Lundi 02/04/07 13h30>15h30 Dr Cabasset
UF : affections digestives
Les pathologies en digestif
-1/8-
TUMEURS DE L’ESTOMAC
I/ INTRODUCTION :
Le cancer de l’estomac est le 4° cancer en fréquence derrière le cancer colorectal, celui du
sein, du poumon et celui de la prostate. C’est le deuxième cancer digestif derrière le cancer
colorectal. Son incidence annuelle en France est de 11,1/100 000 chez l’homme, 4/100 000
chez la femme (100/100 000 au Japon). On dénombrait, en 2000, 7000 nouveaux cas.
On assiste actuellement à une baisse de l’incidence grâce probablement à l’amélioration de
l’alimentation.
Il est 2 à 3 fois plus fréquente chez l’homme que chez la femme. L’age moyen de survenue est
de 70 ans.
Malgré les progrès diagnostiques et thérapeutiques, son pronostic reste mauvais. Le taux de
survie à 5 ans est de 10 à 15%.
Le cancer de l’estomac se développe sur une gastrite. Les facteurs de risque sont multiples. Il
existe des formes familiales indiscutables dues à la mutation d’un anti-oncogène. Dans ce cas,
on effectue une gastrectomie prophylactique à l’age de 20 ans. On doit suspecter une telle
prédisposition devant la survenue d’un cancer gastrique avant l’age de 40 ans et déclencher
une enquête oncogénétique familiale.
Un régime riche en fibres, en légumes crus et en fruits contenant de la vitamine C est
protecteur. A l’opposé, un régime hypersalé est un facteur de risque. La conservation sous
forme de salaisons serait néfaste(nitrites, nitrates, nitro-amines). L’exposition aux
hydrocarbures, le reflux biliaire sont également des facteurs de risque.
Le risque de cancer de l’estomac est 3 à 6 fois plus élevé chez les sujets atteints d’une
infection à Helicobacter pylori que chez les sujets non infectés.
Une gastrectomie partielle pour ulcère est un facteur de risque de développer un cancer (sur le
moignon).
D’autres conditions précancéreuses sont rares comme les polypes gastriques, la maladie de
Biermer, la maladie de Ménétrier.
Dans le schéma de la carcinogenèse, une gastrite atrophique (due à une forte consommation
de sel et/ou une mauvaise nutrition et/ou une infection à Helicobacter pylori) se transforme en
métaplasie intestinale puis en dysplasie (légère, modérée puis sévère) puis en cancer.