Mémoire de « Pour les Chambaran Sans Center Parcs » - pcscp.org – Enquête publique « Loi sur l'eau »
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viabilisation de cette zone, sont présentés dans des dossiers séparés de l’ensemble. Et ils
ne sont pas minces :
- pour l’assainissement 27 km de canalisations (et ce ne sont pas des petits
tuyaux !), 11 km en refoulement et 6 postes de relevage,
- pour l’adduction en eau, transfert de Viriville à Roybon et jusqu’à l’entrée du
Center Parcs,
- déviation de Roybon et élargissement des voiries.
Comment peut-on en tant que citoyen, appréhender ces coûts qui ne sont jamais
exposés, et sont à la charge des collectivités, d’autant plus que les doctrines sont de
limiter la consommation de territoires forestiers et agricoles, notamment par le fait que leur
urbanisation coûte à la collectivité ?
Comment peut-on en tant que citoyen appréhender les impacts sur l’environnement
de ces travaux de viabilisation ?
En dernier lieu, les études d’impact se limitent à l’emprise du projet alors que les
pollutions atmosphériques, sonores, lumineuses perturberont le milieu bien au-delà. C’est
une ville de 5600 touristes qui arriveront et partiront deux fois par semaine, et en plus, le
personnel et l’approvisionnement essentiellement par camions !
1.D. Des insuffisances, dans le temps imparti à l’enquête,
dans sa localisation, dans les éléments fournis au public
Devant le volume du dossier, rien que dans le dossier principal 315 pages, 26
annexes très détaillées, on peut s’interroger sur les capacités pour chacun de se faire une
opinion argumentée d’autant plus que l’enquête a été réduite à 45 jours, alors que la
plupart des consultations se font sur deux mois. De plus, certains documents et pas des
moindres, car ce sont les analyses des experts de l’État, ne faisaient pas partie du dossier.
On peut citer l’avis de la CNPN, celui de l’ONEMA, l’accord du Préfet de Région sur les
mesures compensatoires hors bassin versant, le courrier de la DDT38 page 190 du
dossier d’incidence. Rien que cela met réellement en doute le caractère objectif des
pièces présentées à cette enquête.
D’autre part, alors qu’il est de principe de travailler dans le domaine de l’Eau dans
le cadre des bassins versants, cet aspect a été complètement occulté pour cette enquête.
Le bassin versant de l’Herbasse et celui de la Galaure sont plus que sérieusement
impactés et aucune information ou présence des enquêteurs n’a eu lieu dans les
communes de la Drôme et de l’Isère ayant une partie de leur territoire arrosé par ces
rivières. L’étude en cours de cette partie de territoire, elle, est engagée selon ce principe
(SAGE Molasse Miocène) ; n’aurait-il d’ailleurs pas été logique d’accélérer cette étude
compte tenu de l’arrivée de ce projet qui va l’impacter dès l’origine du bassin versant,
notamment quand on connaît les crues subites et dramatiques de l’Herbasse ?
Nous sommes certains que la commission saura apprécier tous ces manques
et insuffisances et donnera l’avis qui s’impose.