Sophie EDOUARD, Dorian PLUMELLE. CONF DE BACTERIO : INFECTIONS GASTROINTESTINALES, ENDOCARDITE ET SEPTICEMIE. 15 FEVRIER 2010 CORRECTION QCM 1) Les hémocultures : a- doivent être réalisées par paires (1 aérobie et 1 anaérobie) b- il existe des septicémies à hémocultures négatives (Germes à croissance lente) c- un traitement ATB doit être mis en place très précocement, avant la réalisation des hémocultures d- il existe des systèmes automatisés pour détecter la croissance bactérienne e- doivent être réalisées si possible lors du pic fébrile 2) Concernant les toxi-infections alimentaires staphylococciques : a- les signes cliniques surviennent 18 à 24 heures après l'ingestion des aliments incriminés (1 à 6 heures) b - c'est l'ingestion d'une toxine thermostable, préformée dans l'aliment, qui est la cause de la pathologie observée c – sont le plus souvent associés à des produits laitiers (fromage, lait, crème glacée) d - les malades peuvent présenter des vomissements e - les malades présentent une fièvre "en plateau" (peu ou non fébrile) 3) Une endocardite : a- est le plus souvent à Staphylocoques sur valves natives (prothétique) b- est le plus souvent à Streptocoques sur valves natives c- une échographie transœsophagienne est nécessaire au diagnostic d- l’existence d’une cardiopathie sous jacente est un facteur de risque e- l’apparition d’un souffle cardiaque est un signe révélateur fréquent 4) Les entérobactéries : a- fermentent le glucose b- sont oxydase positive (elles sont dépourvues d’oxydase, pyo est oxydase +) c - réduisent les nitrates en nitrites d - Antigènes O = Ag de paroi toujours présents e - sont anaérobies (aéro-anaérobies facultatives) 5) Test(s) ou caractère(s) utile(s) à l'identification d'une Shigella : a - caractères généraux d'une entérobactérie b - sérotypage mettant en évidence les antigènes O et H (pas d’Ag H car immobile or Ag H = Ag flagellaire) c - profil de caractères biochimiques et enzymatiques d - résistance naturelle aux céphalosporines e- est toujours immobiles 6) Pour le traitement des endocardites : a- le traitement doit être bactéricide b- la voie orale est à privilégier (IV) c- dure 4 à 6 semaines d- une intervention chirurgicale est systématique 7) Quelles sont les bactéries à rechercher dans une coproculture : a – Salmonella.sp b – Shigella.sp c - Entérocoque d - Helicobacter pylori e- Clostridium difficile 8) Quelles sont les bactéries entérotoxinogènes ? a- EPEC b- S. aureus c- Shigella Sonnei (syndrome dysentérique) d- Salmonella typhimurium e- ETEC 9) La flore intestinale d’un adulte : a- 50% des bactéries sont anaérobies (> 90% sont anaérobies) b- renferme plus de 400 espèces c- les entérobactéries représentent 5 à 10% de cette flore d- lactobacillus est l’espèce prédominante 10) les TIAC : a- la recherche de la bactérie ou de toxines se fait dans les selles b- la recherche de la bactérie ou de toxines se fait principalement dans les aliments, c- voir dans les vomissements ou l'aspiration gastrique d- sont à déclaration obligatoire e- Salmonella non typhi est la 1ère étiologie de TIAC. 11) la coproculture : a- nécessite l’utilisation de milieu sélectif b- recherche de virus par microscopie électronique c- présence de polynucléaires en cas de syndrome cholériforme (dans syndrome dysentérique) d- il existe des méthodes de diagnostic rapide par agglutination de particules latex pour les rotavirus e- la recherche de salmonelles nécessite un enrichissement préalable dans un bouillon de sélénites 12) Lors de coproculture, on ensemence : a- une gélose Hektoen b- un milieu Yersinia et campylobacter c- un milieu de chapman pour les enfants > 2 ans (enfant < 2 