sera proposé un dépistage aux adultes à risque de la famille. En cas de projet de
grossesse, une consultation génétique est souhaitable pour évaluer les risques de
transmission de la maladie et mettre en place un suivi adapté de la grossesse.
Texte rédigé par le Centre Maladies Neuromusculaires Rares Rhône-Alpes.
Version du 17/04/2011.