PEDAGOGIE / DYSLEXIE Adapter l’enseignement Ajustement pour faciliter les apprentissages et la vie scolaire de l’enfant. La dyslexie se traduit par une perturbation d’un apprentissage scolaire. Elle est donc par nature à cheval sur les domaines médical et pédagogique. Le dyslexique a besoin, autant que d’une rééducation, d’une adaptation médicale et pédagogique Conseils Apprentissage : Dédramatiser les erreurs (donner l’envie d’écrire malgré les difficultés rencontrées) Favoriser les évaluations des connaissances par questions orales ou par questions multiples Donner du sens : annoncer clairement sur quoi portera le cours dés le début de celui-ci. Le dyslexique ne peut le deviner par le contexte Formuler des appréciations personnelles pour les choses réussies (lui redonner une image positive de lui-même, besoin de soutien, d’encouragement et de valorisation pour ce qu’il sait faire). Accorder du temps en réduisant la tâche. Donner l’information sous ses deux formes : visuelles et auditives (difficulté dans la prise de notes et la copie) Donner à l’enfant une synthèse écrite du cours, pour qu’il puisse apprendre sa leçon sur un document plus fiable que des notes partielles et illisibles. Permet de focaliser son attention sur l’écoute et la mémorisation du cours (pas de crispation sur des notes qu’il n’arrive pas à prendre. Donner ce document en début du cours, pour qu’il le suive en le surlignant en même temps qu’il écoute Donner une trame incomplète, un document « à trous » où il n’aurait que les informations les plus importantes à compléter pour lui permettre de maintenir son attention sur la leçon. Fournir des encouragements individuels pour le travail effectué même s’il a fait la même chose ou moins que les autres : il aura effectivement travailler beaucoup plus que les autres compte tenu de ces difficultés attentionnelles et de lecture. Lui faire verbaliser ses actions (lui faire expliquer, comment et justifier ses choix ) et reformuler les consignes pour qu’il puisse acquérir des savoir-faire. Confronter ses stratégies avec celles employées par les autres et lui faire comprendre pourquoi on privilégie une certaine procédure dans un certain cas. Modifier la méthode d’apprentissage de la lecture, varier et associer des exercices faisant travailler la voie directe (lecture globale) et la voie indirecte (lecture analytique) Favoriser l’enseignement par une approche multisensorielle, associant un support visuel et un support auditif, voire un support gestuel, permettant à l’enfant de saisir l’information par le canal sensoriel le plus efficace pour lui Adopter une notation spécifique Double notation pour les dictées (Nbr de fautes à la dictée précédente par rapport à la présence : note positive) Faire que des demi dictée, en le laissant s’arrêter à mi chemin pour bien se relire et se concentrer sur un texte plus courte Ne pas seulement corriger les fautes, mais les analyser avec lui pour qu’il puisse les comprendre et ne pas les renouveler. Ne pas pénaliser les fautes d’orthographe faites dans les travaux autres que la dictée (rédaction, interrogation de sciences ou d’histoire géographie : la note d’histoire doit noter les connaissances en histoire, et non continuer de sanctionner la dyslexie. Privilégier autant que possible l’expression de l’enfant par oral (interrogations, exposés..) directement ou par l’enregistrement sur bandes magnétiques. Chercher avec l’enfant ce qui le bloque sur une difficulté répétitive. Accepter avec indulgence de devoir répéter plusieurs fois les mêmes choses. Eviter de le mettre en situation d’échec devant les camarades (lecture à vois haute, écrire au tableau..) Favoriser le plaisir de l’écrit et de la lecture : proposer des textes ou des livres agréables, dans des domaines d’intérêt de l’enfant, entreprendre une correspondance écrite avec des partenaires extérieurs. Permet d’investir le monde de l’écrit comme porteur de sens, de savoir, de plaisir, d’intégration et d’autonomie, et non de le subir comme objet de labeur imposé et inutile. Eviter le recours au dictionnaire pour compenser les méconnaissances orthographiques de l’enfant : la consultation d’un dictionnaire met en jeu des opérations (lecture rapide de mots isolés, analyse précise des séquences de lettres et ordonnancement simultané selon un ordre alphabétique plus ou moins mal intégré, comparaison avec une image mentale orthographique..) qui justement sont souvent lentes et problématiques pour l’enfant dyslexique ; le dictionnaire est un bon outil pédagogique, mais on ne le recommandera pas chez l’enfant dyslexique qu’après en avoir très bien expliqué l’usage et vérifié qu’on ne le noie pas ainsi plus qu’on ne l’aide. Eviter les situations entraînant une perte des repères spatiaux fragiles (Exemple : Changement inopiné de place ou de disposition : la droite, c’est le côté où Benjamin est assis, la gauche c’est là où Léa est assise ». Multiplier les activités sans interventions de l’écriture : travaux manuels, musique, dessin, sport, expression corporelle, théâtre, photographie, film vidéo, … Aider l’enfant à organiser son travail dans le temps et l’espace, à le planifier, à gérer lui-même ses apprentissages.. Eviter de donner les devoirs à faire juste à la fin du cours en les dictant. L’enfant dyslexique pourra difficilement en prendre note correctement. L’écriture au tableau est préférable bien qu’il rencontrera des difficultés à les écrire vite. Dans ce cas vérifier discrètement qu’il les a bien écrit. (Donner une photocopie, ou donner les devoirs en début de cours).