Cours 1 06/10/08 Hygiène Définition Vient du grec Hygieinon

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Cours 1
06/10/08
Hygiène
Définition
Vient du grec Hygieinon signifiant santé. La déesse Hygie représentait
cette santé.
Partie de la médecine qui étudie les moyens propres à conserver la santé
en permettant l’accompagnement normal des fonctions de l’organisme et en
harmonisant les rapports entre l’homme et les milieux dans lesquels il vit afin
d’éliminer notamment les influences nocives que peuvent éventuellement
comporter ces milieux.
L’antiquité
L’antiquité possédait déjà ses recettes sur l’hygiène alimentaire.
L’antiquité suit la préhistoire, c’est la première période de l’histoire, elle
démarre avec l’adoption de l’écriture entre – 3500 et 500-600 ap. JC.
L’hygiène est toujours une histoire de croyance, de courant
philosophique, d’avancées en terme de sciences et de connaissances et de
volonté politique.
L’antiquité est marquée par les bains, les crèmes, la volupté, le culte du
corps. On savait que le cuivre et l’argent conservaient dans de bonnes conditions
hygiéniques. A cette époque on note les prémices de l’urbanisme (aqueducs,
égouts, thermes, latrines, instruments médicaux désinfectés). L’inhumation se
passait hors des villes ce qui marque une organisation des bases de l’hygiène.
A la disparition de l’empire romain, l’hygiène publique et les mœurs vont
se décliner complètement. Il faudra au moins 1000ans pour recouvrer ce soucis
d’urbanisme et d’hygiène.
En 460 av. JC Hippocrate préconisait vinaigre et alcool pour le traitement
des infections cutanées. Mais il lui manquait des données sur l’agent infectieux
en cause.
Le Moyen-âge
Le moyen-âge occidental (5ème siècle jusqu’à 1400-1500), c’est l’ère du
christianisme, de la régression des idées et des connaissances, de
l’obscurantisme, des croisades. Toute pensée critique va être stoppée au nom
d’une religion dictatoriale. On perd toute notion d’hygiène, avec l’idée que l’eau
ramollit la peau, la rend perméable, poreuse et notamment à la peste qui sévit
énormément à cette époque. En 50ans, 50% de la population européenne est
décimée. On soigne plus l’âme que le corps (le dolorisme). La maladie est une
punition de Dieu. A cette époque les malades dorment ensemble, en pleine
période d’épidémie de peste, choléra, diphtérie et syphilis. Il y a ainsi une
surmortalité. L’homme n’emploi aucune action pour atténuer ou éradiquer ce
phénomène.
Pendant ce temps la civilisation islamique est très en avance niveau
médecine, hygiène grâce à des savants comme RAZI (865-925), perse,
neurologue, pharmacien, chimiste et AVICENNE (12ème s.), qui a écrit une
encyclopédie en 5 volumes concernant les traitements médicaux et l’hygiène.
Malgré ces esprits brillants il y a de grandes épidémies, contractées pendant les
guerres, qui vont freiner la diffusion des idées.
En 1546, Frascatore Giordano identifie les microorganismes. Il parlera de
porteurs de maladies.
La Renaissance 16ème s.
L’homme est au centre des préoccupations. Prospérité culturelle des
arts, relance de la pensée et de l’enseignement (scolastique). Un rapport au corps
différent, le corps se libère. En 1590, en Italie est inventé le premier microscope,
en 1674 un Hollandais Van Leeuwenhoek, découvre les bactéries. L’eau reprend
sa place petit à petit mais la crasse reste présente. L’hygiène vestimentaire se
développe. Pour eux un vêtement blanc devenant noir signifie que la crasse est
restée sur les vêtements et protège de la maladie. En 1774, on découvre le
chlore.
Le siècle des lumières 18ème siècle
Epoque des grandes découvertes notamment en physique avec Volta qui
invente la batterie. En physiologie, Haller fait des découvertes. En chimie c’est
Lavoisier. La pensée scientifique s’impose. Le cartésianisme va pousser la
recherche. En 1796 Jenner développe la variolisation. En 1790, trois chaires
d’hygiène sont créées. L’hygiène devient internationale. Premières structures
créées par rapport à l’hygiène. En 1848 se déclare une épidémie de choléra à
Londres. On observe la mise en quarantaine, et les grandes villes s’équipent
d’un système de canalisation d’eau potable.
Le 19ème s. est l’ère de l’urbanisme et des sciences
Haussmann a œuvré à paris pour tous les travaux d’assainissement. C’est
le siècle du renouveau de l’hygiène. Des notions d’écologie apparaissent
(nitrification). En Europe le WC se développe et les premières expositions sur
l’hygiène ouvrent leurs portes. Louis Pasteur va être à la tête d’un mouvement et
va former beaucoup d’élèves. Il a travaillé sur les bactéries, le lavage des mains
et l’hygiène corporelle tous les jours au savon. Ces principes seront relayés au
rang international par les politiciens. On travaille désormais en asepsie. Les
transmissions manu portées ont été beaucoup étudiées par Pasteur.
Le 20ème siècle
Les premières écoles d’infirmiers voient le jour. Le personnel soignant a
une responsabilité dans la guérison du patient. En 1907, création de l’office
internationale du patient qui deviendra en 46-48 l’OMS. Lutte et coopération
internationale s’engagent contre l’hygiène et les maladies infectieuses. Les
notions d’hygiène s’introduisent dans les écoles, c’est l’époque de Jules Ferry.
L’école devient un ascenseur social. Les antibiotiques vont se développer et se
commercialiser durant l’après guerre. En 1945 la sécurité sociale est créée.
Recherche internationale en hygiène hospitalière. C’est entre 1950 et 1960 que
les premières infections nosocomiales apparaissent. En 1966, le premier coloc
européen concernant l’hospitalisme infectieux est créé. En 1976, circulaire
concernant la lutte par rapport aux infections avec la création des CLI qui en
1975 vont devenir les CLIN, centre de lutte contre les infections nosocomiales.
En 1988 les CLIN sont obligatoires dans les hôpitaux. En 1997, création des C
CLIN, il y en a 5 en France. 2000, tout établissement de soin doit avoir un
CLIN.
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