ans) d- BCP si selles hémorragiques pour rechercher E.coli O157 e- BCP chez les enfants < 2 ans pour la recherche de EPEC 13) Quel sont les germes à rechercher dans un contexte de diarrhées post ATB a- S.aureus b- C.difficile c- P.aeruginosa d- E.coli e- Shigella sonnei 14) E.coli : a- EIEC est souvent contracté lors d’ingestion de viande hachée (EHEC O157H7) b- EHEC sérotype O157H7 est responsable du syndrome hémolytique et urémique c- ETEC sont la cause principale de tourista (sécretion d’une entérotoxine LT et ST d- l’entérotoxine ST inhibe l’activité guanylate cyclase des entérocytes provoquant une fuite hydrique importante (stimule) e- l’entérotoxine LT inhibe l’activité adenyl cyclase des entérocytes provoquant une fuite hydrique importante (stimule,AMP cyclique des entérocytes → fuite d'eau, chlorures, sodium, potassium, bicarbonates)) 15) Les diarrhées virales : a- adénovirus est l’étiologie la plus fréquente (rotavirus) b- le CMV est responsable de colite chez le VIH c- le rotavirus est plus fréquent chez les adultes (cause la plus fréquente de gastroentérites chez les enfants de 3 mois à 3 ans) d- nécessite un traitement par anti-virale (tmt symptomatique) e- adénovirus à un tropisme à la fois respiratoire et digestif 16) C.difficile : a- est responsable de diarrhées nosocomiales b- survient après une antibiothérapie à large spectre c- secrète une entérotoxine qui va exercer un effet inflammatoire sur la muqueuse digestive (toxine A) d- secrète une cytotoxine (toxine B → altération de la muqueuse intestinale) e- est responsable de colites pseudo-membraneuses 17) Quelles sont les affirmations fausses : a- le traitement d’une septicémie doit être bactéricide b- un traitement bactériostatique suffit dans les infections peu sévères c- le traitement d’une méningite doit être bactéricide d- un traitement bactériostatique à un effet létal sur la bactérie en cause e- un traitement bactériostatique doit être privilégié chez les immunodéprimés 18) Syndrome septicémique : a- la porte d’entrée peut être digestive (entérobactéries) b- l’endocardite infectieuse peut être un foyer septique c- les soins dentaires peuvent être un point de départ d’endocardite d- la fièvre est toujours présente et continue e- le diagnostic biologique repose sur une ponction lombaire. (Hémoculture) 19) Parmi les facteurs étiologiques suivants, quels sont les deux qui apparaissent actuellement les plus importants en ce qui concerne l'ulcère gastrique ? a- L'hérédité. b- Le tabac. c- Le stress. d- La prise d'AINS ou d'aspirine. e- Infestation par Helicobacter pylori. 20) Helicobacter pylori est un germe : a- Spiralé antérieurement appelé Campylobacter pylori. (BGN spiralé.) b- N'est jamais retrouvé chez le sujet sain. (Localisation épithéliale, antrale : - 40% des sujets sains - 90% des ulcères duodénaux - 70% des ulcères gastriques) c- Entraîne des lésions de gastrite uniquement par des mécanismes immunitaires. d- Est principalement retrouvé au cours de l'ulcère duodénal dans la muqueuse fundique. (Non invasif => cytotoxique) e- Provoque les lésions responsables de l'ulcère en zone de métaplasie gastrique bulbaire. (Associé aux gastrites antrales et métaplasies gastriques bulbaires) 21) Lors du traitement d'un ulcère duodénal : a- L'éradication de l'Helicobacter pylori peut être entreprise dans tous les cas. (Pas si H. pylori est absent) b- L'éradication de l'Helicobacter pylori comporte une bithérapie. (Trithérapie) c- - L'éradication de l'Helicobacter pylori comporte une trithérapie pendant 15 jours suivie d'un traitement antisécrétoire les 21 jours suivants. (trithérapie pendant 7 jours = IPP (double dose) + Amoxycilline + Clarithromycine ou Métronidazole puis poursuite des IPP (dose normale) pendant 3 semaines si ulcère duodénal, pendant 5 semaines si ulcère gastrique.) D. Le contrôle de l'éradication d'H.p. doit toujours être effectué à la fin du traitement par endoscopie. E. Après éradication d'H.p. on maintient un traitement d'entretien pendant un an. 22) Les médicaments antibactériens utilisés en France dans le traitement de la maladie ulcéreuse duodénale sont : a- Le bismuth colloïdal. b- L'amoxicilline. c- Le métronidazole. d- La clarithromycine. e. La vancomycine. 23) Le diagnostic d'infection à Helicobacter pylori peut être fait par : a- La sérologie b-. La coproculture c- Le test rapide à l'uréase d- Un test respiratoire e- L'histologie des biopsies antrales 24) Diarrhée sanglante : les étiologies possibles sont : a- rotavirus b- cholera c- shighellose d- E coli e- Ankylostomiase f- Amibiase g- Cryptosporidiose h- Schistosomiase 25) Le traitement d’urgence d’un choc septique comporte les mesures suivantes a- correction de l’hypovolémie par fluides IV et dérivés de dopamine b- antibiotiques par exemple amoxycilline et gentamycine. c- correction de l’acidose et administration d’insuline d- éradication de la porte d’entrée du germe. e - utilisation d’anticorps monoclonaux anti-endotoxines 26) Les toxi-infections alimentaires : a- Comportent au moins 2 cas similaires de troubles digestifs rapportés à une même origine alimentaire. b- Sont généralement dues à des toxines préformées dans les aliments contaminés. c- Sont toujours dues à des germes invasifs. d- Ont une période d'incubation courte (quelques jours). e- Ont une évolution généralement sévère. 27) La diarrhée du voyageur (tourista) : a- Est le plus souvent due à un germe invasif. b- A pour agent infectieux principal l'ETEC. c- Survient classiquement durant les premiers jours après l'arrivée en zone d'endémie. d- Doit faire rechercher en cas de forme sévère une amibiase. e- Peut être à l'origine d'une poussée évolutive d'une maladie inflammatoire chronique de l'intestin. 28) Au cours des diarrhées aiguës, les causes infectieuses : a- Sont les plus fréquentes. b- Sont dans une grande proportion identifiées bactériologiquement. c- Sont principalement d'origine virale chez l'enfant. d- Ne récidivent jamais avec le même germe. e- Peuvent être facilitées par un état d'immunodépression ou par une achlorhydrie. 29) Parmi les diarrhées bactériennes à germe invasif, la shigellose : a- Peut survenir par petites épidémies. (aliments souillés, eau de boisson) b- Peut être responsable d'un syndrome dysentérique. C. Est diagnostiquée grâce aux examens sérologiques répétés. (coproculture) d- Peut être due à une contamination interhumaine. e- Peut être à l'origine de complications coliques. 30) Elément qui n’appartient pas à la symptomatologie des endocardites aiguës: a- Splénomégalie b. Arthralgie c. Hématurie microscopique d. Leucocyturie e. Purpura 31) Les signes évocateurs de l’endocardite d’Osler : a. Faux panaris b. Purpura pétéchial c. Hématurie microscopique d. Hippocratisme digital e. Anévrisme artérielle du triangle du Scarpa 32) Germes responsables de septicémie à point de départ lymphatique: a. Staphylococcus aureus b. Salmonella typhi c. Streptococcus CORRECTION CAS N°1 1- Non, la fièvre typhoïde est due à S.typhi, S.paratyphi A, B ou C. Ici l’agent pathogène identifié est S.typhimurium qui est une Salmonelle responsable de gastro-entérite. De plus, le temps d’incubation de S.typhimurium de 6 à 72h ≠ Temps incubation fièvre typhoïde qui est en moyenne de 1 semaine. Forme clinique habituelle de S.typhimurium : Entérocolite Diarrhée aigue fébrile : vomissement, douleurs abdominales diffuses. Fièvre > 38,5°C +/- céphalée intense, rachialgies Forme clinique habituelle de S.typhi, S.paratyphi : fièvre typhoïde Phase d’invasion : début progressif Fièvre atteint 40°C Céphalée, asthénie, anorexie, insomnie +/- troubles digestifs Phase d’état : fièvre atteint un plateau à 40°C Associée à trouble neuropsychiques, digestifs. Détermination sérotype AgO et AgH permet d’exclure une fièvre typhoïde. Origine probable/ Mode de transmission : Alimentaire : œuf, laitage, viande crue ou peu cuite lors du repas du baptême Restauration familiale ou collective Hydrique : rare dans pays développés Réservoir animal (volailles, oiseaux rongeurs,…) Définition TIAC : apparition au même moment de troubles digestifs ou neurologiques similaires chez au moins deux personnes ayant consommé un repas en commun Déclaration obligatoire à la DDASS Survenue : restauration collective ou restauration familiale Agents responsables : Salmonella non typhi Campylobacter S.aureus C.perfringens 2- Adultes et enfant > 5 ans, traitement identique des selles au laboratoire. ED : rech de PNN, GR, bactéries mobiles. Gram : rechercher les micro-organismes caractéristiques (candida, campylobacter, vibrio,…) ou la présence d’une flore monomorphe. Ensemencement : Bouillon de sélénite : enrichissement Salmonelles Milieu Hecktoen : salmonelles, shigelles Milieu Campylo en microaérophilie Milieu Yersinia Rech de toxine de Clostridium difficile si selles liquides. Identification biochimique + sérotypage si besoin 3- L’enfant nécessite un traitement ATB par C3G IV 3 à 5 jours car il est fébrile. (Pas de FQ chez les enfants < 15 ans) Arrêt du nifuroxazide (ercéfuryl®) car il n’est pas actif et du lopéramide (imodium®) car il favorise le développement des bactéries par diminution du péristaltisme intestinal. C’est pourquoi, les inhibiteurs du péristaltisme intestinal sont contre indiqués en cas de dysentrie. Traitement symptomatique : réhydratation, antipyrétique, régime sans résidu si besoin. Les parents sont juste incommodés pas de traitement ATB, juste symptomatique si besoin 4- Mécanisme de résistance identique à ceux d’E.coli. Production de ß-lactamase d’origine plasmidique probable: pénicillinase car amoxicilline R et augmentin S. La ceftriaxone reste active sur les pénicillinases. Les pénicillinases ont pour substrat préférentiel : les pénicillines G, les aminopénicillines, les carboxypénicillines et les uréidopénicillines. Les céphalosporinases hydrolysent principalement les C1G, certaines C2G mais aussi les pénicillines G et les aminopénicillines. Mécanisme de résistance aux ATB : Chromosomique : mutation, transfert horizontale, Extra-chromosomique : plasmides conjugatifs ou non, transposons 5- ATB car risque de localisation de bactériémie secondaire sur la prothèse de hanche. Administration de FQ ou ceftriaxone, dans ce cas on choisira plutôt la ciprofloxacine qui présente une bonne diffusion osseuse. 6- non, pas d’intérêt car vaccin Vi est actif que sur S.typhi. Vaccin injectable constitué de polyoloside capsulaire de S.typhi ou Ag Vi obtenu purifié sous sa forme O-acetylée native. L’immunité dure 3 ans. 7- Non, car le temps d’incubation d’intoxication alimentaire à Staphylocoque serait plus court 2 à 4 heures Notamment du à pâtisseries à la crème, crèmes glacées, mayonnaise, aliments traités tels que les jambons, les pâtés et rillette,… Correction cas n°2 1- Endocardite infectieuse sur prothèse valvulaire. Syndrome infectieux : Fièvre AEG : asthénie, anorexie, amaigrissement, sueur, pâleur (Splénomégalie) Signes cardiaques : Souffle diastolique (mais peut être absent) Signes extra cardiaques : Ophtalmiques : hémorragie conjonctive Autres signes extracardiaques possibles: Cutanée : purpura pétéchial, nodosités d’Osler,… Respiratoire : toux, dyspnée Rhumatologique : arthralgies des membres, lombalgies, spondylodiscite Rénal : protéinurie, hématurie Neurologique : anévrisme, hémorragie Signes révélateurs les plus fréquents d’endocardite : Fièvre prolongée Apparition ou modification d’un souffle cardiaque Altération de l’état général Poussée d’insuffisance cardiaque Splénomégalie Douleur lombaire, arthralgies Purpura pétéchial cutané ou sous conjonctival Anomalie du fond d’oeil 2- Valves natives : streptocoques.sp Prothèses valvulaires : Staphylocoques.sp Porte d’entrée : Streptocoques oraux: bucco dentaires Streptocoque du groupe D (S.bovis) : urinaire, digestive, génitale, Staphylocoques : cutanée, cathéter BGN : urinaire, digestive, génitale, cathéter Entérocoques : urinaire, digestive Champignon : cathéter 3- Hémocultures : 3 paires (aérobie + anaérobie) par jour à 1 heure d’intervalle lors de pics fébriles si possible. A pratiquer avant la mise en place de toute antibiothérapie. Recherche du germe au niveau de la porte d’entrée suspectée. Marqueur de l’inflammation : CRP, VS NFS : anémie inflammatoire modérée, polynucléose Culture +/- PCR des valves cardiaques si intervention chirurgicale. Echographie transoesophagienne (ETO) : végétation, degrés de mutilation valvulaire Recherche de complication : radio du poumon, créatinine pour rein, hématurie, protéinurie,… Il existe des endocardites à hémoculture négative : bactéries du groupe HACCEK, Neisseria, Brucella, levures, Legionella, Coxiella burnetti, mycobactéries, Nocardia,… Interprétation hémocultures : Si 1 hémoculture positive et pas de signes cliniques et germe commensale de la peau (corynebactéries ; Propionibacterium acnes ; Bacillus ; Neisseria commensales et staph coag neg): souillure probable Si 1 hémoculture positive avec un germe commensale de la peau + signes cliniques : à analyser en fonction du contexte clinique Si 3 hémocs sur 3 positives : bactérie responsable : rechercher foyer infectieux d’origine Si au moins une hémoculture positive à : Brucella ; Listeria ; Salmonella; Pseudomonas aeruginosa ; Staph aureus ; Haemophilus ; N. meningitidis ; gonocoques ; pneumocoques ; Bacteroides ; enterobactéries ou levures : infection quasi-certaine Si une seule hémoculture positive à : Streptococcus spp ά-hémolytique ou non_hémolytique ou Enterococcus spp : attention aux endocardites 4- Sur valves prothétiques : S.aureus métiS : oxacilline + gentamicine +/- rifampicine IV S.aureus métiR gentaS : vancomycine + gentamicine + rifampicine IV S.aureus métiR gentaR : vancomycine + rifampicine+ autres antistaphylocociques IV selon sensibilité. Association synergique, bactéricide, IV, à posologies élevées. Il n’y a ni polynucléaires ni macrophages au site mal vascularisé de l’infection qui ne pourra donc être stérilisée que par les antibiotiques. Tmt prolongé : 4 à 6 semaines (doit être mis en place le plus rapidement possible) 5- ATB à tester sur un antibiogramme de S.aureus : Oxacilline → métiR ou métiS Pénicilline G → détecte la présence de pénicillinase Gentamicine Fluoroquinolone Rifampicine Teicoplanine Vancomycine Acide fusidique Erythomycine fosfomycine 6- Négativation des hémocultures (à 48h et à la fin du traitement) Négativation des marqueurs de l’inflammation : CRP, VS Apyrexie Surveillance cardiaque, échographique. Recherche de la survenue de signes périphériques et de complication de l’EI : pouls, fond d’œil, examen neurologique, examen cutanée. Vérification de l’efficacité des ATB : dosage ATB, pouvoir bactéricide