La faible maîtrise du langage oral et le déficit en

Animations pédagogiques cycle 3
Claire goulet et Sylvie Castaing – Chargées de mission TSA 1
Diapositive 1
Diapositive 2
Cette définition désigne sous le même terme deux populations
différentes : en premier lieu, tous les enfants qui, malgré une
intelligence normale (mesurée par le QI) et un environnement
scolaire adéquat, développent des capacités de lecture
significativement inférieures à la moyenne des sujets du même
âge ; mais aussi tous les adultes ayant présenté ces
caractéristiques pendant l’enfance et ayant des performances
en orthographe significativement inférieurs à la moyenne des
individus adultes.

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Cette définition mérite quelques commentaires.
- C’est une définition par exclusion. Elle exclut tous les sujets
qui pourraient ne pas avoir appris à lire soit par un défaut
d’intelligence (retard mental) soit en raison d’un défaut de
scolarisation (par absentéisme ou maladie par exemple).
- Cette définition insiste sur ce que n’est pas la dyslexie. Elle
implique également qu’il faut attendre que l’enfant connaisse
d’importantes difficultés en lecture avant de diagnostiquer le
trouble.
- Ainsi, la dyslexie est clairement distincte du concept d’échec
scolaire, dont elle constitue une des causes possibles, mais
auquel elle ne se superpose pas : tous les enfants ayant des
difficultés à l’école primaire ne sont pas dyslexiques et vice
versa, un enfant peut être dyslexique sans pour cela être en
échec prolongé (en particulier si la dyslexie est légère et si
elle peut être compensée par le développement d’autres
aptitudes intactes).
- La dyslexie existe aussi chez l’adulte. La plupart des enfants
dyslexiques, même s’ils ont été correctement rééduqués,
garderont en tant qu’adultes des séquelles de leur dyslexie,
sous la forme en particulier d’une faiblesse persistante en
orthographe.
- Les formes les plus graves de dyslexie, et certains n’ayant
pu bénéficier d’une rééducation appropriée vont grossir le
rang des illettrés.
- Les tenants de cette définition considèrent en général
comme significatif un retard de 12 à 18 mois par rapport au
niveau scolaire, chez les enfants de moins de 9 ans.
- Cette définition est de plus en plus critiquée, car elle insiste
sur ce que n’est pas la dyslexie, et elle implique qu’il faut
attendre que l’enfant entre à l’école élémentaire et connaisse
d’importantes difficultés de lecture avant de diagnostiquer le
trouble.
- La définition exclusive étant jugée insatisfaisante, les
chercheurs ont élaboré des définitions inclusives qui mettent
l’accent sur des facteurs apparemment présents dans le
trouble de lecture.

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Une définition de nature inclusive:
- Cette définition diagnostique va mettre en évidence les
symptômes spécifiques à la dyslexie: des déviances
caractéristiques qui constituent l’ensemble des anomalies du
langage écrit, et qui sont secondaires à un trouble du
traitement cérébral de l’information linguistique.
- Les études des chercheurs ont permis de préciser les forces
et les faiblesses des enfants qui présentent un tel trouble.
Selon eux, la dyslexie résulte d’un trouble particulier de
langage d’origine constitutionnelle qui se caractérise par des
difficultés de décodage résultant d’un trouble du traitement
phonologique.
- Selon cette définition, la dyslexie se manifesterait par des
difficultés variables à différents niveaux de langage, incluant
généralement en plus du problème de lecture, un problème
d’écriture et d’épellation.
- Nous verrons de manières plus précises les difficultés
manifestées par ses enfants un peu plus loin.
Chez les enfants :
- Il est établi que ces troubles concernent entre 8% et 10% des
enfants qui fréquentent les classes ordinaires, troubles légers
inclus
- et qu’ils affectent 3 à 4 fois plus de garçons que de filles.
Cette fréquence est stable dans l’histoire des données
connues, et atteint de la même manière toutes les
populations.
- Le trouble existe quel que soit l’environnement social,
culturel, éducatif et pédagogique de l’enfant. Ces différents
facteurs ne peuvent être la cause de la dyslexie, bien que
pouvant être des facteurs aggravants. Le dysfonctionnement
cognitif perdure tout au long de la vie de l’enfant puis de celle
de l’adulte.

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Diapositive 3
La dyslexie est un trouble spécifique du langage écrit. Cette
notion est médicale et suppose l’existence d’un lien fonctionnel
et spécifique entre une difficulté de lecture et un processus
pathologique de développement. Il faut par conséquent
envisager un trouble durable, sévère et d’origine structurelle de
l’apprentissage du langage écrit.
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Diapositive 4

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Une fois les déviances spécifiques repérées, qu’elles se
manifestent dans la lecture ou lors du passage à l’écrit, il faudra
éliminer les causes du trouble qui ne seraient pas d’origine
développementale. Pour cette raison, le diagnostic
orthophonique ne suffit pas pour établir la dyslexie : Il faudra
encore au minimum l’intervention d’un psychologue pour
éliminer la cause tenant à la déficience intellectuelle et celle
d’un médecin pour vérifier l’absence de cause sensorielle. Il
faudra également rechercher dans l’histoire scolaire de l’élève
s’il a été normalement scolarisé, etc.
Diapositive 5
Le diagnostic de dyslexie, quand celle ci est réelle, a un effet
apaisant sur l’élève et sur sa famille. En effet, en délimitant
précisément la zone où se situent les difficultés, on libère de
tout soupçon les zones intactes. L’élève qui comprend que son
cerveau a un fonctionnement particulier, peut retrouver une
estime globale pour lui-même et pour son intelligence.
L’acceptation du trouble est aussi le point de départ nécessaire
de la rééducation.
En revanche, si la dyslexie n’est pas la cause des difficultés
constatées, et que celles-ci sont d’origine psychologique par
exemple, le mauvais diagnostic va avoir un effet d’écran et
empêcher la famille de se diriger vers une prise en charge
adaptée.