Que peut-on faire pour un enfant souffrant de la dyslexie ?
L’enseignant peut choisir les propositions du présent document en fonction de la sévérité du trouble
et de ses observations. La rééducation quant à elle doit être prise en charge par un(e) logopède.
STImuler
Le but de la stimulation est de promouvoir la motivation. La stimulation devrait donc être présente en
permanence. Accepter et comprendre les problèmes de l'élève sont la base de chaque mesure d’aide.
Il est très important que toutes les personnes à proximité de cet élève ainsi que les autres élèves
sachent qu'il y a des problèmes spécifiques liés à ce trouble du développement.
Des mesures stimulantes sont importantes pour tous les élèves et devraient être appliquées à
l'ensemble de la classe :
ne pas gronder et éviter de le culpabiliser ;
discuter avec l’élève des problèmes inhérents au trouble et l’aider à déculpabiliser ;
parler des attentes positives (mais réelles) pour l'avenir ;
mettre régulièrement l'accent sur le chemin que l'élève a parcouru (processus) et moins sur
le résultat (produit) ;
mettre à disposition plusieurs types de textes adaptés à son niveau (revues, bandes
dessinées, journaux, livres interactifs, etc.) ;
permettre l’accès aux livres audio ou lus par un pair ;
éviter les comparaisons avec les travaux des autres, comparer avec ses propres productions
s’il y du progrès ;
donner à l'élève l'opportunité d'avoir des expériences positives ;
s’intéresser à son mode de fonctionnement et lui donner une bonne méthodologie ;
créer un environnement d'apprentissage positif.
COmpenser
Le but de la compensation est de limiter les effets négatifs du trouble. Ce sont des mesures de
remplacement, de contournement qui permettent ainsi à l’élève d’avoir accès aux apprentissages :
s'attarder avec l'élève sur la forme des lettres ou les enchainements de lettres qui lui posent
problème ;
laisser, sur le bureau de l’élève, les lettres qu’il confond avec des repères (flèches,
dessins…) ;
laisser l'élève faire des ratures : c’est de l’autocorrection ;
accorder du temps supplémentaire (max. 30%) à l'enfant pour terminer son travail ;
pour l’évaluation des capacités de lecture (précision, fluence), ne jamais le faire lire à haute
voix devant la classe sans une préparation ou son accord ;
écrire gros et peu au tableau, utiliser la couleur, épeler les mots difficiles ;
permettre à l’élève d’utiliser un guide de relecture ;
utiliser l’informatique et le dictionnaire électronique ;
utiliser un logiciel de lecture à voix haute ;
donner moins de devoirs ;
faire lire l'élève lentement, en lui permettant de suivre avec son doigt et en s’assurant qu’il
comprend ce qui est lu, qu’il distingue le sens de chaque mot ;
lire les consignes pour que l'élève puisse se concentrer sur la notion testée et ne pas faire
des erreurs dues à une lecture erronée ;
lui faire suivre le cours avec un document écrit à surligner (éventuellement le manuel) ;
prévoir des pauses lors des longues tâches de lecture ou d'écriture ;