Les performances de l'oreille humaine sont
remarquables. La détection sonore couvre en
effet six ordres de grandeurs de pressions
acoustiques et trois ordres de grandeurs de
fréquences, avec une impressionnante sensibilité et
sélectivité fréquentielle aux sons les plus faibles.
Curieusement, l'oreille ne fonctionne pas comme un récepteur sonore de
haute fidélité, introduisant dans le percept auditif des « sons fantômes » qui
sont absents du stimulus sonore.
L'objectif de ce séminaire est de dégager quelques principes physiques de la détection
auditive, en décrivant le fonctionnement de l'oreille interne de l'échelle macroscopique (la
cochlée) à celle de la molécule unique (canaux ioniques, moteurs moléculaires) en passant
par l'échelle intermédiaire de cellules microphones 'les cellules ciliées' qui transforment la
vibration sonore en signal nerveux.
En particulier, nous verrons qu'une cellule ciliée peut osciller spontanément, ce qui lui
permet d'amplifier les vibrations sonores au prix de distorsions auditives qui sont
caractéristiques de l'ouïe.