Mémoire de « Pour les Chambaran Sans Center Parcs » - pcscp.org – Enquête publique « Loi sur l'eau »
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Tout d’abord, on ne peut que féliciter les commissaires enquêteurs pour le débat
public qu’ils ont su organiser, tant lors des réunions en mairie que lors des deux réunions
publiques où, pour la première fois, partisans et détracteurs du projet ont pu exposer leurs
arguments, sans attaques personnelles, et cela est dû grandement au professionnalisme
de la commission. Celle-ci a su aussi recevoir tour à tour les associations pour prendre
connaissance de leurs arguments ; elle s’est aussi rendu sur le site et sur les sites des
compensations. Nous ne pouvons que dire « Bravo ».
1.A. Le porteur du projet n’a pas saisi la Commission
Nationale du Débat Public
Le premier grief que l’on peut faire c’est que cette consultation soit si tardive et n’ait
pas donné lieu à la saisine de la CNDP ; ce dossier remplissait tous les éléments pour lui
être présenté dès le début : « Une entreprise publique ou privée, une collectivité locale, ou
encore l’Etat commence à étudier la faisabilité d’un grand projet d’aménagement ou
d’équipement. A l’issue des premières réflexions, études d’opportunité et autres études
préliminaires, la Loi oblige le porteur du projet à en publier les objectifs et caractéristiques
essentielles. Si le projet entre dans le cadre prévu (Loi BARNIER), par exemple si son
coût excède 300 M€, la CNDP doit être saisie d’une demande de débat public » ; cela
aurait sans doute, dès l’amont, permis de prendre une décision en connaissance de
cause, et d’engager ou d’éviter d’engager les processus d’études, et même
d’investissements (ex : station d’épuration de St Sauveur). Les seuls débats qui ont eu lieu
furent des réunions publiques où le promoteur faisait la publicité de son projet.
1.B. Le dossier ne comporte aucune solution alternative
La loi Grenelle n° 2009-967 du 03/04/2009 indique que « les procédures de
décision publique doivent permettre de privilégier les solutions respectueuses de
l’environnement en apportant la preuve qu’une décision alternative plus favorable à
l’environnement est impossible à coût raisonnable ». Le dossier soumis à l’enquête ne
comporte aucun élément de ce type, ce qui n’est pas très étonnant, car des terrains
forestiers, n’appartenant qu’à un seul propriétaire doivent être rares. Et qui plus est, quand
ce propriétaire, la commune de Roybon le solde au prix du terrain non constructible,
pourquoi mettre de l’énergie pour aller chercher ailleurs ?
1.C. Le dossier est morcelé, aucune vue de l’ensemble n’est
accessible
On ne peut que s’interroger devant les procédures appliquées à ce projet ; le
permis de construire est délivré, les autorisations de défrichement sont données, alors que
le plus grand danger pour l’environnement, à savoir l’installation sur une zone humide de
173 ha, n’arrive qu’en dernier lieu. De plus, les travaux publics nécessaires à la