du sérum. Le dosage sérique d'un antibiotique est essentiellement demandé pour adapter les posologies pour les antibiotiques qui présentent un risque de toxicité, notamment les glycopeptides et les aminosides. Il peut permettre également d'évaluer des contrôles d'efficacité, si les concentrations obtenues ne sont pas supérieures à la CMI. Le pouvoir bactéricide du sérum est demandé lors du contrôle d'une antibiothérapie. Le sang du malade est prélevé avant et pendant un traitement antibiotique afin de préciser la dilution à laquelle il n'y a pas de croissance bactérienne in vitro. Plus la dilution est élevée, plus le sang sera bactéricide. Un bon pouvoir bactéricide du sérum correspond à une dilution du 1/8 au 1/16. CORRECTION DU CAS CLINIQUE N° 3. 1) Syndrome cholériforme : diarrhée aqueuse avec selles liquides fréquentes et abondantes. Signes de déshydratation aigue Peu ou pas de fièvre (Parfois vomissement, douleurs abdominales) 2) Etiologie : Entérobactéries: Escherichia coli entérotoxinogène Non Entérobactéries: Vibrio cholerae, S. aureus, diarrhée post antibiotique à C. difficile, Bacillus cereus, C. perfringens. ETEC est le plus probable dans ce contexte de diarrhée du voyageur (turista) 3) Coproculture Prélèvement : Selles, écouvillonnage rectal Aspect des selles : liquides Examen direct: Etat frais : nombreux bacilles droits mobiles Gram: nombreux bacilles à Gram (-), absence de leucocytes polynucléaires souches ETEC : E.coli de diarrhées cholériformes (turista): rech. entérotoxine thermolabile (LT) : réaction d’agglutination passive réverse (RPLA) de particules de latex sensibilisées Ensemencement : Bouillon de sélénite : enrichissement Salmonelles Milieu Hecktoen : salmonelles, shigelles Milieu Campylo en microaérophilie Milieu Yersinia Rech de toxine de Clostridium difficile si selles liquides. Identification biochimique + sérotypage si besoin traitement symptomatique - réhydratation per os ou par voie parentérale (soluté de réhydratation orale: solution glucosée et bicarbonatée) -antisecrétoires (acétorphan, Tiorfan®) antibiothérapie - probabiliste et mise en cohérence avec l’antibiogramme - Fluoroquinolones ou azithromycine CORRECTION DU CAS CLINIQUE N° 4. 1/ Devant le tableau clinique : - douleurs épigastriques - calmées par la faim - réapparaissant 2 à 3h après la fin des repas. - ulcère gastro-duodénale. La clinique est évocatrice d’une infection symptomatique par l’agent bactérien : Helicobacter pylori mais à confirmer. Il s’agit d’un bacille gram négatif hélicoïdale, mobile (flagelles) et micro aérophile. (seule espèce connue capable de coloniser l’estomac humain) Diagnostic : Selon la HAS de 2010 le diagnostic de l'infection à Helicobacter pylori sont actuellement recommandés dans les cas suivants : dyspepsie ; ulcère ou récidive d'ulcère gastrique ou duodénal avec ou sans complications ; gastrite atrophique ; patients o ayant bénéficié d'une résection gastrique pour cancer ; o ayant des antécédents familiaux au 1er degré de cancer gastrique ; o nécessitant un traitement par AINS au long cours ; traitement par anti-inflammatoires non stéroïdiens au long cours, en association au traitement par inhibiteurs de la pompe à protons. - Méthode invasives : (Biopsies antrales et fondiques réalisées par gastroscopie lors de l’endoscopie.) o Examen histo pour détecter la présence HP par examen microscopique et évaluation des lésions. o Mise en culture des bactéries (++ antibiogramme/-- transport) o Techniques de bio moléculaire (PCR rapidité+++) o Test à l'uréase repose sur la forte activité uréasique d'Helicobacter pylori - Méthodes non invasives : o Tests sérologiques o Détection d’Ag d’HP dans les selles par des techniques immunoenzymatiques. o Test respiratoires à l’urée marqué au C13 (HP sécrete une enzyme « l’uréase » capable de libérer de l’ammoniac + du dioxyde de carbone à partir de l’urée.) Test le plus sensible. 2/ 50% de la population mondiale est infecté par ce germe et seulement 30% sont symptomatiques. Manifestations possible : UGD, Malabsorption de Vit B12, Cancer (estomac, ADK, Lymphome de MALT gastrique), gastrite chronique, dyspepsie, atrophie gastrique. NB : K gastrique en général au niveau de l’antre et du fundus associé à une pangastrique. 3/ Le traitement de H. pylori est actuellement recommandé uniquement chez les malades ayant un ulcère prouvé ainsi que chez les malades ayant un lymphome de MALT. Trithérapie de 7 à 14 (2nd intention) jours avec 2 ATB + 1 IPP pendant une semaine Amoxicilline + Clarithromycine + IPP (1ère intention) Amoxicilline + imidazolé + IPP (1ère intention en cas de CI à la clari ou en 2nd intention en cas d’échec du ttt initial) Imidazolé + Clarithromycine + IPP (réservé aux cas de CI aux BL) NB : La ranitidine est limitée aux CI et/ou à l’allergie à un IPP. Imidazolé (tinidazole ou oméprazole) Dans ces conditions la bactérie est éradiquée dans 70% des cas. Les facteurs d’échec sont la résistance primaire à la clarithromycine retrouvée dans environ 20 % des cas, celle au métronidazole retrouvée dans 30 % des cas ou encore la mauvaise observance du traitement. Après un traitement de deuxième ligne, adapté à la sensibilité des bactéries aux antibiotiques, 90 % des patients sont guéris de leur infection. Le traitement fait disparaître en quelques jours la bactérie et les signes de l’infection. L’inflammation persiste pendant 6 à 24 mois, puis la muqueuse redevient normale. Efficacité est évaluée au bout de 4 semaines d’arrêt de TTT par la négativation du test respiratoire à l’uréase sauf si l'endoscopie de contrôle est nécessaire, en cas d'ulcère compliqué ou d'ulcère gastrique. Mécanisme d’action : Amoxicilline : Betalactamine du groupe 3 Pénicilline A (aminopénicilline) Inhibent la dernière étape de la synthèse du peptidoglycane (transpeptisation) par analogie structurale avec le dipeptide D-alanyl-D-alanine. Bactéricide temps-dépendant. Clarithromycine : Famille des macrolides Inhibe la synthèse des protéines en agissant sur l’ARN50S, notamment au niveau de l’ARN ribosomal 23S. Bactériostatique Inhibition de l’élongation du peptide en cours de synthèse par blocage des étapes de transfert peptidique ou de translocation. Imidazolés : Famille des 5-nitro imidazolés. Les imidazolés sont des molécules dont l’action nécessite une réduction partielle de leur groupement NO2 que seules les bactéries anaérobies sont capables de réaliser (il existe cependant deux exceptions à cette règle puisque les imidazolés sont actifs sur Helicobacter pylori et Gardnerella vaginalis qui sont des bactéries micro-aérophiles). Les dérivés réduits sont les produits biologiquement actifs qui se fixent sur l’ADN, notamment au niveau des régions riches en adénine et thymine, et qui provoquent une oxydation suivie d’une coupure des brins et d’un déroulement de l’ADN. Ces lésions de l’ADN sont suivies de la mort de la bactérie. 4/ Le traitement de l'infection à Helicobacter pylori en population générale s'accompagne d'effets indésirables liés au traitement dans 5 à 20 % des cas traités. (diarrhées+++) Imidazolés : Digestifs (diarrhée, gout métalliques, nausées,glossite), HS, Neuro (antabuse avec alcool dans 25%, neuropathie sensitives, céphalées), Hypo ortho, ototox, thrompopénie. Clarithromycine : Digestive (NVD), allergie. Amoxicilline : allergie, diarrhée.