Thème 2 : Son et musique Émetteurs et récepteurs sonores
TP - Voix et oreille humaines
I - Voix humaine
Document 1 : Production d'un son voi
La production de la voix humaine peut être décomposée en 3 étapes : la
production du souffle, la mise en vibration de l'air, l'amplification et la mise en
forme de l'onde sonore (voir figure 1 ci-contre).
1. La première étape de production du souffle fait intervenir le système
pulmonaire. Sous l'action du diaphragme, un flux d'air est expulsé des
poumons et remonte le long de la trachée, jusqu'à atteindre les
cordes vocales.
2. Les cordes vocales jouent alors le rôle de vibrateurs. Elles sont placées
horizontalement dans le larynx, à la hauteur de la pomme d'Adam
(voir figure 2). Le passage de l'air entre elles les fait vibrer.
Leurs dimensions dépendent du sexe de l'individu : entre 17 et
25 mm chez un homme ; entre 13 et 18 mm chez une femme. Les
fréquences de vibration des cordes vocales dépendent de leur
tension et de leur épaisseur. Plus elles sont tendues et fines, plus elles
produisent des sons aigus.
3. Les vibrations émises par les cordes vocales sont ensuite amplifiées
par la gorge, la bouche et le nez. Ces espaces ou cavités jouent le rôle
de résonateurs. En modifiant leur volume ou leur forme grâce aux
muscles du voile du palais, des lèvres ou de la langues, on peut
modifier le son produit par la voix.
Figure 1 : l'émission d'un son voisé en 3 étages
Figure 2 : Représentation du système laryngé - coupes
transversale (a) et longitudinale (b)
Source : Hachette TS spé - 2012
Document 2 : Caractérisation d'une voix humaine
Un son émis par une voix humaine peut être caractérisé par quatre paramètres principaux : sa hauteur, son intensité sonore (en dB), son timbre et
enfin sa tenue qui caractérise la sensation auditive liée à la durée des vibrations émises.
La tessiture d'une voix est l'étendue des notes qu'elle peut émettre de façon homogène avec le même volume et la même qualité de timbre. On
classe classiquement les voix suivant leur tessitures (voir graphique ci-dessous).
Source de l'image : adapté du graphique de l'article wikipédia sur la notion de registre en musique https://fr.wikipedia.org/wiki/Registre_%28musique%29
1. Schématiser sous forme d'une "chaîne" les principales étapes illustrant la production d'un son par la voix.
2. D'un point de vue physiologique :
qu'est-ce qui détermine la tessiture d'une voix ?
qu'est-ce qui, pour une note donnée, va jouer sur le timbre d'une voix ?
3. Que se passe-t-il, au niveau des cordes vocales, lorsque l'on passe de la production d'un son grave à un son aigu ?
4.
a. Rédiger un bref protocole expérimental expliquant comment déterminer expérimentalement l'ordre de grandeur de la hauteur du
son émis par votre voix lorsque vous parlez.
b. Mettre en œuvre le protocole, relever les résultats expérimentaux, et conclure.
5. On veut comparer le timbre de votre voix et le timbre de la voix de votre voisin. Pour cela, vous allez à tour de rôle
- vous enregistrer alors que vous chantez une note de même hauteur ;
- réaliser le spectre de la note enregistrée.
Comparer les spectres des deux notes chantées par deux personnes différentes. Que constatez vous ?
II - Oreille humaine
Document 1 : Rôle des différentes parties de l'oreille dans l'audition
L'oreille comporte 3 parties :
- l'oreille externe composée du pavillon auriculaire (partie visible de l'oreille
humaine) ainsi que du conduit auditif. La fonction de cette partie de l'oreille est
de transmettre l'onde sonore jusqu'au tympan.
- l'oreille moyenne est constituée du tympan ainsi qu'une chaîne de 3 petits os :
"les osselets". Sous l'effet de l'onde sonore le tympan vibre et ces vibrations
sont communiquées aux osselets.
- l'oreille interne est quant à elle formée par la cochlée à laquelle est connectée
le nerf auditif. La cochlée est un organe creux rempli d'un liquide et tapissée
cellules sensorielles : les cellules cillées. Lorsque le dernier des osselets vibre, il
transmet son mouvement à la cochlée ce qui a pour effet de faire vibrer les
cellules cillées. Ces cellules transforment le mouvement en un signal nerveux
(signal électrique) qui est transmis au cerveau par le nerf auditif.
