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M422. GEA1 Groupe A
Frank Bos Sandrine Courtial
Souleimane Imam
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B. Le rôle de la BCE
Le traité de Maastricht défini la stabilité des prix comme l’objectif principal de la BCE.
Le rôle de cette dernière est donc de réguler l’inflation et de maintenir son taux au sein de la
communauté sous la barre des 2%. En revanche, le taux doit rester suffisamment proche de
ce seuil afin d’éviter une déflation. En effet, le traité stipule que l’inflation est avant tout un
phénomène monétaire, justifiant ainsi l’action de la banque centrale européenne.
La BCE est donc chargée d’évaluer la situation monétaire de la zone euro par le biais de
trois indicateurs : le maintien sous le seuil des 2%, la croissance de l’agrégat monétaire M3
et l’anticipation de l’évolution des prix.
Outre la stabilité des prix, la BCE possède divers objectifs comme apporter son soutien aux
économies des Etats membres ou encore mener la politique de change.
Les effets de cette politique monétaire sont dans un premier temps la diminution des taux
d’intérêt du fait de la disparition de la prime de risque liée à l’inflation, la baisse des
incertitudes face à l’évolution des prix ou encore la disparition des effets d’inflation sur la
répartition des revenus entre les créanciers et les débiteurs, par exemple.
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A. Les principales critiques
A de nombreuses reprises, la situation économique de certains membres de la zone
euro, comme celle de la France, a conduit à remettre en cause l’indépendance de la BCE,
dont la politique économique est souvent jugée comme inadapté aux besoins des économies
nationales. En 2007, les médias, ont traité abondamment des problèmes que rencontrent les
entreprises européennes à propos de la forte valeur de l’euro (1 euro valait le 28 février 2008
au soir environ 1.52 dollar), qui au plan international, défavorise de plus en plus leur
compétitivité en ce qui concerne les exportations de biens et de services. Ainsi, les aviateurs
français AIRBUS et DASSAULT qui souffrent de la valeur de l’euro par rapport au dollar, et
se dirigent à présent vers une délocalisation de leurs moyens de production, cela en réponse
de la dégradation de leur compétitivité au plan mondial. C’est ainsi que Louis Gallois, actuel
président d’EADS, société-mère d’AIRBUS, a annoncé (selon « l’Express ») la délocalisation
d’une partie des moyens de production de la société en zone dollar : « Le processus
concernera tous les avions, mais pas toutes les pièces des avions. Nous allons être obligés
de faire fabriquer des pièces d'avion, des portes, des éléments de fuselage, des éléments
d'aile, à l'extérieur de l'Europe ». Cette tendance a été confirmée aussi avec le contrat
obtenu le 29 février dernier par EADS, pour le renouvellement des ravitailleurs américains,
dont la production des appareils commandés devrait se faire en partie sur le Nouveau
Continent. Selon certaines personnalités politiques, cette hausse de la valeur de la monnaie
européenne s’explique en partie à cause de la « mauvaise » définition des priorités de la
BCE que la lutte contre l’inflation est la condition indispensable pour la croissance
économique, cela à la différence de la FED qui privilégie le plein-emploi.
B. Contexte politique défavorable
A travers la conjoncture actuelle de l’économie mondiale, les critiques envers la BCE
se multiplient et se font de plus en plus entendre au sein de l’opinion publique et même
jusqu’à la classe politique. Le premier évènement marquant de la remise en question de
l’indépendance de la BCE, a été en partie, le rejet de la constitution européenne par la
France et les Pays-Bas le 29 mai 2005. En effet, en France, une grande partie de la classe
politique de gauche soutenaient le fait que rejeter la constitution européenne pourrait
apporter de nouvelles alternatives, notamment à propos de l’indépendance de la BCE qui «
financerait de grands projets pour l’Union Européenne ». D’autres, comme Liem Huang
Ngoc, un actif du « non » à la constitution européenne, rappellent que « la monnaie est un
élément de la souveraineté du peuple ». Cette condition est donc à mettre en lien avec
l’opinion de cet économiste qui considère que « l’indépendance de la BCE a un coût social
trop élevé », qui se reflète lui-même par une baisse de l’emploi suite aux délocalisations