II - Relations humaines (Mayo – Maslow)
A - L’organisation selon Elton Mayo début 20°s. :
Apparition du facteur humain dans les études sur les organisations. Premières expériences
sur la Western Electric Hawthorne (sur les éclairages des ateliers : les ouvrières sont soumises
à différentes intensités d’éclairage et on observe comment elles répondent à ces changements ;
ce groupe va en fait chercher à répondre à la demande de l’observateur. Ce comportement ne
va pas répondre à des changements extérieurs (en l’occurrence l’éclairage) mais à des
relations internes au groupe, qui va donc influencer la productivité individuelle des
ouvrières. Les interviews effectués après va constater le désir d’enracinement de chaque
ouvrière à sa fonction. S’il n’y a pas de désir ou intérêt, il va donc y avoir frustration qui
déséquilibrera les rapports au sein du groupe. Apparaît la notion d’interdépendance à
l’intérieur d’une entreprise : la fonction de toute entreprise est double : l’objectif de
production et celui de répondre à l’intérêt individuel. Ne pas tenir compte de cette
interdépendance c’est aller à l’échec.
Lorsqu’il y a projet d’innovations techniques, du fait de cette interdépendance :
a) étudier les réactions prévisibles des ouvriers ;
b) prévoir les problèmes de relations interpersonnelles dans les groupes ;
c) donner les explications à tous les échelons de la société.
Cette théorie n’a pas été exploitée sur le terrain. L’école de relations humaines se caractérise
dans un effort de connaissance du groupe pour mieux rationaliser sa conduite, mais le groupe
n’est pas considéré comme autonome.
Elton Mayo et ses disciples de l’école de relations humaines vont être les premiers à étudier
l’organisation comme un système social. En opposition au taylorisme, c’est un système
d’activités individuelles au sein de relations sociales privilégiées. Ils font ressortir
différents types de comportements à l’intérieur de l’entreprise : ceux des cadres et ceux des
ouvriers. Apparaît la notion de logique : le raisonnement des cadres est logique celui des
ouvriers ne l’est pas. Logique = coût et efficacité. Non logique = parce que les relations entre
les ouvriers relèvent de sentiments. Critique : la logique et la rationalisation ne sont pas
forcément du côté des cadres et cela exclue le facteur humain chez les cadres. L’expérience à
la Western Electric démontre qu’il n’y a pas de prises en compte de l’environnement social.