Figure 1 : Schéma de l'oreille
Document 2 : Sensibilité d'une oreille en fonction de la fréquence
L'oreille humaine perçoit convenablement les sons si leur niveau
d'intensité sonore est supérieur au seuil d'audibilité. Toutefois, la
sensibilité de l'oreille varie avec la fréquence. On définit ainsi des
courbes dites "d'isosonie" regroupées sur un diagramme appelé
diagramme de Fletcher et Munson (voir figure ci-contre. Ces courbes
représentent le niveau sonore nécessaire pour provoquer la même
sensation d'intensité sonore avec des fréquences différentes.
Sur les courbes isosoniques ci-contre, on voit qu'un son de fréquence
1000 Hz et de niveau d'intensité sonore de 60 dB donne la même
sensation qu'un son de 50 Hz dont le niveau d'intensité sonore serait
de 80 dB.
Remarque : En réalité, sur le graphique ci-contre, l'indication en
ordonnée sur le graphique est un "niveau de pression acoustique" (en
dB SPL). En première approximation, cette grandeur est égale au
niveau d'intensité sonore tel que vous l'avez défini en cours.
Source de l'image : Par A7N8X https://commons.wikimedia.org, CC BY-SA
3.0, $3
Niveau sonore (en dB)
1. Schématiser sous forme d'une "chaîne" les principales étapes illustrant la perception d'un son par l'oreille.
2. Pour quelle fréquence l'oreille humaine est-elle la plus sensible ? Justifier.
3. Quelle serait l'allure des courbes du diagramme de Fletcher et Munson si la sensibilité de l'oreille ne variait pas en fonction de la fréquence ?
L’audiométrie tonale est une technique permettant d’évaluer les pertes
auditives d’un individu. Ces pertes sont exprimées en dB et sont mesurées
pour l’ensemble des fréquences situées entre 125 Hz et 8000 Hz, ce qui
correspond aux fréquences utilisées dans les conversations.
Les mesures effectuées en audiométrie tonale permettent de construire des
diagrammes appelés audiogrammes comme celui présenté ci-contre. On y
représente le seuil d'audition en dB en fonction de la fréquence.
Pour réaliser un audiogramme, on fait écouter au patient des sons dont la
fréquence varie. Pour une fréquence donnée, on détermine l'intensité sonore
limite que peut entendre le patient, c'est à dire son seuil d'audition.
Source de l'image : Sujet de bac - Liban 2013
4. Enregistrer le spectre d'une consonne comme le son "ssss" puis d'une voyelle comme par exemple "a" et les comparer.
5. Déduire de la question précédente qui des voyelles ou des consonnes seront le plus mal entendues par les personnes âgées. Justifier.
6. On veut modéliser la manière dont une personne de 90 ans entendrait la phrase "Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?".
a. En suivant le protocole ci-dessous, modéliser l’ouïe d’une personne de 90 ans à l’aide d’Audacity :
Enregistrer la phrase avec le logiciel Audacity.
Dans le menu édition, dupliquer la piste.
Sélectionner l'une des deux pistes et lui appliquer l’effet Egalisation. Sélectionner Treble cut et dessiner la courbe adéquate.
Écouter successivement les deux pistes en mode solo (pour sélectionner le mode solo, cliquer sur solo à gauche de la piste).
b. Noter vos observations et conclure sur l'intelligibilité de la phrase enregistrée pour une personne de 90 ans.
Sujet type bac - Comment éviter les dangers sonores sans perdre la qualité du son lors d’un concert en plein air ?
D'après http://123rf.com
Depuis les années 70, l’écoute de la musique à un niveau sonore élevé est devenue un véritable phénomène
de mode et le risque de perte d’acuité auditive est aujourd’hui un véritable problème de santé publique.
En général les personnes atteintes se plaignent de sifflements dans l’oreille (d’acouphènes) ou de troubles de
l’audition qui disparaissent le plus souvent après quelques jours de repos auditif. À long terme ces effets
peuvent devenir permanents et l’audition dégradée de manière irréversible.
C’est pour cela que le niveau sonore pour les établissements diffusant de la musique est réglementé à 105 dB
(décret 98- 1143 dit « lieux musicaux »). Le niveau des baladeurs est limité à 100 dB mais ce niveau peut être
facilement amplifié par les écouteurs.
Il est donc important d’éduquer, d’informer et d’amener la population à réfléchir sur le handicap que peut
engendrer l’exposition prolongée à des niveaux sonores trop élevés.
D’après Le pharmacien et l’oreille : conseil à l’officine, thèse soutenue par Adeline Zannoni
http://docnum.univ-lorraine.fr/public/SCDPHA_T_2008_ZANNONI_ADELINE.pdf
Cet exercice porte sur les risques auditifs liés à l'écoute prolongée de musique. Vous devez, pour cela, lire attentivement l'ensemble des
documents proposés, répondre à la fin de l'exercice à des questions à choix multiples puis résoudre le problème posé à l'aide d'une rédaction
d'au minimum 20 lignes.
