L'
OREILLE
:
UNE MÉCANIQUE FINE ET DÉLICATE
L'anatomie de l'oreille est complexe et chacune des
structures qui la composent assure un rôle essentiel.
L’oreille externe capte les ondes sonores frappant le
tympan.
L’oreille moyenne transmet les vibrations à l'oreille
interne.
L’oreille interne traduit les sons en stimulations
électriques pour qu’ils soient interprétés par le
cerveau grâce aux cellules réceptrices (cellules
ciliées).
Si les cellules ciliées sont abîmées (par exemple par
un son trop intense), elles n'assumeront plus jamais leur
fonction, puisqu'elles ne se régénèrent pas. La perte
auditive est dès lors définitive.
L
E SON
Le son est composé de trois éléments :
La fréquence permet de distinguer les graves et les
aigus. L’oreille humaine ne perçoit que les
fréquences entre 20 (sons graves) et 20.000 Hertz
(sons aigus).
L’intensité sonore correspond à la pression
acoustique et se mesure en décibels. Le niveau
sonore se situe généralement entre 0 et 120 décibels
mais peut parfois atteindre des niveaux supérieurs.
Le timbre identifie un son de façon unique : deux
sons ne peuvent jamais avoir le même timbre.
La diversité des timbres est élevée. Une même note
jouée avec deux instruments de musique différents
donne deux timbres différents.
A
PARTIR DE QUAND UN SON EST
-
IL NOCIF
?
Les facteurs déterminants sont :
l'intensité du son
le temps d'exposition
L'oreille est à l'aise avec des sons de 65/70 dB. Au-delà
de 80/85 dB, le son peut devenir nocif si on y est
exposé trop longtemps; la plupart des bruits de notre
environnement dépassent largement ce seuil de
tolérance. Par exemple, une moto atteint aisément les
100 dB et un baladeur MP3 oscille ente 80 et 120 dB.
Accumuler des sons intenses sur une journée ou une
période longue altère aussi l'audition. La sensibilité est
affaire individuelle, mais supporter régulièrement sa dose
tolérable peut avoir des conséquences négatives. On
parle de DMHT (durée moyenne hebdomadaire tolérée).
On dépasse le seuil de toxicité en étant exposé plus
de 10 min à 110 dB(A) ou plus de 2 h à 100 dB(A).
Les altérations de l’audition ne sont pas
nécessairement douloureuses : la douleur n'apparaît
que si le son atteint 120 dB (surtout s'il est aigu et
discontinu); des mesures de prévention sont donc
indispensables.
E
CHELLE DES DÉCIBELS
L
ES CONSÉQUENCES DU BRUIT
Les effets sur l'audition vont de la gêne passagère à
des effets pathologiques permanents; on constate des :
hypoacousies (diminution des capacités
auditives),
hyperacousies (hypersensibilité au bruit modéré),
acouphènes (sifflements…). Ces derniers sont
fréquents puisque, en Belgique, on enregistre
chaque année 30 000 nouveaux cas d'acouphènes
dont 20 000 jeunes ayant subi un traumatisme
sonore.
Le bruit et ses conséquences affectent bien d'autres
aspects de notre vie quotidienne, comme notre
santé physique, notre comportement, notre bien-être
psychologique et bien sûr notre vie sociale où l'audition
joue un rôle essentiel.
P
OUR QUE LA MUSIQUE RESTE UN PLAISIR
!
C
ONCERTS
,
MP3
ET
I-PODS
Un concert rock de 1 à 2 heures ou une sortie en
boîte de nuit ne pose pas de problème majeur si la
législation sur le bruit y est respectée.
Malheureusement ce n’est pas toujours le cas.
Théoriquement, le niveau sonore dans les boites de nuit
et les établissements publics est réglementé à 90 dB; il
est mesuré à n’importe quel endroit de l’établissement
peuvent se trouver normalement des personnes (AR
du 24 février 1977).
Quant aux I-Pods et MP3, les risques sont
surtout liés à l'usage inadéquat que nous en
faisons : la technologie allonge l’autonomie
des appareils et permet des intensités
fortes…
Lorsqu’on écoute la musique de son MP3 à pleine
puissance, le niveau sonore est comparable à celui
d’une discothèque ou d’une salle de concert (120 dB).
On considère qu’il est prudent de ne pas dépasser les
2/3 de la puissance maximale de l’appareil… et de se
limiter à 60 minutes d’écoute.
130 dB : Circuit de formule 1
Décollage d’un avion
120 dB : seuil de douleur
110 dB : Concert/ discothèque
100 dB : Marteau piqueur, moto, MP3
90 dB : seuil de danger
70-80 dB : Conversation
Rue animée
40 dB : Bibliothèque
20 dB : Vent dans les arbres
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Q
UELQUES PRÉCAUTIONS EN CONCERT OU
DISCOTHÈQUE
ne pas se placer trop près de la source
sonore (cela est également bénéfique pour
le rythme cardiaque qui sera moins
sollicité) ;
respecter des temps de pause : se
retirer plus au calme 10 minutes, par
exemple tous les ¾ heures reposera vos
oreilles qui resteront alors performantes
pour la suite de la soirée ;
tenir compte de son état de fatigue, des
médicaments et de l’alcool absorbés qui
peuvent altérer les perceptions auditives ;
être attentif aux signaux d'alerte : dès
qu'apparaissent bourdonnements, oreilles
cotonneuses, se retirer impérativement
dans un lieu calme pour récupérer ;
utiliser des protections efficaces (des
distributions gratuites de bouchons sont
souvent organisées sur les lieux de
concert) ;
éviter d'accumuler les expositions : pas
trop de situations "bruyantes" les unes à la
suite des autres ;
veiller à une bonne "balance sonore" :
si une activité "bruyante" est prévue,
limiter autant que possible le bruit dans la
vie quotidienne (baisser le son de la radio
ou de la télé, éviter le MP3…).
S
PÉCIAL MUSICIENS
Vous jouez d'un instrument ? Vous faites partie
d'un groupe ? Un véritable bonheur qu'il faut
absolument préserver !
Pour jouer encore longtemps sans fausse note, utilisez
le sonomètre, portez des protections, diminuez le
niveau sonore individuel et collectif (pas besoin de
jouer à plein volume lorsqu'il s'agit de travailler un
arrangement ou de trouver les accompagnements
harmonieux !), amortissez la réverbération sonore
du local.
Selon les besoins et les budgets, des solutions
existent, des plus sophistiquées (revêtements
spéciaux) aux plus simples (cartons à œufs,
polystyrène, tapis et carpettes au sol …).
L’audition :
Pour entendre la vie…
toute la vie
Bien entendre est infiniment précieux
dans tous les aspects de la vie sociale
et pourtant, peu d'entre nous font
contrôler leur audition ! Un seul
traumatisme sonore peut causer des
lésions souvent définitives; la
prévention est donc essentielle.
En effet, même si nous ne pouvons
nous soustraire à certains bruits, nous
pouvons la plupart du temps prendre
les précautions nécessaires pour les
maîtriser ou nous protéger.
Cette fiche a été rédigée par la Direction générale à
l’Enseignement et à la Formation, service « Qualité de Vie des
Étudiants » avec la collaboration du Professeur J-P Demanez, du
Docteur Laurent Demanez et de Brigitte Lejeune licenciée en
logopédie et Docteur en sciences psychologiques.
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