Mensonge compensatoireC’est la recherche d’une image que le sujet croit
inaccessible ou perdue. Il s’invente une famille plus riche, plus noble ou plus
savante, il s’attribue des exploits. Cette rêverie est bien banale et normale dans la
petite enfance lorsqu’elle occupe une place raisonnable dans l’imaginaire de
l’enfant.
Mythomanie
C’est le degré extrême de cette belle rêverie fabulatoire. L’enfant gravement
mythomane est souvent confronté à des carences extrêmement graves, non
seulement des carences dans les apports affectifs habituels et nécessaires, mais
aussi des carences dans les lignées parentales, des incertitudes identificatoires :
père et/ou mère inconnu(e), ou plus encore, connu(e) par certains membres de la
famille, mais tenu(e) caché(e).
III NOTION DE RÉSILIENCE
Définition
a/ Capacité à bien se développer au plan psychologique, malgré la survenue
d’événements à caractère déstabilisant, malgré des conditions de vie difficiles, des
traumatismes parfois sévères ou capacité à s’adapter rapidement au malheur ou à
l’adversité, à récupérer après de telles situations ;
b/ Résultat consistant en l’absence de troubles mentaux dans et après des
situations connues comme pouvant engendrer de tels troubles ;
c/ Processus impliquant une interaction sujet–environnement et des facteurs de
protection (individuels, familiaux et environnementaux) modérateurs du risque et de
l’adversité.
Prévalence
Une proportion faible à modérée d’enfants maltraités (de 5 à 38%) correspond aux
critères de résilience adoptés.
Le fonctionnement résilient est généralement plus rare chez les enfants maltraités
comparativement aux enfants qui ont vécu d’autres adversités dans l’environnement
familial. On peut supposer que les effets de la maltraitance se cumuleraient avec des
facteurs de risque comme la pauvreté, la dépendance et l’abus de substance, et la
violence.
On appelle facteurs de risque toutes les conditions existentielles chez l’enfant ou
dans son environnement qui entrainent un risque de maladie mentale supérieur à
celui qu’on observe dans la population générale
Chez l’enfant :la prématurité, la souffrance néonatale, la gémellarité, la pathologie
somatique précoce, les séparations précoces, une maladie somatique chronique.
Dans la famille :La séparation parentale, la mésentente chronique, l’alcoolisme, la
maladie chronique, en particulier d’un parent, le couple incomplet (Mère célibataire),
le décès. Dans la société :La misère socio-économique, la situation de migrant.