Document 1 : Évolution du niveau sonore avec la distance séparant la source émettant l'onde sonore et l'auditeur
« Comment varie le niveau sonore en fonction de la distance ? Si le son n'est pas réfléchi ou diffracté, le niveau sonore perd 6 dB à chaque fois
que l'on double la distance. Si le niveau sonore est de 90 dB à 3 mètres de l'instrument, il sera de 84 dB à six mètres. »
Niveau sonore de divers instruments à trois mètres, en plein air :
Clarinette
86 dB
Contrebasse
92 dB
Piano
94 dB
Trombone
107 dB
Grosse caisse
113 dB
D’après Le son musical de John Pierce
Document 2 : Dose moyenne de son tolérable
Même si nous ne sommes pas tous égaux face au son, voici la
dose moyenne de son tolérable par semaine. Au-delà de cette
dose, vous risquez de léser progressivement et définitivement
votre audition.
Des oreilles dans la moyenne peuvent tolérer l'écoute d'un
baladeur au niveau maximum (100 dB) pendant deux heures par
semaine. Elles peuvent tolérer l'écoute d'un concert à 105 dB
pendant 45 min.
Les doses de son s'additionnent. II ne faut pas dépasser une
dose de son par semaine. Deux heures de baladeur au niveau
maximum plus un concert à 105 dB c'est trois fois la dose de son
tolérée par semaine... il y a DANGER !
On estime que le risque existe à partir d'un niveau sonore de
90 dB. Cependant, la douleur n'apparaît qu'à partir de 120 dB,
soit à une intensité sonore 1000 fois plus élevée que le seuil de
risque. Les lésions peuvent survenir sans que l'on s'en aperçoive
sur le moment. Mais le véritable danger n'est pas uniquement
dans le niveau sonore : il se situe aussi dans la dose de son, c'est-
à-dire le temps d'exposition à un niveau sonore donné.
D’après http://www.agi-son.org
De plus en plus, à l’entrée des festivals de musique, des discothèques ..., on voit des distributions gratuites de bouchons d’oreille en mousse.
Document 3 : Spectres d'un la entendu avec et sans bouchons d'oreille
Les courbes ci-dessous présentent l’enregistrement au laboratoire du son émis par une flûte et des enregistrements du son restitué par un
bouchon d’oreille en mousse et un bouchon d’oreille moulé en silicone (très utilisé par les musiciens, mais de prix assez élevé) lorsque la note
jouée est un la4.
D’après Bac métropole 09/2009
http://labolycee.org/2009/2009-09-Metropole-Spe-
Exo3-Sujet-BouchonOreille-4pts.pdf
Document 4 : Atténuation du son par différents bouchons d'oreille
1. QCM : Cocher les bonnes réponses
Sur le tableau de l’annexe ci dessous à rendre
avec la copie, cocher les bonnes réponses en
précisant à chaque fois le numéro du document
utilisé pour répondre à la question.
2. Question de synthèse :
À partir des documents proposés et de vos
connaissances personnelles, indiquez, en le
justifiant, vos recommandations pour profiter
d’un concert en plein air sans risques auditifs et
tout en gardant intacte la qualité du son.
Vous prendrez soin, pour cela, d’utiliser la totalité
des documents proposés, d’utiliser au moins une
application numérique pertinente, d’apporter une
solution au problème posé en veillant à structurer
les informations recueillies, d’adopter un
jugement critique argumenté et de rédiger un
document d’au minimum 20 lignes dans un
français correct.
ANNEXE A RENDRE AVEC LA COPIE
Questions
Réponses
Documents
1. L’analyse spectrale du son émis par la flute, dans le document 3, montre que c’est un son
pur.
Oui Non
2. La hauteur du son est modifiée par le bouchon en mousse.
Oui Non
3. Un lycéen se rend à un concert sans protection auditive. Il a déjà écouté son baladeur à
100 dB pendant une heure dans la semaine. Il peut rester une heure à ce concert de niveau
sonore 105 dB sans prendre de risques pour son audition.
Oui Non
4. Les bouchons en silicone sont utilisés par les musiciens car ils conservent la hauteur et le
timbre du son.
Oui Non
5. Si le niveau sonore est de 90 dB à trois mètres de l’instrument, il sera de 84 dB à six mètres et
de 78 dB à neuf mètres.
Oui Non
1 / 4 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !